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Full text of "Etudes sur les microzoaires, ou infusoires proprement dits : comprenant de nouvelles recherches sur leur organisation, leur classification et la description des espèces nouvelles ou peu connues"

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CAISSES 


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ÉEPEREsS 


# Library of tbe Museum 


OF 


COMPARATIVE ZOÜLOGY, 


AT HARYARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MAS. 


Hounded bp private subscription, in 1861. 


PIS SPSSITS 


Deposited by ALEX. AGASSIZ. 
No. 4,033. 


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ÉTUDES 


LES MICROZOAIRES 


INFUSOIRES PROPREMENT DITS 


Conseil. — Typ. et stér, de Créré Fins. 


ETUDES 


à AT ] 
LES MICROZOAIR 
INFUSOIRES PROPREMENT DITS 


DE NOUVELLES RECHERCHES SUR LEUR ORGANISATION, LEUR CLASSIFICATION 


ET LA DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES 


PAR 


E. DE FROMENTEL 


Docteur en médecine, membre fondateur du Comité paléontologique, 
des Sociétés géologiques de France, d'Émulation du Doubs, Linnéenne de Normandie 
des Sciences historiques de l'Yonne, etc., etc , lauréat des Sociétés savantes. 


PLANCHES ET NOTES DESCRIPTIVES DES ESPÈCES 


PAR M°° J. JOBARD-MUTEAU 


PARIS 
G. MASSON, ÉDITEUR 


LIBRAIRE DE L’ACADÉMIE DE MÉDECINE 
17, Place de l'École-de-Médecine 


1874 


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Le règne animal, qui depuis la plus haute antiquité attira l’atten- 
tion des naturalistes et donna successivement naissance à des travaux 
remarquables sur les habitants de notre monde visible, contient toute 
une classe d'animaux inconnus jusqu’à ces derniers temps, invisibles 
à nos yeux et que le progrès des sciences a pu seul faire sortir des 
ténèbres profondes où ils étaient plongés depuis la naissance du 
monde : nous voulons parler des Infusoires ou Microzoaires. 

Ces être minuscules, ces petites merveilles de la création n’ont été 
révélés à l'admiration des savants qu’à l’époque où la découverte des 
instruments d'optique grossissants leur a permis d'étendre le champ 
de leurs investigations et pénétrer dans ce domaine des infiniment 
petits, féerie animée, miniature admirable de notre monde et dépas- 
sant en surprises et en étonnements tout ce que pourrait concevoir 
l'imagination la plus vive et la plus féconde. 

Aussi est-ce avec un entrain, une véritable passion scientifique 
que les premiers micrographes se sont précipités à l'étude de ces 


petils joyaux de la nature, et il faudrait aujourd’hui des volumes pour 


VI 

relater toutes les recherches patientes, les narrations pleines d’an- 
thousiasme, qui règnent dans les nombreux écrits qui depuis Leeu- 
venhoek jusqu’à nos jours ont paru en France, en Angleterre, en 
Allemagne, etc. 

La connaissance des Microzoaires a été forcément subordonnée 
aux progrès que les années ont fait subir aux instruments d’optique : 
à mesure que le microscope se perfeclionnait, l'horizon des décou- 
vertes s’élargissait ; les êtres se montraient plus distincts et les erreurs 
des premiers Curieux de la nature se trouvaient peu à peu rectifiées, 
en même temps que des formes nouvelles, d’admirables créations 
venaient s'offrir aux veux émerveillés des derniers investigateurs. 

Ce monde des infiniment petits de la terre qui ne peut être com- 
paré, quant à l’immensité du nombre, qu'aux mondes infiniment 
grands de l'univers, à encore avec ces derniers cette remarquable 
analogie, que leurs limites réelles sont et seront loujours un mystère 
que ne pourront appronfondir les patients labeurs ni le génie des 
hommes. La science progresse incessamment, chaque jour elle fait 
un pas en avant; elle invente des instruments de plus en plus per- 
fectionnés qui étendent le domaine de nos connaissances : mais plus 
nous avançons, plus l’horizon recule. Les télescopes vont au loim 
plonger dans le ciel pour y chercher la forme des astres el découvrir 
les lois qui les régissent; le microscope s'approche des particules 
animées et en étudie les organes étranges; chaque jour nous péné- 
trons de plus en plus dans l’étude des grandes et des petites créations, 
mais, à mesure que nous étendons le champ de nos investigations et 
quand nous croyons avoir atteint les extrêmes limites, des mondes 
nouveaux apparaissent, des êtres inconnus surgissent à nos yeux el 


jettent à nos moyens bornés le défi des eréations illimitées. 


VII 

Qui nous dira jamais quels sont ces points lumineux qui trem- 
blent au firmament, qui nous en chiffrera le nombre; quel instru- 
ment nous fera pénétror dans ees mondes immenses que nous 
voyons semés dans l’univers comme une poussière de diamants ? 

Qui done aussi pourra nous faire connaîlre ces atomes animés 
qui fourmillent sous nos yeux, poussière vivante qui, malgré les 
efforts de l'optique, reste insaisissable, dont les molécules se mêlent 
et se croisent sous nos yeux sans que nous puissions sonder les 
mystères de leur existence ? — Il est un terme que l’homme par sa 
nature même ne saurait franchir : tout est limite et horizon pour 
lui; les limites et les horizons n'existent pas dans la Création. 

Outre l'attrait que présente l’étude des Infusoires en nous révé- 
lant des organes inconnus chez les autres animaux, des effets de 
mécanique que la science ignore, une vie et une reproduction qui 
étonnent l'observateur par la rapidité des actes qui s’accomplissent 
sous ses yeux, les êtres microscopiques ont encore attiré l'attention 
du monde savant par le rôle extraordinaire qu’on a cru devoir, dans 
ces derniers temps, leur faire jouer dans les phénomènes de la fer- 
mentation et de la décomposition des corps et plus encore peut-être 
par les discussions orageuses qui ont retenti au sein de nos académies, 
au sujet de leur origine première. 

Nous avons donc pensé que le moment était venu de publier nos 
recherches sur la nature et la composition organique des Infusoires, 
croyant qu'il était de notre devoir d'apporter tous les matériaux que 
nous possédons à la fondation de la Microzoologie, édifice scienti- 
fique resté jusqu'alors à peu près à l’état d’ébauche et auquel nos 


successeurs devront un jour apporter tous les perfectionnements que 
l'avenir leur réserve. 


VI 

Je ne saurais trop ici remercier madame J. Jobard-Muteau, de 
Gray, qui non-seulement a bien voulu mettre à la confection des 
planches de cet ouvrage son rare talent de peintre et de dessinateur, 
mais qui à fourni encore à la description des espèces toutes les notes 
qu'elle a recueillies avec une patience et un esprit d'observation re- 
marquable, pendant les longues années que nous avons consacrées 


ensemble à l'étude des Microzoaires. 


DE FROMENTEL. 


ÉTUDES 


SUR 


LES MICROZOAIRES 


OÙ 


INFUNOIRES PROPREMENT DITS 


PREMIÈRE PARTIE 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES,. 


Le volume extrèmement réduit de la plupart des Infusoires, la 
rapidité souvent vertigineuse de leurs mouvements, leur changement 
brusque de forme, les modifications qu'ils subissent au moment de 
leur multiplication et la diffluence souvent complète de leur corps, 
alors que l’on croit pouvoir les saisir et les examiner, sont autant de dif- 
ficultés qui ont rendu leur étude extrêmement pénible et engendré 
de longs débats dans la science au sujet de la structure de leurs orga- 
nes el des fonctions qu'ils sont appelés à remplir. 

Les premiers observateurs, mal servis par les instruments impar- 
faits qu'ils possédaient alors et ne pouvant étudier que les objets qu'ils 


leur permellaient de voir, ne purent se rendre compte de la nature 
I 


2 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


animale ou végétale des êtres qu'ils découvrirent, et bien moins en- 
core de leur organisation. C’est ainsi que Baker (1743), Trembley 
(1744), Hill (1752), Joblot (1754) et presque en même temps Ræsel, 
Ledermuller, ete., firent connaître successivement différents animaux 
microscopiques qu'ils rencontrèrent dans les mares, les ruisseaux ou 
les infusions artificielles, mais sans les distinguer des nombreux êtres 
étrangers qu'ils confondirent avec eux. Après Wrisberg (1764), qui 
le premier donna aux animaux microscopiques le nom d’/nfusoires, 
et Linné, qui les confondit sous le nom de Chaos, Ellis (1769) et Eis- 
chorn (1776) décrivirent un assez grand nombre de Microzoaires et 
semblèrent avoir ouvert à leurs successeurs la voie qui devait bientôt 
conduire à des études plus approfondies sur la nature des Infusoires 
et les fonctions de leurs organes. En effet, les travaux de Spallanzani 
et de Saussure sont déjà caractérisés par des données physiologiques 
sur la manière de vivre des Infusoires et sur leur mode de multipliea- 
tion, et Gleichen (1778), qui parvint à les colorer artificiellement en 
leur faisant absorber du carmin, démontra les facultés nutrilives des 
Infusoires et traça une route nouvelle aux savants qui dès lors es- 
sayèrent de fonder une classification de ces petits êtres, tels que 
Muller, Lamarck, Bory-Saint-Vincent, ete. 

Mais cette expérience remarquable devait surtout avoir un reten- 
tissement prodigieux quand Ehrenberg publia ses recherches sur la 
structure des Systolides et des Infusoires. Mieux servi que ses prédé- 
cesseurs par des instruments perfectionnés, il répéta l'expérience de 
Gleichen, vit les bols alimentaires se distribuer dans l'intérieur des 
Infusoires et sur ces observations posa les bases de sa nouvelle elas- 
sification : non-seulement il attribua aux Infusoires des estomacs nom 
breux, mais il leur trouva des organes sexuels, visuels, nerveux, 
musculaires, et enfin une organisation qui les rapprochait des êtres 
supérieurs. 

Ces travaux, qui étonnèrentle monde savant et y soulevérent un 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 3 


enthousiasme extraordinaire, ne tardèrent pas à provoquer une réac- 
tion à laquelle du reste il était facile de s'attendre. La théorie de la 
polygastricité et les éléments organiques décrits par M. Ehrenberg 
furent simultanément attaqués en France et en Allemagne et même 
par les élèves du savant professeur de Berlin. On nia les estomacs, 
les muscles, les organes sexuels et nerveux, ete., et lon tomba bientôt 
dans un excès contraire en refusant aux Infusoires toute trace d’orga- 
nisation. M. Dujardin, l'adversaire français le plus passionné de M. Eh- 
renberg, alla encore plus loin ; il ne voulut pas reconnaitre aux micro- 
zoaires une enveloppe, un tégument quelconque, et il en fit une masse 
gélatiniforme susceptible de se creuser spontanément des vacuoles 
et qu'il nomma sarcode. 

Il serait trop long aujourd’hui de faire l'historique de ces débats 
interminables qui surgirent dans la science au sujet de l'existence 
admise ou rejetée des organes des Infusoires ; l'erreur se trouve né- 
cessairement aux deux extrêmes ; aussi, entre les affirmations ardues 
de M. Ehrenberg et les dénégations exagérées de M. Dujardin, il existe 
unensemble de connaissances, vrai domaine de laréalité,que les travaux 
des micrographes contemporains ont contribué à mettre en évidence, 
et auquel nous venons aujourd'hui apporter le tribut de nos propres 
recherches. 


Bien qu'il existe une relation, une certaine parenté entre les dif- 
férents organes que nous allons étudier chez les Infusoires ; bien que 
certains de ces organes servent à la fois à des fonctions multiples soit 
de relation, soit de nutrition, pour plus de clarté et pour rendre cette 
étude plus facile, nous les diviserons en organes externes el organes 
internes. 


# ETUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


1. ORGANES EXTERNES DES INFUSOIRES. 


Nous donnons le nom d'organes externes à fous ceux qui se trou- 
vent placés à la surface de l’Infusoire alors même que, comme les 
cirrhes buceaux, ils servent à une fonction interne. Les cirrhes bue- 
eaux sont en effet plus spécialement destinés à attirer dans la bouche 
des Infusoires les parties nutritives, les molécules qui se trouvent dans 
le liquide qui les baigne, mais en même temps ils peuvent servir 
d'organes locomoteurs, comme on le remarque chez la plus grande 
parlie des Infusoires nageurs. 

Les organes externes comprennent: {l'enveloppe proprement dite 
des Infusoires et 2° les appendices qui y adhèrent. 


A. Cuticule et Myose. 


Cunicue. — Dans l’étatactuel de la science on peut affirmer, sans 
crainte d’être contredit, que les Infusoires proprement dits ont tous 
une enveloppe, un tégument particulier qui recouvre et protége les 
organes internes. 

M. Dujardin lui-même, après avoir nié ce tégument, fut enfin 
contraint de l’admettre, et, depuis, les travaux de MM. Frey, Leuckart, 
Carter, Claparède, ete., n’ont plus laissé de doute à cet égard. M. Cohn 
fit à ce sujet une expérience que nous avions tentée avee succès bien 
avant lui, et qui consiste à traiter certains Infusoires par l'alcool. Sous 
l'influence de cel agent, on voit bientôt la substance interne se séparer 
du tégument et n'avoir plus d’adhérence avec lui que par l'æsophage. 
Nos premières expériences ont été faites sur les Kolpodes, et celles de 
M. Cohn sur les Paramécies. MM. Claparède et Lachmann annoneent 
pouvoir obtenir le même résullat avec l'acide chromique étendu 
d’eau. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES,. 5 

Il n’est même pas nécessaire, pour s'assurer de l'existence d’un 
tégument chez beaucoup d'Infusoires, d’avoir recours aux expériences 
que nous venons d'indiquer ; un grand nombre de Microzoaires pos- 
sèdentune enveloppe qui résiste à la mort et à la dessiceation de l’animal. 
La partie parenchymateuse et les organes internes peuvent même 
s'échapper par la rupture de la membrane tégumentaire, sous lin 
fluence d’une pression, par exemple, sans que dans certains cas le 
tégument disparaisse. Il est vrai que chez certains Infusoires l’enve- 
loppe, la cuficule, comme la nomme M. Cohn, alors même qu'elle 
présente l'aspect d’une carapace, peut diffluer comme le reste du 
corps de l'animal et se résoudre en granulations fines, dites élémen- 
taires : ce cas se présente chezles Stentors, les Stylonychies, ete.; mais 
chez les Vorticelles, les Épistylies, certains Kolpodes, ete., la eulicule 
acquiert assez de consistance pour résister à la mort de l'animal et 
pouvoir être conservée à l’état de préparation microscopique. 

Le tégument des Infusoires est rarement lisse, le plus ordinaire 
mentil est sillonné de stries longitudinales ou obliques, mais rarement 
transversales et dont nous étudierons bientôt l’origine. La cuticule 
peut être constituée par une pellicule unie, semblable à un vernis: 
mais chez certains infusoires on constate qu'elle est formée de plaques 
écailleuses et même qu'elle se durcit en forme de carapace, comme 
on le voit chez les Kolpodes et les Coleps. 

Il ne faut pas confondre la cuticule avec certains organes résis- 
tants que l’on remarque chez les Vaginicoles, les 7ntinnus, les The- 
camonas, ete. Ces enveloppes solides, souvent très-dures et qui per- 
sistent après la disparition de l'animal, doivent être considérées comme 
un produit de la sécrétion de la euticule et offrent une certaine ana- 
logie avec les coquilles ou les fourreaux des annélides. Il serait en 
effet bien difficile d'expliquer la présence de ces étuis transparents. 
d’une forme élégante et de nature diverse, si on ne devait pas y voir 


un produit de l'animal lui-même, et par conséquent et par analogie 


6 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


avee ce que nous voyons dans les séries animales plus élevées, le 
résultat d’une sécrétion des organes extérieurs. 

La cuticule proprement dite, alors qu'elle n’est pas durcie sous 
forme de cuirasse ou de carapace, comme nous l'avons dit plus haut, 
est aussi élastique que le parenchyme du corps de l'Infusoire ; elle se 
prête à tous les mouvements, à toutes les formes; elle s’allonge, se 
rétrécit suivant les besoins de animal et peut même, sous l'influence 
d'un travail mystérieux, se séparer en partie de son premier individu 
pour aller, se multipliant à Pinfini, recouvrir une série interminable 
d'êtres semblables. 

Suivez l’évolution d’une Vorticelle au moment de sa multiplication : 
celle-ei en untemps donné se divise en deux Vorticelles, et la cuticule 
de la première se trouve recouvrir les deux êtres qui viennent de se 
séparer. L'une d'elles, munie momentanément de eils à la base, va au 
loin se constituer à l’état parfait, puis se fissiparise et donne naissance 
à deux autres Vorticelles semblables. Pendant ce temps, la première 
restée sur le pédoncule est de nouveau soumise à la fissiparité et à 
encore détaché une moitié d'elle-même. La première a done donné 
naissance à 4 Vorticelles; celles-ei en peu de temps en engendrent 8, 
16, 32, 64, ete., et cependant chacune d'elles est recouverte de la cu- 
ticule première, de même qu'il existe pour chacune d'elles une partie 
du parenchyme renfermant les éléments de tous les organes de ces 
êtres déjà assez compliqués. 

Les Vorticelles sont portées sur un pédoneule qui est formé d’un tube 
rigide ou pouvant se contracter. Ce tube arrondi ou légèrement aplati 
a ses parois formées par la continuation de la cuticule épaissie, el sa 
lumière contient souvent un élément contracteur que nous examine 
rons bientôt. Lorsqu'une Vorticelle, après avoir subi la fissiparité, s'est 
divisée en deux Vorticelles semblables et attachées au même point du 
pédoneule, lune d'elles se sépare de sa congénère el nage hbrementau 


moyen de eils qui se sont, à eet effet, momentanément développés en 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. Î 


couronne à sa base. Bientôt ses mouvements, d'une rapidité d’abord ex- 
trème, se ralentissent ; puis elle se fixe enfin sur un corps étranger par 
le point qui fut sa dernière attache avec la Vorticelle mère. Sa couronne 
de cils devenue inutile disparait bientôt et son pédoncule se développe 
insensiblement. Nous avons eu plusieurs fois la patience de suivre ce 
développement en mesurant par minutes la longueur que prend le pé- 
doncule. Ce développement, qui parait très-rapide en raison du grossis- 
sement avec lequel on l’observe, suit en réalité à peu près les lois qui ré- 
gissent la croissance des appendices chez les animaux supérieurs. Le 
pédoncule d’une Vorticelle s’allonge de 0°", 029 en 5 minutes vu avec 
un grossissement de 409 diamètres ; en 10 minutes 1l est de 0", 035 ; 
en 15 minutes, de 0", 042 ; en 20 minutes de 0", 050; en 25 mi- 
nutes, de 0", 059, etc. On voit par ces chiffres que la puissance de dé- 
veloppement diminue à mesure que le temps augmente; car, si la pro- 
cression était constamment égale par minute, le pédoncule qui à en 
10 minutes atteint une longueur de 0%, 035, devrait en 20 minutes 
être de 0", 070, tandis qu'en réalité 1l n’est que de 0"", 050, ce qui 
établit pour la seconde période de 10 minutes une différence en moins 
de deux centièmes de millimètres. Or, d'après les nombres que nous 
avons indiqués pour un développement du pédoncule pendant 5. 10, 
15, 20, ete., minutes, on constate que la différence en moins, par série 
de 5 minutes, esten réalité de un millième de millimètre ; de sorte que 
celte croissance atteindrait en une heure une longueur de 0%", 140, 
si elle n'etait arrètée par un maximum de développement. 

Cette longueur de 0%", 140 en une heure étant la progression 
réelle du pédoncule pendant ce temps, on voit, en tenant compte des 
différences en moins qui se produiraient encore, qu'en 24 heures 
la croissance serait environ de 2 millimètres. Or ce développement 
en longueur est généralement celui que l’on constate dans la crois- 
sance des poils chez les êtres supérieurs, lorsqu'ils ont été coupés au 
ras de la peau. Avec un grossissement de 400 diamètres si c'était 


ne) ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


possible, on verrait done croître les poils des animaux supérieurs avec 
autant de rapidité que l’on voit se développer le pédoncule du vorti- 
celle; ce qui prouve que, même chez les infiniment petits, comme chez 
les êtres les plus développés, les lois de la nature semblent rester 


constantes. 


Myose. — Lorsque l’on examine avec un fort grossissement la sur- 
face d'un Stentor (1), le Sentor vert, par exemple, on reconnait que 
le tégument est creusé de sillons longitudinaux très-étroits, allant du 
sommet à la base de l’animal et séparés par des bandes relativement 
assez larges et à peu près égales dans toute leur longueur. Quand le 
Stentor, accidentellement fixé par sa base, s’est développé dans toute 
son étendue, ces bandes apparaissent plates et les sillons qui les sé- 
parent ressemblent à des lignes très-fines. Dans cet état on peut 
apercevoir, en attirant le foyer du microscope un peu au-dessus de 
la surface, le milieu des bandes garni de cils fins, assez longs et ré- 
oulièrement espacés (2). Chaque cil est implanté sur une moléeule 
arrondie, un peu brillante et qui semble placée sous la cutieule. Le 
reste de la bande est rempli de granulations extrêmement fines, 
presque opaques et qui sont reliées entre elles par des fibres infini- 
ment minces et hyalines. Mais si le Stentor vient à se contracter et à 
prendre une forme arrondie, la surface tégumentaire change alors 
complétement d'aspect. Les sillons qui séparent les bandes se creu- 
sent profondément ou du moins ont cette apparence, car cet aspect 
n’est que le résultat de la forme que prennent les bandes ciliées. 
Celles-ci, de plates qu'elles étaient, s’épaississent en s’arrondis- 
sant (3) ; les cils de la périphérie se rapprochent ; la surface arrondie 
se mamelonne et présente à l'œil une succession de pelits monticules 

} ee pl'AretAnl 


(1 
CPI IP 21el5: 
(3) PI. à a 4 et 4. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 9 


séparés par des lignes transversales. Les granulations sous-cutanées 
se trouvent serrées les unes contre les autres et la substance fibreuse 
hyaline qui les unit n’est plus visible. 

Que s'est-il donc passé au moment de la contraction du Stentor 
qui a diminué sa longueur de près des deux tiers? La cuticule est 
restée inerte, mais a subi l'influence d’un corps éminemment con- 
lractile, qui, agissant à la manière des museles des animaux supérieurs, 
a déterminé, en se contractant, le froncement du tégument. Ce n’est 
pas celui-ci, qui n’esten réalité qu'une pellicule extrêmement mince, 
qui cause l’épaississement des bandes, mais bien une couche infé- 
rieure à la cuticule, qui naturellement devient plus épaisse en dimi- 
nuant de longueur, et joue ici exactement le rôle des muscles des 
animaux supérieurs. C'est à cet organe contractile que nous avons 
donné le nom de #7yose, pour rappeler les fonctions qu'il est appelé 
à remplir. 

On aurait tort de croire que l'organe contractile que nous venons de 
décrire existe seulement chez les Stentors. Nous avons pris pour 
exemple cet infusoire paree que c’est un des plus grands qui existe 
et, par conséquent, celui qui offre le plus de facilité à l’observation ; 
mais nous avons pu nous convaincre que chez tous les Microzoaires 
qui ont la faculté de se contracter et; par suite, de modifier volontaire 
ment la forme de leur corps, eet appareil existe exactement comme 
nous l'avons décrit pour le Stentor. 

IL est une famille d'animaux microscopiques bien connue des mi- 
crographes et qui attire forcément leur attention par leur admirable 
organisation, nous voulons parler des Systolides ou Rotateurs. Ces 
petites merveilles de la création, douées déjà d'organes bien supé- 
rieurs à ceux des Infusoires, ont aussi des appareils contracteurs bien 
développés et d’un examen facile. Chez eux, ces petits muscles sont 
aussi des bandes rubanées, hyalines, mais bien détachées de l’enve- 


loppe extérieure et dont on aperçoit facilement les deux points 
2 


10 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


d’adhérence. Ces muscles, si on ose leur donner ce nom, sont con- 
slitués par des fibres longitudinales extrèmement fines et transpa- 
rentes et qui, au moment de la contraction, s'épaississent et devien- 
nent par suite plus visibles. On aperçoit aussi, mais moins 
abondamment, des granulations punctiformes disséminées dans ces 
fibres, et l’analogie est frappante entre ces organes contracteurs et 
ceux des Infusoires. Mais chez les Systolides il existe des parties résis- 
lantes auxquelles ces organes peuvent s'attacher ef, par conséquent, 
la liberté plus grande dont ils jouissent dans leurs mouvements les 
rend plus faciles à l'observation. Chez les Infusoires, les attaches du 
issu contractile ne peuvent avoir lieu que sous la cuticule, et ces 
points d'attache, étant forcément très-rapprochés, donnent, au mo- 
ment de la contraction, cet aspect chagriné que nous venons de 
décrire pour les Slentors el qui est exactement le même chez les 
espèces que renferme la famille des Lacrymariens. Seulement iei les 
fibres n’ont plus tout à fait la direction longitudinale des Stentors, 
elles sont obliques etcontournent en spirale le corps de ces Infusoires. 
Il résulte de cette disposition, par suite de la transparence de ces 
Microzoaires, un aspect tout particulier et qui a fait croire aux micro- 
craphes qui nous ont précédé, que le légument était réticulé. 

Chez les Vorticelles qui, elles aussi, peuvent atteindre une taille 
relativement assez considérable, la myose est tout aussi facile à ob- 
server que chez les Stentors et les Lacrymariens ; mais ici nous avons 
à examiner des Infusoires dont le corps est glabre et qui ne possè- 
dent plus ces bandes séparées par des sillons qu'on remarque chez 
les Infusoires que nous avons eités plus haut. M. Dujardin à bien 
figuré des Vorticelles avec un tégument réticulé, mais nous n’avons 
rien pu observer de semblable, etnous avons seulement remarqué chez 
celles-ci comme chez les Épistylis des stries transversales qui devien- 
nent {rès-évidentes au moment de la contraction de ces animaux (1). 


(1) PL. VIII, fig. 4, 9, 3. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. Al 


Nous décrirons, en étudiant spécialement les organes qui séparent 
cette famille des autres, ce qui occasionne le retrait des cirrhes buc- 
caux et du sommet des Vorticelliens, mais ici nous ne devons nous 
occuper que de l'appareil contracteur qui détermine dans le corps de 
ces Infusoires et dans leur pédoncule les changements brusques de 
forme que l’on y constate. 

Au moment où la Vorticelle se contracte, la partie inférieure du 
corps se plisse, le pédoncule se contourne en spirale en se raecoureis- 
sant (1), ou se dispose suivant des angles plus ou moins aigus (2). 
L'organe contracteur des Vorticelles, qui semble n'être que lépa- 
nouissement en cône renversé de la myose du pédoncule, ne parait 
avoir que trois ou quatre points d'attache à la cuticule du reste fort 
résistante. Ces points d'attache sont indiqués par les trois ou quatre 
plis qui se produisent à la base de la Vorticelle au moment de sa 
contraction. Quelques espèces offrent un froncement presque général 
de la cuticule, ce qui fait supposer que dans ce cas les fibres myosi- 
ques se prolongent jusqu'au sommet, et ont des points d'attache sur 
toute la hauteur. Le pédoneule des Vorticelles n’est en réalité que la 
continuation de leur tégument. Il se présente sous forme d’un tube à 
parois assez épaisses et renfermant un appareil contracteur analogue 
à celui que nous avons constaté dans les bandes myosiques du Stentor. 
lei encore c’est un tissu fibreux, hyalin, parsemé de granulations 
fines et opaques. Cet appareil contracteur, qui dans le corps de la 
Vorticelle agit du sommet à la base suivant l'axe de l’animal, se trouve 
dans le pédoncule avoir ses points d'attache disposés suivant une li- 
gne spirale. Aussi, au moment de sa contraction, le pédoncule revient 
sur lui-même en formant un enroulement analogue aux élastiques 
métalliques. Chez quelques espèces, assez rarement du reste, les 
points d’attache existent sur des endroits symétriquement et alter- 


(4) PI. VIT, fig. 16. — PI, IV, fig. 5. — PI. II, fig. 5, etc. 
(2, PI. IV, fig. 21. 


12 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
nativement opposés ; aussi, dans ce cas le pédoncule ne se contracte 
plus en spirale, mais 11 se plisse en zigzag. 

Quelques espèces de la famille des Vorticelliens possèdent dans le 
pédoncule un organe myosique qui a bien, comme dans les cas précé- 
dents, des points d'attache disposés en spirale, mais au moment de la 
contraction la myose seule se contourne en spirale et le tégument 
extérieur du pédoncule se raccourcit sans s’enrouler, et s’invagine 
segment par segment, tout en conservant une direction rectiligne (1). 

Dans d’autres cas, les fibres myosiques paraissent développées seu- 
lement d’un seul côté à la base de l'animal ; aussi lorsque celui-ci. 
sous l'influence d’une excitation extérieure, vient àse contracter, ni le 
corps ni le pédoneule ne se raccourcissent, mais le premier s'infléchit 
brusquement sur le second et y demeure jusqu'au moment où le re- 
dressement s'opère pour lui faire reprendre sa position normale (2). 

Nous n'avons pas voulu séparer l’élude de la myose de celle de la 
cuticule, parce que ces deux organes sont en rapport intime, et que 
la seconde se trouve constamment sous la dépendance de la première. 
Celle-ci, ne pouvant avoir de point d'attache qu'avec la euticule, ne 
saurait manifester son action sans elle; mais la myose n'est pas 
toujours destinée à opérer des contractions qui modifient plus ou 
moins profondément la forme du corps, elle est aussi l'agent qui 
préside aux mouvements des organes externes que nous allons étu- 
dier. La myose se trouve alors plus ou moins développée suivant les 
organes qu'elle est appelée à mettre en mouvement et constitue même, 
dans certains cas, une substance qui peut résister à la diffluence du 
Microzoaire. C'est ainsi que les fibres myosiques disposées en cou- 
roune au sommet de l'Aalteria grandinella, et qui sont destinées à 
produire les mouvements rapides et puissants des cirrhes du som- 
met, se présentent après la disparition du reste de l’animal, sous 


) Voy. pl. IV, fig. 21. 


(1 
(2) PI. VIIL, fig. 4. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 13 


forme d'une couronne transparente, grenue et légèrement Jaunûtre, 
sur laquelle se conservent encore longtemps les eirrhes qui en dépen- 
dent (1). Un appareil analogue, n’offrant pas toujours, 1l est vrai, la 
même résistance, se rencontre chez tous les infusoires à tourbillons, 
mais devient de plus en plus difficile à constater à mesure que le 
Microzoaire diminue de volume. 

L’organe contracteur, que nous venons de décrire sous le nom de 
myose, avait déjà été entrevu par plusieurs micrographes. M. Ehren- 
berg pense que presque tous les Infusoires sont munis de muscles, 
mais il ne donne aucune description de cet organe. Czermack déerit 
le muscle du pédicelle des Vorticelles et de la base du calice, mais en 
commeltant une erreur grossière sur le nombre et la disposition des 
faisceaux. Leydig (2) représente les muscles des Infusoires comme 
formés d’une succession de cônes emboités les uns dans les autres. 
Lieberkuhn (3) a très-bien étudié le jeu des muscles des Stentors, 
mais n’a pas suffisamment défini leur nature ; enfin MM. Claparède 
et Lachmann (4) ont constaté chez un Zoothamnium marin la myose 
du pédoncule faisant saillie à sa base et présentant un faisceau de 
fibres nombreuses et contournées en spirale. 


B. Organes appendiculaires. 


Cizs. — La surface externe des Infusoires est ordinairement cou- 
verte d’appendices très-fins, plus ou moins longs et serrés. Ces ap- 
pendices, auxquels on a donné le nom de ci/s, se montrent sur la 
cuticule en lignes droites, longitudinales ou spirales, mais rarement 


4) PI. XXII. 

2) Lehrbuch des Hist., p. 134 et suiv. 
3) Muller’s Archiv. 1857. 
4 


( 
( 
(3) M 
(4) £'tude sur les Inf. et les Zhizopodes, 1858, p. 92. 


14 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


transversales. Ces petits organes, qui ont quelquefois une ténuité 
telle qu'ils échappent à l'observation, sont destinés le plus souvent à 
faire mouvoir l'animal dans le liquide qu'il habite. Leurs mouvements 
sont individuels et successifs, ce qui donne à leur ensemble un aspect 
ondulant d'autant plus facile à observer que l’infusoire est plus rap- 
proché de sa fin. 

Les cils ne sont pas, comme on pourrait le supposer, un produit de 
la cuticule, ils traversent ce mince tégument, et leur base se trouve 
placée entre celui-ci et la couche myosique qui provoque el régit 
leurs mouvements ondulatoires. Aussi, lorsque la myose se trouve 
très-développée et que ses fibres se montrent sous forme de bandes 
longitudinales ou obliques, comme on le remarque chez les Stentors, 
les Lacrymaires, ete., les cils forment des séries régulières plus ou 
moins serrées et qui suivent exactement le sommet des faisceaux 
myosiques. 

Quelques auteurs, et ceux surtout qui ont refusé aux Infusoires 
une organisation quelconque, ont assimilé les cils de la cuticule 
aux filaments que l’on constate aux sommets de certaines cellules 
chez les animaux supérieurs et qui sont connues sous le nom de 
cellules vibratiles. Ces cellules, que lon rencontre dans les fosses 
nasales, les voies aériennes, le vagin, ete., se présentent sous une 
forme conique dont la base est munie de filaments très-déliés et 
doués d’un mouvement ondulant. Mais ces organes sont conslam- 
ment destinés à la même fonction, leur mouvement est uniforme et 
toujours dirigé dans le même sens ; il est instinctif, pour ainsi dire, 
et continue jusqu'à ce que les agents extérieurs aient détruit les 
principes de la cellule elle-même. Le mouvement des cils des Mi- 
crozoaires est réfléchi ; il est sous l'influence de la volonté de l’animal 
qui le modifie à chaque instant, soit pour se porter en avant, soit 
pour nager en arrière, soit en arrêtant leur vibration lorsqu'il veut 
rester à l’état de repos. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 15 


Cette soumission des eils à la volonté de l'animal se fait encore 
plus sentir chez les autres organes externes des Infusoires que nous 
allons examiner, et leur mouvement réfléchi semble encore plus 
prononcé, en raison de leur plus grande dimension et des fonctions 
qu'ils remplissent. 

Les Infusoires les plus inférieurs, je pourrais dire les plus micro- 
scopiques, car nous considérons, peut-être à tort, comme inférieurs 
les êtres qui par leur petite taille échappent à notre examen et ne 
nous permellent pas de sonder les mystères de leur organisme, ces 
Infusoires, dis-je, sont encore certainement recouverts d’un duvet 
de cils que le microscope ne peut nous faire découvrir directement. Et 
d’abord on constate que tous les Microzoaires chez lesquels nous ne 
pouvons voir les cils, tant à cause de leur ténuité externe que par 
suite des mouvements rapides dont ils sont doués, sont entourés 
d’une auréole brillante pendant leur vie. Or cette auréole, après la 
mort de l’Infusoire et sa dessiccation, disparait, el à sa place on aper- 
çoit une bande frangée de cils plus ou moins longs et généralement 
difficiles à reconnaitre. Les Microzoaires les plus petits que nous puis- 
sions examiner, tels que les Vibrions et les Spirilles, qui pour nous 
sont de vrais Infusoires, sont d’une dimension tellement réduite que 
l'observation directe, même avec un grossissement de 700 diamètres, 
ne peut y faire apercevoir les eils qui couvrent leur surface ; mais 
s'ils viennent à se dessécher lentement dans un liquide chargé de 
molécules extrêmement ténues, on remarque autour de leur corps un 
espace clair que ces molécules ne peuvent franchir et qui a la même 
épaisseur dans tout le pourtour du Microzoaire. Cet espace clair (1) 
est dù très-probablement à la présence des cils qui couvrent le corps 
de ces infusoires et tiennent à distance toutes les particules que le 
desséchement attire constamment vers les corps plus volumineux. 


(4) PI XXVIL, fig. 5. 


16 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Quelques micrographes, Alleman (1) et Schmit (2), ont cru recon- 
naitre, chez certains Infusoires, le Paramecium aurelia, Bursarra, et 
le Bursaria leucas, des bâtonnets ou tricocystes analogues à ceux que 
l’on rencontre dans la peau des Turbellariées, et qui joueraient le 
rôle des cellules urticantes des Polypes. Ces tricocystes renfermeraient, 
enroulé sur lui-même, un long filament -urticant que l’Infusoire 
pourrait décocher à volonté et qui aurait pour effet de stupéfier les 
animaux voisins qui en seraient atleints. Cohn n'admet pas ces 
observations et les explique par un effet d'optique. Claparède et 
Lachmaun les acceptent non-seulement pour Îes Infusoires eités, 
mais encore pour les Loxophillums, les Amphileptus, les Nas- 
sules, ete. Nous avons bien, quant à nous, constaté qu'au moment 
de la mort de certains Infusoires les cils semblaient augmenter de 
longueur, mais, malgré des observations altentives, nous n'avons 
pu découvrir les tricocystes d’Alleman, ni les effets urticants des 
soies de Lachmann. 


Cirrues. — Outre les cils dont ils peuvent être recouverts, les 
Microzoaires à tourbillon possèdent des appendices plus forts, plus 
épais et plus rigides, auxquels on a donné le nom de cirrhes. Ces 
organes sont placés généralement suivant des lignes droites, courbes 
ou circulaires, à la surface de la cuticule, et sont désignés sous le nom 
de cirrhes marginaux, dorsaux, ventraux elbuccaux, suivant la place 
qu'ils occupent. A l'exception des cirrhes buceaux, qui ont une fone- 
tion spéciale à remplir, les autres semblent destinés comme les cils 
à la natation des microzoaires, mais paraissent plus spécialement oc- 
casionner le mouvement brusque que lon remarque chez les 
Stylonychies, les Oxytriques, ete., pendant que les eils ont une action 
permanente de natalion. En effet, si l’on suit attentivement la marche 


(1) Quarterly Journal of microscopical sc. 
(2) Muller’s Archiv. 1857. 


7 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 1 


d’une Stylonychie, on voit que dans la natation en avant tous les 
appendices de la surface exécutent des mouvements d'ensemble qui 
donnent à la marche de l’Infusoire une progression constante et ré- 
gulière ; mais, aussitôt que l'animal veut éviter un obstacle, ou se re- 
tirer d’un certain milieu, on constate une action plus prépondérante 
des cirrhes de la surface. Ces organes sont du reste implantés comme 
les cils, comme ceux-ci ils subissent l’action de la myose, mais on 
remarque qu'ils sont toujours en lignes serrées régulières, el très- 
inclinés sur la euticule. 

Les cirrhes buccaux méritent d’être étudiés avec plus de soin que 
les précédents, vu les fonctions importantes qu'ils remplissent et les 
différentes formes qu'ils affectent. Les Microzoaires qui composent 
notre premier ordre se distinguent de ceux du second par les cirrhes 
buccaux que seuls ils possèdent, et qui occasionnent dans le liquide 
ambiant un tourbillon remarquable, qui a pour but d'appeler à la 
bouche de l’Infusoire les molécules qui doivent lui servir de nour- 
riture. La disposition de ces organes est par suite subordonnée à la 
forme de la bouche et à la place que celle-ci oceupe chez les 
Infusoires. Chez les Stentors, les Vorticelles, les Epistylis, les Vagini- 
coles, ete., les cirrhes bueccaux sont placés au sommet de l'animal et 
affectent la forme d’une couronne interrompue dont les deux extré- 
mités s’infléchissent en dedans ; chez d’autres Infusoires, la couronne 
est complète et peut même former plusieurs circuits, comme on le 
remarque, par exemple, chez les Tintinnus. Lorsque la bouche ne se 
trouve pas placée au sommet du Microzoaire, les cirrhes buccaux se 
montrent sous forme de bandes ou d’écharpes, partant de la partie 
antérieure du corps et venant, en suivant une ligne plus ou moins obli- 
que, aboutir à la bouche. Quelques Infusoires, les Glaucomes entre 
autres, ont les cirrhes buccaux placés sur une membrane, sorte de 
lèvre vibrante et douée d’un mouvement extrèmement rapide. 


Les cirrhes buccaux sont généralement assez longs et droits, mais 
3 


18 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


chez les Stentors on remarque qu'ils sont infléchis à la base et re- 
courbés en dedans (1). 

Ces organes, doués d’un mouvement très-rapide et d’une puissance 
extraordinaire, qui étend la sphère de leur action à une distance con- 
sidérable, présentent à l'observation l'aspect d’une roue dentée et qui 
tourne rapidement. Cet aspect, comme l’a très-bien démontré M. Du- 
jardin, lient à ce que les cirrhes s’infléchissent régulièrement lun 
après l’autre et se relèvent dans le même ordre, de telle facon que, 
si l’animal vient accidentellement à les faire mouvoir lentement, ils 
prennent la forme d’une succession de dents qui semblent se pour- 
suivre selon une certaine direction. C’est ainsi que les épis d’un 
champ, inclinés par le vent, présentent à l'œil l’aspect d’une sueces- 
sion de vagues qui courent sans cesse les unes après les autres d’un 
bout à l’autre du sillon. 

Ce mouvement rapide des eirrhes buccaux aide puissamment à la 
nalation chez les Infusoires nageurs, et leur action est toujours double, 
c’est-à-dire qu'ils servent simultanément à la progression et à la nu- 
trition de l'animal. Aussi, quand les Microzoaires se trouvent placés su- 
bitement dans un milieu qui ne leur convient pas ; quand sous l’action 
des cirrhes buceaux ils attirent forcément à la bouche des particules qui 
leur déplaisent, ils sont obligés de faire cesser leur mouvement de 
progression en avant, et alors, comme on le remarque si bien chez 
les Stentors, ils contractent les cirrhes et ne laissent pius d'action 
qu'aux cils de la surface dont un mouvement contraire ramène rapi- 


dement l'animal en arrière. 
Cornicuces. — Il existe toute une famille de Microzoaires qui sont 


à la fois organisés pour la natation et pour la marche. Ces Infusoires, 
outre les organes que nous venons de signaler, possèdent encore des 


(1) V. pl. I, fig. 7. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 19 


appendices qui, par leur forme etleurs fonctions, s’éloignent complé- 
tement des précédents. Ces appendices, auxquels Muller à donné le 
nom de cornicules que nous leur conservons, sont des espèces de 
pieds en forme de cornes recourbées. Leur extrémité est fine, mais 
ils vont rapidement en s’épaississant et sont implantés sur un bulbe 
rond et remarquable par son éclat. 

Ces cornicules sont spécialement destinées à la marche des Infu- 
soires qui les possèdent ; ils ont des mouvements lents ou rapides, 
mais bien distinets de ceux des cils ou des cirrhes. Ils se meuvent 
séparément et à mesure que l’animal s’avance et marche sur un 
corps quelconque ; ils font enfin complétement office de pieds et 
ont dans leur mouvement beaucoup d’analogie avec les pattes de 
certains insectes. Cependant, comme les Microzoaires qui possèdent 
les cornicules sont en même temps marcheurs et nageurs, ces organes 
ne restent pas inactifs pendant la natation, et par leur mouvement de 
rame ils aident dans une certaine mesure à la progression de lIn- 
fusoire. 

Il n'existe pas d’organe chez les Microzoaires qui, plus que les 
cornicules, rende évidentsles mouvements volontaires de ces animaux. 
Pour le micrographe qui s’est plu à suivre attentivement l’action de 
ces appendices, la manière réfléchie dont chacun d'eux exécute ses 
mouvements, il n'est pas douteux que la volonté et la réflexion ne 
président aux fonctions des organes qu'il étudie. Or quelle conclusion 
ne doit-on pas en tirer ? La volonté demande un centre pour se 
manifester, des fibres nerveuses pour se transmettre, des organes 
musculaires pour produire ces mouvements pleins de discernement. 
Alors le savant micrographe de Berlin est-il done tant dans l'exagé- 
ration quand il donne aux Infusoires une organisation aussi complète 
que celle qu'il leur reconnait ? 


SryLes. — Quelques Infusoires possèdent encore d’autres organes 


20 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


appendiculaires qui accompagnent souvent les cornieules et que l’on 
désigne sous le nom de s/yles. Ces appendices, remarquables chez 
les Stylonychies et auxquels MM. Claparède et Lachmann ont donné 
improprement le nom de pieds-rames, n’ont pas encore de fonctions 
bien définies. Ce sont des appendices raides, aplatis, relativement 
très-épais et souvent terminés par un pinceau de poils très-fins et 
taillés obliquement. Ils ont des mouvements rares et saccadés de 
droite à gauche ou de gauche à droite, mais d’une étendue fort 
restreinte. Ces mouvements peuvent s’exécuter alors que l'animal 
est à l'état de repos, sans influencer en rien sa station. Bien que l'on 
soit obligé d’avouer que ces organes n'ont pas encore de fonctions 
bien apparentes, on peut cependant supposer que chez certaines 
espèces ils sont destinés à faciliter la sortie des fèces et à les détacher 
du corps de linfusoire. Ils auraient alors une fonction analogue à 
celle de cette longue soie que Lachmann a si bien étudiée chez les 
Vorticelles, qui se trouve placée dans le vestibule et qui, par un 
mouvement assez semblable à celui des styles que nous venons de 
décrire, éloigne de la bouche des Vorticelles les particules qui sor- 


tent de l'anus situé dans le voisinage. 
5 


SOIES, FILAMENTS TRAINANTS, FLAGELLUM, ete. — On remarque encore, 
chez certains Infusoires à tourbillons, des appendices plus longs que 
ceux que nous venons de décrire, d’une ténuité extrême el ayant une 
disposition toute particulière. Ces organes, auxquels on a donné le 
nom de soies, sont en faisceau isolé, comme on le remarque chez les 
Alyseum, ou disposés en couronne autour de l'animal, comme cela 
exisle chez les Halteries. Ils sont recourbés en arrière ou très- 
inclinés sur le corps de l’animal et paraissent immobiles à côté des 
cils et des cirrhes en mouvement : mais tout à coup ils se relèvent 
brusquement, foueltent énergiquement le liquide ambiant et ont 
exécuter au Microzoaire un bond relativement prodigieux et qui le 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 21 
lance avec la rapidité de léclair à une distance considérable de la 
place qu'il occupait d’abord ; les Infusoires qui sont doués de ces 
organes sont appelés sauteurs. 

Il existe sur de rares Microzoaires des filaments qui paraissent 
analogues à ceux que nous venons d'indiquer, quant à la longueur et 
laténuité, et qui ne sont doués d'aucun mouvement appréciable, on les 
appelle #laments trainants, et on ignore encore les fonctions qu'ils 
sont appelés à remplir. 

Dans l’ordre des Infusoires oscillants, les cirrhes buccaux sont 
remplacés ordinairement par des appendices flagelliformes qui sont 
doués d’un mouvement ondulant et qui déterminent dans le liquide 
un remous qui attire près de la bouche les particules dont l'animal 
doit se nourrir. Cet organe, nommé flagellum, est aussi destiné à la 
natation du Microzoaire, c’est même souvent son seul moyen de loco- 
motion, mais il imprime au corps de l'animal un dandinement qui 
ua plus de rapport avec la marche rapide et directe des infusoires 
à tourbillon. Les Euglènes n’ont qu'un seul flagellum, mais chez 
d’autres infusoires on en voit deux, trois, quatre, etc. Quelques 
micrographes ont pensé que ces appendices étaient des espèces de 
trompes, des suçoirs qui servaient spécialement à la nutrition. Il 
n en est rien, el nous avons pu, dans bien des cas, reconnaitre que la 
bouche était située à la base du flagellum. Cet organe est quelquefois 
très-allongé, sa base est peu flexible, etce n’est que l'extrémité amincie 
qui s’agite plus ou moins vivement dans le liquide ; d’autres fois il est 
mobile et doué d’un mouvement ondulant dans toute son étendue ; 
dans ce dernier cas, le flagellum a à peu près la même épaisseur dans 
toute sa longueur. 

On remarque encore, chez quelques Infusoires du même ordre, 
des appendices dirigés d'avant en arrière, assez épais dans toute leur 
étendue et trainants, mais ces filaments ont la propriété de pouvoir 
se fixer par leur extrémité libre et même quelquefois de se contracter 


22 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


brusquement, à peu près comme les pédicelles des Vorticelles. On 
donne à ces organes le nom de pédicules trainants. 

Enfin on constate encore chez certains Infusoires, au moment de 
leur naissance, des cils qui se développent à la base de l'animal, et 
qui, pendant un certain temps, leur permettent de nager librement. 
Ces cils disparaissent aussitôt que l'animal s’est fixé et qu'il va vivre 
de sa vie définitive. On donne à ces organes le nom de cils caducs. 


IT. ORGANES INTERNES. 


Les organes internes des Infusoires sont ceux qui président aux 
phénomènes de la nutrition, de la circulation, de la respiration et de 
la reproduction. L'étude de ces différentes fonctions formera la pre- 
mière partie des organes internes, et nous comprendrons dans la 
seconde tout ce qui a rapport au parenchyme proprement dit, ainsi 
qu'aux organes assez peu connus que l’on y constate, et nous termi- 
nerons par l’examen des phénomènes qui accompagnent et suivent 


la mort des Microzoaires. 


PREMIÈRE PARTIE. — À. Système digestif. 


Les organes du système digestif ont été la source de longues dis- 
cussions et de controverses interminables. Les débats, encore aujour- 
d’hui, étant loin d’être clos sur cette question, nous avons pensé qu'il 
n'était pas inutile de jeter un coup d'œil rapide sur les théories qui 
ont été émises par les différents auteurs qui nous ont précédé. 

Comme nous l'avons dit plus haut, c’est Gleichen qui le premier 
parvint à colorer les Infusoires en leur faisant avaler du carmin. Cette 
expérience fut le point de départ des recherches de M. Ehrenberg, 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 23 


qui non-seulement admit pour les Microzoaires une bouche et un 
anus, mais leur attribua un appareil intestinal très-compliqué, avec 
des estomacs multiples qui servirent de base à sa classification. 

Mais la théorie de la polygastrie fut bientôt vivement attaquée 
en France par M. Dujardin, qui nia tous les organes digestifs de 
M. Ehrenberg, et par MM. Carus (1) et Focke (2), qui signalèrent les 
mouvements particuliers auxquels les aliments sont soumis dans le 
corps des Microzoaires. 

Plus tard, M. Perty (3) (1852) soutint les idées de M. Dujardin ; il 
refusa aux Infusoires toute espèce d'organes, et même ne voulut pas 
reconnaitre chez un grand nombre de ceux-ci l'existence d’un tégu- 
ment. Cependant, dès 1839, Meyen (4) avait déjà fait connaitre la 
bouche et l’œsophage des Microzoaires, il avait même déerit d’une 
façon: remarquable la manière dont le bol alimentaire se forme à 
l’extrémité de l'œsophage, pour être ensuite poussé dans Pintérieur 
du corps. Mais là s'arrêta son appareil digestif ; il nia formellement 
les estomacs multiples de M. Ehrenberg, l'existence d’un intestin, et 
supposa le bol alimentaire jeté dans la cavité qui occupe tout linté- 
rieur de l’animal. 

M. de Siebold (5) admet bien aussi la formation du bol alimen- 
taire, comme Meyen, mais il pense que l’æsophage cilié s'enfonce 
dans une substance molle et transparente qui compose tout l’Infu- 
soire, et qu'il n’est en communication avec aucune cavité digestive. 
C'est aussi l'opinion qui, en second lieu, a été émise par M. Dujar- 
din (6) dans son dernier ouvrage, et qui trouva des défenseurs 
parmi lés auteurs récents, MM. Leuckart, Perty et Stein. 


(1) Zoo!. 1834. 

(2) Isis. 1836. 

(3) Zur Kennt. der klein. Lebensformen. 

(4) Einige Bemerkungen über den Verdaungs. der Infus. 
(5) Vergleichende Anatomee. 

(6) Znfusoires. 


2% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


On ne peut se rendre un compte exact de l’idée qui a donné 
naissance à cette dernière théorie de la nutrition chez les Infusoires. 
Comment, en effet, pouvoir expliquer de quelle façon un bol alimen- 
taire, abandonné à lui-même dans une masse sarcodique, peut S'y 
frayver un chemin pour aboutir forcément à un point donné? M. Duyar- 
din, et ceux qui partagent sa manière de voir, disent bien que la 
force qui précipite le bol dans l'intérieur du sarcode suffit pour 
le faire progresser ; pendant un certain temps, au besoin, c’est pos- 
sible, mais de cette manière lui faire parcourir deux fois toute la lon- 
eueur du corps, comme on le remarque pour les Vorticelles, des- 
cendre d’abord, puis remonter pour aller toujours sortir par un point 
désigné, c’est ce que le raisonnement ne saurait admettre en aucune 
facon. 

L'existence d’une cavité intérieure, telle que Meyen l'a indi- 
quée, a trouvé aussi de nombreux partisans, Cohn (1), Schmidt (2), 
Lieberküubn et plus tard Leydig (3). Les auteurs qui, comme Meyen, 
admettent une cavité générale dans le corps de l'Infusoire, peuvent 
reconnaitre l'existence d’un anus où aboutissent les bols alimentaires 
après une station plus ou moins longue dans l’intérieur de la eavité, 
et sous l'influence d’une contraction des parois ; Dujardin aussi était 
conséquent avec lui-même en niant l'anus et en considérant comme 
une ouverture accidentelle celle qui donnait sortie aux fèces, puisqu'il 
n'admet aucune cavité intestinale. Mais on est on ne peut plus surpris 
de voir Claparède et Lachmann (4) attaquer vivement Dujardin, lui 
reprocher de nier Pexistence de l’anus, eux qui un peu plus loin ne 
reconnaissent point de cavité intestinale et qui retombent dans les 


erreurs qu'ils relevaient chez l’auteur que nous venons de citer. 


(1) Bergman und Leuckart, Vergl. Anat. 

(2) Zeitschrift f. wiss. Zuolog. Beiträge zur Ertwicklung. der Inf. 
(3) Traité d'Histologie, trad. franc. 

(4) Étude sur les Inf. et les Rhizop. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 25 


Pour Claparède et Lachmann le corps de l'Infusoire est rempli d’un 
liquide épais auquelils donnent improprement le nom de chyme. Des 
lors le bol formé à l'extrémité de l’æsophage est précipité dans ce li- 
quide et y flotte à son gré. Quelle différence y at-il entre le chyme 
de ces auteurs et le sarcode de Dujardin ? et pourquoi lui reprochent- 
ils de ne pas admettre d’anus quand eux-mêmes ne reconnaissent 
pas l'existence d’une cavité intestinale? « Il arrive (1) fréquemment, 
« disent-ils (à savoir lorsque le chyme est très-concentré), que les bols 
«alimentaires, au moment où ils sont expulsés dans la cavité digestive 


« (pour Claparède et Lachmann, nous verrons que cette cavité n'existe 


« pas), laissent derrière eux un sillon plus clair dans /equel on pourrait 
étre tenté de voir l'indication d'un intestin. Mais c'est là tout sim- 


A 


« plement le sillage du bol dans la substance du chyme. La voie 
«que le bol se creuse dans sa progression ne se referme pas imme- 
« diatement derrière lui à cause du peu de fluidité du chyme ; elle 
«reste au contraire quelques instants béante et remplie d’eau, puis 
«elle disparaît, pour se reformer derrière le bol suivant. Ce sillage 
«ne se montre jamais lorsque le chyme contenu dans la cavité du 
«corps n'atleint qu'un faible degré de densité, par la simple raison 
« que la voie se referme immédiatement derrière le bol. » 
Qu’entendent ces auteurs par une cavité remplie d'un liquide épais ? 
C’est évidemment pour eux l'espace qui est limité par la euticule ; or, 
une cavité remplie de liquide n'existe plus et comment expliquer 
dans ce liquide cette rotation régulière et toujours la même du bol 
alimentaire qui doit les conduire enfin à cette ouverture bien déter- 
minée et qu’ils reconnaissent comme faisant fonction d'anus? Il est 
vrai que Gruithnisen, et après lui Carus et Focke et les autres micro 
graphes ont observé un mouvement de cireulation dans l'intérieur des 
Infusoires, et Claparède et Lachmann peuvent supposer que ce mou- 


(1) Loc. cit., p. 35. 


26 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


vement peut entrainer les bols et les conduire au point où ils doi- 
vent en définitive être expulsés. Mais ce mouvement circulatoire, sur 
lequel nous aurons à revenir plus tard, se fait remarquer seulement 
dans certains points au-dessous de l’enveloppe du Microzoaire; jamais 
il n’en atteint les parties centrales, et il n’a aucune influence sur la 
progression des bols dans l’intérieur de F'Infusoire. 

En réalité, pour tous les micrographes qui ont eu la patience de 
suivre la marche du bol alimentaire, à partir du moment où il se dé- 
lache de l’œsophage, il est certain qu'il suit une route tracée à la 
vance, dont il ne dévie jamais, et qui le conduit dans un temps donné 
à l'ouverture ; qui doit, à part les modifications qu'il a subies pendant 
son trajet, le faire aboutir à l'endroit où se trouve l'ouverture par la- 
quelle il est expulsé du corps. 

Il nous reste maintenant à étudier séparément les diverses parties 
dont se compose le système digestif, puis à examiner la manière dont 


s'opère l'acte de la digestion. 


1. Boucue. — Pour se rendre un compte exact de la manière de 
vivre des Infusoires, et pouvoir étudier les organes qui président à 
leur nutrition, il faut, comme nous l'avons fait pour les organes de la 
locomotion, prendre pour sujet d’études les êtres qui présentent le 
plus de facilité à l'examen, c’est-à-dire dont la tailie est assez déve- 
loppée pour que les différentes parties organiques que nous allons 
étudier se prêtent à un examen relativement facile. C’est encore dans 
la famille des Vorticelliens, des Paraméciens, ete., que nous prendrons 
nos exemples, afin de pouvoir, par analogie, adapter le résultat de 
nos observations aux êtres qui, par la ténuilé extrème de leurs 
corps, semblent devoir échapper à l'examen microscopique. 

La bouche est loin d'être identique chez tous les Infusoires ; elle 
varie de forme et de situation, suivant les familles, les genres et 


même quelquelois les espèces. Aussi notre intention n’est pas de 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 21 
donner ici la description de toutes les variétés qu’elle présente, réser- 
vant cette étude quand nous traiterons des organes spéciaux aux 
genres et aux espèces; nous allons seulement indiquer les formes 
générales qu'affecte la bouche des Infusoires, suivant les deux ordres 
que nous avons établis. 

Bouche des Infusoires à tourbillons. — Tous les Microzoaires qui se 
trouvent compris dans notre premier ordre sont pourvus de cirrhes 
buceaux que nous avons étudiés plus haut, et qui ont pour mission 
d'attirer, par leur vibration et le courant qu'ils déterminent, les molé- 
cules suspendues dans le liquide ambiant, el qui doivent servir à la 
nutrition des Infusoires. Ces cirrhes buccaux sont toujours disposés 
suivant une ligne circulaire où oblique, dont le point de départ est 
éloigné de la bouche, et l’autre extrémité en contact direct avec celle- 
ci. Le mouvement de ces cirrhes se fait dans le même sens et amène 
ainsi à la bouche les particules nutritives qu'ils aturent. Cet appareil 
existe chez tous les Infusoires connus autrefois sous le nom de Ciliés, 
il manque complétement chez les Infusoires oscillants ou flagellés. 

Chez les Vorticelles, les Stentors, les Vaginicoles, les Spirosto- 
mes, ele., la frange ciliaire, après avoir suivi une ligne plus ou moins 
circulaire ou oblique, se contourne en arrivant à la fosse buccale et 
s’y enfonce en suivant une direction spirale plus ou moins prononcée 
suivant les espèces. Il en résulte une forme d'entonnoir sur la paroi 
interne duquel circule une frange spirale qui va de plus en plus en 
rétrécissant son diamètre. Les Microzoaires qui présentent cette re- 
marquable disposition de la cavité buccale possèdent toujours un 
œæsophage plus où moins spacieux et qui fait immédiatement suite à 
la bouche. 

Les Paraméciens, les Kéroniens, ete., ontaussi une bouche située 
à l'extrémité de la frange ciliaire; mais celle-ci ne s’y contourne pas 
en spirale et ne fait qu'entourer plus ou moins la fosse buceale, dont 
l'ouverture extérieure est généralement oblique. Cette bouche reste 


28 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


béante et n’est pas susceptible de se contracter comme la bouche spi- 
rale, qui du reste ne se fait voir que dans les espèces qui ont la pro- 
priété de modifier leurs corps en se contractant brusquement. 

Une famille de Microzoaires présente à l'ouverture buccale un ap- 
pareil tout particulier, auquel les auteurs ont donné le nom de bouche 
en nasse. Chez ces Infusoires les parois de la cavité buccale sont 
garnies de petits bâtonnets très-rapprochés, offrant l'aspect d’un cône 
tronqué renversé, et susceptibles, en s’éloignant les uns des autres, 
d'augmenter la capacité de la bouche et permettre la déglutition de 
corps relativement {rès-volumineux. Ces bätonnets, qui sont unis 
par une membrane éminemment élastique, sont généralement in- 
clinés sur l’axe.du corps chez la plupart des Nassuliens, excepté chez 
les Prorodons où ils occupent, suivant l'axe du corps, le sommet de 
celui-ci. Quelques auteurs pensent que ces bâtonnets n'existent pas, 
que c’est un effet d'optique occasionné par le plissement de la paroi 
interne de la cavité buccale. Nos recherches nous ont démontré que 
cette assertion n’est qu'une supposition erronée, et il n’est pas difficile 
de constater la présence de ces organes buccaux après la disparition 
complète du reste du corps de l’animal. 

On remarque encore chez quelques Microzoaires une bouche assez 
restreinte, oblique sur l'axe de l'animal, et qui est munie de rebords 
saillants auxquels on a donné le nom de Ævres vibratiles. Ces organes, 
qui distinguent le genre Glaucoma, sont en effel doués d’un mou- 
vement excessivement rapide de vibration qui donne à la bouche 
un éclat remarquable. Le genre que nous venons de citer est le 
seul qui présente un appareil buccal de cette nature parmi les In- 
fusoires à lourbillons. Chez certaines espèces les deux lèvres sem- 
blent vibrer à l'unisson; chez d’autres, au contraire, une seule 
paraît entrer en vibration. Celle-ci semble plus longue et plus 
développée que sa voisine; elle se trouve toujours placée au côté 
gauche de lanimal, et est douée d’un mouvement très-vif qui lui 


RECHERCHES-ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 29 


donne un grand éclat; elle parait frangée sur son bord interne et est 
munie d’une garniture de eils très-fins, serrés et courts. 

La bouche se trouve quelquefois au sommet de l'axe de l’Infusoire ; 
chez les Halteries, par exemple, elle occupe cette place, se présente 
sous une forme arrondie et estentourée complétement d’une couronne 
épaisse de cirrhes buccaux. Quelques Infusoires ontune bouche large- 
ment ouverte, garnie de cirrhes épais et serrés et communiquant di- 
rectement et sans œsophage avec la cavité intestinale; ce cas se 
présente chez les Kolpodes et chez certains Kérones. D’autres Miero- 
zoaires, outre les Vorticelles, ont une soie frès-longue, à mouvement 
rare et ondulant, placée dans le voisinage de la bouche et qui joue pro- 
bablement le même rôle que celle qui se trouve chez les Vorticelles. On 
remarque cette disposition dans certaines espèces du genre Paramecia. 

Bouche des Infusoires oscillants. — Les Microzoaires qui ne pos- 
sèdent pas de eirrhes buceaux sont munis d’un ou de plusieurs fla- 
gellums qui, par leur mouvement ondulatoire, attirent à la bouche les 
particules nécessaires à leur nutrition. La bouche. chez ces Infusoires. 
dont le volume est généralement très-réduit, est assez difficile à re- 
connaitre et demande, pour être observée, une étude patiente. Elle se 
trouve presque toujours située à la base du flagellum antérieur et se 
montre sous forme d’une fente légère et placée obliquement. Plus les 
êtres diminuent en volume et plus leurs organes échappent à notre 
observation, aussi est-ce par analogie que nous nous croyons à même 
de pouvoir affirmer que tous les Infusoires proprement dits ont une 
bouche, un iutestin et un anus. Plusieurs micrographes, et nous- 
même, avons pu constater le transport des matières colorées dans 
le corps des Infusoires les plus petits, tels que les Wonades et 
les Volvoz, et si Les êtres Les plus petits n’absorbent pas de matières 
colorantes, c’est que les molécules qui composent celte matière sont 
déjà trop volumineuses pour pouvoir pénétrer dans les ouvertures 
excessivement réduites de ces animalcules. 


30 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Nous reviendrons sur la forme et la position de la bouche chez les 
Infusoires, à mesure que nous aurons à faire l'étude de cet organe 
dans les familles et les genres. 

Œsophage. — On remarque chez les Infusoires à tourbillons un 
organe qui n'existe pas dans les Microzoaires du second sous-ordre ou 
du moins qu'on ne peut y constater. Cet organe, auquel on a donné le 
nor d’œæsophage que nous lui conservons, est un tube plus ou moins 
allongé et rigide qui fait suite à la bouche et se trouve continué par la 
fente intestinale. L'æsophage a des parois résistantes, contractiles, qui 
le laissent toujours béant. Il est généralement muni de cils rares 
qui se meuvent séparément el par saccades. Les Stentors (1) ont or- 
dinairement l’œsophage renflé près de la bouche et très-atténué à la 
partie inférieure. Le bol alimentaire qui s’y forme est aussi assez res- 
teint, — Chez les Vorticelles (2), l'æsophage est plus allongé, renflé 
au centre et diminué vers la poste inférieure ; 1l est généralement 
contourné en et les bols qui s’y forment sont assez volumineux. Les 
Spirostomes (3) ont l’æsophage droit et subeylindrique ; les Nas- 
sules (4) l'ont contourné en C ; enfin chez les Paramécies (5), les Glau- 
comes (6), et la plupart des Infusoires qui appartiennent à cette fa- 
mille, l'œsophage est court, presque droit ou peu arqué. 

Les Stylonychies, les Kérones, ete., et tous les Microzoaires mar- 
cheurs qui possèdent des cornicules paraissent dépourvus d’œæsophage, 
ou du moins celui-ci est tout à fait rudimentaire; la bouche largement 
ouverte communique dans ce cas directement avec la fente intestinale 
qui occupe une grande partie de l'intérieur du Microzoaire. 

Quelques Infusoires, les Stentors, par exemple, ont la singulière 


(1) PL L fig. 1,3, 8et 9. — PI. II, fig. ! et 7. 
(2) PI IV, fig. 5, 46, 47 et 18. 
(3) PL. XV, fig. 14, b. 
(4) PL XV, fig. 9 et 10. 
(3) Ê XVI, fig. 8. 
je 


(6) PI. XVI, fig. 5 et 7. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 31 


faculté de pouvoir faire saillir au dehors leur æsophage en le retour- 
nant, de manière à présenter à l'extérieur la membrane ciliée qui 
se trouve à la partie interne de cel organe. Claparède et Lachmann, 
qui ont constaté comme nous cel accident, pensent qu'il est le résultat 
d'un cas pathologique, d’un état hydropique de l'animal. I n’en est 
rien, car les Microzoaires qui possèdent cette singulière faculté ont 
en même temps le pouvoir de faire rentrer à volonté l'œsophage dans 
sa situlation normale, chose qui ne serait plus facultative si le renver- 
sement de l’œsophage était le résultat d’un état hydropique de lIn- 


fusoire. 


2. Inresnix Er anus. — Ehrenberg est le premier qui aitadmisl'exis- 
tence d’un intestin chez les Infusoires, et il se le représentait comme 
une succession d’estomacs reliés entre eux par des tubes très-déliés 
ou bien sous forme de canaux ramifiés. Lieberkuhn (x Claparède) à 
vérifié cette dernière disposition chez le 7rachelius ovum. Claparède 
et Lachmann, malgré leur singulière théorie du chyme, ont été con- 
traints aussi de reconnaitre un canal alimentaire chez le Loxodes ros- 
trum el confirment ainsi les dernières observations de Gegenbaur (1). 
sur ce sujet. Pritchard a figuré le 7rachelius ovum, non-seulement 
avee un Intestin ramifié, mais encore avec des poches stomacales 
très-développées. 

Aujourd'hui que les adversaires les plus résolus d'un système 
intestinal chez les Microzoaires sont obligés, tant par le raisonnement 
que par suite d'observations directes, de reconnaitre qu'il existe un 
appareil intestinal possédant une membrane propre (2), ilne nous 


(4) Müller’s Arch. 1857. 

(2) « Cette disposition de l’appareil digestif chez le 7rachelius ovum et le Lozxodes 
« rostrum, permet de supposer que chez les autres Infusoires aussi la cavilé digestive 
«est limitée par une paroi, propre, mais que cetle paroi élant exactement appliquée 
« contre le parenchyme du corps, n'a pu êlre reconnue jusqu'ici. » (Claparède et 
Lackmann, Loc. cit.) 


32 È 
32 ETUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


reste plus qu'à examiner la nature de cet organe et la disposition qu'il 
affecte chez les différents Microzoaires. 

Le tube intestinal des Infusoires commence soit directement à la 
bouche, soit à l'extrémité inférieure de l'œsophage, et se termine à 
l'anus après avoir suivi dans le corps de l'animal un trajet plus ou 
moins long et sinueux. Il est conslitué par une membrane fine très- 
transparente et éminemment élastique. Cette membrane est entière- 
ment enveloppée par celte substance molle, transparente, analogue à 
de l’eau de gomme très-épaisse et à laquelle Dujardin a donné le 
nom de sarcode. Cette substance, qui présente chez l'Infusoire le tissu 
cellulaire des animaux supérieurs, est la gangue dans laquelle sont 
renfermés tous les organes de la digestion, de la circulation, de la 
reproduction, ete.; c’est elle qui remplit tous les espaces compris entre 
les organes internes, et c’est sur elle que s'applique la cuticule dou- 
blée des fibres myosiques. 

Celle substance sarcodique, douée d’une élasticité qui n’a d’ana- 
logue que l’élasticité des gaz, semble être constamment sous lin- 
fluence d’une certaine pression interne contre laquelle elle réagit sans 
cesse. C'est cetle réaction qui ferme la vésicule contractile quand elle 
doit répandre son contenu dans les vaisseaux qui en dépendent; c’est 
elle qui rend au corps sa forme primitive accidentellement déformée 
par une contraction des fibres myosiques ou par la pression des corps 
étrangers; c'est elle aussi qui ressert sur elle-même la membrane 
propre de l’inteslin, et réduit infiniment son volume à l'état de vacuité. 
Cette substance sarcodique joue le rôle d’un ressort tendu dont tous 
les points de l'animal subissent lincessante pression. 

Suivons maintenant avec une attention et une patience soutenues 
la manière dont les aliments pénètrent dans l'intestin, et dont ils en 
sortent après avoir subi l'influence de la digestion. 

Les Infusoires à tourbillons possèdent tous un appareil vibratile 


qui détermine dans l’eau un courant frès-rapide et souvent d'une 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 33 


grande étendue, et qui a pour résultat d'amener à la bouche les 
particules dont lInfusoire doit se nourrir. Les Microzoaires qui 
possèdent un æsophage ont la bouche constamment béante, et le 
courant occasionné par les Cirrhes buccaux y entraine avec une eer- 
laine violence les particules solides tenues en suspension dans l’eau. 
Ces particules entrent presque toutes jusqu’au fond de l’æsophage, 
mais de là une certaine quantité et surtout les plus volumineuses, 
en sont rejetées en suivant un courant opposé au premier qui les a 
apportées. Les particules qui restent au fond de l'æsophage s’y accu- 
mulent, pressent sur la membrane accolée de l'intestin vide, y forment 
une dépression d’abord hémisphérique. qui augmente rapidement en 
volume, et constitue une masse de plus en plus arrondie. Lorsque, 
sous la pression du courant provoqué par les Cirrhes buecaux, le 
bol qui s’est formé à la base de l’œsophage en écartant et en dila- 
tant les parois inteslinales, est arrivé à la grosseur voulue, le som- 
met du tube intestinal se resserre brusquement derrière le bol et le 
pousse à une distance assez éloignée de la base de l’œsophage; la 
membrane pressée par le parenchyme élastique revient sur elle- 
même, et parail fermer de nouveau l'extrémité de l’æsophage jusqu’au 
moment où, dilatée par la pression d’un nouveau bol, le même Jeu 
recommence. Mais, pendant que le second bol se forme à la base de 
l’æœsophage, le premier ne reste pas stationnaire, et sous l’influence 
d’une pression péristaltique il s'engage de plus en plus dans le tube 
intestinal qui s'ouvre devant lui et se referme par derrière avec une 
élasticité inexprimable. Cette remarquable élasticité de la membrane 
intestinale et de la masse sarcodique fait que le bol également pressé 
de loutes parts conserve toujours sa forme arrondie pendant tout son 
trajet à travers lintestin, et c’est pendant cette migration que, su- 
bissant une digestion dont nous ne pouvons apprécier le travail, il di- 
minue de plus en plus en volume, et que les substances solides qu'il 
renferme, lorsqu'elles ne sont pas indigestes, sont modifiées dans leur 
5 


34 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


forme, leur grosseur et leur coloration. Le bol arrive enfin à l'anus et 
s'arrête là souvent un certain temps avant d’être expulsé. Il n'est 
même pas très-rare de voir en cet endroit plusieurs bols réduits à un 
petit volume par l'acte de la digestion se réunir en une seule masse 
avant d’être rejetés au dehors. 

Les bols mettent souvent un temps très-long à parcourir le trajet 
de l'intestin, et l'observateur est obligé de s’armer d’une patience à 
toute épreuve pour pouvoir suivre d’une manière exacte leur migra- 
tion à travers le corps de l’Infusoire. Les Vorticelles, qu'il est facile de 
transporter d’un milieu dans un autre, sont un excellent sujet d'étude 
pour examiner les fonctions digestives; après leur avoir fait absorber 
quelques bols colorés par du carmin, on les transporte dans une eau 
qui n’est plus colorée, et l’on peut facilement suivre les progrès des 
bols colorés à travers l'intestin. Ces Microzoaires mettent douze, dix- 
huit et quelquefois vingt-quatre heures à opérer le travalde la digestion 
et à rejeler au dehors les parcelles non digérées. Les Stentors, les Pa 
ramécies, et en général tous les Infusoires à œsophage sont à peu 
près dans le même cas, el la différence que l’on remarque dans la 
lenteur ou la rapidité de la digestion de ces animaux tient la plupart 
du temps au milieu dans lequel ils se trouvent et aux conditions de 
lumière et de chaleur qu’ils subissent. 

Les Infusoires qui ne possèdent pas d’æsophages ont la membrane 
intestinale immédiatement unie aux bords de la bouche, et forme à 
la base de celle-ci un cul-de-sac qui s’entr’ouve facilement pour rece- 
voir des objets volumineux tels que des navicules, des bacillaires, ele. 
Cetie disposition que l’on remarque ehez les Stylonychies, les Kéro- 
nes, ete., est en rapport avee la voracité de ces animaux, que lon voit 
souvent remplis de navicules (1). lei l'intestin parait consutué par une 
fente dont les parois semblent complétement accolées à l'état de va- 
cuité, et qui occupe une grande partie du corps de animal. 


(4) PL XIII, fig. 19. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 39 


Plus on étudie les Microzoaires dont la taille diminue, et plus les 
organes de la digestion échappent à nos recherches; c’est ainsi qu’en 
arrivant aux Infusoires oscillants, on peut encore, dans les grandes 
espèces se rendre comple de l'appareil digestif, mais bientôt tous les 
organes échappent à nos regards, nos instruments deviennent impuis- 
sants, et c’est à peine si chez les petits Infusoires on constate dans l’in- 
térieur du corps la présence du carmin qu'ils ont absorbé. 

Nous avons dit plus haut que la membrane de l'intestin comprimée 
par la masse sarcodique pouvait se trouver réduite au point d'échapper 
à l'examen; dans d’autres eas, le trajet de l'intestin reste visible même 
pendant sa vacuité; ce fait est surtout facile à constater chez les Infu- 
soires qui renferment un pigment coloré (1) qui, par sa rareté ou son 
absence au voisinage de l'intestin, laisse apparaitre en clair le trajet 
du tube intestinal. 

Cette membrane intestinale, qui généralement est très-resserrée, 
peut dans certains cas se dilater d’une manière disproportionnée, et 
cela sans se rompre. Il n’est pas rare de voir des Microzoaires avaler 
des brins d’oscillaires qui, comme un ressort, distendent la cavité in- 
testinale, et vont jusqu’à déformer accidentellement le corps de l’Infu- 
soire lui-même. 

La forme générale du tube intestinal varie chez les différents Micro- 
zoaires ; il s'étend quelquefois directement sous l’aspect d’une large 
fente de la bouche à l'anus, comme chez les Stylonychies, les Kéro-— 
nes, ele. Chez les Stentors, il descend en droite ligne de l’æsophage 
à la base de l’Infusoire pour remonter du côté opposé et arriver à l’a 
nus situé sur le disque vibratile. Il suit à peu près le même trajet chez 
les Vorticelles, les Epistylis, les Vaginicoles, ete., seulement 1l se 
contourne en un tour de spire et présente à peu près la forme d'un 8 
ouvert à son sommet. Dans les espèces qui composent les familles des 
Paraméciens, le tube intestinal fait tout le tour de l’animal depuis la 

(A) PL XV, 6g. 6. 


36 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


bouche jusqu'à l’anus situé souvent sur le même côté, d’autres fois il 
se replie etse contourne sur lui-même pour aller s'ouvrir à la partie 
inférieure de l’'Infusoire. La cavité intestinale peut, en un mot, affecter 
les formes les plus variées, mais nous n'avons jamais pu retrouver ces 
intestins ramifiés et contenant de nombreuses poches stomacales que 
mentionnent Ehrenberg, Gegenbaur, Liberkuhn et Pritchard, chez le 
Trachelius ovum, et que semblent admettre Claparède et Lachmann, 
ces deux adversaires de l'existence d'un intestin. 

L'existence d’un anus étant la conséquence naturelle de la 
présence d’un inteslin, cet organe à été admis par presque tous 
les micrographes qui, depuis Ehrenberg, ont étudié les fonctions 
digestives des Infusoires. Dujardin ne reconnaissant à ces animalecules 
aucune organisation devait naturellement nier l'existence de l'anus, 
et considérer comme une ouverture accidentelle celle qui donnait 
passage au résidu de la digestion; mais ce qui surprend davan- 
lage, c'est de voir Claparède et Lachmann, eux qui ne reconnaissent 
pas d’intestin proprement dit, qui maintiennent que les « bols sont 
« expulsés dans la cavité du corps par une contraction du pharynx, et 
«qu'ils se trouvent flotter dans un liquide épais», se ranger à Pavis 
d'Ehrenberg, de Frantzius, de Leuckart, de Samuelson, de Car- 
ter, etc., et attaquer vivement Dujardin, parce que ce dernier, consé- 
quent avec sa manière de voir, ne veut pas reconnaitre l'anus. C'est 
de la part de ces auteurs une contradiction dont il est difficile de s’ex- 
pliquer le motif. 

L’anus oceupe différentes places chez les Infusoires. Ceux de ces 
animaux qui possèdent un disque vibratile susceptible de rentrer dans 
l’intérieur du corps, par suite d’une contraction brusque, tels que les 
Stentors, les Vorticelles, les Epistylis, les Vaginicoles, etc., ont l'anus 
placé près de la bouche sur le disque vibratile lui-même; la plupart 
des Microzoaires marcheurs possèdent un anus placé à la partie pos- 


térieure du corps et largement ouvert; d’autres, comme une partie 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 31 


des espèces qui forment le groupe des Paraméciens, l'ont placé sur 
un des côtés du corps. 

L’anus, en s’ouvrant pour laisser passage au résidu de la digestion, 
subit quelquefois des contractions successives, et qui rappellent les 
mouvements occasionnés chez les animaux supérieurs par le sphine- 
ter qui entoure cet organe. 


B. Système circulatoire et respiratoire. 


1. APPAREIL CIRGULATOIRE. — Tous les micrographes qui ont pré- 
cédé Ehrenberg el le savant professeur de Berlin lui-même n’ont 
pas reconnu la circulation qui existe chez les Infusoires. Ehrenberg 
considère la vésicule contraclile et ses annexes comme un organe 
sexuel mâle; cette vésicule est pour lui un organe séminal, et ses 
contractions sont autant d'éjaculations de semence. Dujardin qui avec 
raison rejette la théorie d'Ehrenberg ne voil dans ces vésicules con- 
tractiles que des vacuoles analogues à celles qui se forment sponta- 
nément dans le sarcode sous l’empire de la déglutition, et il admet 
que toutes ces vacuoles peuvent disparaître dans un moment donné 
sans se reproduire à la même place, ce qui est complétement erroné 
et contraire à l'observation la plus élémentaire, en ce qui concerne 
la vésicule contraetile. 

Aujourd'hui tous les naturalistes sont d'accord sur la stabilité de 
la vésicule contractile, mais on est encore loin d’être d'accord sur ses 
fonctions et sa nature. En effet, les uns ne veulent pas reconnaitre 
pour cet organe et les vaisseaux qui en dépendent une membrane 
propre et les considèrent comme des espaces pulsaloires qui existent 
dans le parenchyme. Cette manière de voir qu'à priori la simple 
raison ne saurait admettre est cependant soutenue par des savants 


d’une grande valeur, parmi lesquels figurent Stein, Perty, de Siebold, 


35 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Leuckart, ete., et l’on se demande en vain comment on peut con- 
cevoir un vide, dépourvu de membrane propre dans un milieu quel- 
conque et qui possèderait par lui-même la propriété de se contracter 
d’une manière rhythmique et toujours à la même place. 

L'opinion contraire, celle que nous partageons et qui consiste à 
reconnaitre à la vésicule contractile et aux canaux qui en dépendent 
une membrane propre, est soutenue par des micrographes distingués, 
tels que Schmidt, Lieberkühn, Muller, Carter, Samuelson, Lach- 
mann, etc. Il est vrai que cette paroi est tellement ténue qu'elle 
échappe aux investigations les plus minutieuses, mais, sans avoir à 
s'appuyer sur l'observation un peu hasardée de Carter qui pré- 
tend avoir constaté une fois dans une vorticelle en décomposition 
la séparation complète de la vésicule contractile des autres parties 
environnantes, il est évident, pour tout observateur attentif, que le 
fonctionnement de cet organe et sa stabilité dans un point donné du 
microzoaire suffisent pour faire admettre une paroi limitant cette cavité 
qui, sans elle, n'aurait aucun motif de se montrer toujours la même et 
au même endroit. Je sais bien que les adversaires de cette manière 
de voir font surtout valoir ee faitque, pendant la contraction de la vési- 
eule, celle-ei disparait complétement, ce qui serait impossible ou dif- 
licile à expliquer avec l'existence d’une membrane entourant sa ea- 
vité ; mais, outre que dans le plus grand nombre de cas, la vésieule 
ne disparait pas entièrement, que le plus souvent on constate à la 
place qu’elle occupait un point plus ou moins visible suivant les 
espèces plus ou moins développées que lon examine, la membrane 
est comme celle de la cavité digestive, tellement mince, hyaline et 
contractile, qu'il n'est pas étonnant qu’au moment de la systole elle 
disparaisse au regard de l'observateur. La membrane propre de la vé- 
sicule contractile est soumise aux mêmes lois que celle de la fente 
intestinale, au moment de la contraction elle ne se fronce pas comme 


le ferait une membrane ordinaire des animaux supérieurs, son élas- 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 39 


ücité réside en elle-mème, elle diminue de volume sans augmenter 
sensiblement d'épaisseur et, sous la pression constante du paren- 
chyme de l’Infusoire, elle reste invisible dans bien des cas, jusqu’au 
moment où le liquide affluant par les canaux excite de nouveau la 
diastole et ramène la vésicule à cette forme arrondie qu'on lui 
connait. 

Ces tissus transparents, dans lesquels nous ne pouvons recon- 
naître les éléments de la contraction et de la dilatation, existent dans 
la plupart des animaux inférieurs de notre cinquième embranche- 
ment. Les Foraminifères qui eux aussi possèdent une vésicule con- 
tractile ont le pouvoir d'émettre au loin des filaments souvent très- 
ténus et qui sont surtout constitués par la paroi blanche transparente 
qui enveloppe l'animal et dans laquelle ne pénètrent jamais les 
grains colorés du parenchyme. C'est cette paroi hyaline qui possède 
à un haut degré le pouvoir contracteur que l’on remarque chez ces 
animaux. Les dernières observations qui ont été faites sur la partie 
vivante des éponges et les cellules flagellées qu'on y remarque dé- 
montreut que ces êtres possèdent aussi ce même tissu transparent et 
doué d'un pouvoir contracteur assez puissant pour arriver à l’oblité- 
ration momentanée des orilices aquifères. 

Tous les Microzoaires à tourbillon possèdent une ou plusieurs 
vésicules contractiles, les Microzoaires oscillants ou flagellés en pa- 
raissent aussi pourvus, quand le volume de leur corps permet au mi- 
croscope d'en sonder les organes. La vésicule est très-visible chez les 
Euglènes, les Péridiniens, les Thécamonas, etc. Plusieurs auteurs 
l'ont constaté comme nous chez les Monades et les Volvox, et il est 
très-probable que la ténuité extrême des autres Infusoires oscillants 
esl la seule cause qui nous empèche de reconnaitre chez eux la vési- 
cule contractile. 

Cet organe se rencontre souvent unique, comme chez les Stentors, 
les Verticelles, les Épistylis, les Spirostomes, ete., et il y occupe une 


40 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


position déterminée sur laquelle nous reviendrons en décrivant 
ces Microzoaires. Chez d’autres Infusoires, on remarque deux vési- 
cules contractiles, chez le Paramecium Aurelia, par exemple ; d’autres 
en ont trois et souvent même un grand nombre, comme on le constate 
dans l’Amphileptus meleagris, VA. longicollis. 

Quelques auteurs pensent que le grand nombre de vésieules chez 
le même animal est dû à un état variqueux des canaux qui en dé- 
pendent. Carter, entre autres, est de cet avis; 1l remarque, chez 
le Chilodon où la vésicule contractile est unique et existe norma- 
lement près d'une extrémité, qu'il se forme parfois des vésicules 
nombreuses disséminées irrégulièrement dans le corps de l’animal, 
sans qu'aucune occupe la place de la vésicule normale. Il en 
conclut que la vésicule contractile fait dans ce cas son apparition de 
lemps en temps, et que par suite d’une certaine irritabilité ou de 
quelque autre cause elle ne reste pas dilatée assez longtemps pour 
recevoir le contenu des canaux, qui alors se dilatent eux mêmes et 
donnent naissance à ces nombreuses vésicules accidentelles. 

C'est à celle dilatation accidentelle des canaux que Pritchard 
rapporte les 50 ou 60 vésicules régulièrement disposées, et que Ge- 
genbauer a décrites dans le Trachelius ; c’est à celte même cause qu'il 
attribue les 12 ou 16 vésicules décrites par Siebold et Perty dans 
l’Amphileptus. Il reconnait même dans le canal longitudinal qui 
descend de la base au sommet du Stentor une série de vésicules 
aceidentelles, provenant de la même cause, mais que jamais nous 
n'avons pu constater. On remarque, il est vrai, chez beaucoup de 
Microzoaires de grande taille qu’à la suite de la contraction de la vé- 
sicule, il se forme dans les canaux des renflements très-visibles et 
d’une certaine durée. Mais ces renflements ont toujours un aspect 
allongé, fusiforme et n'affectent jamais la forme arrondie et régulière 
de la vésicule contractile proprement dite. 


Il n'est pas rare de rencontrer chez des Microzoaires qui ne 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. | 


possèdent en réalité qu'une seule vésieule contractile, une seconde 
vésicule, d'abord plus petite que la première, mais qui bientôt acquiert 
à peu près la même taille. Cette seconde vésicule qui se montre sur 
un point plus ou moins éloigné de la première est le centre nouveau 
d'une cireulalion qui appartiendra bientôt à un nouvel être. En effet, 
aussilôt que cette seconde vésicule se montre, apparaissent tous les 
symptômes qui indiquent que le Microzoaire va subir une division 
par fissiparité : entre les deux vésicules contracliles on voit se former 
un étranglement qui se prononce de plus en plus; la frange de 
Cirrhes buccaux se montre là où doit se creuser la bouche, et une 
séparation lente mais constante s'opère dans tout le reste des organes 
internes. 

Ehrenberg à très-bien compris et expliqué la formation de cette 
nouvelle vésicule contractile, dans un animal qui normalement n’en 
possède qu'une ; mais, outre qu'il lui attribue des fonctions qu'elle 
n'a pas, 1l suppose que cette nouvelle vésicule est le résultat de 
la division de la première. C'est une erreur que propage aussi 
Carter. 

La vésicule contractile n’est pas soumise par elle-même à une di- 
vision naturelle au moment de la fissiparité ; Stein et Wiegmann 
soutiennent avec raison celle opinion. On ne remarque cette division 
de la vésicule que chez les Infusoires pressés entre deux verres et qui 
sont sur le point d’être détruits. Et encore, cette division est-elle 
plutôt apparente qüe réelle, car, en observant attentivement ce qui se 
passe en ce moment, on est forcé d'admettre que le liquide renfermé 
dans la vésicule et soumis à une pression accidentelle, s'échappe 
par les canaux, les gonfle et y détermine une dilatation morbide 
très-développée. En somme, la vésicule contractile n’est pas soumise 
à la fissiparité, et celle qui prend naissance au moment de la division 
du Microzoaire se forme loin de la vésicule première et proba- 
blement sur le trajet d’un des principaux canaux de la cireulation. 


6 


42 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Dans l’état actuel de la science microzoologique, l'existence d’une 
membrane propre à la vésicule contractile est à peu près reconnue 
par tous les auteurs. Lachmann cite à l'appui de celte opinion une 
observation que chacun peut répéter facilement, non-seulement chez 
le Spirostomum ambiquum, mais chez tous les Infusoires dont l'anus 
est placé près de la vésicule contractile. Il a remarqué avec justesse 
que, chez ce Microzooaire qui a la vésicule contractile située à l’extré- 
mité du corps et près de l'anus, les bols alimentaires après avoir subi 
la digestion arrivent se mettre en contact avec la vésicule, la contour- 
nent en la pressant et même en la déprimant, sans jamais cependant 
pénétrer dans son intérieur. 

Quelques auteurs, M. Carter en autres, pensent que la vésicule 
contractile s'ouvre dans la cavité buccale et y déverse son contenu ; 
Leydig croit avoir vu la vésieule en communicalion avee lexté- 
rieur dans la partie qui sépare la bouche de l'anus chez les Vorti- 
cellines. Ces auteurs ont été trompés par la position occupée par la 
vésicule qui en effet est dans ce cas très-rapprochée de la bouche et de 
l’anus, mais ils n’ont pas remarqué qu'à chaque contraction, la vé- 
sicule déversait son contenu dans un canal qui occupe eireulai- 
rement le sommet de l'animal et qui est très-voisin des organes de 
la digestion. 

Nous ne voulons pas suivre Carter dans toutes les idées qu'il 
professe au sujet de la fonction que remplit la vésicule ; pour lui c’est 
une espèce de pompe qui soutire les liquides contenus dans lIn- 
fusoire et qui les rejette au dehors: ailleurs il en fait un instrument 
qui avec la même fonction est chargé de faire éclater les kystes de 
certains Microzoaires. Ces affirmations qui ne peuvent soutenir 
l'examen le plus élémentaire, ni le raisonnement le plus simple, ont 
été victorieurement combatltues par Claparède et Lachmann. 

Quelques auteurs, micrographes distingués, ont émis une opi- 


nion analogue à celle de Carter et qui consiste à croire que la vési- 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 43 


cule contractile s'ouvre directement à l'extérieur. Schmidt (1) et 
Leuckart (2) pensent qu'il existe un canal conduisant le contenu de 
la vésicule au dehors de l'animal. Ni Stein, Claparède et Lach- 
mann, ni nous, n'avons rien pu constater de semblable, ni voir le 
canal dont parlent les auteurs que nous avons cités. Il est vrai que 
chez un grand nombre d’Infusoires on voit (3), dans l’intérieur de la 
vésicule, une ou plusieurs petites taches claires qui ont l'apparence 
d'ouvertures. Ce sont, en effet, des ouvertures, mais qui ne communi- 
quent pas avec l’extérieur et qui représentent les extrémités béantes 
des canaux dont nous parlerons bientôt. Claparède et Lachmann 
font remarquer avec raison, que si la vésicule contractile déversait 
son contenu à l'extérieur, elle déterminerait par cette raison un cou- 
rant dans le liquide ambiant, chose qui n’a pas lieu ; mais il est inutile 
de chercher des raisons pour réfuter la manière de voir des auteurs 
qui soutiennent cette opinion, parce que, dans la plupart des Infu- 
soires de grandes dimensions, on voit parfaitement la vésicule qui, 
en se contractant, refoule le liquide qu’elle contient dans les vaisseaux 
qui en dépendent et qui se dilatent sous cette pression. 

La vésicule contractile est pour presque tous les observateurs 
actuels le cœur, le centre de la circulation chez les Microzoaires. Ses 
mouvements de systole et de diastole sont rhythmiques, et chaque 
contraction expulse de cette vésicule le liquide qu'elle renferme et 
qui se répand dans des canaux plus ou moins ténus qui y aboutissent, 
Ces canaux sont quelquefois très-nombreux et ramifiés et se répan- 
dent dans tout le parenchyme de l’Infusoire. Dans d’autres cas, ils 
paraissent plus rares et parcourent une partie de la périphérie. Sans 
vouloir entrer dans un examen détaillé de la disposition de ces canaux 
chez les Infusoires, examen qui trouvera plutôt sa place dans la des- 


(4) Floriep. Notizen, 1846, p. 6. 
(2) Loc. cit., p. 115. 
(3) PI. XVI, fig. 5, 


4% ETUDES SUR LES MICROZOAIRES, 


cription des genres, nous pouvons poser comme principe général, 
que les canaux les plus volumineux et par conséquent les plus vi- 
sibles sont en rapport avec l’activité plus grande de certains organes, 
comme si cette activité exigeait une dépense plus considérable de suc 
nourricier. Ainsi, chez les Infusoires qui possèdent comme les Vor- 
ücelles, les Stentors, les Vaginicoles, ete., ete., un disque vibratil 
surmonté de Cirrhes buceaux doués d’une grande vigueur, il existe, 
partant de la vésicule contractile, un canal qui contourne ce disque 
et qui paraît plus volumineux que ceux du reste de l’animal. 

Les canaux qui charrient le liquide nutritif sont à peu près de 
même dimension, sur un long parcours ; au moment de la contrac- 
üon de la vésicule, ils deviennent bien plus apparents en raison de 
leur augmentation de volume. Ils sont plus ou moins nombreux sui- 
vant les espèces; Lieberkühn a vu chez l'Ophryoglena flava, jusqu'à 
trente canaux venant s'ouvrir dans la vésicule; en général, le nombre 
de ces canaux est beaucoup plus restreint, et souventon n’en constate 
que quatre ou cinq par vésicule. 

Chez les Infusoires qui possèdent plusieurs centres de circulation, 
chaque centre, c’est-à-dire chaque vésicule, possède un système de 
canaux qui lui appartient, mais jusqu'à ce jour on n'a pas pu s’as- 
surer si ces Canaux avaient une communication directe entre eux. 

Pour bien étudier le jeu de la circulalion chez les Microzoaires, il 
laut prendre pour sujet des Infusoires d’une grande dimension et 
donf le corps transparent se prête à un examen facile, tels que le Pa- 
ramecium Aurelia, le Panophrys chrysalis, ete. (1). Au moment où 
la diastole a atteint son maximum, la vésicule se présente sous forme 
d’un globe parfaitement arrondi, clair, transparent et faisant le plus 
souvent saillie à la surface de l'Infusoire. La vésicule reste ainsi 


gonflée pendant un certain lemps pour permettre à une fonction que 


(1) PI, XVI, fig. 5 et 8. 


Le) 


1% 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 4 


nous éludierons plus tard de se remplir, et pendant ce temps les 
canaux qui y correspondent sont réduits à leur plus mince volume et 
généralement très-peu visibles. Mais bientôt on aperçoit ces derniers 
qui s’élargissent, leurs parois se séparent, le liquide les gonfle et la 
systole de la vésicule commence d’abord lentement, puis se termine 
brusquement et avec une telle énergie que la vésicule semble avoir 
entièrement disparu. Cependant tout le liquide qu'elle renfermait à 
passé dans les canaux qui prennent un instant près de la vésicule 
l'aspect fusiforme, mais qui, en se contractant, font circuler au loin 
le liquide qu'ils viennent de recevoir de la vésicule. Pendant ce tra- 
vail et alors que la systole n’est pas complète, le système circulatoire 
affecte la forme d’une étoile avec un noyau arrondi, mais bientôt le 
noyau, c’est-à-dire la vésicule, disparait, et il ne reste plus à la place 
qu’une étoile dont les rayons dilatés s’effacent peu à peu à mesure 
que les parois des canaux réagissant sur le liquide qu'ils renferment 
la répaudent dans leurs ramifications périphériques. 

On peut done s'assurer par l'observation directe de la manière 
dont le liquide contenu dans la vésicule est poussé dans les ca- 
naux qui en dépendent, mais il est beaucoup plus difficile de se 
rendre compte de l'arrivée du liquide nourricier dans la vésicule. 
Lieberküuhn et Carter pensent que le liquide qui remplit les vais- 
seaux revient dans la vésicule au moment de la diastole ; mais le 
premier admet que ce retour n’est effectué que pour permettre à la 
vésicule de le reverser ensuite dans ces mêmes canaux, tandis 
que Carter croit d’abord que c’est pour le rejeter à lextérieur. 
Claparède admet le jeu de cireulation indiqué par Lieberkuhn et 
ne voit dans la systole et la diastole de la vésicule que Pafflux et Le 
reflux du liquide nourricier dans les vaisseaux ; aussi, il compare la 
circulation des Infusoires à celle des Salpes, circulation qui s'effectue 
par un mouvement de va-et-vient continuel. Lorsqu'un Microzoaire 
possède deux ou plusieurs vésicules contractiles, dont les pulsations 


A0 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


alternent, on pourrait jusqu'à un certain point admettre que, les vais- 
seaux communiquant entre eux, une vésicule en se contractant envoie 
son liquide vers un autre centre pendant la diastole de celui-ei, et 
que celui-ei à son tour se contracte et fait refluer le liquide qu'il a 
reçu vers la vésicule qui le lui a d’abord transmis. Cette cireulation 
de va-et-vient s’expliquerait ainsi facilement, et Samuelson pré- 
tend que c’est ainsi que la chose se passe dans le Glaucoma scin- 
tillans. Cet Infusoire, d’après cet auteur, n’a qu’une vésicule contrac- 
ile, mais au moment de la systole le liquide chassé de la vésicule 
vraie irait à travers les vaisseaux gonfler des vésicules forrnées tempo- 
rairement qui, à leur tour, en se contractant, renverraient le liquide 
dans la vésicule centrale. Nos observations n’ont en rien confirmé 
jusqu'à présent les affirmations de Samuelson, et, bien que cette 
manière de voir soit théoriquement rationnelle, nous sommes 
obligé de convenir que, chez les Infusoires qui ne possèdent qu'une 
seule vésicule contractile, nous ne savons encore sous quelle inci- 
{ation la diastole s'opère. John Müller pense qu'après la contrac- 
tion de la vésicule, le liquide qui a pénétré dans les vaisseaux est 
soumis lui-même à une pression des parois de l'animal, ou mieux à 
une contraction active des vaisseaux eux-mêmes, et qui ramène le 
liquide dans la vésicule. Claparède et Lachmann partagent cette 
manière de voir, qui est en effet la seule admissible, mais il faut bien 
cependant reconnaitre que l'observation directe n’a rien donné de 
certain à l’appui de cette hypothèse qui a en outre l’inconvénient de 
s'éloigner de tout ce qui est connu, en fait de circulation, chez les 
autres animaux. 

IL est beaucoup plus rationnel d'admettre que la cireulation chez 
les Infusoires se fait à peu près dans les mêmes conditions que chez 
les autres animaux. En effet, les micrographes modernes admettent 
que la vésicule est un centre de circulation, ils reconnaissent qu'à 
cette vésicule viennent aboutir des canaux plus ou moins nombreux 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 47 


dans l'intérieur desquels la vésicule verse son contenu. Ces canaux, 
comme nous l'avons reconnu dans certaines espèces (1), se répan- 
dent dans l’Infusoire en se ramifiant el en diminuant sensiblement 
de volume. Si une cireulation complète n'existait pas, on serait obligé 
d'admettre que le liquide chassé de la vésicule par sa contraction el 
charrié dans les canaux irait aboutir à un cul-de-sac terminal de 
chaque vaisseau, d’où il reviendrait dans la vésicule sous l'influence 
d'une pression quelconque : nous avons vu que cette manière de voir 
est celle de plusieurs micrographes. Mais si cette demi-cireulation 
avait réellement lieu, le liquidenourricier accumulé dans les extrémités 
des vaisseaux, les dilaterait et donnerait naissance à des vésicules 
accidentelles, comme le pense Samuelson ; or, rien de semblable ne 
peut être observé, les canaux vésiculaires gonflés par la contraction 
de la vésicule reviennent bientôt à leur diamètre premier après avoir 
fait circuler le liquide dans leurs extrémités, sans que la plus minu- 
tieuse observalion puisse démonirer qu'ailleurs on aperçoive un ren- 
flement quelconque sur les canaux. Il y a donc lieu de croire que ces 
canaux que nous voyons se dilater au moment de la systole et qui 
remplissent les fonctions des artères chez les animaux supérieurs 
se continuent après leurs ramifications avec d’autres canaux faisant 
fonction de veine, el qui, au moment de la diastole, déversent leur 
contenu dans la vésicule. Il est très-probable aussi que la ténuité de 
ces vaisseaux, et leur transparence externe nous font confondre ces 
deux systèmes de vaisseaux. Ce qui du reste vient à l’appui de ce que 
je viens de dire, c’est l'existence du canal circulaire que nous avons 
signalé chez les Vorticellides et le canal descendant et ascendant qu'on 
remarque chez les Stentors. 


APPAREIL RESPIRATOIRE. — Le phénomène de la respiration con- 
sidéré aux points de vue chimiques et vitaux, est la conséquence forcée 


(4) PI. XVI, fig. 5. 


18 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


de l'acte de la cireulalion, quel que soit du reste la manière dont ces 
fonctions s’accomplissent. Ces deux actes fonctionnels chez tous les 
êtres, animaux ou végétaux, sont en connexité parfaite, et lon ne 
peut concevoir une circulation d’un liquide nourricier sans respi- 
ration, de même que l'acte de la respiration implique forcément un 
travail de circulation. 

Cependant quelques auteurs, tout en ne reconnaissant pas le phé- 
nomène de la circulation chez les Infusoires, ont cru devoir admettre 
pour eux un travail de respiration. M. Dujardin, qui nie la circulation 
d'un liquide nourricier chez les Microzoaires, dit cependant (1): 


« Quant à la respiration elle parait plus réelle chez les Infusoires, 


« soit qu'on admette, d’après Spallanzani, que les vésicules sont des- 
« tinées à cette fonction, soit qu'on admelte d’après l’analogie de beau- 


« coup d'animaux inférieurs, que le mouvement vibratile des cils peut 


« n’y être pas étranger, en même temps qu'il sert à la locomotion et 
« à la production du tourbillon qui amène les aliments. On ne peut 


« douter que ces animaleules n'aient besoin de trouver de l'air res- 


« pirable dans l’eau ; les expériences faites par M. Pelletier sur l’as- 


« phyxie de ces animalcules tendent à le prouver... » 

Comment un naturaliste aussi distingué que M. Dujardin a-t1l 
pu se mettre aiusi en contradiction avec lui-même et avec tout ee qui 
est connu dans la science au sujet de ces phénomènes, lui qui non- 
seulement ne reconnail pas de circulation chez les Infusoires, mais 
qui nie les organes qui président à cette fonction ? La respiration pul- 
monaire, branchiale, tubulaire, membraneuse, ete., ne peut exister, 
ou du moins devient inutile sans une circulation qui mette constam- 
ment et successivement les différentes parties du liquide nourricier en 
contact avec l'air libre, ou dissous dans le liquide ambiant. Or, puis- 
qu'on ne peut douter, comme le dit M. Dujardin, que ces animaleules 


(1) Loc. cit, p. 109. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 19 
n'aient besoin de trouver de Pair respirable dans l’eau, il faut admettre 
que cet air respirable doit avoir un but, et ce but, c’est la revévification 
du liquide nourricier par le moyen de la circulation que cet auteur 
repousse complétement. 

Pour prouver qu'une circulation est impossible chez les Micro- 
zoaires, M. Dujardin s'appuie sur ce fait bien connu en physique, la 
difficulté, impossibilité même où se trouve un liquide de traverser 
un tube capillaire dont la lumière est extrêmement réduite, alors 
mème que le liquide est soumis à une certaine pression. Mais dé- 
duire d’un fait physique un acte vital, comparer un tube rigide de 
verre à un canal élastique et doué des propriétés de la vie, c’est dé- 
passer les bornes d’un raisonnement rigoureux et pousser un peu loin 
l'amour de l'induction. 

M. Dujardin a-t-il donc oublié qu'il existe chez les animaux su- 
périeurs des vaisseaux d’une ténuité telle, qu'ils ne peuvent admettre 
dans leur intérieur les corpuscules sanguins, et qui cependant char- 
rient le liquide du sang, comme on le remarque dans la cornée de 
l'œil, par exemple? Ef puis, à quoi bon regarder les cils comme des 
organes de la respiration si le corps des Infusoires, comme le dit cet 
auteur, est susceptible d’une imbibilion qui doit faire pénétrer dans 
l'animal (1) les liquides oxygénés qui l’environnent. 

Spallanzani est le premier qui ait émis l'opinion que la vésicule 
contractile pourrait bien être le siége de la respiration. Mais il est loin 
de s'être rendu un compte exact de cette fonction chez les Micro- 
zoaires, et il parait avoir confondu le mécanisme de la respiration 
avec celui de la circulation. Les auteurs qui l’ont suivi n’ont pas pro- 
lité de cette première indication fournie par Spallanzani, et on ne 
louve rien dans leurs travaux qui se rapporte à cette fonction. 
M. Dujardin, après avoir supposé que les microzoaires, comme certains 


(1) Loc. cit., p. 24. « Il est donc bien plus conforme aux lois de la physique d’ad- 
mettre que chez ces petits animaux les liquides pénètrent simplement par imbibilion. » 


50 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

animaux d'un ordre plus élevé, pouvaient respirer au moyen des 
appendices qui couvrent leur surface, est porté à reconnaitre les vé- 
sicules comme des organes respiratoires : « Mais que l’on considère, 
« dit-il, leur multiplication dans les Infusoires mourants ou dans ces 
« animaux simplement comprimés entre deux lames de verre et 
« privés des moyens de renouveler le liquide autour d'eux ; que l'on 
« se rappelle leurs rapides contractions (des vésicules) et même leur 
« complète disparition qui ont frappé tous les observateurs ; que l'on 
« songe enfin à la manière dont ils se soudent et se confondent plu- 
« sieurs ensemble, et l’on ne pourra s'empêcher de reconnaitre des 
« vésicules sans téguments ou des vacuoles creusées spontanément 


« près de la surface pour recevoir, à travers les pores du tégument, le 


« liquide servant à la respiration. » 

La respiration par imbibition d’un liquide servant à la respi- 
ration est une opinion qui n'est plus soutenable. Il est parfaitement 
établi aujourd'hui, qu’en dehors de la vésicule contractile que nous 
avons vu être le centre, le cœur d’une circulation bien établie et re- 
connue par tous les micrographes contemporains, les autres vési- 
cules qui se montrent dans le corps de l’Infusoire sont toujours le 
resultat de l'absorption de l’eau et des matières nutritives qu'il ren- 
ferme par la voie digestive que nous avons étudiée plus haut. Le 
corps du Microzoaire n’absorbe pas le liquide qui l’entoure, rien au 
moins ne peut le faire supposer, et on ne voit de vacuoles dans leur 
intérieur que celles qui sont le résultat de la déglutition ou le principe 
de la circulation. 

Les cils et autres appendices qui couvrent le corps d’un grand 
nombre de Microzoaires pourraient, comme l’a supposé M. Dujardin, 
être considérés comme le siége d’une respiration chez ces animaux. 
Ils joueraient dans ce cas le rôle de branchies et rappelleraient la 
manière dont la respiration s'effectue chez quelques crustacés. En 


effet, l'agitation presque permanente des cils les met constamment 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 51 


en contact avec un milieu nouveau ; leur ténuité extrème, leur lon- 
gueur relativement considérable, et leur nombre le plus souvent 
incalculable, accusent une surface immense et bien propre à satis- 
faire au besoin d’une respiration active. Mais rien jusqu'à présent n’a 
pu faire reconnaître dans ces appendices les éléments des organes res- 
piratoires ; aucun observateur n’a pu reconnaitre une circulation dans 
ces appendices même les plus développés, comme les styles des 
Stylonychies ; et si certains Infusoires sont largement couverts de ces 
appendices filiformes, comme les Stentors, les Paraméciens, les Ké- 
roniens, les Lacrymariens, ete., il en est d’autres, comme les Vorti- 
celliens proprement dits qui ont le corps complétement glabre et qui 
ont pour tout appendice ciliaires la couronne de cirrhes buccaux qui est 
spécialement destinée à l'absorption des aliments. De plus, il existe 
parmi les Microzoaires flagellés ou oscillants un grand nombre d’In- 
fusoires, chez lesquels on reconnait une cireulation évidente démon- 
trée par le jeu de la vésicule contractile et qui cependant ne présentent 
plus de cils à la surface. Les Euglènes, les Monades et presque tous 
les Infusoires du second ordre possèdent une cireulation démontrée 
par le jeu constant de la vésicule contractile, et cependant ils sont 
dépourvus de cils à la surface du corps et ne possèdent même plus de 
cirrhes buccaux. Le ou les flagellum qui leur servent de moyens de 
locomotion sont généralement très-ténus et ne présentent pas une 
surface qui serait capable de subvenir au besoin d’une respiration 
suffisante. Les Amibes, ces êtres douteux qui établissent la transition 
entre les Microzoaires proprement dits et les Rhizopodes, ont aussi 
une vésicule contractile très-développée, et cependant on ne trouve 
plus à leur surface ni les cils des Infusoires à tourbillon ni les fila- 
ments des Infusoires flagellés. 

Ilest donc plus rationnel de revenir à l'opinion de Spallanzani 
et de considérer la vésicule contractile comme l'organe respiratoire 
en même temps qu'elle est le siége actif de la cireulation. 


52 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


La respiration et la circulation sont deux fonctions qui sont, 
comme nous l'avons déjà dit, intimement liées entre elles ; il n°y a 
done rien d'irrationnel à supposer, que le même organe se trouve 
dans des conditions à pouvoir subvenir à leur exercice. Depuis long- 
temps déjà, nous avions remarqué que la vésieule contractile était 
toujours placée près de la périphérie et jamais près du centre de l'a- 
nimal. Quand celui-ei se meut en tournant sur son axe, il est facile 
de se rendre comple de la situation de la vésicule et on la voit déerire 
une ligne circulaire suivant le mouvement de rotation de l’Infusoire. 
Mais la vésicule non-seulement est placée sous la cuticule, mais là 
où on la voit se dilater et se contracter successivement, on remarque 
que la cuticule est d’une ténuité extrême et d’une transparence re- 
marquable. En outre, chez presque tous les Infusoires de grande 
taille, on constate qu'au moment de la dilatation de la vésicule, c’est- 
à-dire pendant tout le temps qu'elle est remplie par le liquide nour- 
ricier, la paroi antérieure, celle qui est en contact avec le liquide 
ambiant, se soulève, se gonfle, et forme à la surface du Microzoaire 
une saillie arrondie et semblable à un verre de montre. 

Cette paroi de la vésicule qui forme ainsi à l'extérieur un ma- 
melon arrondi est d’une transparence extrême, qui indique assez 
combien en cet endroit la membrane est amincie. De plus, si au lieu 
de regarder la vésicule quand elle est placée sur les bords de l'animal 
où elle affecte la forme que nous venons d'indiquer, on l’étudie quand 
elle se présente en face, sur le milieu de Infusoire on remarque qu'à 
la place qu'elle occupe on ne voit plus les organes myosiques que 
nous avons déerits plus haut chez les Microzoaires qui les possèdent 
et que la place occupée par la vésicule contractile est dépourvue, au 
moins pendant la diastole, des stries que forment les bandes de la 
myose sous la cuticule. 

Cette situation toute superficielle de la vésicule, eette saillie 


qu'elle fait à la surface de l'Infusoire pendant qu'elle renferme le li- 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 53 


quide qu'elle doit ensuite chasser dans les canaux, enfin, la ténuité 
extrême de la paroi interne sont autant de motifs qui nous forcent à voir 
là le siége de l'acte de la respiration chez les Infusoires. La vésicule, 
après avoir chassé dans les vaisseaux le liquide qu’elle renferme, 
reste contractée pendant un temps plus ou moins long; pendant ce 
temps le liquide pénètre dans les ramifications des vaisseaux, va 
comme chez les êtres supérieurs y entretenir la vie en se modifiant 
lui-même, puis revient dans la vésieule qui se dilate de nouveau pour 
le recevoir. Pendant cette dilatation de la vésieule, sa paroi externe se 
soulève, s’arrondit en s’'amineissant et reste ainsi pendant un certain 
temps en contact avec le liquide ambiant. C’est pendant ce temps, 
quelquefois assez prolongé, que l'échange se fait entre les matériaux 
respirables de l’eau et le liquide contenu dans la vésicule, comme cela 
se fait dans les poumons des animaux supérieurs, et que le liquide 
nourricier, vicié par le travail de la nutrition, reprend sous l'influence 
de ce contactles qualités nutritives qu'il avait perdues pendant la eir- 
culation. 

Ainsi la paroi de la vésicule contractile qui pendant la systole se 
comporte comme l’enveloppe musculaire du cœur des animaux supé- 
rieurs posséderait pendant la diastole les propriétés de leurs tissus 
pulmonaires. 

Cette explication de l'acte de la respiration chezles Infusoires, basée 
sur l'examen attentif du jeu de la vésicule contractile, nous semble la 
seule capable de satisfaire l’esprit sans heurter les règles de la phy- 
siologie. 

Tous les micrographes ont pu constater les modifications qui sont 
apportées dans l'appareil eireulatoire et respiratoire, lorsque l’In- 
fusoire, pressé entre deux lames de verre, ne peut plus cireuler et qu'il 
est proche de sa fin. Nous avons plus haut rapporté à ce sujet la 
manière de voir de M. Dujardin qui, considérant la vésicule comme 
un organe respiratoire, ou plutôt comme le réceptacle de l’eau néces- 


54 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

saire à la respiration qui pénètre dans l’intérieur de lPanimal par 
imbibition, pense que le besoin de respiration devenant de plus en 
plus grand par l’immobilité où se trouve forcément le Microzoaire, il 
se forme des vésicules accidentelles destinées à multiplier les surfaces 
respiratoires. Celle opinion de M. Dujardin est la conséquence de sa 
théorie sur la nature du sarcode qui a la propriété de se creuser spon- 
lanément en vacuoles qui pour cet auteur sont des cavités sans mem- 
brane propre. Claparède et Lachmann qui ont aussi observé cette 
apparence de multiplication de la vésicule contractile peu de temps 
avant la mort de l’Infusoire, et qui reconnaissent à cette vésicule une 
membrane spéciale, expliquent ce phénomène en disant qu'iln’y arien 
d’extraordinaire à ce qu'un organe aussi contractile et éminemment 
élastique puisse se diviser par un resserrement fortuit de sa mem- 
brane dans sa partie médiane et donner ainsi naissance à deux ou plu- 
sieurs vésicules dérivées. En réalité, rien de semblable n’a lieu, la 
vésicule ne se subdivise pas, mais quand le Microzoaire se trouve 
comprimé entre deux lames de verre, la circulation du liquide nour- 
ricier se trouve arrêtée dans les vaisseaux périphériques ; ce liquide ne 
peut plus les traverser librement, et, au moment d’une des dernières 
contractions de la vésicule, quelques canaux se gonflent, prennent 
une forme arrondie et paraissent constituer des vésicules accciden- 
telles à côté de la vésicule vraie. Celle-ci se déforme bientôt, ses con- 
fractions deviennent de plus en plus rares, et, peu avantla mort de l’In- 
fusoire, elle ne présente plus ainsi que les vésicules formées par les 
vaisseaux dilatés que des places claires, irrégulières, accolées les 
unes aux autres et qui s’'évanouissent au moment de la diffluence de 


l'animal. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 55 


C. Reproduction. 


Presque tous les microzoologistes actuels reconnaissent aux 
Infusoires le pouvoir de se reproduire ef de se multiplier suivant trois 
modes différents : la fissiparité, la gemmiparité et l'oviparité. 

La fissiparité est la propriété qu'ont les Microzoaires de se multi 
plier au moven d’une divison spontanée d’un seul animal qui donne 
ainsi naissance à deux êtres semblables : ce mode de multiplication 
est de beaucoup le plus fréquent et celui qui se prête à une observa- 
tion relativement facile. 

La gemmiparité où multiplication des Infusoires par bourgeonne- 
ment est plus rare; très-fréquente chez les Coralliaires où elle joue 
un rôle très-important, elle se montre visiblement chez les Infusoires, 
surtout de la famille des Vorticellides où elle a été constatée par les 
auteurs les plus anciens. 

L'oviparité, comme la gemmiparité, n’a encore élé réellement 
constatée que chez un petit nombre de Microzoaires. Mais ce mode 
de reproduction, qui rappelle celui des animaux plus élevés dans 
l'échelle animale, est venu jeter une lumière nouvelle sur la généra- 
tion des Infusoires, et doit un jour porter le dernier coup aux défen- 
seurs des générations spontanées en établissant ce fait, jusqu'alors 
resté à l’état de doute, que les Infusoires comme les autres animaux 
possèdent un organe ovarique, qu'ils peuvent provenir d’un œuf, 
dont le générateur parait être l'organe appelé nucleus que nous 
étudierons bientôt. 


Fissiparire. — Le mode de reproduction le plus ordinaire et le 
mieux constaté chez les Infusoires est la féssiparité où division 
spontanée. Ce mode de reproduction est sans contredit le plus ré- 
pandu dans la classe des Microzoaires, et il a été constaté par 


56 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES,. 
presque tous les micrographes dans toutes les familles des Fnfusoires 
à tourbillon et oscillants. 

Ce phénomène de la fissiparité chez les Infusoires n’est pas, 
comme le pensent certains auteurs (1), un fait caractéristique et spécial 
à celte classe d'animaux, on le retrouve plus fréquemment encore et 
dans de plus grandes proportions chez les Foraminifères et surtout 
chez les Coralliaires, où il joue un rôle des plus importants. Les 
végélaux inférieurs ont aussi, comme les Oscillaires, ce moyen de re- 
production, et ce n’est pas, comme nous le verrous plus loin, le seul 
rapport qui existe entre ces Microphytes et les Infusoires. 

La reproduction des Microzoaires par division spontanée se fait 
suivant trois directions distincies : la direction verticale, la direction 
oblique et la direction transversale. La division par fissiparité, sui- 
vant une direction verticale, c’est-à-dire suivant un plan qui passe 
par l'axe du corps, est le mode le plus rare de multiplication, et nous 
ne l'avons constaté d’une manière sérieuse que dans la famille des 
Vorticelliens. 

Cependant certains auteurs (2) ont encore observé chez les in- 
dividus d’autres familles ce mode de divisions, chez les Kolpodes, 
les Paraméciens, ele., et ils admettent même que, chez les Infusoires 
que nous venons de citer, on peut constater la division transversale 
et la division longitudinale chez la mème espèce. Il nous à été im- 
possible jusqu'à présent de rien observer de semblable malgré toute 
l'attention que nous avons pu v mettre. 

Lorsqu'une Vorticelle veut se multiplier par  fissiparité, elle 
replie ses cirrhes buccaux, retire en dedans son disque vibratile, 
prend une forme sphérique et reste en cet état dans une immo- 
bilité complète. Le sommet de la Vorticelle présente un petit fron- 


(1) Claparède et Lackmann, loc. cit., 3° mém., p. 243. 
(2) Claparède et Lackman, loc. cit., p. 245, et M, Cobn, Zeuschrift für Win. 


Zool., I, p. 270. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 57 
cement qui fait saillie à la surface supérieure et offre à l’observa- 
teur une légère excavation conique (1). C'est l'endroit par où le 
disque vibratile est rentré dans la cavité de la Vorticelle et c’est là 
aussi que se montrera la première ligne de division. Dans l’état où se 
trouve alors la Vorticelle, il est parfois impossible de voir le eanal 
æsophagien et les ecirrhes buceaux qui se sont retirés en dedans, mais 
on aperçoit toujours la vésicule contractile qui continue ses mouve- 
ments rhythmiques de systole et de diastole. 

Bientôt on distingue une légère dépression qui part du sommet de 
la Vorticelle et s'étend jusqu'à son pédicule, en même temps qu’une 
seconde vésicule contractile fait son apparition à la gauche de la pre- 
mière. Depuis ce moment les deux vésicules se contractent incessam- 
ment, sans qu'il y ait une relation quelconque dans leur mouvement ; 
et la dépression, se prononçant de plus en plus, transforme le corps 
de la Vorticelle en deux lobes arrondis, mais encore réunis dans toute 
leur longueur (2). Quelques minutes après, la partie supérieure de la 
Vorticelle se sépare et on remarque au sommel de chaque lobe séparé 
un espace arrondi qui doit déjà contenir tous les éléments de la nu- 
trition, bouche, æsophage, cirrhes buccaux (3), ete. En effet, peu de 
temps après, les deux lobes de plus en plus distincts, mais encore très- 
unis par la base (4), commencent à émettre en dehors le bourrelet vibra- 
üle qui porte les cirrhes buccaux et ceux-ci entrent lentement en vi- 
bration. Peu à peu la division devient plus complète et on remarque 
bientôt qu'une des Vorticelles, qui ne tient plus à sa voisine que par un 
point peu étendu de sa base, s’étrangle légèrement à sa partie inférieure 
où se montre un sillon dans lequel apparaïtront des cils fins, très- 


COPPIVIT Ge tE 

()FPIEMVIT fi g-29; 

(3) "PL'UVIT, fig.n3: 

(4 PI. VIL, fig. 4. C'est à tort qu’on représente dans cette figure le sommet du 
pédicule divisé ; il reste toujours simple. 


D8 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


déliés et doués d'un mouvement assez lent (1). On constate ces cils 
quand leur mouvement ondulaloire les décèle à la vue de l’observa- 
leur, mais il nous a élé impossible de voir comment ils prennent 
naissance. 

I a fallu environ une heure pour que la Vorticelle ait atteint ce 
degré de division : dans cet état, une des Vorticelles, celle qui n’a pas 
de cils en couronne à la base, celle qui doit rester sur le pédicule et 
qu'on peut appeler la Vorticelle mère, a déjà repris l'exercice de 
toutes ses fonctions, pendant que sa voisine tient presque constam- 
ment son sommet contracté. Cependant cette dernière a acquis tout 
son développement, la couronne de cils qui s’est développée à sa 
partie inférieure possède toute son énergie vibratoire (2) et tout fait 
présumer qu'elle va bientôt se détacher de sa congénère et devenir 
libre. En effet, après quelques secousses qui accusent la contraction 
des fibres myosiques, elle rompt son attache et s’élance dans le liquide 
ambiant avec une rapidité telle qu'il devient extrêmement difficile 
de la suivre. Ses mouvements sont d’abord très-rapides et désordon- 
nés; elle s’élance en avant, tourbillonne sur elle-même, change 
brusquement de direction, mais conserve toujours pendant ces ra- 
pides évolutions sa partie postérieure dirigée en avant. Cependant 
après un certain temps de cette course verligineuse, la Vorticellide 
commence à se calmer, ses mouvements deviennent moins rapides 
el on la voit enfin s'arrêter, tourner quelquefois encore un instant 
sur elle-même, puis devenir immobile. Bientôt les cils qu’elle 
portait en ceinture à sa base disparaissent, son calice muni des 
cirrhes buceaux s'élargit et les fonctions de nutrition commencent à 
s'établir. La Vorticellide est fixée par sa base (3) et son pédicule 

(1) PL VIL fig. 5 et 6. 
(2) PL. VIN, fig. 7. La jeune Vorticelle ciliée à la base ne possède pas de pédicule 
comme le montre à tort la figure, mais reste adhérente à sa congénère comme on le 


voit dans les figures 5 et 6, jusqu’à sa complète séparation. 
(3) PI VII, fig. 8 et 9. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 59 


commence à se développer comme nous l'avons indiqué pages 6 et 
suivantes. 

Nous avons pu observer dans le genre Épistylis un mode un peu 
différent de division longitudinale. Les choses se passent d’abord 
comme nous venons de l'indiquer, mais la séparation, au lieu de se 
faire uniquement à la partie supérieure de lPanimal, a lieu en même 
temps à la base (1). IL en résulte que, dans un moment donné, on voit 
sur la mème tige deux individus séparés au sommet et à la base, mais 
encore unies à leur partie moyenne. Dans ce cas le dernier point d’at- 
lache correspond au niveau du nucleus, et l’on voit distinctements 
celui-ei allongé de part et d'autre et formant deux corps fusiformes, 
retenus encore par leur partie externe atténuée. 

Bien qu'il soit encore impossible de se rendre un compte exaet de 
ce qui se passe dans l’intérieur d’un animal qui se sépare en deux 
parties égales longitudinalement sous l'influence de la fissiparité, il 
est cependant permis de supposer, dans les cas que nous venons d’étu- 
dier, que le disque vibratil est le premier organe qui se trouve subir 
la division spontanée ; puis doivent venir les organes de la digestion, 
à moins que, comme on le remarque pour la vésicule contractile, ces 
organes ne se forment de toute pièce à côté de ceux qui existent déjà. 
Quant au nucleus que nous aurons à étudier bientôt, il est évident 
que chez les Vorticellides il se divise en deux portions à peu près 
égales. MM. Claparède et Lachmann pensent peut-être avec raison 
qu'une des parties de la Vorticelle qui subit la fissiparité conserve sa 
bouche et son æsophage primitifs et qu’une partie de la spire buccale 
est le point de départ de la formation de ces organes dans l’autre par- 
üe. Nous verrons plus loin que cette hypothèse devient une vérité pour 
les deux autres modes de fissiparité. 

IL'estreconnu que sila reproduction par fissiparité se fait au moyen 


(1) PI. VIIL, fig. 8 et 9. 


60 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


des individus qui, détachés, comme nous venons de le dire, de leurs 
congénères, vont au loin donner naissance à une colonie nouvelle, la 
multiplication se produit de la même facon, mais avec des individus 
qui restent attachés avec leur autre moitié au sommet du pédoncule, 
Chez les Vorticellides qui après la fissiparité doivent se détacher du 
trone commun, lindividu qui reste au sommet de la tige conserve 
seul et en entier ses rapports avec la myose du pédicule ; mais quand 
les deux moitiés doivent y rester adhérentes, comme chez les Zoo- 
thamnium, la division du muscle se fait d’une manière égale et chaque 
individu conserve ses rapports avec les fibres myosiques du pédieule 
commun. Non-seulement dans certains cas les deux Vorticellides pro- 
venant de la division fissipare restent adhérentes au pédicule, mais 
chacune d'elles peut sécréter un pédicule nouveau et former ainsi un 
nouvel embranchement (1). C'est ainsi que se forment ces colonies 
remarquables, qui, composées d’un grand nombre d'individus, n’ont 
cependant qu'un pédicule unique pour point de départ. 

Il ne faut pas croire cependant que la reproduction a toujours 
lieu par des individus qui se détachent du pédicule aussitôt que la 
fissiparité les a séparés du premier parent. On remarque souvent, 
dans le genre Épistylis surtout, des individus qui, après avoir véeu 
un cerlain temps et isolément au somme { d’une tige, s’en déla- 
chent volontairement pour aller au loin donner naissance à une 
autre colonie. Dans ce cas, l’individu qui doit se séparer du reste 
dé sa colonie change de forme, sa base se contracte, il se ramasse 
en boule, ferme son péristome, et bientôt s’entoure d’une eou- 
ronne de cils vibratils à la partie inférieure de son corps. Lorsque 
cette couronne de cils à atteint tout son développement, la Vorti- 
cellide se détache de son pédicule, nage librement pendant un 


certain temps, puis s'arrête et se fixe sur un corps quelconque pour 


(4) PL VI, fig. 4. — PI IX, fig. 3 et 5. — PI. XI, fig. 2. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 61 


y donner naissance à une nouvelle colonie, ou subir une transforma- 
tion que nous étudierons plus loin (1). 

La fissiparité suivant un plan oblique est plus fréquente que celle 
dont nous venons de parler et la manière dont elle s'opère est aussi, 
comme pour la fissiparité transversale, plus facile à apprécier. C’est 
encore chez les Infusoires de grande taille qu'il faut en étudier le 
mécanisme. Les Slentors, que nous avons observés pendant qu'ils 
subissent la multiplication par fissiparité, ne nous ont jamais présenté 
le phénomène de la fissiparité longitudinale que quelques auteurs 
semblent admettre; nous les avons constamment vus se diviser sui- 
vant une ligne oblique qui les sépare en deux parties à peu près 
égales (2). 

Dès 174%, Tremblay avait déjà très-bien étudié et déerit la manière 
dont les Stentors se divisent suivantune ligne oblique. Havaitremarqué 
que la crête ciliée que lon constate sur le côté de certains Stentors 
n'existe pas sur d’autres individus de la même espèce. Ia donc vu cette 
crête partir du sommet du Stentor, descendre obliquement jusque vers 
la partie moyenne de l'animal, et là sy contourner pour donner plus 
tard naissance à la spire buccale du Stentor inférieur, qui doit se 
détacher de son congénère. C’est en effet ainsi que les choses se 
passent : lorsqu'un Stentor doit subir la division par fissiparité 
oblique, on aperçoit une ligne dentelée qui part de la spire buccale 
de lindividu, obliquement et en ondulant légèrement (3), jusque vers 
le milieu de la hauteur de l’animal et là s’y contourne en affectant 
déjà la forme que prend cette spire en arrivant près de la bouche. 
Bientôt on aperçoit un étranglement qui, dirigé obliquement, part de 
l'extrémité inférieure de cette erête et atteint la partie opposée en un 
point un peu plus élevé. Cet étranglement va toujours en augmentant 


(A) PIVIIT, fig. 7, 8, 9, 10,44, 19,43, 44, 15; 16. 
(2) PI. I, fig. 4 et 5. 
(3) PI. I, fig. 4, et PI. II, fig. 14 et 16. 


62 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


et bientôt la forme du nouveau Stentor avec une partie de son appareil 
vibralilse révèle à l'observateur. Cependant une dilatation du vaisseau 
latéral a donné lieu à une nouvelle vésicule contraetile et, à mesure 
que la fissiparité augmente, la crête ciliaire qui existait au sommet du 
Stentor disparait. La vésicule contractile se trouve placée dans le 
Stentor inférieur comme dans le Stentor primitif à la partie latérale de 
l'æsophage ; la crête adventive qui s’est formée pour donner naissance 
à la spire buccale du second Stentor s’est donc développée suivant une 
ligne déterminée et qui se trouve dans le voisinage d’un des vaisseaux 
latéraux. Peu à peu les organes buccaux du Stentor inférieur se déve- 
loppent, l’espace se restreint entre les deuxindividus et, après un temps 
souvent assez long, les deux Stentors se séparent complétement. 

Le Stentor supérieur a conservé le disque vibratil, la vésicule 
contractile, la bouche et l’æsophage de l’ancien individu, etles branches 
des vaisseaux latéraux ont dû s’anastomoser pour former le cireuit de 
la circulation. Le ruban nucléaire s’est séparé en deux parties à peu 


4 


près égales pour fournir le nueleus de chaque animal. 

Le Stentor inférieur à dû constituer de toute pièce son disque 
vibratil, sa bouche et son œsophage qui est venu rejoindre l’ancienne 
fente intestinale. La branche descendante de celle-ci, resserrée pendant 
la fissiparité, s’est abouchée dans le Stentor supérieur avec la branche 
ascendante pour reconstituer l’anse intestinale inférieure, pendant que 
le second Stentor, unissant son æsophage à la branche descendante 
de l’ancien Stentor, conservait {oute la partie inférieure de l’ancienne 
fente et ouvrait son anus à l'extrémité de la moitié supérieure de 
la branche ascendante de cet organe. Tel est le mode de reprodue- 
tion fissipare du Stentor, et nous sommes étonné que Claparède et 
Lachmann, qui citent les observations de Tremblay, aient pu voir 
dans cette division une fissiparité longitudinale, qui en réalité 
n'existe pas. 


La division par fissiparité oblique se fait encore d’une manière plus 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 63 
simple chez les autres Microzoaires; en général on aperçoit un rétré- 
cissement oblique à la partie moyenne de l'animal et immédiatement 
au-dessous de cet étranglement un bourrelet qui se garnit rapidement 
de cils ou de cirrhes, suivant les espèces. C'est dans la partie déelive 
de ce bourrelet que se creuse la bouche et l'æsophage, et la partie la 
plus élevée de la ligne oblique devient le sommet de l'animal, Là où 
les vésicules contractiles se forment en même temps et peu à peu, les 
deux nouveaux êtres se dessinent plus nettementet se séparent ensuite. 
Nous avons figuré, planche XIX, fig. 7, un Amphileptus au moment 
où la fissiparité oblique se manifeste : déjà les deux vésicules contrac- 
tiles inférieures sont développées; la partie inférieure de la ligne 
oblique de division deviendra la bouche et la partie supérieure et déjà 
saillante constituera le sommet cilié du nouvel animal. 

La division fissipare, suivant un plan transversal, est de beaucoup 
la plus fréquente ; elle se manifeste dans la plupart des Microzoaires 
à tourbillon et surtout dans ceux qui composent le sous-ordre des 
Microzoaires Oscillants ou Flagellés. Chez les Infusoires ciliés qui 
subissent celte division on remarque un étranglement de plus en plus 
prononcé qui se fait voir dans un certain point de l’animaletle plus 
souvent dans sa partie moyenne. À mesure que l’étranglement se res- 
serre, les organes nouveaux des systèmes circulatoire et digestif se con- 
stituent de toutes pièces et entrent en fonctions avant la complète sépa- 
ration des deux nouveaux individus. 

Chez les Spirostomes (1) la division transversale s'opère dans le 
milieu de l'animal et le partage en deux parties à peu près égales. La 
partie supérieure conserve intacts sa bouche et l’œæsophage qui dans 
la partie inférieure sont obligés de se constituer entièrement. Mais l’ani- 
mal inférieur conserve l’ancienne vésicule contractile située à la base 
près de l’anus, tandis que l'animal supérieur est obligé de se consti- 


(1) PI. XV, fig. 2. 


64% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


tuer ces deux organes. Le nucléus, dans ce cas, est partagé en deux 
portions à peu près égales. 

Les Glaucomes, le Glaucoma scintillans, par exemple, subissent 
une séparation à peu près identique à celle que nous venons de dé- 
crire (1). La seule différence consiste en ce que l'animal supérieur 
conserve sa bouche et sa vésicule, que l’animal inférieur est obligé 
de constituer de toutes pièces. 

ILen est encore à peu près de même pour le Chilodon cucullulus (2), 
qui possède deux vésicules coniractiles. Au-dessous de l’étranglement 
qui se produit dans la partie moyenne, on aperçoit bientôt la bouche 
dentée et garnie de son long filament, mais l'individu supérieur a 
perdu sa vésicule contraclile inférieure, qui est restée en partage à 
l'individu inférieur, et celui-ci est obligé de constituer une vésicule à 
son sommet pendant que l'individu supérieur rétablit à sa base celle 
qui lui a été enlevée. 

Certains Oxytriques, l'Ozytricha (3) rubra, par exemple, se divisent 
à peu près comme les Glaucomes : l'individu inférieur étant obligé de 
créer sa bouche et sa vésicule contractile, ne conserve de lanimal 
primilif que sa part du nucléus. On remarque encore cette division 
simple chez les Acomies, les Paramécies, les Coleps, etc. Les 
Infusoires oscillants et surtout ceux qui occupent la dernière place 
dans la série de ces animaux présentent une fissiparité transversale 
très-abondante : on la constate chez les Euglènes, les Volvox, les 
Uvelles, les Spirilles, les Bactéries, ete. 


Geumipariré. — La reproduction des Microzoaires par gemmi-- 
parité ou bourgeonnement est loin d’avoir l'importance qu'elle 
acquiert dans certaines classes d'animaux inférieurs tels que les 

(4) PI XVI, fig. 2. 


(2) PI. XVII, fig. 9 a. 
(3) PI. XX, fig. 7,7a. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 65 


Coralliaires et les Bryozoaires. C’est en grande partie au bourgeonne- 
ment que sont dues ces élégantes colonies habitées par les êtres que 
nous venons de citer et dont la multiplication constitue ces bans 
immenses de coraux que l’on rencontre dans les mers chaudes et qui 
font l'admiration des voyageurs. 

Le bourgeonnement est au contraire très-rare chez les Micro- 
zoaires, bien que signalé depuis longtemps par les naturalistes 
(Spallanzani, 1776). Il parait restreint à la grande famille des Vorti- 
cellides ; on l’a constaté chez les Vorticelles, les Carchesium, les Zoo- 
thamnium, les Epistylis, les Vaginicoles, les Cothurnies et les Ophry- 
dies. Claparède et Lachmann, après Ehrenberg, pensent avoir aussi 
observé une espèce de bourgeonnement chez le S/ylonychia mytilus. 
Stein n’a jamais vu la gemmiparité s'effectuer chez les Operculaires. 

Lorsque la reproduction par bourgeonnement doit s'effectuer, 
on remarque en un point de la surface de l'Infusoire une légère 
élévation, ayant comme le reste de Fanimal une constitution granu- 
leuse; peu à peu cette élévation prend la forme d’un bouton saillant 
et on aperçoit à sa base une ligne de démarcation de plus en plus 
profonde entre le bourgeon et le premier parent. Pendant ce temps 
les organes internes du jeune Infusoire se développent, son sommet 
se creuse et s’entoure de cils; on aperçoit une petite masse sombre 
qui devient le nucléus et en même temps on commence à remarquer 
la vésicule contractile qui s’est formée probablement aux dépens 
d’un des vaisseaux qui était en contact avec le point de bourgeonne- 
ment. Bientôt le bourgeon affecte une forme ovoïde, ne tient plus au 
premier Infusoire que par un lien très-étroit ; une couronne de ls se 
développe à sa base, enfin il rompt son attache et s’élance dans le 
liquide ambiant avec une extrême rapidité. Pendant la reproduction 
par fissiparité, on voit le nueléus se diviser et chaque individu après 
son entier accroissement en conserver une portion; rien de semblable 


n’a lieu pendant la gemmiparité; le bourgcon est une simple excrois- 
9 


66 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


sance ne renfermant aucun des organes contenus dans le premier 
Infusoire et obligé de se les créer de toutes pièces. Il renferme en 
lui, à l’exception peut-être du vaisseau d’où naît la vésicule contrac- 
üle, les germes de tous les organes qu’il doit plus tard posséder. 

Les gemmes sont toujours plus petits que le parent dont ils 
sortent, mais ils en conservent la forme générale, et ressemblent, 
après leur développement, aux animaux résultant de la fissiparité. Ils 
se comportent comme ces derniers et, après avoir nagé pendant 
un certain temps, ils se fixent, se développent, acquièrent la taille du 
premier parent ou s’enkystent soit pour subir dans cet état une division 
lissipare, soit pour résister aux conditions extérieures qui pourraient 
leur être nuisibles. Stein, qui à bien étudié et décrit la reproduction 
par gemmiparité, estime qu'il y a peu de différence entre celle-ci 
el la fissiparité; il regarde la gemmiparité comme une fissiparité 
inégale où tout est à créer et il considère la fissiparité comme le dé- 
veloppement de deux gemmes égaux qui se partagent le premier 
animal et ses organes essentiels. 

Selon ce dernier auteur la gemmiparité se fait dans le Spirochona 
d'une manière un peu différente. On remarque souvent deux gem- 
mes dont l’un est plus développé que l’autre et qui sont généralement 
plus forts que ceux des Vorticelles. À mesure que le bourgeon du 
Spirochona se développe, il se forme une frange ciliée au sommet en 
même temps qu'on voit apparaître le nucléus. Mais il ne se produit 
Jamais de couronne ciliée à la base, etle bourgeon reste généralement 
fixé par un pédicule étroit au premier parent pendant tout le temps que 
la frange ciliée antérieure met à se transformer en cette spire élégante 
du sommet qui caractérise cet Infusoire. Ce développement complet 
du bourgeon n’est pas un fait rigoureux, quelques bourgeons sem- 
blent frappés d'une espèce de somnolence, s’enkystent avant leur 
entier développement et se transforment en êtres acinétiformes. 


Cette dernière remarque de Stein parait un peu hardie et il ne serait 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 67 


pas étonnant que cet auteur ait pris de jeunes acinèles parasites 
pour de vrais bourgeons de Spirochona. H fait aussi une observation 
singulière à propos du bourgeonnement des Lagenophrys, il suppose 
que deux ou quatre bourgeons qu'il constate dans la gaine commune 
de cet Infusoire sont d’abord conçus à l’intérieur et rejetés ensuite 
au dehors, ce qui est contraire à l’observation des autres miero- 
graphes. Le bourgeonnement chez les Lagenophrys se produit dans 
sa partie la plus large, qui semble se segmenter elle-même et les 
jeunes sont immédiatement munis de nucléus et de vésicules con- 
tractiles. Ils ne ressemblent pas de suite au premier parent, ils 
affectent une forme ovoïde et, quand le moment de la séparation est 
proche, il se forme une couronne ciliée et chaque bourgeon présente 
à son sommet conique une frange de cils qui indique le point où doit 
se creuser la bouche. 

En somme le bourgeonnement diffère de la fissiparité en ce 
que dans ce dernier phénomène l'animal se divise en deux portions 
à peu près égales et emportant chacune une partie des organes 
internes préexistants, tandis que le bourgeonnement donne naissance 
à de nouveaux êtres qui ne prennent au premier Infusoire qu'une 
portion de son parenchyme granulé et constituent eux-mêmes tous 
les organes internes de la digestion, de la circulation, ete., qu'ils 
doivent posséder à l’état parfait. 

Le bourgeonnement se fait sur toute la surface de l’Infusoire, 
on le constate (1) le plus ordinairement dans le voisinage de la base, 
cependant on le remarque aussi sur la partie moyenne et même 
à la partie supérieure jusque sur le disque vibratil. Claparède et 
Lachmann disent avoir constaté, sur un bourgeon déjà avancé, l’exis- 
tence d’un second plus petit situé au sommet du premier et lorsque 
celui-ci, garni à sa base de sa couronne ciliaire, s’est détaché du 


(4) PI. V, fig. 1 et fig. 11. — PI. VI, fig. 3, 9, 10, 11, 12, 43. 


68 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


premier parent, il s’est élancé dans le liquide emportant son jeune 
bourgeon avec lui. Cette observation d’une superfétation de bourgeon 
demande à être de nouveau constatée, pour prendre rang dans la 
science et on peut, jusqu'à nouvelle constatation, supposer que ces 
auteurs ont pris un parasite quelconque pour un vrai bourgeon. 


OvipariTé. — Outre les deux modes de reproduction que nous 
venons d'examiner, les Infusoires peuvent encore se reproduire el 
se mulüplier par des germes internes comparables aux œufs des 
animaux supérieurs. Ce fait reconnu et constaté par un assez grand 
nombre de Microzoologistes est cependant contesté par des auteurs 
d’une grande valeur comme Siebold, Koliker, ete. C’est surtout sur 
le Stentor cϾruleus que nous avons pu confirmer les observations 
d’Eckard et de Sehmit et étudier la formation des germes internes. 
Le nucléus chez le Stentor cæruleus se présente sous forme d’un 
chapelet composé de corps fusiformes et unis par leurs parties atté- 
nuées. Ce chapelet commence dans le voisinage de lœsophage et 
descend en ondulant jusqu’au deux tiers inférieurs de l’animal. Les 
derniers grains, ceux qui se trouvent à l'extrémité inférieure du 
chapelet semblent détachés des autres ou près de le faire (1), et 1l pa- 
rait à peu près certain que les grains qui se détachent ainsi des autres 
sont le point de départ des germes internes que l’on remarque dans 
l'intérieur du Stentor. Ces germes sont d’abord constitués par un corps 
granuleux, opaque et entouré d’une auréole claire limitée par une 
membrane très-mince. Cette membrane et ce corps opaque semblent 
séparés par un liquide elair comme de l’eau; peu à peu Île corps 
opaque s’éclaircit et commence à se mouvoir en tournant sur lui- 
même. Ce mouvement est très-probablement du à la présence de eils 
développés à sa surface ; puis apparaît la vésicule contractile et une 


(PTIT, Mio, 4,2; 3: 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 69 


espèce de frange qui doit être le rudiment des organes de la digestion. 

Là se sont arrêtées nos observations et nous n'avons pas été assez 
heureux pour voir l’éclosion réelle de ces œufs ni le germe mis en 
liberté. Le Stentor cæruleus que nous avons représenté contient trois 
germes, deux d’égale grosseur à la partie moyenne de l'animal et un 
autre situé dans le voisinage de l’œsophage. Nous avons encore con- 
staté la présence d’un germe dansle S/entor digitatus. Cet embryon (1) 
relativement gros occupait une notable partie de l’animal et formait 
vers sa partie moyenne une saillie très-prononcée à sa surface. lei 
encore, comme pour les autres Stentors où nous avons rencontré des 
embryons à différents états de développement, nous n'avons jamais 
eu l’occasion de voir ces germes quitter le corps de l'animal qui les 
renferme. Claparède et Lachmann n'ont pas élé plus heureux que 
nous dans leurs recherches, cependant ils observèrent à plusieurs 
reprises de pelits animaux ciliés qu'ils ont considérés comme de 
jeunes Slentors provenant des germes et qui se transformèrent peu à 
peu en Stentors vrais sans subir d’autres transformations. Mes 
propres observations et celles des auteurs que nous venons de eiter 
confirment les recherches qui avaient été faites sur le Stentor cæruleus 
par Eckard et plus tard par Schmit. Pritchard, qui semble avoir été 
plus heureux que nous, rapporte qu'il vit les germes se développer et 
les jeunes embryons briser leur enveloppe. Mais là s’arrétèrent 
ses premières observations. Plus tard, il vitencore un germe s'échapper 
et 1l observa que sa forme primitive arrondie se modifiait bientôt pour 
prendre eet aspect tout particulier qu'affectent les Stentors contractés. 
Il pense que l'apparition de la vésicule contractile dans l'embryon est 
le signe certain de sa maturité. 

Focke, Cohn et Stein ont observé le développement des embryons 
chez les Paraméciens, sans enkystement préalable. Leurs observations 


(4) PL IL fig. 3, 4. 


70 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


ont eu pour objet principalement les Nassules et les Paramécies. Isre- 
marquent qu'une partie du nucléus se sépare pour former un corps 
vésiculaire arrondi où lon voit bientôt apparaître une vésicule con- 
tractile et un nucléus .Focke pense que le nucléolus a trouvé dans le 
nucléus un gîte et une nourriture à l'instar des embryons qui se déve- 
loppent dans une matrice, mais Stein affirme que ce corps n’a rien de 
commun avec le germe et qu'on le trouve même souvent placé à 
quelques distances du nueléus. Cohn représente le nucléolus comme 
existant dans une cavité spéciale, qui, se prolongeant en oviduete, abou- 
lirait à la surface et se terminerait par un orifice à deux lèvres par 
lequel l'embryon s'échapperait de l'animaleule mère. Suivant Ste, ce 
conduit et ses orifices n'existent pas et l'ouverture par laquelle s’é- 
chappe l'embryon est tout accidentelle. Au reste, c’est aussi l’avis de 
Cohn qui reconnait que le point de sortie de l'embryon varie, bien 
qu'il admette que c’est principalement sur le côté gauche de animal 
qu’on le remarque. Il faut, au dire de cet auteur, environ 20 minutes 
pour que l'acte de la parturition s’accomplisse; quand l'embryon veut 
s'échapper de son enveloppe, il agite fortement les cils qui couvrent 
sa surface, met en mouvement le liquide qui le baigne et hâte ainsi sa 
sortie. Mais ce mouvement cesse ensuite et le jeune Infusoire s'attache 
au père; l’excavation produite dans le premier parent par la sortie de 
l'embryon se referme et on ne constate plus à la surface qu'une lé- 
gère dépression. Après sa sortie l'embryon est contracté, granuleux 
el incolore; il ne contient pas de matière colorée verdâtre comme 
Focke le prétend ; il renferme un nueléus et une ou deux vésicules 
contractiles. Cohn n’a pas observé d'ouverture buccale chez l'embryon, 
mais Stein le représente muni d’une fente oblique qui peut être le ru- 
diment de la bouche du Pararnecium adulte. Ce qu’il y a de remar- 
quable dans l'embryon représenté par cet auteur, c’est la présence de 
prolongement acinétiforme développé aux deux extrémités et ser- 
vant à fixer le jeune Infusoire au premier parent. Cependant ce 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 71 


fait ne semble pas être toujours constatable chez tous les individus 
et ces prolongements peuvent disparaître par suite d’une résorption. 

Une fois détaché, l'embryon ressemblerait plus à une Cyclidine 
d'Ehrenberg ou à un Enchélien de Dujardin qu'à une Paramécie. 
Cohn remarque son affinité avec le Cyclidium margaritatum ou avec 
le Pentotrichum Enchelys d'Ehrenberg, et avec plusieurs espèces 
d'Enchelys de Dujardin. Il ajoute avoir vu plusieurs embryons se 
développer ensemble, mais successivement, de manière qu'il n’en 
reste souvent que deux, quand les autres sont déjà sortis. Il a vu six ou 
huit germes en voie de formation et à peu près aussi développés les uns 
que les autres quoique leur naissance ait été successive. 

Pendant l’acte de la génération des germes, la circulation paren- 
chymateuse semble s’arrêter jusqu’à la sortie des embryons et ceux- 
ci peuventse développer même pendant que les Microzoaires subissent 
la division par fissiparité. 

On connaît peu l’histoire du jeune embryon après sa sortie, mais 
tout porte à eroire qu'il se transforme peu à peu en un Paramecium 
parfait sans subir de phases intermédiaires. 

Cohn a remarqué encore que, dans le assula elegans, le nucléus 
elliptique contenait le nucléolus loge dans une dépression près d’une 
des extrémités et enveloppé d’une membrane vésiculaire comme chez 
le Paramecium Bursaria. W à vu dans quelques espèces un espace 
elliptique et creux, limité par une membrane et affectant la forme 
d'une coupe en se rapprochant de la surface : de son centre partait 
un canal pénétrant à l’intérieur et contenant deux globules seule- 
ment, plus tard ces globules s’'échappaient, paraïissaient sans mouve- 
ment, etincolores, mais granuleux et munis d’une vésicule contractile 
et d’un nucléus. — Comme dans les embryons des Paramecium, ils 
n'étaient pas garnis de cils, mais étaient entourés de productions ten- 
taculaires terminées par un bouton. 

Les observations, que nous venons d'analyser sommairement, ont 


12) ETUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


été en partie confirmées par Claparède et Lachmann, mais nous sommes 
obligé de convenir que le résultat de nos propres recherches est loin 
de donner raison à toutes les assertions un peu hasardées des auteurs 
que nous venons de citer el qui au reste se contredisent mutuellement. 
Il est à peu près certain que le nucléus joue un rôle important dans 
l'acte de l’embryogénie, nous sommes même très-porté à considérer 
cet organe comme le point de départ de l'embryon ; nous avons con- 
staté sa présence dans différentes espèces (1), nous l'avons vu renfermé 
dans une vésicule transparente, muni de cils très-visibles et doué 
d’un mouvement de rotation très-marqué. Il ne nous a pas été donné 
d'assister à sa sortie, mais il nous semble singulier qu’un embryon 
cilié à l'intérieur d’un Infusoire en sorte à l’état de germe glabre et 
muni de tentacule acinéliforme que certains auteurs leur assignent. 
IL est beaucoup plus probable que ces micrographes ont été induits 
en erreur par la présence de jeunes Rhizopodes qui, comme on le sait, 
s’attachent fréquemment aux Infusoires pour arriver à leur entier dé- 
veloppement. Cest probablement la présence fréquente de Rhizo- 
podes sur des Infusoires vrais qui fut le point de départ de la théorie 
de Stein sur la reproduction des Infusoires par phase acinétiforme. 
Cette singulière théorie, que du reste son auteur parait avoir à peu 
près abandonnée, a été trop victorieusement combattue par Claparède 
et Lachmann pour que nousayons encore à y revenir. 

La production d’embryon interne paraît avoir été assez bien con- 
statée chez les espèces suivantes : S/entor cæruleus (polymorphus), 
Stentor digitatus. — Epistylis plicatilis, Vorticella macrostoma et V. 
nebulifera. — Chilodon cucullulus el Nassula viridis. — Paramecium 
aurelia, P. bursaria, P.putrinum. — Panophrys chrysalis. — Urostyla 
grandis. — Stytonychia mytilus. — Bursaria truncatella et le Nassula 


elegans. 


(A) PL. L fig. 1, 9, 8. — PL IL fig. 3, 4. — PI. XVI, 5, etc. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 73 


EnkysremENT Des InrusoiRes. — On donne le nom d’enkystement à 
la propriété qu'ont certains Infusoires de sécréter une enveloppe plus 
ou moins épaisse el résistante, fermée de toute part et dans laquelle 
ils peuvent séjourner pendant un certain laps de temps. 0. F. Muller 
et plus tard Ehrenberg avaient déjà remarqué cet état particulier de 
certains Infusoires, et ils attribuaient ce phénomène à une espèce de 
mue subie par l'animal. Luigi Guanzati, dès 1796, dans un Mémoire 
publié à Milan, décrivit d’une manière assez exacte l'enkystement d’un 
Infusoire auquel il donne le nom de Protée et que Clapärède soup- 
conne être l’'Arphileptus moniliger. Depuis cet état particulier que 
peuventaffecter certains Infusoires a été constaté par un grand nombre 
de micrographes. 

L’enkystement paraît se produire dans le but soit de protéger l’ani- 
mal contre les agents extérieurs de destruction, soit de favoriser sa 
multiplication. Dans cet état l'Infusoire peut supporter des températu- 
res extrêmes et une dessiceation du milieu où àl vit qui le feraient évi- 
demment périr dans les conditions ordinaires de sa vie. Lorsque 
l'Infusoire veut sécréter un kyste, il se contracte, replie en dedans les 
organes de la digestion ; ferme ses orifices extérieurs, se pelotonne el 
se met à tourner lentement sur lui-même. — Les cils de sa surface 
disparaissent, et il se forme autour de l'animal une excrétion qui prend 
la forme d’une membrane et qui l'enveloppe de toute part. Rarement 
le kyste se produit pendant le repos de l'animal, c’est presque toujours 
pendant son mouvement lent de rotation qu'il rejette autour de lui 
celte matière albumineuse, transparente, qui constitue le kyste. 

L’enveloppe est souvent double, la partie extérieure est granuleuse 
et molle, tandis que la couche interne est persistante, élastique et 
homogène. La couche extérieure semble disparaître à l’époque où 
l'animal quitte son état quiescent pour renaitre à une vie active. Ces 
deux couches ont été mentionnées par Auerbach dans l'Oxytricha 


pollionella, par Stein dans Le kyste du Chilodon cucullus, du Stylony- 
10 


74 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


chia pustullata et du Nassula elegans, et par Cienkowsky dans celui 
du Vassula viridis; nous les avons nous-même reconnues dans les 
kystes d’Epistylis plicatilis, et Stein représente plusieurs membranes 
dans ceux du Chilodon cucullus, mais il reconnait qu’elles n’acquiè- 
rent pas de solidité et qu’elles restent molles et gélatineuses. Certains 
kystes paraissent ridés à leurs surfaces, et les lignes que forment ces 
rides sont, les unes longitudinales, comme Stein l'a reconnu chez 
l'Epistylis plicatilis, VE. branchiophila, ou transversales et annulaires 
comme on le remarque dans le kyste de l'Opercularia berberiformis. 
D'autres kystes sont ponctués à leur surface, comme celui du Nassula 
ambiqua, ou présentent des espèces d'étoiles, comme on le remarque 
dans les kystes du S/ylonychia pustullata. 

L'animal renfermé dans un kyste peut continuer à se mouvoir et 
dans ce cas conserver les cils de sa surface, comme Stein l’a reconnu 
pour linfusoire que nous venons de citer ; mais ces mouvements sont 
surtout très-distinets quand l'animal va quitter son enveloppe. L'Infu- 
soire qui est à l’état de repos dans son kyste parait perdre les appendi- 
ces ciliaires de sa surface ; mais il n’en est généralementrien, et l’état de 
repos où il se trouve fait que ces organes échappent à l'observation. 
Stein cite un CAtodon cucullus qui, après avoir produit plusieurs em- 
bryons, déploya de nouveau ses appendices ciliaires et commença à 
se mouvoir dans le kyste avee ses embryons. On sait du reste que l'In- 
fusoire, après avoir fait éclater son kyste, se présente au dehors com- 
plétement formé et muni de tous ses appendices. 

Pendant son séjour dans le kyste l’Infusoire subit fréquemment la 
fissiparité, on peut le voir se diviser en deux et même en quatre parties 
donnant plus tard deux ou quatre animaux parfaits, mais on doit con- 
sidérer cette multiplication comme indépendante de l’enkystement. En 
effet, ilest probable que la multiplication des Infusoires n’a lieu qu'a- 
près une fécondation encore bien obscure, il est vrai, etle plus sou- 


vent celle multiplication à lieu sur l'animal à l'état de liberté. Ce qui 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES, 1 


se passe dans le kyste aurait eu lieu en dehors de celui-ci, et n’est 
que la conséquence d’une force génératrice indépendante de l’enkys- 
tement. Celui-ci, au contraire, a sa raison d’être pour la conservation de 
l'espèce. Le kyste ne se produit réellement que pour protéger les ani- 
maux contre les agents destructeurs et peut-être pour propager 
l'espèce à de grandes distances. Les Infusoires qui vivent et se multi- 
plient abondamment dans les lieux marécageux seraient tous détruits 
par la sécheresse, s'ils ne trouvaient dans lenkystement un moyen de 
s’en garantir. Ils s’attachent ainsi à tous les corps étrangers, à tous les 
brins d'herbes, et, comme le dit très-bien Claparède, ils se trouvent 
ainsi emmagasinés dans nos granges avec le foin. C’est ce qui explique 
le nombre considérable de Ao/poda cucullus que l’on obtient avec une 
infusion de foin. 

Ces kystes qui sont d'une ténuité extrême se détachent souvent des 
corps sur lesquels ils ont été déposés et sont enlevés par le vent à des 
distances parfois considérables. Stein prétend avoir trouvé des kystes de 
Rotateurs, de Tardigrades et de Kolpodes, au milieu de l'Erzgebirge, 
dans une locatité sans eau, à une hauteur de 2,000 pieds au-dessus 
du niveau de la mer. 

Le phénomène de l’enkystement pourrait encore, d’après Clapa- 
rède et Lachmann, avoir pour but de favoriser la nutrition de certains 
Infusoires. En effet ces auteurs rapportent qu'ils ont vu un Amphileptus 
absorber un ÆEpistylis entier, puis sécréter un kyste au sommet du 
pédicule de ce dernier, qui peu à peu résorbé par la digestion finissait 
par disparaitre. L’Amphileptus, ainsi repu et après avoir sommeillé un 
certain temps dans son kyste, reprenait plus tard son activité, brisait 
son kyste et nageait librement dans le liquide ambiant jusqu'au mo- 
ment où la faim l’exeitait à recommencer son singulier repas. 

Bien que Claparède et Lachmann soient de bons observateurs, 
bien que leur manière de voir au sujet du kyste d’Armphileptus soit 
partagée par d’autres micrographes, tels que Engelmann, Cien- 


76 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

kowski, ete., nos propres observations n’ont en rien confirmé jusqu'à 
ce Jour celles des auteurs précédents, et nous attendrons pour accepter 
ce fait étrange que de nouvelles expériences viennent en assurer 
l'exactitude. 

CoxuGasox el copuLaTion. — Plusieurs micrographes célèbres, Kôl- 
liker, Cohn, Stein, Perty, Claparède, ete., ont signalé, chez certains 
Infusoires, un phénomène singulier qui consiste en la fusion de deux 
où de plusieurs individus en un seul. Cette réunion de plusieurs ani- 
malcules à reçu le nom de conjugaison ou zygose et a surtout été ob- 
servée chez les Rhizopodes, par les auteurs que nous venons de citer. 
Cependant Claparède et Lachmann ont constaté l'existence de la con- 
jugaison chez les Vorticellides ; ils ont décrit etfiguré des Vorticelles s'u- 
nissant entre elles, puis quittant leur pédicule pour aller nager libre- 
ment dans le liquide ambiant. Mais ils sont obligés de reconnaitre 
qu'ils ignorent la eause de celte union des Microzoaires et qu'il ne 
leur a jamais été donné de pouvoir suivre plus loin les transformations 
possibles de ces animalcules conjugués. Nous pensons, quant à ce 
qui concerne du moins les Infusoires vrais, que cette prétendue fusion 
des Vorticelles n’est que le résultat d’un accouplement, phénomène 
que nous avons eu souvent occasion d'étudier et qui à déjà été signalé 
avant nous dans le Mémoire de M. Balbiani (1). Cet auteur a observé 
la copulation chez les Paramécies, illes a vus accouplés latéralement 
el allachés ensemble par les extrémités similaires. Dans cet état les 
deux Microzoaires continuent à nager et à s’agiter dans le liquide en 
tournant sur leur axe, et, pendant celte copulation qui dure, suivant cet 
auteur, einq ou six Jours au plus, il signale la transformation qui s’o- 
père dans le nueléus et le nucléolus(2). Ce dernier se développe, grossit 
et apparaît sous forme de capsule ovale et dont la surface est sillonnée 
de lignes parallèles. Il se divise ensuite en 2? ou 4 parties suivant son 


(1) Mémoire à l’Acad. des sc., 1858. 
(2) Voyez le chapitre suivant, 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 77 


grand axe, etces parties s’accroissent indépendamment lune de l'autre. 
Plus tard ces capsules paraissent être formées d’une membrane ren- 
fermant des bätonnets qui s'étendent d’une extrémité à l’autre du sac et 
donnent au nucléolus cet aspect strié que nous avons indiqué. M. Bal- 
biani voit ensuite le nuecléus changer de forme : il devient obscur, 
il s’étrangle çà et là et se scinde en plusieurs segments qui renferment 
des cellules transparentes avec un point opaque au centre. Dans d’au- 
tres cas le nucléus tout entier présente cetaspeel et se remplit de petits 
corps arrondis dont on ne peut contester l’analogie avec les ovules des 
ovaires des animaux supérieurs. 

Le nucléus et le nucléolus subissent la même transformation dans 
les deux individus accouplés, et M. Balbiani considère le premier 
comme un organe femelle et le second comme un organe séminal 
male. Ilen résulte que ces Microzoaires possèdent les attributs des 
deux sexes, mais qu'ils ont besoin d’un rapprochement de deux indi- 
vidus pour se féconder mutuellement, à l'instar de plusieurs autres 
animaux, sans pouvoir arriver seuls à celte fécondation. L’échange des 
corps fécondants se ferait par l'intermédiaire des bouches étroitement 
appliquées et par lesquelles passeraient les vésicules séminales. 

Les observations de M. Balbiani sont généralement exactes en ce 
qui concerne la position des Microzoaires accouplés. En effet, on re- 
marque que cet accouplement se fait généralement par les parties 
similaires et correspondantes à celles où se montre la bouche. 

Les Paramécies s’accouplent en se rapprochant du côté où se 
trouve la bouche (pl. XVIE fig. 10) ; les parties supérieures des ani- 
malcules s’accolent en se croisant, ainsi que la portion médiane et 
saillante qui se trouve placée au-dessus de læsophage et qui est garnie 
de la frange ciliaire. Les bouches bien que très-rapprochées ne sont 
Jamais en contact immédiat, et jamais nous n'avons vu de cellules 
séminales ou autres les traverser. 


Nous avons encore figuré la copulation du Chëodon cucullus 


718 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


(pl. XV, fig. 9) pour faire voir la manière dont ces animaux s’accou- 
plent: iei cesontencoreles parties similaires qui se rapprochent,les deux 
bouches tournées en cornets présentent face à face leur orifice dentelé, 
les deux bords des animaux s’entre-croisent, et s'unissent intimiment, 
mais jamais nous n'avons vu le cornet dentaire de lun venir s’appli- 
quer sur celui de l’autre, ni aucun échange de globules internes se 
faire par leur intermédiaire. 

Ce mode d’accouplement des Microzoaires n’est pas le seul que 
nous ayons constaté, nous avons vu aussi des Kéroniens (pl. XIV, 
fig. 11)s’unir bout à bout ; de telle façon que le tiers supérieur d’un des 
animalcules se trouvait appliqué sur le tiers inférieur de l’autre et in- 
timement uni avec lui. Dans cette position la frange buccale de l'ani- 
mal inférieur remonte jusqu’à l'ouverture de l’æsophage de l'animal 
supérieur, et les deux extrémités opposées, c’est-à-dire l'extrémité 
antérieure du Kéronien supérieur et lextrémité postérieure du 
Kéronien inférieur restent libres pendant tout le temps que dure 
la copulation. Nous avons aussi remarqué une fois l’accouplement 
de deux Vorticelles : chez ces animaux l’union se fait par le rappro- 
chement des deux sommets et le contact des deux disques vi- 
bratils ; il est possible cependant que ce que les micrographes appel- 
lent la conjugaison des Microzoaires n’est en réalité qu'un accou- 
plement latéral. Enfin nous avons encore remarqué chez les Coleps (1) 
un mode de copulation à peu près analogue à celui des Vorticellides. 
Les Coleps accouplés sont intimement unis par leur extrémité buccale, 
et les cils qui garnissent ces extrémités sont exactement accolés en- 
semble. Ils peuvent rester dans eet état pendant un temps relativement 
assez long. 

En résumé, on ne peut nier Pacte de la copulation chez les Micro- 


zoaires, mais on est bien obligé de convenir que l’on ignore encore 


(1) PI. XXII, fig. 25 a. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 79 


comment se fait la fécondation et quels sont les organes au moyen 
desquels celle-ci s'exécute. 


SECONDE PARTIE 


Outre les organes internes que nous venons d'examiner et qui 
président aux principaux actes de la vie chez les Infusoires, il existe 
encore, renfermés dans la euticule, d’autres organes, peut-être aussi 
importants, mais sur la nature et les fonctions desquels on est loin 
d'être encore parfaitement éclairé. C’est par l'examen de ces organes 
que nous terminerous nos recherches anatomiques sur les Infusoires. 

Nucréus er NucLéoLus. — Dans les chapitres précédents nous avons, 
à plusieurs reprises, parlé du nucléus et du nucléolus, quand il s’est 
agi des différents modes de reproduction des Infusoires; c’est qu'en 
effet les corps auxquels on a donné ces noms sont considérés par 
presque tous les Microzoologistes comme les organes qui président 
aux fonctions de la génération. Ehrenberg avait donné à ces corps 
le nom de testicules, bien qu'ils n'aient aucune analogie avec les 
organes sexuels des animaux supérieurs et qu'ils se rapprochent da- 
vantage du nucléus des plantes cellulaires. 

Le nucléus n’est pas toujours très-visible chez tous les Infusoi- 
res, la nature de la cuticule et les corps colorés que renferme le 
parenchyme souvent en masquent la vue ; mais sous l’influence de l’'a- 
cide acétique, presque toujours on peut le reconnaitre et en déterminer 
la forme et la nature. Il se présente sous l'aspect d’un corps bien 
limité, granuleux, opaque et plus dense que le reste de l’animal. 
Souvent il parait hyalin, homogène et transparent; d’autres fois il est 
coloré en jaune ou en brun. 

Sa forme est très-variable suivant les genres et les espèces. Il se 
présente souvent sous forme d’un corps arrondi, globuleux ou oblong. 


80 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

Souvent aussi il prend un aspect réniforme et arqué, et se montre en- 
core sous forme de rubans ou de chapelets (1). Ces bandes rubanées 
sont sinueuses et quelquefois contournées en spirale ; les chapelets 
aussi se montrent sinueux et souvent composés de deux parties, lune 
contenant des grains assez volumineux (nuecléus), et l'autre des grains 
très-fins (nucléolus ?). 

La position qu'oceupe le nucléus varie chez les animaleules et 
souvent même chez le même individu. Il occupe la base ou le sommet, 
où la partie moyenne. Quelquefois, chez les Stentors par exemple, il 
s'étend sur toute la longueur de l'animal en suivant une direction 
sinueuse (pl. 1, fig. 1, 2,3, et pl. 11, fig. 1, 2). — Chez les Amphi- 
leptes le chapelet descend d’abord du sommet à la base, puis remonte 
de la base vers la partie supérieure. Il en est de même pour les Spi- 
rostomes, le nucléus en chapelet à gros grains descend du sommet 
de l'animal vers sa partie inférieure (pl. XV, fig. 2), puis se transforme 
en chapelet à grains réduits, remonte vers le sommet, se contourne 
sur lui-même et redescend en suivant une ligne tortueuse vers la 
base de l'animal. 

Quelques auteurs pensent que le nucléus peut varier de position 
suivant les circonstances dans le même individu. Pritchard donne 
pour cause de ce changement certains mouvements de l'animal, et 
surtout le retrait du disque vibratile chez les Epistles et les Opercu- 
laires. Ce changement est plus apparent que réel, car au moment de 
la contraction et du retrait de la couronne ciliaire toute la masse sarco- 
dique subit un mouvement de haut en bas, et le nucléus, comme les 
autres corps qui se trouvent à l’intérieur de l’animaleule, est entrainé 
et semble déplacé momentanément. Mais en réalité 11 conserve ses 


rapports avec les autres organes et reprend sa position normale aus- 
(oae 


(4) PL I, fig. 4, 2, 3. — PI IL, fig. 4, 2, 13. — PI. VII, fig. 17, 48, 19.— PI. XVII, 
fig 4, 3 — PL XIX, fig. 7. — PL. XX, fig. 5.— PL XV, fig. 2. — PI. XXII, fig. 1, 25. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 81 
sitôt que la contraction a cessé d'agir sur la masse parenchymateuse 
de l'Infusoire. 

Le nucléus est d’une texture plus solide que le reste de l'animal 
et résiste souvent à la destruction de ce dernier. Il doit sa résistance 
à la membrane assez forte qui l'enveloppe. Cette enveloppe peut être 
immédiatement appliquée sur le nucléus ou en être séparée par une 
auréole claire; dans ce dernier cas elle est très-distincte du nucléus, 
résistante et souvent plissée, comme on le remarque chez le Nassula 
elegans. Le nucléus peut être simple, mais assez fréquemment il est 
double ou multiple, et subit facilement la division spontanée. Stein 
représente dans le Ch#/odon cucullus le nueléus entier, dont une 
portion plus elaire contient le nucléolus solide. 

Ce dernier organe qui affecte des formes différentes n’est pas en- 
core parfaitement connu : pour quelques auteurs il se trouve placé 
dans l’enveloppe même du nucléus, et en contact avec ce dernier; 
pour d’autres il en est séparé, logé dans une dépression de eelui-ei et 
même placé quelquefois à une assez grande distance du nucléus. 

On attribue à ces deux organes un rôle important dans la produc- 
lion des germes internes, et, comme nous l'avons dit plus haut, on 
considère le nucléus comme un ovaire et le nucléolus comme un 
organe male ; mais nous sommes obligé de reconnaitre que les auteurs 
sont loin de s'entendre sur la nature, la position et les fonctions de 
ces organes ; que les théories qui ont été avancées ne sont pas éta- 
blies sur des observations assez exactes et concordantes, et qu’en 
toute humilité, nous croyons devoir déclarer que ni nos palientes re- 
cherches, n1 celles des auteurs qui nous ont précédé, n’ont encore 
éclairei le mystère de la fécondation des Infusoires, ni le rôle positif 
que jouent dans la reproduction le nueléus et le nucléolus. 

PARENCHYME, VÉSICULES ET GRANULATIONS, CIRCULATION DU CONTENU, ETC. 
— Au-dessous de la cuticule revêtue des fibres myosiques il existe 


une substance blanche hyaline, éminemment élastique, qui enveloppe 
11 


82 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


de toute part les organes internes que nous venons d'étudier. Cette 
substance, à laquelle on a donné le nom de sarcode (Dujardin), de mu- 
eus abdominal (Carter), de chyme (Lachmann), de protoplasma (Ge- 
genbaur) et de parenchyme, remplace chez les Infusoires les tissus 
cellulaire et connectif des animaux supérieurs et se trouve immédiate 
ment appliquée sur tous les organes. Ce parenchyme présente deux 
parties distinctes, l’une que l’on voit circuler autour de l'animal en 
dedans et sous la cuticule, et l’autre qui occupe le centre de l'In- 
fusoire et qui semble être constamment au repos. La partie qui cir- 
cule sous la euticule renferme un nombre assez considérable de gra- 
nulations et de vésicules, tandis que la partie centrale en contient peu 
ou point. Plusieurs auteurs pensent que la circulation de la substance 
parenchymateuse est le résultat de la nutrition, mais ils n’en ont jamais 
expliqué le mécanisme. Pour nous, qui regardons ce mouvement de 
pérégrination du parenchyme fluide sous la euticule, comme le ré- 
sultat de la contraction incessante des fibres myosiques, nous avons 
pu constater à plusieurs reprises que ce mouvement eireulaloire 
s’arrélait quand le mouvement ciliaire cessait, ou quand linfusoire 
voulant fuir un milieu qui ne Jui convient pas est obligé momenta- 
nément de faire mouvoir les eils de la surface dans un sens inaceou- 
tumé. La circulation du parenchyme ne se fait pas voir non plus à la 
place où se trouve la vésicule contractile, ni à l'endroit où le germe 
interne bien développé fait saillir la euticule avant de s'échapper de 
l'Infusoire. 

Le parenchyme est évidemment le résultat de la digestion ; au centre, 
comme nous l'avons dit, il est homogène et ne renferme que des gra- 
nulations peu visibles, à cause surtout de leur taille infiniment petite; 
mais, à mesure qu'on se rapproche de la surface, le parenchyme devient 
moins compacte, les granulations se montrent plus visibles, en même 
temps qu'on voit apparaitre des vésicules de différente nature. Enfin, 


sous la cuticule et ses fibres musculaires, le parenchyme plus fluide 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 83 
et rempli d’un nombre considérable de granulations et de vésicules, 
est mis en mouvement, et, semblable à un chyme plus élaboré, va por- 
ler à tous les organes de la périphérie les éléments de nutrition néces- 
saires à leur développement et à leur entretien. Il est à remarquer 
que toutes Les fois que l’on peut suivre les ramifications de vaisseaux 
partant de la vésicule contractile, e’est toujours sous la cuticule et par 
conséquent en contact avec le parenchyme fluide qu'on les voit dispo- 
sées. Il est assez probable que c'est là que le liquide nourricier porte 
les éléments révivilicateurs pour venir de nouveau les rechercher dans 
la vésicule pendant sa dilatation. 

La cireulation du parenchyme fluide est assez comparable au 
mouvement rotaloire que l’on observe dans certaines plantes. Elle se 
fait ordinairement de gauche à droite, ou du moins elle parait s’exé- 
culer dans ce sens. Car, en réalité, soumise comme elle est à Pactivité 
des fibres myosiques, elle suit l'impulsion que celles-ci lui donnent, 
quelle que soit du reste la direction qui en estla conséquence.Cohn croit 
avoir vu des molécules faire le cireuit en une minute et demie ou deux 
minutes chez le Paramecium Bursaria ; 1 reconnait que le courant est 
plus faible chez les Vorticelles, et tombe dans une erreur grossière en 
prétendant que ce courant charrie les bols alimentaires, et les porte à 
l'anus. 

Lachmann croitavec raison que le courant parenchymateux est cons- 
Ulué par la matière élaborée de la nourriture, qu'ilsert à la nutrition des 
issus et compense les pertes provenant des mouvements de l’animal ; 
mais 1] n'indique ni la cause du courant, ni les modifications succes- 
sives que subit le parenchyme. Quelques auteurs, sans motifs sérieux, 
ont pensé que le nucléus était la cause excitante du courant ; d’autres 
croient à la présence de cils vibratiles, à la partie interne de la cutieule ; 
enfin il en est qui, pour expliquer ce mouvement circulatoire, font in- 
lervenir activité vitale, l'influence de la lumière, de la chaleur, des 


affinités chimiques, ele. En réalité, la circulation du parenchyme 


84 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


fluide est, comme nous avons dit, intimement liée aux mouvements 
ciliaires des appendices, et la même cause qui met en mouvement les 
cils fait à l’intérieur cireuler cette couche mince et granuleuse qui 
sert à la nutrition des organes. 

Carter distingue les granules des molécules, en ce que les der- 
nières sont incolores, plus petites que les granules et paraissent les 
premières au centre du sarcode; les granules sont, au contraire, pla- 
cées sous la cuticule; elles ressemblent aux bols alimentaires ; elles 
sont verdatres ou grises, rondes ou oblongues, et entourées d’un cercle 
noiratre occasionné par la réfraction de son contenu. Elles semblent 
croitre avec l’Infusoire et, arrivées à leur entier développement, elles 
restent stalionnaires jusqu'à leur disparition. Pritchard semble avoir 
confondu les bols alimentaires avec les vésicules parenchymateuses ; 
il prétend les avoir vues se réunir à la base d’une Plesconie et s’échap- 
per ensuite avec leur enveloppe. Perty pense avec plus de raison que 
ces organes sont des corpuscules graisseux, mais il a le lort d'en 
faire aussi des ovules, comme le croyait d’abord Ehrenberg. Stein, 
qui reconnait aussi la présence des corpuscules gras, rejette l’idée 
de Perty et d'Ehrenberg, et ne voit dans ces vésicules qu'un amas 
de matière nutritive élaborée et devant servir à la nutrition et au dé- 
veloppement des organes externes. 

Carter décrit sous le nom de vésicules sphériques des corps qui. 
selon lui, abondent dans lOfostoma el plusieurs espèces d’A/otreta 
d'Ehrenberg. Il en voit qui, plus grosses que les autres, non-seule- 
ment contiennent des granules, mais qui renferment encore des 
cellules remplies d'un liquide jaunâtre ou brun. Il dit ignorer les fonc- 
lions de ces vésicules, mais 1l les compare à celles des Rotfères et 
pense qu’elles pourraient bien être des organes de sécrétion bilaire, 
Pritchard, qui rejette cette dernière supposition, les considère comme 
des bols alimentaires avec lesquels elles n’ont en réalité aucune 


analogie. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 85 

En résumé, le parenchyme fluide renferme des granulations élé- 
mentaires très-fines et incolores, des corpuscules plus volumineux el 
sénéralementaussi sans couleurs et des vésicules de taille et de nuan- 
ces variables. Ces vésicules sont souvent très-abondantes et semblent 
remplir tous le Microzoaire (pl. XV, fig. 8; — pl. XVE, fig. 5; — 
pl. XX, fig. 10: — pl. XXI, fig. 11). Elles peuvent être claires et 
paraissent renfermer un liquide aqueux ; d’autres fois le liquide parait 
épais et huileux, et dans ce cas elles sont cerelées d’un bord noir par 
suite de la lumière réfractée. Le plus souvent elles renferment de la 
matière eolorante qui les rend brunes, jaunes, vertes, ete. — Une 
partie de ces vésicules peuvent suivre le courant parenchymateux, 
mais souvent elles sont immobiles et semblent adhérentes à la 
partie interne de la euticule. 

Quelques auteurs soupconnent l'existence de spermatozoaires chez 
les Infusoires. Nous avons déjà vu que Pon regardait le nuecléolus 
comme un organe male, et que les stries de la surface avaient élé 
prises pour des espèces de Spermalozoïdes. Carter pense que le cor- 
don qu'il voit entourant Povule est un organe spermatique qui im- 
prègne le nueléus; Claparède et Lachmann ont vu dans certains In- 
fusoires des vésicules claires dans lesquelles s’agitaient des corps 
filiformes allongés et assez semblables à des vibrions. [ls se demandent 
si ces Corps ne sont pas des animaleules spermatiques. Jai eu moi- 
même occasion de voir une de ces vésicules habitées par des corps 
d'apparence vibrioniens chez un Amphileptus, mais je n'ai pas osé 
en ürer la même conclusion. En somme, on ne sait rien de positif à 
cel égard, et Loutes les recherches sont encore à faire. 

Il en est de même en ce qui concerne le système nerveux des 
Infusoires sur lequel on n’a aucune donnée, malgré les assertions 
d'Ehrenberg et la description qu'il donne d'un ganglion médullaire 
chez ces animaux; mais on ne peul nier que les Microzoaires ne 


soient doués d'organes tactiles plus ou moins développés. Le sens du 


86 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

tal parait surtout résider dans les longs cils qui se trouvent placés soit 
à la partie antérieure, soit à la partie postérieure de l'animal. Quand 
une Vorticelle à déployé son disque vibratile et que les cirrhes buc- 
caux fonctionnent, si un corps étranger vient à toucher brusquement 
son sommet, elle se contracte. de suite énergiquement et fuit ainsi 
l'animal ou l’objet qui l'a frappé. Il en est de même si on vient à im- 
primer une secousse brusque au liquide qui les baigne. Claparède 
considère les longues soies du Lambadium et les cils postérieurs 
des Paramécies comme des organes de tact, et pense qu'il en est de 
mème pour cet organe solide, transparent en forme de verre de mon- 
tre, qui se trouve sur le côté concave de la fosse buccale des Ophryo- 
glènes. Mais 1l avoue qu'il ne peut savoir si cet organe préside à la 
fonction de la vue, du goût ou de l’odorat. — Certains Infusoires à 
tourbillon et oscillants sont munis de taches pigmentaires générale- 
ment rouges, et que Ehrenberg considère comme étant des veux. On 
pense que ces taches ne sont que des gouttes huileuses colorées, et 
rien jusqu’à présent n’a pu faire reconnaitre en elles des organes de 
la vue. 

Les auteurs qui, comme Dujardin, ne voyaient dans les Infusoires 
qu'une masse sarcodique homogène, capable de se creuser spontané- 
ment en vacuoles aqueuses, considéraient la diffluence de ces ani- 
maux comme la preuve la plus certaine de la simplicité de leur orga- 
nisation. Îls voyaient, sous certaines influences, les Infusoires se 
détruire en partie ou en totalité, et se résoudre en granulations fines, 
sans laisser trace d'organes vasculaires ou digestifs. Ils constataient 
même que certains Microzoaires, mutilés par la diffluence, conti- 
nuaient à vivre et à se mouvoir, et ils pensaient qu'un Infusoire 
divisé en plusieurs fragments pouvait constituer autant d’'Infusoires 


parfaits qu'il existait de sections (1). Ils concluaient de ces observations 


(1) Dujardin, Aist. nat, des Inf., p. 31, 1841. 


RECHERCHES ANATOMIQUES SUR LES INFUSOIRES. 87 


à la simplicité organique des Microzoaires, et à l'absence complète de 
tous les systèmes fonctionnels des autres animaux. 

Ces assertions, qui, pour la plupart, reposent sur des faits bien 
connus, mais mal interprétés, sont entachées d'erreurs évidentes en 
ce qui concerne les accidents qui peuvent survenir aux Microzoaires 
au moment de leur destruction. 

IL arrive fréquemment que les Infusoires placés entre deux lames 
de verre et dans une quantité d’eau très-minime, ne peuvent plus, 
après un certain temps, trouver dans le liquide qui les baigne les 
éléments nécessaires à leur existence. C’est en vain que, pour entre- 
lenir leur vie, on renouvelle l’eau qui s’évapore incessamment ; les 
sels s’y accumulent de plus en plus, et le liquide qui en est surchargé 
ne peut plus fournir aux Microzoaires les principes vivifiants qui leur 
sont nécessaires. Dans ces conditions, les uns sécrètent un kyste qui 
les met à l'abri des influences extérieures, et les autres se détruisent 
en partie où en totalité par diffluence. Mais il est parfaitement établi, 
et par les observations les plus récentes, que les Infusoires mutilés par 
une diffluence partielle ne peuvent se reconstituer à l’état d'animaux 
parfaits, el que si, pendant un certain temps, ils continuent à se mou- 
voir à l’aide de leurs cils, cela tient probablement à ce que chez eux, 
comme chez la plupart des êtres inférieurs, l'élément nerveux n’est 
pas concentré en un seul point, mais répandu sur toute la périphérie, 
On peut rencontrer sous le microscope des Infusoires incomplets ou 
déformés, mais jamais on ne les voit revenir à l’état parfait, el les 
fragments d'Infusoires, qui s’agitent pendant un certain temps dans le 
liquide, finissent invariablement par la destruction complète ou le 
repos de la mort. 

La diffluence, cette décomposition rapide des Infusoires qui se 
résolvent dans l’eau en granulations fines et en vésicules de formes 
et de tailles diverses, n’est pas spéciale à la classe des Microzoaires, 


el ne prouve nullement que ces animaleules ne possèdent pas une 


88 ETUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


organisation complexe. Des animaux, dont les systèmes digestifs, vas- 
culaires, sont parfaitement constatés, se trouvent dans des conditions 
semblables, et subissent une diffluence complète, non-seulement de 
la masse protoplasmique, mais de tous les organes respiratoires, diges- 
ifs, cireulatoires, ete., dont on ne peut nier l’existence chez des êtres 
aussi développés. Nous avons eu, à plusieurs reprises, l'occasion d’é- 
tudier la diffluence sur un certain nombre d’Acalèphes, et en parti- 
culier sur les Rhizostomes qui se trouvent en abondance aux Marti- 
gnes : nul ne viendra nier l’organisation très-complexe de ces 
animaux, chez lesquels on peut étudier facilement tous les organes 
fonctionnels; et cependant nous les avons toujours vus, après être 
retirés de l’eau, se résoudre en un liquide elair, transparent, légère- 
ment visqueux et renfermant des granulations élémentaires en abon- 
dance, mais ne présentant plus, après un certain temps, aucune trace 
des organes qui entretenaient la vie chez ces animaux. Il est done peu 
rationnel de se servir de la diffluence, phénomène qui est dû au peu 
de cohésion des parties constitutives de certains animaux, comme 
peuve du défaut complet d'organisation et de la simplicité organique 


des Infusoires, 


Cons. — Typ. et stér. de CrérTé FILS. 


DEUXIÈME PARTIE 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 


Les recherches anatomiques auxquelles nous nous sommes livré, 
dans la première partie de cet ouvrage, sur l’organisation des miero- 
zoaires, doivent non-seulement nous servir à séparer ces animaleules 
des êtres microscopiques avee lesquels les auteurs qui nous ont pré- 
cédé les ont confondu, mais encore à tracer les limites de la classe 
à laquelle ils appartiennent, et la séparer des classes voisines ou élot- 
gnées avec lesquelles la plupart des micrographes ont cru devoir les 
réunir. 

Ce résultat ne sera pas le seul auquel notre étude anatomique 
devra nous conduire : Fexamen des organes qui président aux fone- 
lions de nutrition, de eireulation et de mouvement nous fournira les 
bases naturelles sur lesquelles nous établirons la classification des 
microzoaires. 

Nous commencerons done par étudier les affinités et les différen- 
ces qui existent entre ces animaleules et les autres êtres avec les- 
quels ils ont pu être confondus, nous délimiterons ainsi la elasse à la- 
quelle ils appartiennent, puis, après avoir examiné les classifications 
qui ontélé proposées jusqu’à ce jour, nous terminerons la deuxième 


12 


90 ÉTUDES SUR LES MiCROZOAIRES. 
partie de cet ouvrage par l'étude des ordres, sous-ordres et familles 
que renferme la nouvelle classification que nous croyons devoir pro- 


poser. 


DÉLIMITATION DE LA CLASSE DES MICROZOAIRES. 


Les naluralistes qui, avant nous, se sont occupé des microzoaires, 
non-seulement n’ont pas délimité d'une manière sérieuse la classe à 
laquelle ils appartiennent, mais tous, sans exception, les ont plus ou 
moins confondus avee des êtres qui leur sont étrangers el qui doivent 
être répartis les uns dans des classes voisines ou éloignées, les autres 
dans le règne végétal. 

Les premiers micrographes, mal servis par des instruments im- 
parfaits, ont décrit et figuré tous les êtres qu'ils trouvaient sous le 
champ du microscope sans trop chercher à se rendre compte de 
leurs affinités et de leurs différences. Ils les décrivaient comme ils les 
voyaient en leur donnant un nom plus ou moins en rapport avec leurs 
formes extérieures et dont quelques-uns sont restés dans la science. 

Il faut arriver jusqu'à l'ouvrage de Otho-Frédérie Muller pour 
trouver quelque chose de systématique dans l'étude des Microzoaires 
et par conséquent une tendance à la séparation de ces animaleules 
d'avec les autres êtres que l'on rencontre dans le même milieu et qui 
sont le plus souvent confondus avec eux. Ce fut le premier essai sé- 
rieux de classification et Müller déclara lui-même qu'il faisait rentrer 
dans sa classe des Infusoires tous les animaux aquatiques qui ne pou- 
vaient trouver place dans les classes établies par Linné. Aussi ne 
faut-il pas s'étonner de trouver parmi les Microzoaires de Muller des 


Dialomées, des Helminthes, des Rotifères, ete. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 91 


Presque tous les auteurs qui ont immédiatement suivi Muller 
n'ont fait que copier plus ou moins servilement sa nomenclature. 
C'est ainsi que Gmelin, Lamarek et G. Cuvier lui-même se sont servi 
du travail de Muller sans y ajouter aucune nouvelle découverte, et ont 
conservé dans la classe des Microzoaires tous les êtres étrangers que cel 
auteur y avait introduits. — Nitzsch, Seweigger, Goldfuss et plus tard 
Bory Saint-Vincent, Baer et Leukart suivirent les mêmes errements. 
Ehrenberg lui-même, qui le premier étudia d’une manière plus ap- 
profondie l’organisation interne des Infusoires, et basa sa classifica- 
lion sur les organes de la digestion de ces animaux, ne fut pas plus 
heureux que ses devanciers et 1l garda parmi les Microzoaires des Al- 
gues, des Rotifères, des Rhizopodes, ete. 

Depuis l'apparition de l'ouvrage du savant professeur de Berlin, 
les études microzoologiques firent de grands progrès en Angleterre, en 
Allemagne et en France ; les instruments d'optique furent portés à un 
point de perfection remarquable qui permit aux naturalistes d'arriver 
enfin à se rendre comple de l’organisation des microzoaires, organi- 
salion beaucoup plus compliquée que ne le supposaient la plupart des 
premiers micrographes. Cependant, malgré les recherches minutieu- 
ses des zoologistes modernes, malgré les disinetions que chacun a 
cru devoir établir entre les Infusoires proprement dits et les autres 
èlres microscopiques, toutes les classifications qui depuis ces derniers 
temps ont élé proposées, par Perty, Siebold, Claparède, Prichard, ete., 
renferment mêlés aux Infusoires vrais des êtres qui appartiennent 
à des classes plus ou moins éloignées. On y trouve presque partout les 
Microzoaires unis aux Rhizopodes, aux Systolides et même à quel- 
ques végétaux inférieurs. Quelques classifications comme celle de Cla- 
parède et Lachman pèchent en même temps par la séparation qu'on 
a voulu établir entre les Infusoires ciliés et les Infusoires flagellés, 
et plusieurs auteurs ont rejelé de cette classe, comme appartenant au 
règne végélal, les Monades, les Volvox et les Euglènes, etc. 


© 
12 


ETUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

Lorsqu’en 1861, je publiai la première livraison des Coralliaires 
fossiles, dans la Paléontologie française, je crus devoir séparer en deux 
groupes distinets les êtres qui étaient jusqu'alors compris dans le 
quatrième et dernier embranchement du règne animal. Je laissai dans 
cetembranchement les animaux rayonnés proprement dits : Echino- 
dermes et Zoophytes qui ont, en effet, une réelle affinité entre eux, et 
Je formai un cinquième embranchement pour les Infusoires, les Fo- 
raminifères et les Eponges auxquels je laissai le nom d'animaux sar- 
codaires qui leur avait déjà été donné par MM. Milne-Edwards el 
J. Haime. 

J'étais loin, à cette époque, d’avoir sur ces animaux les connais- 
sances approfondies que m'ont fournies depuis les travaux des micro- 
graphes modernes et mes propres recherches, mais tout ce qui a été 
découvert depuis sur la constitution intime des Microzoaires et des Fo- 
raminifères, et les derniers travaux publiés sur l'anatomie microsco- 
pique des Éponges ne font que confirmer la valeur de la séparation 
que J'avais élablie, en faisant ressortir d'une manière positive l'afli- 
nité qui existe entre ces lrois dernières classes du règne animal. 

Les Microzoaires et les Rhizopodes ou Foraminifères, se distin- 
guent des autres classes des animaux par la présence d’un organe qui 
leur est spécial et qui est le centre de l'appareil circulatoire. Cet or- 
gane que nous avons déerit sous le nom de vésicule contractile, n'a pas 
encore été démontré chez les Éponges ; mais depuis que l’on sai 
que la masse sarcodique des éponges est constituée par la réunion de 
molécules monadiformes munies d’un flagellum ; que cetle masse 
ainsi constituée rappelle l’organisation des Volvociniens, il est pro- 
bable qu'on arrivera un jour à trouver que l'Éponge est le résultat de 
l'agrégation de cellules vivantes ayant une organisation analogue 
à celle des Monades et possédant probablement, comme ces dernières, 
une vésicule contractile. 


C'est la présence de ce dernier organe spécial aux Microzoar- 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 03 
res et aux Rhizopodes qui les a fait réunir dans la même classe par 
presque tous les auteurs qui nous ont précédé et dernièrement encore 
par Claparède et Lachman, malgré les différences organiques consi- 
dérables qui les séparent. 

Nousavons vu, en effet, que tous les Microzoaires ou Infusoires pro- 
prement dits, autant du moins que leur taille permet de le constater, 
ont un orifice buccal auquel est adapté un appareil (cirrhes buccaux 
ou flagellum) qui atlire de loin les aliments et les fait pénétrer 
dans la bouche. 

LesRhizopodes, au dire des auteurs qui paraissentles avoir conseien- 
cieusement étudiés (Claparède et Lachman), possèdent, au lieu de bou- 
che, des prolongements qu'ils émeltent et retirent à volonté. Ces prolon- 
gements, quelquefois très-tenus et terminés par un renflement ar- 
rondi, sortent des nombreuses ouvertures des téguments et font oftice 
de sucoir. C'est, d’après les auteurs que nous venons de citer, au 
moyen de ces suçoirs que les Rhizopodes arrêtent leur proie et s'en as- 
similent la substance. L'appareil digesüif des Rhizopodes doit done 
considérablement différer de celui des Microzoares, car chez ces 
derniers le canal intestinal n’a que deux ouvertures, la bouche et l'a 
nus, tandis que d'après ce que nous venons de voir, la cavité digestive 
des Rhizopodes doit avoir autant d'ouvertures qu'il y a de sucoirs. 

Bien d’autres caractères, il est vrai moins importants, séparent en- 
core les Microzoaires des Rhizopodes : ces derniers sont généralement 
fixés au sol, ou, quand ils sont libres, rampent lentement etne sont pas 
organisés pour la natation, qui est la manifestation vitale la plus géné- 
rale des Microzoaires. Ces derniers sont couverts en tout ou en par 
tie de cils ou de flagellum vibratils qui servent à la fois à la nutrition 
et à la natation : ces organes manquent complétement chez les Rhizo- 
podes. 

Il faut reconnaitre cependant qu'il existe une famille qui semble 
établir un lien, une parenté entre les Microzoaires et les Rhizopodes ; 


94 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
celte famille que nous décrirons à la fin de cet ouvrage sous le titre 
de Groupe de transition, venferme les genres Protée et Amibe. 

Ces animaux sont munis de vésicules contractiles, rampent à la 
surface des corps étrangers (Amibe) (1) ou peuvent nager en contrac- 
tant leur corps (Protée) (2); ils ont même des eils plus ou moins al- 
longés et épais (3), mais qui ne vibrent pas, et ne possèdent ni appa- 
reil buceal ni suçoirs. Comme les Rhizopodes, ils peuvent émettre de 
longs prolongements analogues à ceux des Gromies, des Arcelles, 
mas ces prolongements ne semblent pas avoir de rapport avee les 
suçoirs des Rhizopodes. Cependant leur manière d’être, les change- 
ments qui s’opérent dans leur forme et leurs habitudes extérieures, les 


rapprochent plus de ces derniers animaux que des Microzoaires. 


La plupart des auteurs ont placé parmi les Infusoires des êtres qui 
leur ressemblent beaucoup et par le nucléus qu'ils possèdent et par 
leur tégument complétement cilié. Ces animalcules connus sous le 
nom d'Opalines habitent en parasites le corps de certains animaux et 
meurent assez rapidement lorsqu'on les a retirés du milieu où ils se 
ouvent habituellement. Les cils dont ils sont garnis forment dans 
l’eau un tourbillon énergique, mais jamais on n’est arrivé à leur faire 
absorber, comme aux Infusoires vrais, une matière colorante quel- 
conque : aussi pense-t-on généralement que les Opalines sont privés 
de bouche. 

Nous ne les avons pas compris dans notre classe des Microzoaires, 
parce que lout nous porte à croire que ces animaleules ne sont que 
des larves d’autres animaux, dont on n’a pas encore pu suivre les 
métamorphoses. 

(1) PL XXVIII et XXIX. 


(2) PL XX VII, fig. 1. 
(3) PL XX VIII. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 95 


La couronne ciliaire dont est muni le sommet de certains Infusoires 
etle mouvement rolatoire dont elle est douée chez les Vorticelles, par 
exemple, à fait supposer à un grand nombre de Microzoologistes qu'il 
existait une cerlaine parenté entre ces Microzoaires et d’autres ani- 
maux tels que les Systolides et certains Turbellariés : aussi voit-on les 
auteurs qui ont suivi Lamarck associer, comme ce dernier, ces ani- 
maux aux Infusoires vrais. Mais aujourd'hui que l’organisation des 
Systolides, des Hydrozoaires et des Turbellariés est assez étudiée, cha- 
eun de ces groupes se sépare facilement des Microzoaires ainsi que 
les Tardigrades et les Ichtydium que l'on voyait autrefois figurer avec 
les Microzoaires dans les ouvrages des anciens auteurs. 

ILest plus difficile de distinguer les Infusoires à tourbillon de cer- 
fains embryons de Planaires et de Spongilles; Pritchard pense même 
que certains Infusoires, classés comme Infusoires vrais, ne sont que 
des larves d’autres animaux; mais il ajoute qu'il n'y a rien de positif 
à cet égard et que jusqu'à plus ample constatation 1} faut leur conser- 
ver la place qu'ils oceupent. 

L'expérience qui fait voir que les Microzoaires vrais sont munis 
d'une bouche et d’un appareil intestinal, les substances colorées qu'il 
est généralement très-facile de leur faire absorber, ne laissent aucun 
doute sur la nature vraie ou fausse du Microzoaire, et les séparent faci- 
lement des embryons ou larves ciliés, qui en tant qu'ils restent en cet 
état, ne présentent jamais d’orifice buccal et n’absorbent pas de ma- 
lières colorantes. 

Pritchard, dont l'ouvrage sur les Infusoires est un recueil de pres- 
que tout ce qui a été publié sur celte matière, ne voulant pas ou ne pou- 
vant pas séparer les Microzoaires des étres qui lui paraissent très-voi- 
sins, à commencé son {travail par l’étude de ceux que presque tous les 
naturalistes regardent comme appartenant au règne végétal : les Des- 
midiées, les Pédiastrées et les Diatomées.— Puis sous le nom de Phy- 
lozoa il a décrit les Microzoaires oscillants ou flagellés, qu’il a séparé 


96 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


des Microzoaires à tourbillon ou ciliés, par une série de Rhizopodes qui 
dans l'ordre naturel doivent venir à la suite des Microzoaires oscil- 
lants et dans une classe à part. Enfin il a terminé son travail par l'étude 
des Rotifères et des Tardigrades qui n’ont aucun rapport avee les 
classes précédentes. 

Cette manière de présenter une longue série hétérogène d'êtres 
microscopiques tourne la difficulté sans la résoudre et n’a même pas 
l'avantage de la nouveauté. Déjà bien avant Pritchard quelques natura- 
listes pensaient qu'il était très-difficile de séparer les végétaux des ani- 
maux, etne pouvaient établir les limites où commence le règne végé- 
{al et où finit la vie animale. Longtempsles Desmidiées et les Diatomées 
ont été ballottées entre les deux règnes, admises par les uns comme des 
végétaux, réclamées par les autres comme appartenant à la série 
animale. Dans ces dernières années encore deux micrographes dis- 
tingués (1) ont déclaré ne pouvoir trancher la question, bien que la 
présence de la vésicule contractile constatée par eux chez les Euglè- 
nes, les Monades et les Volvox fut un indice de la nature animale de 
ces derniers êtres. 

La place des Desmidiées et des Diatomées est pour beaucoup de na- 
turalistes loin d’être encore décidée. FEhrenberg les range toujours 
dans ses Polygastrica anentera; mais une partie des auteurs qui 
l'ont suivi, reconnaissant que les Desmidiées doivent rester dans le rè- 
gne végétal, admettent l’animalité des Diatomées et les placent à la 
limite extrême du règne animal : telle fut l'opinion de Muller, de 
Nitzsch, de Bory Saint-Vincent et plus tard celle de Focke, de Sehlei- 
den et dans ces derniers temps de Claparède et Lachmann qui pen- 
chaient d’abord à accorder à ces organismes une nature végétale, mais 
qui plus loin semblent, au contraire, les admettre comme de vrais 
animaux. 

Lorsque l’on examine en effet la manière d’être de certaines Dia- 


(1) Claparède et Lachmann, loc. cit. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 97 
lomées, les Navicules etles Nitzschies, par exemple, on est frappé des 
mouvements dont ces êtres sont doués et au premier abord on est 
tenté d'y voir un acte vital, un acte réfléchi. Non-seulement ces orga- 
nismes se meuvent suivant une certaine direction, soit en avant, soit en 
arrière, mais ils semblent pouvoir éviter les obstacles qui s'opposent 
à leur marche, et souvent on les voit tourner sur eux-mêmes et même 
opérer une culbute complète qui change entièrement leur position 
première. Ehrenberg altribuait ces mouvements à une espèce de pied 
ou à des prolongements comparables à ceux des Arcelles, mais Valen- 
tin, de Genève, prétendit avoir observé de chaque côté du teste des na- 
vicules une rangée de cils vibratils susceptibles de se mouvoir dans un 
sens où dans l’autre. Focke a annoncé avoir découvert des cils vibratiles 
chez le Closterium luna: Osborne les a décrits depuis avec une grande 
minutie et dit avoir en outre constaté un courant qui selon cet auteur 
pénètre dans l'intérieur du Closterium par une ouverture placée à 
chaque extrémité de celui-ci. Claparède et Lachmann confirment les 
assertions de Focke et d’Osborne ; mais, tout en reconnaissant que les 
Closteries peuvent posséder deux ouvertures terminales, ils n’ont pas 
aperçu le courant dont parle Osborne. Ils ont observé le mouve- 
ment des cils chez plusieures Clausteries, mais l'ont cherché en vain 
chez le Cosmarium magaritiferum où Herbert-Thomas croit lavoir 
aperçu. 

Nous avons nous-mêmes, et à plusieurs reprises, constaté d’une ma- 
nière certaine la présence de cils vibratiles, placés en rangées, sur les 
bords d’un Wifzschia que nous croyons être le N. Sigmoïdea et nous 
avons pu en étudier les mouvements alternants.— Ce qui démontre au 
reste la présence de cils sur les bords des Navicules, là où le micros- 
cope ne peut les décéler, c’est le mouvement de va et vient qu’exécu- 
tent des corps étrangers, le long des bords de ces êtres lorsqu'ils sont 
arrêtés par un obstacle quelconque. On voit dans ce cas des débris de 


végélaux, où mème des grains minéraux aller d'un bout à Pautre de 
13 


98 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
la Navicule puis après un moment de repos revenir en arrière el par 
courir en sens inverse le même chemin. 

Nous qui n’attachons aux mouvements des êtres que nous étu- 
dions qu’une importance secondaire, alors même que nous crovons 
fermement que tous les corps qui jouissent de mouvements sous le 
champ du microscope sont plus ou moins munis d'organes locomo- 
leurs, nous ne pensons pas que ces organes soient suffisants pour dé- 
terminer la nature végétale où animale des êtres qui les possèdent et 
nous considérons la vésicule contractile comme le caractère sérieux de 
l’animalité des Microscopiques et le seul qui jusqu'à ce jour peut nous 
permeltre de poser une délimitation certaine entre les êtres animés et 


les végétaux. 


Quelques auteurs, Claparède et Lachmann entre autres, pensent 
que les Microzoaires ont une très-grande affinité avec les Cælentérés 
et que les Microzoaires ciliés surtout constituent l'anneau de la chaine 
qui relie ces animalcules aux Polypes. Ce rapprochement est cer- 
lainement le résultat de l’idée que ces savants se sont faite de l'appa- 
reil digestif des Infusoires; en effet, nous avons vu dans la première 
partie de cel ouvrage qu'ils considéraient l’intérieur des Microzoaires 
comme une cavité remplie d’un chyme épais dans lequel nageaient 
au hasard les bols alimentaires. Or, cette idée d’une cavité générale 
occupant le corps de Microzoaires, devait les conduire à rapprocher 
ces êtres des Coralliaires, des Acalephes et des Hydraires, qui compo- 
sent le groupe des Cœlentérés. 

Les Cœlentérés possèdent en effet une cavité centrale spacieuse, 
qui fait fonction d'estomac et d'intestin et qui communique avee l'exté- 
rieur par une ouverture unique, qui sert à la fois de bouche et d’anus. 

La paroi interne de celle cavité intestinale, la paroi muqueuse, 


si l’on peut lui donner ce nom, est constituée par le prolongement de 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 99 
la tunique externe qui se replie et se refléchit au dedans pour tapisser 
celle ouverture centrale. 

Quelle analogie peutl v avoir entre cette constitution des Cœlen- 
térés et l’organisation plus compliquée des Microzoaires, qui possèdent 
une bouche et un anus distinets, et un canal intestinal dont ils sont la 
terminaison ? Celte présence d’une bouche el d'un anus séparés chez 
les Microzoaires n'a pas longtemps arrèté Claparède et Lachmann dans 
le rapprochement qu'ils veulent faire de ces animaux avec les Cælen- 
icrés, ils ne considèrent pas cet état organique comme une différence 
essentielle, car on leur a montré un polyvpe de la Méditerranée {ils ne 
disent pas lequel) pourvu d'un anus et d’une bouche distinete, Il est 
très-probable que cet anus était le résultat d’un commencement de 
lissiparité, c’est-à-dire l'apparition de la bouche d’un nouvel individu 
qui allait se séparer, fait très-commun chez les Coralliaires et qui ne 
leur enlève en rien leur vrai caractère de Cæœlentérés. 

Enfin les auteurs que nous venons de citer, voient encore un rap- 
prochement à faire entre les Microzoaires et les Cœlentérés dans la ma- 
nière dont ces êtres se reproduisent. Les Cœlentérés possèdent la 
propriété de se reproduire par bourgeonnement et par fissiparité, et 
les êtres ainsi produits peuvent, les uns se séparer du premier parent 
elmenerune vie indépendante; les autres au contraire rester constam- 
mentunisà l'organisme qui lesa produits etconstituer ainsi des colonies 
massives où ramifiées. Cette reproduction se montre, en effet, à peu 
près dela même manière chezles Microzoaires, les Rizopodes et même 
les Eponges, mais, outre que ce caractère n’a rien de bien essentiel, il 
faut encore remarquer que chez les Cœælentérés les organes sexuels sont 
bien développés, qu'ils existent dans l’épaisseur qui sépare la tunique 
externe de la parot intestinale et que leur organisation est parfaitement 
établie, tandis que rien ne prouve encore que les Microzoaires soient 
doués d'organes sexuels auxquels seraient dus les produits de leur 
multiplication. 


100 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

Un naturaliste dont le nom fait autorité dans la science, Agassiz 
trouve une grande affinité entre les Microzoaires, les Turbellariés et 
les Planaires. Il prétend même que les Infusoires ne sont que des em- 
bryons des animaux que nous venons de citer et qu'il en a vu sortir des 
œufs de Planaires. Aussi est-il d'avis que l’on doit rayer les Infusoires 
de la série animale et les répartir parmi les Bryozoaires, les Arthro- 
podes, les Rayonnés et les végétaux. 

Il est probable qu'à l’époque où Agassiz émellait une opinion 
aussi monstrueuse, il était loin de connaitre l’organisation assez com- 
pliquée des Microzoaires, car aujourd’hui que les recherches micros- 
copiques ont fait un progrès immense, 1l ne peut venir à l'esprit d’au- 
eun naturaliste de confondre un Infusoire vrai avec un Ravyonné, 
un Bryozoaire où un Helminthe. 

En résumé, les Infusoires proprement dits, les Rhizopodes ou Fo- 
raminifères, etles Spongiaires forment un embranchement naturel qui 
doit venir immédiatement après celui des Rayonnés. Les Microzoaires 
trouvent leur place en tête de ce cinquième embranchement et viennent 
dans la série animale à la suite de la classe des Polypes. 

Isse distinguent de tous les animaux qui les précèdent par l'exis- 
tence d’un organe spécial aux êtres qui composent le cinquième em- 
branchement. Cet organe que l’on nomme vésicule contractile est le 
centre de la circulation chez les Infusoires et préside probablement 
aussi aux fonctions respiratoires. 

C’estencore cette vésicule contractile, dont la présence ou l'absence 
bien constatée, autant que le permettent les instruments d'optique que 
nous possédons, devient un criterium certain, qui doit différencier les 
Microzoaires des végétaux inférieurs avee lesquels ils ontété et sont 


encore confondus par la plupart des microzoologistes. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES,. {01 


LS 


CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 


« L'histoire des Infusoires, dit M. Dujardin (1), est étroitement 
« liée à l'histoire du microscope, sans lequel les veux de l’homme 
« n'eussent jamais pu en avoir une notion suffisante. » 

C'est une vérilé, banale aujourd’hui, mais que l’on ne doit cepen- 
dant pas perdre de vue quand on suit les progrès que la mierozoologie 
a faits depuis Lecuwenhoek jusqu'à nos jours, et qui rend bien 
comple, non-seulement des erreurs qui ontélé commises par les pre- 
miers micrographes, mais qui explique aussi la marche ascendante 
qu'a suivie l'étude des Infusoires et les modifications qui ont été suc- 
cessivement apportées dans les classifications proposées depuis Muller 
par les différents auteurs qui l'ont suivi. 

Le microscope, malgré les perfectionnements qu'il a reçus dans 
ces derniers lemps, est loin encore de satisfaire aux désirs des savants : 
Si nous avons pu déjà sonder les mystères de quelques-uns de ces 
organismes qui fourmillent dans nos eaux dormantes, si dans quel- 
ques grandes espèces, nous avons pu découvrir les organes étranges 
et compliqués dont se composent ces petites merveilles animées, 
combien n’en restent-ils pas encore qui, par leur taille exiguë, échap- 
pent à notre investigation et nous laissent dans un doute pénible au 
sujet de leur nature et de leur composition organique ? 

La science microzoologique est donc bien certainement encore su- 
bordonnée aux progrès de l'optique et nous sommes obligés de con- 
venir que c’est par analogie, par des rapprochements plus ou moins 
fondés que nous assimilons aux Infusoires bien étudiés, ceux qui par 


(1) Dict. univ. d'Hist. nat., t, VII, 1° partie, p. 43. 


102 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES,. 
l'exiguité de leur faille, échappent encore aux recherches les plus at- 
[e) , 
lentives. Heureux ceux qui viendront après nous, si les progrès de la 
physique les mettent en possession d'instruments plus parfaits et qui 
leur permettront ou de relever les erreurs que nous pourrons com- 
I 
mettre où de donner une sanction définitive à ce que nous crovons 


aujourd'hui être une vérité dans la science. 


Otto-Freder Muller est bien certainement le premier mierographe 
qui ail essayé de poser les bases d’une classification des Infusoires. 
Mais il ne possédait pas les instruments que les progrès récents de 
la science ont perfectionnés et ne put observer tous les organes exter- 
nes ou internes des animalcules qu'il a étudiés. C’est ainsi qu'il a dé- 
crit comme complétement nus, comme des animaux arrondis ou dé- 
primés, des êtres qui sont en réalité pourvus de cils vibratiles ou 
d’appendices flagelliformes. 

Muller divise ses Infusoires en deux grouppes : Le premier ren- 
ferme des Microzoaires qu'il croit dépourvus d'organes externes; et le 
second comprend fous ceux chez lesquels il reconnait des appendices 
quelconques. 

Voici le tableau de sa division méthodique, telle qu'il la pré- 


senta (1) dans son ouvrage sur les infusoires. 


I. POINT D'ORGANES EXTERNES. 
Animaur Épaissis. 


4. Monas, punctiforme, 
2. Proteus, changeant, 
3. Volvox, sphérique. 

4. Ænchelys, cylindrique. 
5. Vebrio, allongés. 


(1) Animaleula Infusoria, fluv. et mart., ele. Müller, 1786. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 103 


Animaux membraneux. 


Cyclidium, ovale. 
Paramecium, oblong. 
Æolpoda, sinueux. 
Gonium, anguleux. 
Bursuria, creux. 


DER Cr 


I[. DES ORGANES EXTERNES. 
Sans carapace. 


1. Cercaria, animalcule avec une queue. 


2, Trichoda, = couvert de franges ciliaires. 

3. Keronu, — muni de cornicules, 

4. Himanthopus, — porlant des cirrhes. 

5. Leucophra,  — couvert entièrement de cils. 
6. Vorticella,  — des cils au sommet seulement, 


Une carapace. 
1. Brachionus, des cils au sommet, 


Les différents genres décrits par Muller, sont caractérisés par des 
phrases très-courtes, comme c'était la mode à cette époque, et com- 
plétement insuffisantes pour bien déterminer les caractères certains 
des êtres qu'ils renferment. Aussi ne doit-on pas s’élonner de voir 
réunis dans ces genres, des animaux qui, non-seulement appartien - 
nent à d'autres familles d’Infusoires, mais qui doivent même être 
rangés dans d’autres classes. 

Son premier genre Monas, renferme non-seulement des Moas 
proprement dits, mais on y trouve aussi des Bacteries et probablement 
des sporules de Cryptogames. 

Le genre Proteus est mieux défini; il ne renferme que deux es- 
pèces, le Proteus diffluens, dont on a fait depuis le type des Amibis, 
et le Proteustenax, que nous avons eu souvent occasion d'examiner. 
Ces deux espèces appartiennent bien au même genre, et, dans notre 
classification, nous les plaçons à la fin des Infusoires oscillants ou fla- 
gellés, sous le nom de Groupe de transition, parce que, en effet, ils sem- 
blent établir le passage entre les Infusoires et les Rhizopodes. 


10% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

Le troisième genre, Vo/voæ, outre les Volvociens vrais qu'il ren- 
ferme, contient des Monadiens, des Thécamonadiens, des Uvelles et 
des Antophyses. Les figures, 3, 4, 5, pl. II, qui représentent pour 
Müller les Volvoz granuleus, globulus elpilula,semblentse rapporter 
à des Infusoires ciliés, et le Vo/vox grandinella, fig. 6, parait être un 
Foraminifère. Les figures 17, 18, 19 représentent des Uvelles et les 
ligures 22, 23 et 24 des Anlophyses. 

Le quatrième genre est formé d’une foule d'espèces différentes : 
On y retrouve encore des Monadiens, des Thécamonadiens, avec des 
Euglénes; puis des Infusoires de plus grande taille, des Encheliens, 
des Leucophres, des Paramecies, ele., et d'autres formes qu'il est 
difficile de rattacher à des espèces connues. 

Le genre Vibrio, qui se trouve le cinquième et dernier des [nfu- 
soires nus, épaissis, renferme toutes espèces d'animaux avant le corps 
allongé. La planche VI montre avec de vrais Vibrions (fig. 2, 3), des 
Spirilles (fig. 6, 8) et des êtres (fig. 10, 15) que nous ne savons à 
quelles espèces rapporter. La planche VIT renferme des Bacillaires, des 
Navicules et des Closteries, et les planches VIE, IX et X des Amphi- 
leptes, des Lacrymaires et des Anguillules. La planche X surtout ren- 
ferme des Lacrymaires et des Amphileptes parfaitement reconnais- 


sables, mais dont Müller n’a pu apercevoir les appendices ciliaires. 


La seconde section, comprenant les Infusoires nus et membra- 
neux, renferme pour premier genre, le genre Gyclidium dont il est 
difficile d'apprécier les espèces. On croit y reconnaitre des Monadiens, 
peut-être des Acomies de Dujardin et probablement des Hétéromites. 

Le second genre Paramecium renferme le P. aurelia si fréquent 
dans les Infusoires et d’autres animaleules, que l’on peut rapporter 
avec doute aux genres Panophrys, Nassula et Glaucoma. Dujardin 
croit aussi y reconnaitre des Pleuronemes et des Bursaires. 


Le genre Ao/poda qui vient ensuite, ne contient pas l'espèce type 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 105 
des Kolpodes, mais il se trouve composé d'êtres très-différents, appar- 
tenant aux Amphileptes, Trachelies, Trichodes, etc. 

Le quatrième genre Gonium, renferme les genres G. pectorale et 
pulvinatum dont les affinités avec les Infusoires ne sont pas parfaite- 
ment établies et les autres figures de la pl. XVI peuvent être rappor- 
tées les unes à des Uvelles, les autres à des débris organiques. 

Le dernier genre de cette section, Bursaria, contient un vrai Bur- 
saire (B. éruncatella), fig. 1, 4, mais les autres figures appartiennent 
à des Péridiniens (10, 11, 12)et à d’autres espèces qu'il est difficile de 
rapporter à des genres connus. 

Il est à remarquer que dans cette section des Infusoires nus, 
Müller a représenté, pl. XIE, fig. 20, un Infusoire complétement cilié 
auquel il a donné le dom de Paramecium Chrysalis et qui est le seul 
de ce groupe qu'il figure avec des cils à la surface du corps. 


Le second ordre de la classification de Müller est formé par des 
animaux ayant des appendices. La première section renferme des ani- 
maleules qui n’ont pas de carapace, et présente dans son pre- 
mier genre Cercaria, les êtres les plus disparates. On y reconnait des 
Helminthes, des Systolides, des Ichtydies, un Coleps, des Euglènes, 
des Monadiens, des Péridiniens, etc. 

Le second genre 7richoda est certainement le plus curieux de tout 
le système et par le nombre des espèces qu’il renferme et surtout par la 
confusion qui règne dans ce ramassis d’animalcules appartenant à des 
genres, des familles et des classes les plus éloignés. On y reconnait d’a- 
bord (pl. XIID) des Halteries, des Actinophrys, des Slentors et des Fora- 
minifères; puis apparaissent des Kéroniens, desLeucophryens, des Ples- 
coniens, etc. Reviennent ensuite des Lacrymariens que nous avons déjà 
vus dans le premier ordre avec des Stylonychies, des Trachelius, ete. 
Puis apparaissent des Systolides accompagnés de quelques Vaginico- 


les, et le genre se termine par une série de Paramécides marcheurs. 
li 


106 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

Le genre Xérona qui fait suite aux 7richodés de Müller, renferme le 
restant des Infusoires marcheurs, ceux surtout qui sont munis de cor- 
nicules et qui auraient dù rester associés à une grande partie de ceux 
que Müller avait déjà placés dans le genre précédent. Le genre Xérona 
de cet auteur est certainement le mieux caractérisé et le seul qui ren- 
ferme des animaleules ayant entre eux de véritables affinités. 

Le genre Æimanthopus (1) qui vient ensuite, aurait dù être réuni 
au précédent, car il ne renferme aussi que des Stylonychies, des 
Plæsconies, des Oxytriches, etc. 

Le cinquième genre, Leucophra renferme des êtres complétement 
ciliés, dont la plupart peuvent être rapportés aux Parameciens, aux 
Bursariens, ele., mais on y rencontre aussi un grand nombre d’espè- 
ces qu'il est difficile de caractériser. Enfin le sixième et dernier genre 
de cette section, le genre Vorticella contient avec de vraies Vorticelles, 
des Péridiniens, des Haltériens, des Stentors, des Trichodines, des Va- 
ginicoles et un nombre considérable de Systolides. 

Le genre Brachionus ne renferme que des Systolides. 


Si nous avons insisté sur la classification de Müller, si nous avons 
donné des détails sur la manière dont il a cru devoir grouper les Infu- 
soires, c’est que cette première classification a eu pendant longtemps 
une influence considérable sur les travaux des auteurs qui l'ont suivi. 
C'est ainsi que Gmelin, Lamarck, Cuvier et plus tard Girod-Chan- 
trans, Bose et Schrank se servirent du travail de Müller, y ajoutèrent 
quelques espèces nouvelles, mais ne modifièrent en rien la elassifica- 
tion première. 

Schweigger (1819-1820), en établissant sa classification des Zoophy- 
tes qui correspondent aux Polypes et aux Infusoires de Lamarck, les 
divisa en deux ordres : le premier contient des animaux formés d’une 


(4) Ce genre n’est pas de Müller, il a été fondé par Fabricius, qui a continué 
l’œuvre de Müller, interrompue par la mort de ce savant, 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAÏRES. 107 


seule substance, et le second ceux formés au moins de deux 
comme les Polypes à polypier. Le premier ordre est divisé en six sec- 
tions dont quatre renferment les Infusoires de Muller et les deux au- 
tres les petits polypes mous ou hydraires. La première de ces sections 
comprend les Infusoires de Müller sans organes externes; la seconde, 
l’anguillule du vinaigre et les cercaires. La troisième embrasse les 
Infusoires ciliés et la quatrième les Rotifères et les Brachions. 

On voit que Schweigger suivit complétement les errements de Mül- 
ler et n’avança en rien l’histoire des Infusoires qu'il regardait comme 
privés d'organes digestifs et se nourrissant seulement par l'absorption 
qui s'opère à leur surface. 

Latreille, dans ses Familles naturelles du règne animal, considère 
aussi les Infusoires comme des corps très-simples et privés de tube 
digestif; il leur donne le nom d’Agastriques. 

Bory Saint-Vincent, qui essaya aussi une classification méthodique 
de ses Microscopiques,ne semble pas avoir mieux vu que ses prédéces- 
seurs el suit une marche aussi peu rationnelle. II divise les Infusoires 
en cinq ordres : 1° les Gymnodés qui correspondent à peu près au 
premier ordre de Müller et ne renferment que des Infusoire nus; — 
2° Les Trichodés qui contiennent des Infusoires complétement ciliés 
mais sans ouverture buccale ni organisation interne ; -— 3° les S{omo- 
blépharés qui sont constitués par des Microscopiques ayant une bouche 
munie de cils ou de cirrhes vibratiles; — enfin 4° et5° les Rotifères et 
les Crustodés qui ne contiennent que des Systolides, excepté toutefois le 
dernier ordre, où se trouvent, on ne sait trop pourquoi, les deux genres 
Plæsconie et Coccudine de Dujardin. 

Le premier ordre, les Gymnodeés, est divisé en huit familles : 4° les 
Monadaires ; ?° les Pandorinées; 3° les Volvoctens. Ces trois familles 
renferment à peu près les espèces contenues dans les genres Monas et 
Volvox de Muller; — # les Vo/podinées qui contiennent les genres 
Colpoda, Proteus etune partie du genre Vibrio de l’auteur précédent ; 


198 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES,. 


—°les Pursariéesquicorrespondent aux Cyclidium, Bursaria, Enchelis 
etParamecium (Müller); —6°les Vibrioniens, renfermant les Vibrions, 
les Spirilles, des Euglènes, des Lacrymaires, ete. ; —7° les Cercariées 
qui comprennent en sus des Cercaires de Muller, des Euglènes, Pro- 
tées, Urocentres, elc.; et enfin 8° les Urodiées qui sont composés de Sys- 
tolides confondus avee des Vorticelles et qu'il fait suivre d’une 9% fa- 
mille instituée pour un seul genreTribuline (Xéronarostellum, Müller). 

Son second ordre, les 7richodés se compose de trois familles : 1° Les 
Polytriques qui sont des animaux qui ont des poils très-fins, non dis- 
tinctement vibratiles, répandus en villosités sur toute la surface du 
corps, ou en cils sur l'intégrité de sa circonférence (sic). Cette section 
comprend des Leucophres, des Systolides, des Actinophrys, des Tri- 
chodines et des Lacrymaires. 

2° Les Mystacinées caractérisés par des cils en faisceaux ou en série 
renferment des Trichodes de Müller, des Lacrymaires, des Oxytriques 
des Trachelius, des Ophrydies et des Vorticelliens. On y trouve aussi 
les Kérones et les Himantopus de Müller, des Kondylostomes et des 
Systolides. 

3° Les Urodées sont constitués par un certain nombre de Tricho- 
diens, de Kéroniens et de Systolides. 

Les S/omoblépharés renferment deux familles : 1° les Urcéolariées 
qui correspondent au genre Urcéolaire de Lamarck et aux Urcéola- 
riens de Dujardin, et 2° les 7ikidées qui contiennent avec le genre 
Vaginicola quatre genres de Systolides. 

On voit par ce résumé rapide du système de Bory Saint-Vincent 
que, malgré tous les efforts qu'il a faits pour modifier la classification de 
Müller, et établir des coupes nouvelles, il n’a pu, de même que La- 
mark, sortir du cerele que le premier naturaliste avait tracé, et loin 
d'enrichir la science de faits nouveaux, loin de débarrasser la micro- 
zoologie de tous les êtres qui y étaient malheureusement associés, iln’a 
fait que jeter un peu plus de confusion dans cetteseience qui était encore, 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 109 


il est vrai, à l’état d’ébauche. Baer de Kænigsberg, puis Leukart et 
ieRchenbach n’ont plus voulu regarder les Infusoires comme desêtres 
particuliers et formant une classe à part: pour ces auteurs les Micro- 
zoaires ne sont plus que des prototypes incomplets d’autres elasses 
d'animaux supérieurs et par conséquent doivent être rangés avec 
eux. Ils en arrivèrent à supprimer complétement la classe des Infu- 
Soires. 

Tel était à peu près l’état de la science en microzoologie, quand pa- 
rut,en 1830, les travaux d'Ehrenberg, de Berlin, sur l’organisation des 
Infusoires. Mieux servi que ses prédécesseurs par des instruments 
perfectionnés et profitant des expériences qui avaient été faites par 
Trembley et Gleichen, Ehrenberg découvrit chez les Infusoires des or- 
ganes compliqués qui rapprochent ces animalcules des animaux supé- 
rieurs. Il annonça que les Microzoaires avaient un tube intestinal rami- 
fié et muni d’estomacs nombreux, avec une bouche et un anus distincts 
et situés dans des positions variées. Il décrivit les organes de la généra- 
tion et donna à la vésieule contractile les propriétés d’un organe sexuel 
mâle. Ilreconnut les muscles etleur attribua tousles mouvements des 
appendices qui sont à la surface de l’Infusoire et qui occasionnent ses 
mouvements rapides de marche ou de natation. Enfin il admit des 
organes des sens et regarda comme des yeux les taches pigmentaires 
qu'on remarque chez certains Microzoaires. Mais il avoua ne pas 
avoir reconnu de vaisseaux ni de circulation chez ces animaux. 

C'est sur ces données et sur la découverte de l'appareil nutritif que 
Ehrenberg posa les bases de sa nouvelle classification. 

Il divise ses /nfusoires en deux classes : la première renferme les 
Infusoires qu'il nomme Polygastriques et la seconde comprend les 
Rotatoires ou Systolides. 

Les Porygastriques correspondent à peu près aux Infusoires pro- 
prementdits, augmentés d’un certain nombre d'êtres appartenant l'es 
uns aux Rhizopodes, les autres au règne végétal. Ils renferment 22 fa- 


110 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


milles et sont divisés en AnexTerA ou Infusoires sans tube intestinal et 
en Exreroneza ou Infusoires munis d’un intestin. 

Les AxexTERA sont subdivisés en Gymnica ou Infusoires sans pied, 
qui comprennent les familles Wonadira, Cryptomonadida, Volvocina, 
Closterina, Astasiæa et Dinobryina.— Les Pseuporona ont des pieds 
changeants et renferment les familles Amæba, Arcellina, Bacillaria, 
Cyclidina et Peridinæa. 

Les Infusoires qui ont un tube intestinal et que pour cette raison 
il nomme EnreropeLa, sont subdivisés suivant la place qu'occupent la 
bouche de l'anus. 

4° Les Axopisruia ont un intestin recourbé sur lui-même et la bou- 
che et l'anus se trouvent placés au sommet de l'animal et dans la 
même cavilé (vestibule, Lachmann). Ils se composent de deux famil- 
les : les Vorticellina et les Ophrydina. 

2° Les Exanriorrera ont la bouche et l'anus directement opposés et 
situés à l'extrémité du corps. Les uns sont sans carapace : Enchelia, 
et les autres sont cuirassés : Colepina. 

3 Les AzLorrera ont la bouche et l'anus placés obliquement par 
rapport l’un à l’autre: Les uns sans carapace sont les 7rachelina 
et Ophryocercina et les autres avec carapace : Aspidiscina. 

4° Enfin les Carorrera renferment des familles qui ont la bouche 
et l’anus situés sur la partie ventrale, ce sont, sans carapace, les Co/- 
podea, les Oxrytrichina, el, avec carapace, les £uplota. 

La seconde classe, comme nous l’avons déjà dit, ne renferme 
que des Systolides qui n’ont aucun rapport avee les Infusoires. 

La première famille des Mopania se compose des genres Monas, 
Uvella, Polytoma, Microglena, Phacelomonas, Glenomorum, Doxo- 
coccus, Chilomonas el Bodo. M faut en retrancher ce dernier genre 
qui n'appartient pas aux Infusoires et peut-être aussi les Doxoccocus 
qui nous paraissent devoir être rangés dans le règne végétal. 


La deuxième famille, les Cryromonanina, sont des Monadines eui- 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 441 
rassées. Elle est formée des genres Cryplomonas, Ophidomonas, Pro- 
rocentrum, Lagenella, Criptoglena et Trachelomonas. 

La troisième famille, les Vorvocixa, se compose du genre Gyges, 
Pandorina, Gonium, Syncrypta, Synura, Uroglena, Eudorina, Cla- 
midomonas, Spærosira el Volvox. Une partie de ces genres appartient 
à des végétaux ou au moins à des êtres bien douteux. 

La quatrième famille, VigrioniA est mieux constituée et comprend 
les genres Bacterium, Vibrio, Spirochæta, Spirillum et Spirodiscus, 
dont le dernier seul n’est pas bien certain. 

La cinquième famille, Crosrerina, qui ne renferme que le genre 
Closterium appartient tout entière au règne végétal. 

La sixième famille, Asrasra, est presque entièrement composée d’a- 
nimaux à forme euglenique, ce sont les Astasia, les Amblyophis, les 
Euglena, les Chlorogonium, les Colacium et les Distigma, ce dernier 
parait formé par le Proteus tenax, de Müller et appartient à la famille 
de transition des Amæba. 

Les Dixogryina qui forment la septième famille, ne comprennent 
que les genres Dinobryon et Epipyæis, et terminent la série des Gym- 
nica, c’est-à-dire animalcules sans pieds. 

La seconde section des AnexrerNA, comprend les familles qui ont 
des pieds changeants ou Speudopodes. 

La huitième famille, Auœeæ4, renferme le genre Amæba dont nous 
avons déjà parlé, et les genres Diffugia, Arcella et Cyphidium consti- 
tuent la neuvième famille des Arcellina et appartenant tous à la classe 
des Rhizopodes. 

La dixième famille BacircarrA renferme 36 genres qui appartien- 
nent presque tous aux Desmidiacées et aux Diatomées à l'exception des 
Acinetes qui sont de vrais Rhizopodes. 

La troisième section des EprrricHa ou ANENTEREA ciliés, ne ren- 
ferme que deux familles, les Cyclidina et les Peridinæa. 


Les Cxczininxa constituent la onzième famille, qui comprend les 


112 | ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


genres Cychdium, Pantotrichum et Chætomonas, renferment des êtres 
sur la valeur desquels il est difficile de se prononcer. 

La douzième et dernière famille des Anentera, les PERIDINŒA 
comprend les genres Chætotyphla, Chœtoglena, Perdinium et Gle- 
nodinium. De ces quatre genres deux appartiennent évidemment 
aux Peridiniens, ce sont les Perdinium et Glenodinium, mais le 
genre Chætoglena doit être rapporté au genre Zhécamonas et le 
Chætotypha probablement doit rentrer dans les Infusoires ciliés ou à 
tourbillon. | 

Si l’on retranche des familles que renferme la section des Anen- 
térés celles qui se composent de végétaux ou de Rhizopodes, il reste 
un ensemble qui présente déjà des caractères communs et dont les 
genres vont plus tard se retrouver dans les classifications qui vien- 
dront ensuite et conslitueront à peu près les mêmes familles. On voit 
que si le savant professeur de Berlin n’a pas su distraire des Infusoi- 
res la foule de végétaux qui les encombre, il a déjà cependant éli- 
miné de ces genres un grand nombre d’autres êtres appartenant la 
plupart à la classe des Helminthes et que Müller avait assimilés aux 
Microzoaires. 

La section des Exreropera est subdivisée suivant la place qu’oc- 
cupent la bouche et l’anus. 

Les Anopisthaa ont un intestin recourbé et la bouche et l’anus se 
trouvent placés au sommet, très-rapprochés et souvent dans une dé- 
pression commune. 

Les Enantiotreta ont la bouche située au sommet du corps et l’a- 
nus dans une direction diamétralement opposée. 

Les Alotreta ont les deux orifices buccal et anal placés oblique- 
ment par rapport l’un à l’autre, et les Catotreta les ont silués du 
même côté sur la partie ventrale. 

Les Anopisthia renferment deux familles : les Vorricezuna et les 


OpHRYyDiNA. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 113 


Les Vorlicellines comprennent les Stentor, les Trichodina, et les 
Urocentrum ou Vorticellines libres. Les autres genres embrassent les 
Vorlicellines fixées, ce sont les Vorticella, Carchesium, Epistylis. 
Opercularia et Zoothamnium. 

Les Ophrydines sont des Vorticellides contenues dans une 
coque : ce sont les genres Ophrydium, Tintinnus, Vaginicola et Co- 
(hurnia. 

Ces deux familles sont réellement très-naturelles, et on s'étonne 
que les auteurs récents aient eu l’idée de les démembrer comme nous 
le verrons plus loin. 

Les Exanriorrera renferment aussi deux familles : les Enchelia et 
les Colepina. La famille des Exonera comprend les genres Enchelhs, 
Disoma, Actinophrys, Trichodiscus, Podophrya, Trichoda, Lacryma- 
ra, Leuchophrys, Holophrya et Prorodon. 

Les Corepixa ne possèdent que le genre Coleps. 

La famille des Exouerra n’est pas heureusement constituée ; outre 
des Infusoires disparates et qui appartiennent à d’autres familles, elle 
renferme les Actinophrys etles Trichodiscus qui sont de vrais Rh1zo- 
podes et doivent rentrer dans cette classe. 

Les ALcorrera comprennent les trois familles des 7rachelina, 
Ophryocercina et Aspidiscina. 

Les Tracaeuna renferment les genres 7rachelius, Loxodes, Bursa- 
ria, Spirostomum, Phialina, Glaucoma, Chilodon et Nassula. 

Les Opnrvocercna sont représentés par le genre unique 7rache- 
locerca qui est un vrai lacrymaire, et semble étonné de se trouver 
seul dans une famille qui ne porte pas son nom. 

Les Aspidiscina ne comprennent aussi que le seul genre Aspidis- 
eus qui devrait plutôt être rangé dans la famille des Infusoires mar- 
cheurs. 

La dernière section des CarorrerA renferme les trois familles Co/- 


podea, Oxytrichina et Euplota. 
15 


114 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Les Corpopea se composent des genres Co/poda, Paramectun, 
Amphileptus, Uroleptus et Ophryoglena. 

Les OxrrricHina sont constitués par les Oxytricha, Ceratidium, 
Kerona, Urostyla et Stylonychia. 

Les Evuprora qui sont des Oxytrichina cuirassés comprennent les 
genres Discocephalus, Himantophorus, Clamidodon et Euplotes. 

On voit par l'examen de cette classification qu'Ehrenberg a été 
guidé par deux idées prédominantes. La présence ou l’absence d’une 
cuirasse ou d’un tube solide est pour lui un caractère de famille 
constant, en même temps qu'il élève au rang de caractère de sous- 
classe la position occupée par la bouche et l'anus. 

La présence d’une cuirasse ou d’une enveloppe dureie chez les 
Infusoires comme chez les êtres supérieurs n’a qu’une valeur tout à 
fait secondaire, et peut au plus être regardée comme un caractère géné- 
rique. Que l’on groupe dans la même famille tous les genres qui pré- 
sentent ce caraclère pour en former une sous-famille, rien ne s’y 
oppose, à la condition cependant que la présence de ce caractère ne 
rompt pas les affinités qui existent entre les êtres qui en sont pourvus 
et ceux chez qui il fait défaut. 

La place occupée par les deux ouvertures du canal nutritif serait 
un caractère beaucoup plus sérieux et naturel, si ces organes avaient 
une situation toujours constante dans les êtres d’une même série. 
Malheureusement il n’en est pas ainsi et, si la bouche se montre à peu 
près invariablement située dans la même position pour les êtres d’un 
même genre, il n’en est pas de même pour l'anus. Celui-ci n’a pas 
une situation aussi fixe ; il semble changer de place suivant les modi- 
fications apportées à la forme du corps ou ses annexes et enfin ne se 
montre pas constamment à la même place dans les êtres qui consti- 
tuent le même genre. Outre cette absence de fixité dans la situation 
de l'anus, il faut aussi reconnaitre que la place de cet organe est 
encore très-douteuse pour un grand nombre d'espèces et que, par 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 115 
conséquent, il serait très-dangereux de se servir de ce caractère, non- 
seulement pour établir des familles, mais même pour grouper des 
espèces dans le même genre. 


A peu près à la même époque Dujardin publiait dans les suites 
à Buffon une istoire naturelle des Infusoires. Le savant professeur 
de Rennes, qui ne reconnaissait aucune organisation aux Infusoires, 
devint l’adversaire le plus passionné d’Ehrenberg et ne voulut admettre 
aucun des organes compliqués que ce dernier venait de découvrir 
chez les Microzoaires; aussi basa-t-il sa nouvelle classification entiè- 
rement sur la forme extérieure de ces animaleules et les appendices 
qui s’y trouvent. 

Il divise d’abord les Infusoires en deux sections: les Znfusoires 
symétriques qui sont constitués par les genres Coleps, Chœtonotus, 
Planariola, ete., et les /nfusoires asymétriques qui renferment tous 
les autres Microzoaires. 

La première section ne comprend en réalité que le seul genre 
Coleps, car les genres Chætonotus, Planariola et Ichthydium doivent 
être rapportés à la classe des Rotateurs ou Systolides. 

La seconde section des /nfusoires asymétriques est divisée par 
Dujardin en cinq ordres suivant qu’ils possèdent des organes externes, 
ou qu'ils en sont privés. 

La première famille des Vibrioniens renferme des animaux sans 
organes locomoteurs visibles : ce sont les Bactéries, les Vibrions et les 
Spirilles. — La deuxième famille, les Amibiens, comprend des êtres 
que nous décrirons à la suite des Infusoires, comme groupe de tran- 
sition. Les troisième et quatrième familles, Æhizopodes et Actino- 
phryens, ne contiennent aucun Infusoire, etse trouvent constituées par 
des Rhizopodes ou Foraminifères. Ces trois dernières familles forment 
le deuxième ordre et les Vibrioniens le premier. 

Le troisième ordre qui renferme des êtres pourvus d’un ou de 


116 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


plusieurs filaments flagelliformes servant d'organes locomoteurs, 
comprend les familles : première, des WMonadiens, animaux nageurs 
ou fixés, sans tégument; deuxième, des Vo/vociens, Infusoires ayant 
un tégument, flottants ou fixés ; troisième, des Dinobriens, animaux 
fixés sur une tige rameuse. — Les trois familles suivantes ont aussi 
un tégument, mais les Infusoires ne sont plus groupés, ils sont isolés 
et nageurs : ce sont : 1° les 7hécamonadiens avec un tégument non 
contractile; 2° les Æwgleniens avec un tégument contractile, et 3° les 
Péridiniens qui, avec un tégument non contractile, ont un sillon 
garni de cils vibratiles. 

Le quatrième ordre est formé par des êtres nageurs, ciliés et sans 
tégument contractile ; il renferme les familles suivantes : première, 
les Enchéliens, nus, sans bouche, avec des cils épars; deuxième, les 
Trichodiens, avee une bouche et des cils en écharpes ; troisième, les 
Kéroniens, qui ont des cils, des styles et des cornicules. Ces trois 
familles n’ont pas de euirasse, les deux suivantes en sont munies ; ce 
sont les Plæsconiens, avec une cuirasse diffluente comme le reste du 
corps et les Ærviliens, qui ont une euirasse persistante et un pédieule 
court. Ces trois dernières familles sont bien composées et se retrou- 
vent dans presque toutes les autres classifications. 

Enfin le cinquième ordre est fourni par des Infusoires « pourvus 
« d’un tégument lâche, réticulé, contractile, ou chez lesquels la dis- 
« position sériale régulière des cils dénote la présence d’un tégu- 
« ment. » Il renferme cinq familles : les trois premières sont formées 
d'êtres toujours libres, ce sont les Leucophryens qui n’ont pas de 
bouche; les Paraméciens avec une bouche, mais sans rangée de cils 
en moustache; et les Bursariens avec une bouche et une rangée de 
cils en moustache. Les deux dernières familles renferment des êtres 
lixés temporairement ou par leurs organes : les premiers sont les 
Urcéolariens et les seconds les Vorricelliens. 

On voil par l’examen de la classification de Dujardin que non- 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 117 
seulement ce savant n’a pas su séparer les Rhizopodes des Infusoires, 
mais que, dans l'ignorance où il était des organes internes de la plu- 
part d’entre eux, il a réuni dans la même famille les êtres les plus 
éloignés. C’est ainsi qu'il réunit les Haltéries aux Oxytriques et aux 
Kérones ; les Opalines aux Leucophryens ; les Lacrymaires aux 
Pleuronèmes, ete., et que les Nassuliens sont éparpillés dans toutes 
les familles des Infusoires ciliés. 

Malgré les progrès que la Microzoologie faisait chaque jour nous 
allons constater que les classifications qui ont suivi celle de Dujardin 
et d'Ehrenberg n’ont pas donné de résultats beaucoup plus satisfai- 
sants. Cependant le professeur Siebold, qui, comme Dujardin, rejette 
la théorie des Polygastriques d'Ehrenberg, a su éliminer tous les 
Rhizopodes et en débarrasser la classe des Infusoires, à l'exception 
pourtant du genre Actinophrys, qu'il a malheureusement conservé. 
Siebold, comme Dujardin, ne reconnaissait pas une organisation 
compliquée aux Infusoires et il pensait même qu’une grande partie 
de ces êtres était dépourvue de bouche. Il divisa en conséquence ees 
Infusoires en As/oma ou Infusoires privés de bouche et en Sfomatoda 
ceux qui en sont pourvus. 


Les Astoma comprennent trois familles : 

1. Asrasiæa : Amblhophis, Euglena, Chlorogonium. 

2. PerminæA: Peridinium, Glenodinium. 

3. OPauNxA : Opalina. 

Les Sfomatoda renferment sept familles : 

1. Vorriceuuina : Séentor, Trichodina, Vorticella, Epistytis et 
Carchesium. 

2. OraryniNa :  Vaginicola, Cothurnia. 

3. ExcHELIA : Actinophys, Leucophys, Prorodon. 


F 


4. TracueuNa: Glaucona, Spirostomum, Trachelius, Loxodes, 
CUhilodon, Phialina, Bursaria et Nassula. 


118 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


5. Kocpopra:  Aolpoda, Paramecium, Amphileptus. 
6. Oxvruicnina: Oxytricha, Stylonychia. 
7. EupLora : Euplotes, Himantophorus, Clamidodon. 


Siebold, ainsi que nous l’annoncions, n’a fait faire aucun progrès 
à la classification. Une grande partie de ses familles sont composées 
de genres hétérogènes ; c’est ainsi qu’il mêle les Glaucomes avec les 
Spirostomes, qu'il rapproche les Phialines des Bursaires et des Nas- 
sules et qu'il réunit les Amphileptes aux Paraméciens etaux Kolpo- 
des. Cependant il faut reconnaître qu'il a déjà assez bien compris 
les familles Oxytricha et Euplota qui renferment des êtres ayant 
entre eux une grande affinité,excepté le genre Clamidodon qu'il faut 
en retirer, pour le placer dans la grande famille des Nassuliens. 


En 1852, Perty, professeur à Berne, proposa une nouvelle 
classification des Infusoires, qui présente des aperçus intéressants, 
mais dont les applications n’ont pas été aussi heureuses qu’on aurait 
pu le supposer. Il retrancha d’abord des Infusoires la plus grande 
partie des Rhizopodes, mais y laissa encore subsister avec ses Ciliata, 
les Acinèles, les Actinophrys, ete., qui appartiennent à cette classe 
étrangère aux Infusoires. 

Il divise ces derniers en deux sous-classes : première, les Payro- 
zopiA, et deuxième, les Cizrara.— La première sous-elasse correspond 
à peu près aux Anentera d'Ehrenberg et au premier et troisième 
ordre de Dujardin. Malheureusement Perty a prodigieusement étendu 
les caractères de l’animalité, il les trouve jusque chez des êtres recon- 
nus pour de vrais végélaux et il place à côté des Monades, des Eu- 
gènes, elc., les spores des algues Zoosporées, des Vaucheries, des 
OEdogonium, etc. 

Sa seconde sous-classe des Crrrara est divisée en trois groupes : les 
Spastica, les Monima et les Metabolica. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, 119 


Le premier renferme des animalcules qui peuvent contracter 
leur corps et leur pédicule, quand il existe, et donner à leur 
corps allongé une forme globulaire, et à la tige un aspect spiral, 
ce qui, d’après Perty, les rapproche des Bryozoaires et des Ro- 
lifères. 

Ce premier groupe comprend quatre familles : les Vaginifera, les 
Vorticellina, les Ophrydina et les Urceolaria de Dujardin, dont il 
retire le genre Ophrydium pour y ajouter les Spirostomes. 

Le second groupe des Monima est constitué par des animaux qui, 
bien qu'ayant un corps contractile, ne peuvent changer de forme ni 
exécuter de mouvements brusques. Ce deuxième groupe renferme 
douze familles : les Pursaria, les Paramecia, les Holophrina, les 
Aphthonia, les Decteria, les Chinetochilina, les Apionidina, es 
Tapinia, les Trachelina, les Oxytrichina, les Cobalina, les Euplotina 
et les Colepina. 

Le troisième groupe des Mefabolica est constitué par des êtres 
contractiles et dont les mouvements font changer la forme du corps. 
Ce groupe ne renferme que la famille des Ophryocercina. 

Cette manière de diviser les Infusoires a de prime abord quelque 
chose qui semble séduisant, bien que les caractères sur lesquels 
Perty s'appuie soient fout à fait artificiels, mais cette méthode ne 
supporte pas un examen rigoureux, et de plus à l’inconvénient 
de rompre les affinités qui existent entre différents genres. Claparède 
et Lachmann qui en font la critique ont, avec raison, remarqué 
que le premier groupe, qui est le plus naturel, ne devrait pas contenir 
les Spirostomes qui n’ont aucune affinité avee les Vorticellides et 
doivent en être complétement éloignés, mais non pas être réunis 
aux Stentors, ainsi que le font les auteurs que nous venons de 
citer. 

Le groupe des Monima, outre qu'il renferme certaines familles 
constituées par des genres douteux et qu’on ne peut que très-diffici- 


120 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


lement rapporter à des espèces connues, a encore l’inconvénient de 
posséder des Infusoires éminemment contractiles, qui peuvent 
changer de forme par suite de leur mouvement et qui par consé- 
quent ne devraient pas se rencontrer dans cette catégorie. La famille 
des 7rachelina en est un exemple, et devrait plutôt être rapportée au 
dernier groupe des Metabolica, qui correspond aux Ophryscercina 
d'Ehrenberg et dont le caractère principal est excessive contractilité 
du corps qui a pour résultat de pouvoir le plier en fous sens et même 
d'en modifier la forme générale. 

Cette modification apportée à la forme générale du corps est un 
caractère qui ne peut être négligé, mais qui ne doit pas, dans une elas- 
sification, occuper la place importante que Perty lui donne. 


Quelques années après l'apparition de l'ouvrage de Perty, Clapa- 
rède et Lachmann publièrent à Genève (1858-1859) un travail im- 
portant sur les Infusoires et les Rhizopodes, dans lequel ils proposent 
une nouvelle classification que nous allons examiner. Ils rejettent 
d’abord, avec raison, de la classe des Infusoires, les Diatomées et les 
Desmidiées qui appartiennent au règne végétal; mais ils poussent trop 
loin l’analogie en associant à cette proscription les êtres classés dans 
le genre Vibrio, Spirillum, Monas, Volvox, Thécamonas, ele., ete., 
dont les affinités avec les Infusoires flagellés ne sont pas douteuses. 
Puis ils annoncent qu'ils séparent aussi des Infusoires tous les Rhizo- 
podes dont ils veulent avec raison faire une classe à part. Mais au 
moment même où ils émettent cette affirmation, ils divisent les 
Microzoaires en quatre tribus : les Ciliata, les Suctoria, les Cilio- 
flagellata, et les Flagellata. Or, par une contradiction difficile à 
expliquer, la seconde tribu, les Suctoria, est complétement et exelu- 
sivement composée de Rhizopodes appartenant en grande partie à la 
famille des Acinétiniens. On ne peut réellement se rendre compte 


de l’idée qui a présidé à celte réunion des Infusoires et des Rizopo- 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 121 


des dans une même classe, à moins que les auteurs n’aient ainsi 
voulu justifier le titre de leur ouvrage (1). Il eût été, dans ce cas, 
plus conforme aux règles de l’histoire naturelle de faire successive- 
ment l'histoire des deux classes si distinctes de ces animacules, 
que d’intercaler, parmi les Microzoaires proprement dits, une 
infime section de la grande division des Rhizopodes ou Foramini- 
fères. 

Les Ciliata de Claparède et Lachmann, qui correspondent à peu 
près aux quatrième et cinquième ordres de Dujardin, sont divisés 
en dix familles : première, Vorticellina; deuxième, Urocentrina ; 
troisième, Oxytrichina: quatrième, Tintinnodea; cinquième, Bur- 
sarta; sixième, Colpodea; septième, Dysterina; huitième, Trache- 
lina ; neuvième, Colepina; dixième, Halterina. 

Les Vorricezrina sont divisées en onze genres, renfermés dans 
trois sous-familles. La première sous-famille, très-naturelle, ren- 
ferme les Vorticellines qui sont supportées par un pédoncule ou adhé- 
rentes par la base, sans être renfermées dans un étui quelconque ; ce 
sont les genres Vorticella, Carchesium, Zoothamnium, Epistylis, 
Scyphidia et Gerda. 

La deuxième sous-famille, aussi bien comprise que la première, 
est composée de Vorticellines renfermées dans une coque ou étui 
membraneux; elle renferme les genres Ophrydium, Cothurnia, 
Vaginicola et Lagenophrys. 

La troisième sous-famille est constituée par un seul genre, 7r1- 
chodina, qui renferme des Vorticellines libres. 

Si les sous-familles que nous venons de citer sont constituées sur 
des bases naturelles, on est étonné que Claparède et Lachmann aient 
retiré de la deuxième sous-famille le genre Tintinnus pour en faire 
le type de la famille Tintinnodea, sous prétexte que les 7éntinnus 


(4) Études sur les Infusoires et les Rhizopodes. 
16 


122 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


sont entièrement ciliés, tandis que les Ophrydines ont le corps gla- 
bre. Or, nous ne voyons pas pourquoi ces auteurs attachent tant d’im- 
portance à la présence ou à l’absence des cils qui couvrent la surface 
des Infusoires, alors surtout que ces cils ne jouent ici qu’un rôle tout à 
fait secondaire, les Zintinnus comme les Ophrydines étant des animal- 
cules souvent adhérents et fixés. Il est une partie de l'organisation 
des Vorticellines qui est certainement beaucoup plus importante, et 
qui est commune à tous les êtres que nous réunirons dans les Vor- 
ticelliens, nous voulons parler du disque vibratile, qui se trouve placé 
au sommet de l'animal, organe qui porte à la fois la bouche et l'anus 
et qui, sous l'influence d’une contraction énergique, peut entière- 
ment rentrer dans l’intérieur de l'animal, dont le sommet se referme 
sur lui comme les bords d’une bourse. — Nous ferons la même 
réflexion pour le genre Freia qui doit aussi rentrer dans la famille 
du Vaginicoliens (Ophrydina, Clap. et Lachm.), et pour le genre, moins 
bien établi, Spirochona, qui doit trouver sa place dans la famille des 
Vorticelliens. 

Nous venons de voir que la troisième sous-famille ne renferme 
que le genre 7richodina ; les auteurs que nous venons de citer ont 
en effet retiré de cette famille les Stentor qui sont bien des Vorti- 
celliens libres, pouvant comme les Trichodines se fixer par la base, 
et, comme elles, essentiellement nageurs. Négligeant le caractère 
important des Vorticellides, c’est-à-dire la présence du disque vibra- 
üle que nous venons d'indiquer comme caractéristique de ce pre- 
mier sous-ordre des Infusoires, Claparède et Lachmann ont cru 
devoir rejeter le Stentor jusque dans la cinquième famille des Bur- 
sariens et les réunir à des genres qui n’ont avec eux aucune affi- 
nité : les Leucophrys, les Chœtospires, les Plagiostomes, les Bursai- 
res, ete., etc. Ils se fondent, pour opérer cette réunion, sur ce que 
la spire buccale se montre chez les Stentors dirigée dans un autre 
sens que chez les Vorticelliens; ils négligent donc, comme nous 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 123 


l'avons dit, le caractère le plus important pour s’altacher à un acei- 
dent insignifiant, car cette spire buccale très-développée chez les 
Stentors, les Leucophrys et les Spirostomes, devient à peu près nulle 
chez les ZLambadium, les Metopus, les Frontonia, les Ophryo- 
glena, ete., qui se trouvent on ne sait pourquoi accolés aux Stentors 
dans la même famille. 

Ils ont aussi éloigné de la troisième famille des 7rèchodina le genre 
Urocentrum pour en former la famille Urocentrina. Or, le genre 
Urocentrum est encore assez mal connu, mais ce que l’on en sait 
suffit pour le rapprocher des Vorticellides libres, car, comme celles- 
ci, il possède un disque vibratile susceptible de se retirer par con- 
traction dans l’intérieur du corps de l'animal. — Comme appen- 
dice aux Vorticellines, Claparède et Lachemann indiquent un genre 
nouveau, Zrichodinopsis, constitué par un seul animal, qui a assez 
d’affinités avec les Trichodines, et qui vit en parasite dans l'intestin 
du Cyclostoma elegans ; nous aurons à revenir plus tard sur les carac- 
tères que peuvent réunir les différents genres dont nous composerons 
notre famille des Stentoriens. 

Nous voyons done, par les remarques que nous venons de faire, 
que les Vorticellina, Urocentrina, Tintinnodea, et quelques autres 
genres disséminés dans d’autres familles doivent constituer un seul 
sous-ordre auquel nous donnerons le nom de Vorticellides. 

La famille des Oxyrricemna est bien constituée et très-naturelle ; 
elle renferme tous les Ciliata, qui sont organisés à la fois pour la 
marche et la natation. Les sept genres Oxytricha, Stichochæta Stylo- 
nychia, Euplota, Schizopus, Campylopus et Aspidisca renferment 
des Infusoires qui sont munis de cirrhes, de cornicules ou de styles, 
organes spéciaux à ces animacules et qui servent plus à la marche 
qu’à la natation. Le premier genre, Oxytricha, devra seul être seindé 
en deux genres, car il renferme à la fois des espèces qui ont pour 
organes de locomotion des pieds-cirrhes seulement, et d’autres qui 


124 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


outre ces appendices possèdent encore des cornicules (1). Ces der- 
miers composeront le genre Xerona qui a été rejeté du système par 
Claparède et Lachmann. 

La cinquième famille, Bursarina, et la sixième, Corronina, sont 
bien moins heureusement constituées. Les caractères sur lesquels 
elles ont été établies ne sont pas assez nets, ni suffisamment distincts 
pour autoriser les séparations des êtres qu’elles renferment en deux 
familles. Au reste les auteurs qui les ont créés sont obligés eux- 
mêmes de reconnaitre qu’il existe un lien, une grande affinité entre 
tous ces Infusoires. 

Les Bursarina renferment treize genres : premier, Chætospira, 
qui appartient aux Paramécides contractiles ; deuxième, Freia ; troi- 
sième, S/entor ; ces deux genres doivent, comme nous l'avons vu, être 
rapportés à la famille des Vorticellides; quatrième, ZLeucophrys ; 
cinquième, Spirostomum ; sixième, Plagiostoma: septième, Xon- 
dylostoma ; huitième, Balantidium ; neuvième, Lambadium ; dixième, 
Metopus ; onzième, Frontonia; douzième, Bursaria; et treizième, 
Ophryoglena. 

Tous les genres que nous venons de citer devraient avoir, d’après 
les auteurs qui les ont réunis, pour caractères communs une bouche 
très-large à œsophage béant, garnie d’une spire buccale /œotrope 
que ne possèdent pasles Kolpodiens. Malheureusement, ce caractère 
manque dans une grande partie des êtres qui composent les genres 
des Bursariens et se retrouve au contraire chez d’autres qui appar- 
üennent à la famille des Colpodiens. Il y a donc ici une sélection à 
opérer, non pas pour former deux familles, mais seulement des sous- 
familles d’un même groupe. 

Les Corronixa renferment les genres Paramecium, Colpoda, 
Cyclidium, Pleuronema et Glaucoma. Ce dernier genre n’a aueun 


(1) Voyez, 4"° partie, pages 18 et suivantes. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 125 


rapport avec les genres qui précèdent, comme nous le verrons en 
étudiant les espèces qu’il renferme, et le genre. ?/euronema a plus 
d’affinité avee les Bursariens qu'avec les Colpodiens. 

La septième famille, Dysrerna, est très-naturelle et parfaitement 
établie ; elle renferme les genres /duna, Dysteria, Œgyra et Huxleya 
qui ont pour caractère commun de posséder un œsophage cylindri- 
que, généralement coudé, formé d’une substance résistante et pré- 
sentant au sommet un bord rentrant. Toutes ces espèces possèdent 
en outre un pied de forme particulière, avec lequel ces Infusoires 
peuvent adhérer aux corps étrangers et sur lequel ils peuvent pivoter 
dans une certaine étendue. — Nous regrettons seulement que Cla- 
parède et Lachmann aient remplacé le nom d’Erviha, créé par Du- 
jardin, par celui de Dysteria proposé par Huxley (1), et qui est d’une 
origine postérieure ; les lois de la priorité ne permettent pas de sem- 
blables substitutions. 

La huitième famille, TracaeuNa, eut été parfaitement naturelle, 
si Claparède et Lachmann, s'inspirant de l’idée qu'avait eue Perty, 
mais qu'il a si mal rendue, de réunir tous les Infusoires à corps 
contractile, avaient éloigné de ceux-ci des êtres qui leur sont com- 
plétement étrangers. En effet, les genres Lacrymaria, Phialina, Tra- 
chelophyllum, Amphileptus, ete., renfermant des êtres qui ont la 
propriété, en se contractant ou en repliant leur corps, de lui faire 
changer momentanément sa forme, sont les seuls Infusoires parmi 
les Paramécides qui possèdent cette singulière faculté; 1l faut en- 
core ajouter à ces Trachéliens de Claparède et Lachmann les Spi- 
rostomes que nous avons vu figurer dans une autre famille, ainsi 
que les Kondylostomes et les Chæœtospires. Ainsi constituée, la famille 
des Trachéliens renfermerait des genres très-voisins par celte pro- 
priété commune de se contracter, mais les auteurs que nous étudions 


(1) On dysteria: a new genus of Infusoria. 1857. 


126 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


ont cru devoir y joindre d’autres Infusoires tels que les £rchelys, 
et les Æolophrya qui ont beaucoup plus d’affinité avec les Para- 
méciens proprement dits. Outre ces genres, les Trachéliens de 
Claparède et Lachmann renferment encore des animalcules très- 
éloignés des vrais Trachéliens contractiles et qui de plus ont un ca- 
ractère commun qui n’a frappé aucun auteur, et qui depuis longtemps 
aurait du les faire réunir en une seule famille : nous voulons parler de 
cel organe spécial aux Nassuliens, qui est formé d’un tube æsopha- 
gien constitué par une série de baguettes en forme de nasse, et qui 
a la propriété de se dilater pour admettre des proies relativement 
très-considérables. En étudiant la famille que nous composerons 
avec les genres dont nous parlons, nous ferons ressortir la valeur du 
caractère liré de la bouche et de l’œsophage en nasse qui se rencontrent 
dans les genres Prorodon, Chilodon, Clamidodon, Encheliodon, Nas- 
sula et Tricopus qui composeront la famille des Nassuliens, et que 
Claparède et Lachmann ont à tort confondus avec les Trachéliens. 

La neuvième famille, Cocepina, est formée avec le genre de Coleps, 
et la dixième, Hacrerina, avec les deux genres Æalteria et Strombo- 
dium. Nous aurons plus tard occasion, dans notre nouvelle elassifica- 
tion, de revenir sur la valeur de ces deux familles qui terminent 
le premier ordre des (Ciata. 

Le second ordre des Sucrorra ou Infusoires suçeurs appartient, 
comme nous l'avons déjà dit, tout entier à la classe des Rhizopodes 
et ne doit en aucune façon trouver place dans l’histoire des Micro- 
zoaires ou Infusoires proprement dits. 

Le troisième ordre, celui des Cizio-FLaGeLLarA renferme des Infu- 
soires qui, outre le flagellum, possèdent des cils dont le mouvement 
sert à la progression, mais qui jamais ne déterminent dans le liquide 
un tourbillon ayant pour résultat d'attirer à la bouche les particules 
qui sont en suspension dans l’eau. Le flagellum seul est appelé à 
remplir ce but. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 127 


Les Cilio-Flagellata ne renferment qu'une seule famille, les 
Péridiniens, qui se subdivisent en cinq genres, suivant la place 
qu’oceupe le sillon transversal cilié, ou suivant que les cils existent 
sans ce sillon. Ces sont les suivants : Ceratium, Peridinium, Dino- 
physis, Amphidinium et Prorocentrum. Celte division est assez bien 
établie pour pouvoir être conservée intégralement. 

Le quatrième ordre, les Flagellés, est indiqué par Claparède et 
Lachmann ; mais à la fin du premier volume, ainsi que dans le se- 
cond mémoire, il n’en est plus question que dans des considérations 


2 2 


générales, et leur classification manque complétement. 


Deux ou trois ans après la publication de l'ouvrage de Claparède et 
Lachmann, parut en Angleterre un volume assez considérable sur 
les êtres microscopiques, par Andrew Pritchard, Esq. — Cet ouvrage, 
qui est un recueil de presque tout ce qui a été publié, avant 1861, sur 
ce sujet, renferme l’histoire de tous les microscopiques depuis les 
Algues jusqu'aux Rotifères et aux Tardigrades inclusivement. La pre- 
mière partie est consacrée à l’étude générale et anatomique de ces 
êtres et la seconde renferme leur classification et leur description. 

Il divise les microscopiques en cinq groupes : le premier ren- 
ferme les êtres qu’il nomme Puyrozoa; le deuxième, les Prorozos ; 
le troisième, les Roraronra ; le quatrième, les Tarpierapa, et le cin- 
quième, les Bacizcarra. Ce dernier groupe qui se trouve placé dans 
la première partie, plus naturellement en première ligne, ne ren- 
ferme que des végétaux: les Desmidiées, les Pédiastrées et les Dia- 
tomées. 

Le groupe des Payrozoa comprend sept familles : première, Mo- 
nadina; deuxième, Æydromorina; troisième, Cryptomonadina; qua- 
trième, Volvocina ; cinquième, Vibriona; sixième, Astasiæa où Eu- 
glenæa, et septième Dinobryina ; — Pritchard suit pour ce groupe 
presque exactement la classification proposée par Dujardin. 


128 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Le second groupe, les Prorozoa, est divisé en deux sous-groupes : 
le premier sous-groupe, Rnizoropa, renferme les familles des Amæbwæa, 
Arcellina, Actinophryina et Acinetina, qui sont presques exelusive- 
ment formées aux dépens des Rihzopodes et n’ont rien à avoir avec 
les Infusoires proprement dits. 

Le second sous-groupe, les Ciciara, est subdivisé en deux tribus: 
les Asroma qui contiennent les Opalinæa, les Cychdina et les Peridi- 
næa, et les SromaropA qui renferment tout le reste des Infusoires. 

Les troisième et quatrième groupe, des Aotatoria et des Tardi- 
grada sont constitués par des animaux qui n’ont aucun rapport avec 
les Microzoaires et ne doivent par conséquent pas nous occuper ici. 

Dans le cours de son ouvrage, Pritchardrevient sur la classification 
qui se trouve en tête de son volume, et la tribu des Asroma ne ren- 
ferme plus que la famille des OpaziNæa, pendant qu'il place dans les 
Sromaropa les Peridinæa et les Cyclidina avec le reste des In- 
fusoires. 

Nous avons déjà dit plus haut ce que nous pensions des êtres para- 
sites qui sont connus sous le nom d’Opalines, et nous avons donné les 
raisons qui nous ont amené à les rejeter de la classe des Infusoires. 
Il ne reste donc plus en réalité dans le second groupe des Ciliata que 
la tribu des Sfomatoda, qui, outre les Cyclidines et les Péridiniens, 
comprend les familles des Vorticellina, Ophrydina, Vaginifera, En- 
chelia, Colepina, Trachelina, Oprhyocercina, Aspidiscina, Colpodea, 
Oxytrichina et Euplotina. 

Pritchard se sert principalement de la classification d'Ehren- 
berg pour établir ses genres, cependant il emploie aussi le système 
de Dujardin, comme il l'a déjà fait pour ses PAytozoa. 

Il divise ses Péridiniens suivant qu'ils présentent une enveloppe 
lisse ou garnie de pointes et d’après la présence ou l’absence de 
ta che oculaire. Il admet pour cette famille les genres Chætotyphla, 
Chœtoglena, Peridinium et Glen odinium. — Ses Cyclidines qui com- 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 129 


prennent les genres Cyclidium, Pantotrichum et Chætomonas nous 
paraissent devoir rentrer dans la famille des Enchéliens. 

La famille des Vorticellines est divisée en deux groupes : le pre- 
mier renferme les Vorücellines libres et sans pédicule; ee sont les 
Stentor, Trichodina et Urocentrum. — Le second groupe est formé 
par des Vorticellines adhérentes et pédicellées et contient les genres 
Vorticella, Carchesium, Epistylis, Opercularia et Zoothamnium. 

On voit que cette famille est assez naturelle, mais il est à re- 
gretter que Pritchard n’ait pas mis dans un groupe à part les Stento- 
riens et qu'il ait éloigné des Vorticellines la famille suivante. 

Les Ophrydina ou Vaginifera renferment des Infusoires contenus 
dans une coque. On y trouve les genres Ophrydium, Tintinnus, Va- 
ginicola et Cothurnia. — C'est avec raison que Pritchard n’a pas 
tenu compte des cils qui couvrent le tégument des Szentor et des Tin- 
linnus, et que, se basant sur des caractères plus essentiels, 1l les laisse 
dans les familles que nous venons de eiter et d’où Claparède et Lach- 
mann les avaient enlevés. Pritchard ajoute à cette dernière famille 
le genre Zagenophrys de Stein et le genre ZLagotia de Wright, dont 
nous aurons plus lard à discuter la valeur. 

La famille Enchelia est des plus mal composées ; on y reconnait 
des Rhizopodes, Actinophrys, Padophrya, ete., des Infusoires dentés 
Prorodon, et contractiles Lacrymaria. Les seuls genres qu’on peut y 
laisser sont les £nchelys, Leucophrys et Holophrya. 

A la suite de cette famille Pritchard cite un grand nombre de genres 
tirés de différents auteurs : Spatidium, Acoma, Gastrocheta, Alycum 
Uronema, de Dujardin ; Æabrodon, Acropisthium, Bæonidium, Oprs- 
thiotricha, Siagontherium, Megatricha, Ptyxidium, Colobidium et 
Apionidium de Perty, qui sont formés pour des espèces très-douteuses 
et surtout très-mal figurées. 

La famille Colepina ne renferme, à l'instar de tous les auteurs, 
que le genre Coleps. 


130 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Les 7rachelina comprennent comme les Enchelina des Infusoires 
qui n’ont entre eux que peu ou point d’affinité. On y remarque avec 
les 7rachelius, les Loxodes, les Spirostomum et les Phialina, les 
Bursaires, les Glaucomes, les Chilodons et les Nassules, qui appartien- 
nent à des familles différentes. Ce groupement d'êtres aussi éloignés 
entre eux provient de la méthode empruntée à Ehrenberg, et d’après 
laquelle on classe les Microzoaires suivant la position de la bou- 
che et de l’anus, alors que la situation de ce dernier est encore dans 
bien des cas très-problématique. 

Cette famille est, comme celle des Enchéliens, suivie d’une liste 
assez longue de genres tirés de divers auteurs : les Ziosiphon (Ehr..), 
Plagiostoma (Duj.), Kondylostoma(Duï.), Panophrys (Duj.), Blepha- 
risma (Perty), Acineria (Duj.), Pelicida (Duj.), Lembadion (Perty), 
Harmodirus (Perty), Cinetochylum (Perty) et Cyclogrammea (Perty). 

La famille Ophryocercina est fondée, on ne sait trop pourquoi, 
pour le seul genre 7rachelocerca, qui est lui-même établi d’après 
les espèces Lacrymaria olor et Viridis (Dujardin), Vibrio sagitta 
(Muller) et un Infusoire très-douteux, 7rachelocerca biceps. 

Les Colpodiens sont formés de genres aussi malheureusement réu- 
nis : ce sont les Colpodes et les Paramécies, en contact avec les Amphi- 
leptes, les Uroleptes etles Ophryoglènes. Pritchard y ajoute ensuite les 
Dileptus, Loxophyllum et Pleuroneraa de Dujardin et les Ofostoma de 
Carter. 

La famille des Oxvrriemna est bien composée et très-naturelle ; 
elle comprend tous les Infusoires marcheurs : les Oxytricha, Kerona, 
Urostyla, Stytonychia et Ceratidium. Cette famille eût été plus com- 
plète si Pritchard y eût ajouté les genres qui composent la famille des 
Euplotina. Cette dernière renferme le genre Clamidodon qui appartient 
aux Paramécides dentés, et Pritchard ajoute à ses Oxytrichiens les 
Halteria qui en sont très-éloignés et les genres Séchotricha et Mito- 


phora de Perty, qui sont extrèmement douteux. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 131 


La famille des Evrcona de Pritchard, renferme les genres Discoce- 
phalus, Himanthophorus, Clamidodon et Euplotes. Les deux pre- 
miers genres et le quatrième nous semblent devoir faire double em- 
ploi avec les genres Plæsconia, Diophrys et Coccudina, de Dujardin, 
que Pritchard cite à la suite de cette dernière famille des Coliata. — 
Quant au genre Clamidodon, il appartient, comme nous le verrons 
bientôt, à une tout autre famille. 

A la suite des Ciliata, Pritchard commence la description des 
Rotatoria, des Brachionœa et des Tardigrada, qui n’ont aucun rapport 
avec les Infusoires vrais et termine son ouvrage par l'étude des Pa- 
cillaria qui ne renferment que des végétaux. 

Pritchard, comme on vient de le voir, a suivi exactement le sys- 
tème d’'Ehrenberg, qu'il a en outre surchargé de toutes les fa- 
milles, les genres et les espècesdes auteurs qui l'ont suivi, et a com- 
posé ainsi un assemblage informe, résultat d’une vaste compilation, 
qui n’a rien de méthodique et ne peut étre considéré comme un 
travail sérieux de classification. 

L'ouvrage de Claparède et Lachmann que nous avons analysé 
avant celui de Pritchard, malgré toutes les imperfections qu'il ren- 
ferme, est évidemment le progrès le plus grand qui ait été fait en mi- 
crozoologie dans ces dernières années. Claparède et Lachmann com- 
mencent par éliminer de la classe des Infusoires tout ce qui a rapport 
aux Systolides ou Rotateurs, aux Icththydies, aux Brachions et aux 
Tardigrades. Ils rejettent également les êtres qui doivent rentrer dans 
le règne végélal, les Desmidiées, les Pédiastrées et les Diatomées ; 
mais ils vont trop loin en assimilant aux Algues microscopiques une 
grande partie des Infusoires flagellés et toute la famille des Vibrio- 
niens. Le reproche le plus sérieux qu’on peut adresser au travail de 
ces auteurs, est de n'avoir pas séparé complétement les Rhizopodes 
des Infusoires et d’avoir placé, entre les Infusoires ciliés ou à tour- 
billon, et les Infusoires flagellés ou oscillants, toute une section de la 


D 


132 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


classe des Rhizopodes à laquelle ils ont donné le nom d’/nfusoires 
suceurs. Nous avons indiqué plus haut les différences qui existent 
entre les Rhizopodes et les Infusoires vrais, nous aurons encore pro- 
bablement à revenir sur ce sujet, et, quant aux imperfections que nous 
avons à signaler dans la classification de ces auteurs et dans la ma- 
nière dont ils ont voulu grouper les genres, nous les relèverons en 
donnant les raisons que nous dirigerons dans l'établissement de notre 
nouvelle classification. 


LT 


Toutes les classifications qui, depuis Muller jusqu’en ces derniers 
temps, ont été proposées pour la classe des Infusoires proprement dits 
sont loin, comme nous venons de le voir, de répondre aux exigences 
d’une méthode naturelle et des progrès de la science en microzoo- 
logie. Tous les auteurs, sans exception, qui nous ont précédé, n’ont 
pas su éliminer complétement de la classe des Microzoaires, les êtres 
qui appartiennent à des elasses voisines ou éloignées, et souvent ont 
rejeté dans le règne végétal des animaux dont les affinités avec les 
Infusoires ne sauraient plus être contestées. 

Nous croyons devoir proposer une classification nouvelle des 
Microzoaires ou Infusoires proprement dits, basée sur l’étude anatomo- 
physiologique des organes les plus importants, et qui, tout en s’ap- 
puyant sur les caractères les plus naturels tirés de la suprématie des 
fonctions, aura encore l'avantage de faciliter les recherches et le clas- 
sement de ces petits êtres dont la distribution en familles eten genres 
est restée jusqu’à ce jour une des grandes difficultés de cette étude. 

Lorsqu'on examine la manière d’être des Infusoires, on est tout 
d’abord frappé de la différence qui existe entre eux, au point de vue 
des mouvements qu'ils exéeutent. Les uns nagent avec une grande 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 133 
rapidité quand ils sont libres, et, s'ils sont fixés, occasionnent dans 
l’eau un mouvement de tourbillon énergique, qui met au loin en 
mouvement les particules en suspension dans le liquide; les autres 
nagent plus lentement, ont un mouvement de rofation sur eux-mêmes 
quand ils sont agrégés, ou de dandinement s'ils sont isolés, mais 
ils n’occasionnent jamais dans le liquide ce tourbillon remarquable 
que nous avons constaté chez les premiers, Cette différence dans la 
manière de se comporter des Infusoires ne correspond pas seulement 
à leur mode de progression, mais elle est intimement liée à l’exécu- 
tion d’une des plus importantes fonctions, nous voulons parler de 
la Nutrition. 

Nous avons dit, plus haut, en décrivant les différents organes 
des Infusoires que certains appendices qui sont des organes loco- 
moteurs, servent en même temps à la nutrition en attirant à la bouche 
des Microzoaires les particules contenues dans le liquide ambiant. 
Chez les Infusoires Les plus développés, les appendices sont généra- 
lement représentés par des cirrhes (1) qui possèdent une grande 
puissance de vibrations et que nous avons appelés cirrhes buccaux. 
Ces eirrhes placés en séries droite, oblique, ou courbe, occasionnent 
dans le liquide, par leur vibration, un mouvement tourbillonnant 
qui rappelle celui provoqué par les cils vibratiles des Systolides, et 
amènent à la bouche des Infusoires les particules nutritives en sus- 
pension dans l’eau. Chez quelques Microzoaires, les cirrhes buceaux 
semblent manquer et le tourbillonnement du liquide est alors occa- 
sionné, soit par la vibration d'une lèvre placée à l’origine de la bouche, 
comme on le voit chez les Glaucomes, soit par les cils plus déve- 
loppés qui se trouvent dans le voisinage de la bouche, comme on le 
remarque chez les Infusoires dentés. Cette propriété de déterminer 
dans le liquide un tourbillon énergique, ayant pour but d'attirer les 
particules nutrilives et étant le premier acte de la nutrition, est com- 


(1) Voyez premier fascicule, p. 17. 


134 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


mune à un frès-grand nombre de Microzoaires que nous avons réunis 
dans notre premier ordre sous le nom de Microzoa vorticosa, où Mi- 
crozoaires à tourbillon. 

Les auteurs qui nous ont précédé, sans s'appuyer sur la manière 
dont s’exéeute le premier acte de l’importante fonction de la nutri- 
tion, ont aussi séparé ces mêmes Infusoires des autres, parce qu'ils 
étaient plus ou moins couverts de cils vibratiles, etles ont groupés sous 
le nom d’Infusoires ciliés, /nfusoria ciliata, appellation fausse dans 
bien des cas, puisque certains Infusoires de cet ordre n’ont, comme les 
Vorticelles par exemple, aucun cil sur leurs téguments et possèdent 
seulement des cirrhes buccaux. La présence seule des cils n’offrirait 
pas un caractère sérieux, si elle n’était pas liée le plus ordinairement 
au premier acte de la nutrition; elle deviendrait même dans certains 
cas, chez les Péridiniens, par exemple, un caractère dangereux, car 
chez ces animaux on constate la présence de cils qui servent à la 
locomotion et qui n’ont aucun rapport avec la fonction de nu- 
trition. 

Le reste des Infusoires que nous plaçons dans notre second ordre, 
Microzoa nutantia ou Infusoires oseillants, est entièrement privé de 
cirrhes buccaux ou de cils vibratiles pouvant les remplacer. Ils peuvent 
bien aussi, dans le plus grand nombre de cas, attirer à leur bouche 
les particules étrangères en suspension dans l’eau, mais celle fonction 
s'exécute au moyen d’une longue soie que nous avons décrite sous le 
nom de #agellum (1) et dont les mouvements lents ou rapides déter- 
minent dans le liquideune espèce de remous, qui suffit pour rapprocher 
de Porifice buccal, ordinairement très-peu développé, les particules 
nutritives ou le liquide qui doit servir à la nutrition, mais jamais ils 
ne peuvent occasionner dans l’eau qui les baigne ces mouvements 
tourbillonnants énergiques qui distinguent les Infusoires de notre 
premier ordre. 


(4) Premier fascicule, p. 21. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 135 


Nous divisons donc la classe des Infusoires proprement dits en 
deux ordres : 
1. Les IxrusorRes À rourBiLLon (Microzoa verticosa). 
2°. Les Inrusorres oscizLants (Wicrozoa nutantia). 
Le premier ordre correspond à peu près complétement aux /n/fu- 
soires ciliés, el le second aux /nfusoires cilio-flagellés et flagellés 
des autres auteurs. 


ORDRE PREMIER 


MICROZOAIRES A TOURBILLON (W/CROZOA VORTICOSA). 


Les Infusoires qui composent notre premier ordre sont, comme 
nous l'avons dit plus haut, munis d'appareil vibratile déterminant 
dans le liquide ambiant un tourbillon plus ou moins énergique, et 
ayant pour résullat de faire pénétrer dans la bouche des Microzoaires, 
les particules en suspension dans l’eau et qui doivent servir à leur 
uutrition. Cette propriété d’agiter ainsi le liquide n’est pas portée au 
même degré d'énergie chez tous les Microzoaires de notre premier or- 
dre ; si, chez certains Infusoires, elle est douée d’une grande puissance 
et étend au loin la sphère de son action, chez d’autres, et surtout chez 
ceux ou les cirrhes buecaux sont remplacés par des eils vibratiles plus 
développés que ceux du reste de la surface, son action est moins 
étendue et en rapport avee la nature de lorifice buccal. Claparède et 
Lachmann ont divisé les Infusoires ciliés en deux groupes, suivant 
qu'ils possèdent un œsophage cilié et non dilatable, ou un æsophage 
non cilié et très-dilatable. Ils pensent que ces derniers saisissent leur 
proie à l’aide de lèvres et d’un appareil dégluteur particulier, el que 
par conséquent le tourbillon qui, chez les premiers est nécessaire à 
l'acte de sa nutrition, est à peu près inutile chez les seconds. Nos pro- 
pres observations, concordant avec celles de Lieberkuhn, nous ont 


constamment démontré le contraire, et nous avons toujours vu, chez 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 137 


les Infusoires à æsophage cilié, comme chez ceux qui ont un œso- 
phage nu, le mouvement des cils ou des eirrhes amener à la bouche 
les corps étrangers, même volumineux qui devaient être absorbés par 
les Microzoaires. 

Notre premier ordre se divise en deux sous-ordres qui présentent 
des caractères bien tranchés. Une partie de nos Infusoires à tourbillon 
possèdent au sommet du corps un organe plane, bombé ou concave, 
entouré de cirrhes bien développés et auquel on a donné le nom de 
disque vibratile. La forme la plus ordinaire de ces Microzoaires est al- 
longée et campanulée ; le corps est atténué à l’extrémité inférieure et 
évasé au sommet. Lorsque l'animal est entièrement dilaté et qu'il 
veut attirer à lui les particules nutritives, 11 présente à son sommet 
un évasement recouvert par une membrane sur les bords de laquelle 
se trouvent placées les rangées de cirrhes qui occasionnentle tourbillon 
dans le liquide. Ces rangées de eirrhes aboutissent, en se contournant, 
à l’orifice buccal qui est suivi d’un œsophage plus ou moins garni de 
cils. L'orifice anal peut se trouver placé comme la bouche sur le 
disque vibratile, mais, dans quelques cas, il s'ouvre non loin sur une 
des parois externes de lanimal. 

Mais ce qui caractérise plus particulièrement les Infusoires de 
notre premier sous-ordre, c’est le pouvoir qu'ils ont de contracter 
leur sommet évasé, comme le ferait un sphincter, et de faire rentrer 
dans l’intérieur du corps le disque vibratile dont nous avons parlé. 
Cette particularité a fait rapprocher ces Infusoires des Systolides qui 
ont aussi le pouvoir de contracter leur sommet vibratile et de le faire 
rentrer dans l’intérieur de l’animal, mais là s’arrèêle la ressemblance, 
et, comme nous l'avons déjà dit, il n'existe aucun rapport anatomique 
entre les Infusoires vrais etles Rotateurs. 

Le sommet cilié, le disque vibratile dont nous venons de parler, est 
loin d’être identique chez tous les Infusoires de notre premier sous- 


ordre, il diffère même d’une manière assez notable dans les différents 
48 


138 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


genres, elnous aurons à signaler ces différences quand nous donne- 
rons la caractéristique des familles et des genres qui composent notre 
premier groupe. 

Les Microzoaires à tourbillon sont donc divisés en deux sous- 
ordres : 


VORTICELLIDÆ. 
PARAMECIDÆ. 


PREMIER SOUS-ORDRE 
VORTICELLIDES (Vorticellide). 


Les Vorticellides qui composent notre premier sous-ordre, se pré- 
sentent sous trois états distincts: Les Vorticelliens sont fixés par la base 
ou portés surun pédoncule rigide ou contractile. Les Vaginicoliens sont 
des Vorticellides qui habitent une coque qu'ils se sont sécrétée, et les 
Stentoriens sont libres et nageurs sans coque ni pédoneules. 

Les Vorticellides se trouvent donc ainsi divisés en trois familles : 


4. Vorticellides pédonculées ou fixées. ,..,.......,.,... I.  VORTICELLINA. 
2'Vorticelidesinvasinées trrelser meer re II. VAGINICOLINA. 
2. Vorticellides libres nee echec III. STENTORINA. 


1° FAMILLE : VORTICELLIENS (Vorticellina). 


Les Infusoires que renferme la famille des Vorticelliens, ont tous 
une forme etune structure à peu près semblables. Le corps ressemble 
à une urne dont le sommet évasé a reçu le nom de Péristome. Ce 
péristome est éminemment contraelile el peut, en se resserrant, fermer 


complétement le sommet de l'animal. Lorsque le péristome est dilaté, 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 139 
la partie supérieure de lurne est fermée par un organe particulier 
qui à la forme d’un cône renversé. La base de ce cône ferme la partie 
supérieure de l’urne etson sommet descend dans l’intérieur du corps. 
On donne à la base de ce cône le nom de disque vibratile, et il se 
trouve séparé du péristome par un sillon assez profond où se trouve 
l'ouverture qui conduit à la bouche, et de là dans l’'œsophage. Les 
cirrhes, qui déterminent le tourbillon intense que l’on remarque pen- 
dant leur vibration, sont placés sur le disque vibratile : ils commen- 
cent sur le côté droit, tournent autour et derrière le disque, et viennent 
se terminer en faisant plusieurs tours de spires dans l'ouverture buc- 
cale. On peut même considérer les cils qui se trouvent dans l’œso- 
phage comme les derniers cirrhes de la spire supérieure. Cette 
rangée spirale de cirrhes, qui est implantée sur le disque vibratile, 
n’est pas la seule que l’on remarque chez les Vorticelliens; les bords 
du péristome en sont aussi munis et ont des mouvements plus rares 
et plus saccadés que ceux qui sont sur le disque vibratile. Claparède et 
Lachman ne veulent pas qu'il existe de cirrhes implantés sur le péris- 
tome, ils pensent que les cils qu'on y aperçoit sont dus à des cirrhes 
du second tour de la spire buccale qui ont quitté le bord du disque 
pour descendre sur le flane du pédoncule (si). Nos observations 
nous ont toujours prouvé qu'outre les cirrhes buccaux il s’en trou- 
vait sur les bords du péristome où ils se montrent surtout visibles sur 
les côtés, quand on examine un Vorticellien de profil. 

Par suite de la contraction des fibres myosiques qui se trouvent 
placées verticalement entre le péristome et le disque vibratile, celui-ci 
peut rentrer complétement dans le corps de l'animal avec les cirrhes 
qui le surmontent, pendant que la contraction des fibres circulaires 
resserre le péristome en le fronçant, et ferme entièrement le sommet 
de l’Infusoire. 

L’anus, chez les Vorticelliens, se trouve placé non loin de l’ouver- 
ture buccale, sur le disque lui-même, et dans le vestibule qui s’étend 


140 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


jusqu’à la bouche, on remarque une soie longue et presque toujours 
immobile, et qui parait ne s’agiler qu'au moment de la sortie des fèces. 

La vésicule contractile se montre sur la paroi du Vorticellien au- 
dessous du péristome et semble placée dans la région qui correspond 
à la courbure de l’œsophage. En réalité, elle se trouve immédiate- 
ment sous la cuticule qui est très-amineie en cette place. 

Le nueléus est généralement bien développé et de forme rubanée, 
mais il varie suivant les genres et même suivant les espèces. 

Tous les Vorticelliens sont fixés : les uns comme les Vortrcella, les 
Epistylis, les Carchesium, sont portés sur des pédoncules rigides ou 
contractiles, simples ou rameux et dont nous avons étudié la structure 
dans la première partie de cet ouvrage (1). Les autres, comme les 
Gerda etles Scyphydia sont adhérents par leur base, soit immédiate- 
ment, soit au moyen d’une attache très-courte. 

Nous ne reviendrons pas ici sur le mode de multiplication des 
Vorticelliens, ni sur leur vie errante quand ils sont momentanément à 
l’état libre, cette question ayant déjà été traitée dans le premier fas- 
cicule auquel nous renvoyons (2). 

La famille des Vorticelliens, telle que nous la restreignons, com- 
prend toutes les Vorticelles de Müller, une partie de la famille des Vor- 
ticelliens de Dujardin, de Claparède et Lachmann, et d'Ehrenberg, et 
correspond plus exactement aux Vorticelliens de Siebold et de Perty. 

Voici les caractères principaux qui distinguent les genres de cette 
famille : 


(1) Premier fascicule, p. 6 et 41. 
CNT Id. p. 56 et suivantes. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 141 


A Ch Ver en QE LLC ... le CORTICELLA. 
Contractile. Chaque branche 
ayant un mus- 
Se spécial.... 2. CARCHESIUM. 
Ramifié, U BE ste rent tt Va 
| Un pédoneule. .... RRLECHE OUE 
_ toutes lesbran- 
Z CheS Pere 3. ZOOTHAMNIUM. 
= 
= \NONICONtrAC Ie ER A MOPISTYEIS: 
æ 
= fPasid'attache, «4. need tone ni 5. GERDA. 
© 
F | Point de pédoncule. Une attache courte | Simple ++ .. 6. SCYPHYDIA. 
spire buccale. ..... Multiple ....... 7. SPIROCHONA. 


Les sept genres qui appartiennent aux Vorticelliens, composent 
une famille des plus naturelles et qui est acceptée par presque tous les 
Microzoologistes. Nous expliquerons plus loin les raisons qui nous 
ont amené à en retrancher les Vaginicoliens et les Stentoriens. 


le: GENRE : VORTICELLA 


(PL. IV, fig. 5, 8, 9,10, 14, 12, 13, 44, 93, 24.— PI. V, fig. 1, 12. —PI. VI, fig. 8, 12. 
— PI. VII, fig. 1-17, 18-22. — PI. IX, fig. 7 et 9.) 


Le genre Vorticella est caractérisé par un pédoneule simple et émi- 
nemment contractile. La contraction du pédoncule se fait ordinaire- 
ment en spirale ; mais dans quelques eas il se contracte en zig zag. 
Nous ne pensons pas que cette différence dans la contraction des pé- 
doncules soit suffisante pour l'établissement d’un genre nouveau, 
quand surtout les autres caractères plus importants, ürés de la structure 
du corps lui-même, restent les mêmes. Toutes les espèces rameuses 
qui ont été placées par les auteurs dans le genre Vorticella, doivent 
ètre rapportées soit aux Carchesium, soit aux Zoothamnium. 


=> 
re 
Le 


ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


2% GENRE : CARCHESIUM 
(PL. VI, fig. 1.) 


Le genre Carchesium est formé de toutes les Vorticellines qui ont 
un pédoncule ramifié, mais dont chaque branche est munie d’un mus- 
cle particulier, qui permet à chaque individu de se contracter sans 
que les autres participent forcément à ce mouvement. Souvent un 
individu en se contractant, amène la contraction de ses voisins, mais 
ce mouvement est le résultat de la frayeur occasionnée par l'agitation 
du liquide. Cependant les premiers individus, ceux dont le musele 
provient du rameau principal, peuvent en se contractant amener le 
retrait de la colonie tout entière, mais ce retrait ne s'effectue qu'à 
la base, el ne communique pas son action aux différentes branches de 
la colonie. L'espèce type du genre Carchesium est le C. polypinum, 
Ehrenberg. 


3° GENRE : ZOOTHAMNIUM 


Le genre Zoothamnium se distingue du précédent par la nature 
du pédoncule rameux dont le muscle se distribue dans tous les ra- 
meaux sans discontinuité, de telle façon que la contraction d’une partie 
de la colonie amène la contraction de tout l’ensemble. Les individus 
qui composent une même famille sont done, au point de vue du mou- 
vement, solidaires les uns des autres et participent tous plus ou moins 
à la contraction provoquée par l'un d'eux. — Ehrenberg, et plus tard 
Dujardin, font remarquer qu'il n’est pas rare de trouver chez les z00- 
thamnium des individus plus développés que les autres, et conservant 
une forme arrondie. Ces auteurs expliquent ce fait par le résultat de la 
fissiparité et pensent que ces individus plus gros que les autres sont 
seuls appelés à se détacher et à aller fonder une autre colonie. Les 
recherches, qui plus tard seront dirigées dans ce sens, viendront décider 
cette question encore frès-douteuse. Les principaux Zoofhamnium 


CLASSIFICATION ET DÉLIMITATION DES MICROZOAIRES. 143 


sont le Z. arbuscula, Ehr. — Z. parasita, Stein. — Z. alternans, 
Clap, et Lach. ete. 


4% GENRE : ÉPISTYLIS 


(PI. VI, fig. 4,5, 6, 7. — PI. VIII, fig. 5-16 et 17-19. — PI. IX, fig. 3-6.— PI. XI, fig. 1-5.) 


Le genre Epistylis se distingue des genres précédents par un 
pédoneule non contractile. Le genre Opercularia, créé par Goldfuss 
puis remis en honneur par Ehrenberg, a été formé aux dépens des 
Épistylis pour des espèces de grande taille chez lesquelles Ehrenberg 
croyait reconnaitre, comme chez les Zoothamniun, deux sortes d’indi- 
vidus. Les auteurs qui ont suivi Ehrenberg, n’ont pu, comme 
nous, découvrir les gros individus dont parle le savant de Berlin, à 
moins qu'il n'ait pris pour tels des acinètes que l’on rencontre fré- 
quemment sur les tiges d'Æpistylis. Quant à la saillie du sommet en 
forme d'opereule, elle est commune à toutes les espèces et ne peut 
être un caractère générique. 

La multiplication chez les Épistylis se fait, comme chez les autres 
Vorticelliens, par fissiparité, et chaque nouvel individu sécrète son 
pédoncule. Celui-ei est composé d’une enveloppe corticale et d’une 
cavité qui est probablement remplie d’une matière animale hya- 
line. Le pied du premier pédoncule est toujours étalé à son point 
d'attache avec les corps étrangers et les rameaux paraissent séparés 
du tronc par des diaphragmes qui interrompent la communication de 
la cavité entre tous les rameaux. 

Lorsqu'un Épistylis se contracte, son disque rentre dans l’inté- 
rieur, son péristome se resserre, et la base de l'individu se plisse 
en descendant un peu le long du pédoncule inflexible, de manière à 
recouvrir celui-ei sur une petite étendue, en l'invaginant, — Il n’est 
pas rare de voir sur une colonie quelques individus, dont la base est 
munie d’une couronne de cils vibratiles (1): ceux-ci vont bientôt se 


() PI. VII, fig. 7, 8, 9, 10, 44, 19, 13, 14, 15, 16. 


144 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


détacher de leur pédoneule, s’élancer en liberté dans le liquide el 
plus tard se fixer sur un objet quelconque où ils deviendront la 
souche d’une nouvelle colonie. 

L'espèce type de ce genre est l'Epistylis plicatilis, Ehren. Infus., 
p. 281, pl. XXVIIT, fig. Î. 


5° GENRE : GERDA 


(Clap. et Lach. pl. IL, fig. 5-8, p. 117.) 


Le genre Gerda a été créé par Claparède et Lachmann pour une 
espèce cylindrique, allongée, ayant du reste les caractères des Vor- 
ticellides, mais ne présentant aucun point d'attache à sa base, bien 
qu'elle ait la propriété de se fixer aux corps étrangers. La seule es- 
pèce qu'ils rapportent à ce genre est la G. glans, et ils mettent indû- 
ment dans le genre Scyphydia des individus qui ont pour se fixer un 
bourrelet ou sphincter à la base, faisant fonction de ventouse. Nous 
pensons que les Scyphydia limacina, À physarum, Lachmann, pré- 
sentent plutôt les caractères de la Gerda, et devront être retirés du 
genre Scyphydia, Vuj., qui à été mal compris par Claparède et 
Lachmann. 


G GENRE : SCYPHYDIA 


(PI. IV, fig. 1 et pl. VIIL, fig. 1-4.) 


Dujardin en créant le genre Scyphydia, avait en vue des Vorticel- 
lides à corps allongé et fortement striés, dont la base est fixée aux 
corps étrangers par une attache arrondie et très-courtes et ne pré- 
sentant pas la structure du pédoncule des Vorticelles ou des Epis- 
tylis. C’est à tort que Claparède et Lachmann ont rejeté les espèces 
décrites par Dujardin, comme étant de jeunes Vorticelles ou Épistylis, 
car les espèces de Seyphydies que nous connaissons n'ont aueun rap- 


ort avec les espèces des genres précédents et appartiennent bien à 
e) 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 145 


un genre spécial. — On se demande aussi pourquoi Lachmann, 
n'admetlant pas le genre de Dujardin tel que ce dernier le décrit, 
s'en empare pour y placer d’autres animaux et en change complé- 
tement la caractéristique? Nous avons vu que les Scyphydies de 
Lachmann devaient plutôt rentrer dans le genre Gerda, à moins 
qu'on ne veuille pour ces deux espèces créer un genre nouveau. 

Les espèces que nous décrirons plus loin sous le nom de Scyphy- 
dies, et qui ont été parfaitement observées, ne sont pas de jeunes Vor- 
ticelles ou autres, dont elles diffèrent par le tégument et le point d’at- 
tache, et correspondent probablement aux figures dessinées par 
Müller, pl. XLIV, figures 10 et 11, et décrites sous les noms de Vorti- 
cella ringens et V. inclinans. 


1° GENRE : SPIROCHONA 


Nous ne connaissons le genre Spérochona, créé par Stein, que par 
la description et la figure que cet auteur en donne. Le corps est 
fusiforme, et attaché par un pied arrondi et très-court. Le disque vi- 
bratile est plié en spire faisant au moins trois tours el garni de cils 
vibraliles. 

C’est avec doute que nous avons placé le genre Spirochona dans 
les Vorticellides, les recherches futures feront connaître s’il est bien 
réellement à sa place. Pritchard cite les deux espèces suivantes : 
S. gemmipara (pl. XXX, fig. 17, 20) et S. Scheutent (pl. XXX, fig. 
27, 28). 


IT FAMILLE : VAGINICOLIENS (Vaginicolina) 


La famille des Vaginicoliens est formée par les Vorticellides 
contenus dans une coque résistante, el qui est probablement le 
résultat de leur sécrétion. Cette enveloppe qu'Ehrenberg appelle une 


cuirasse, est généralement mince, transparente, et protége l'animal 
19 


146 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


dont le corps est ordinairement fixé par sa base au fond de cette loge. 
L'ouverture de la coque, par où le vorlicellide peut faire sortir l’ex- 
trémité antérieure de son corps, est plus étroite que le reste et se 
prolonge souvent sous forme de goulot. Les Ophrydies n’ont pas 
de vraie coque, mais l'extrémité inférieure de leur corps se perd 
dans une masse gélatiniforme commune à toute la colonie. 

Les Vaginicoliens ont le corps nu ou eilié : les premiers ont lor- 
ganisation des Vorticelliens, et le disque vibratile est à peu près iden- 
tique à celui de ces derniers. Les Vaginicoliens ciliés ont au contraire 
le disque vibratile infundibuliforme, et le bord interne du péristome 
semble seul garni de cirrhes, ou du moins on ne peut pas bien aper- 
cevoir ceux qui conduisent à la bouche ni la position exacte de celle-ci. 
En lraitant des genres, nous verrons quelles sont les raisons qui ont 
amené certains auteurs à rejeter les vaginicoles ciliés de la section des 
Vorticellides. 

Notre famille des Vaginicoliens renferme les Ophrydiens d'Ehren- 
berg, une partie des Vorticelliens de Dujardin et de Claparède, et 
les Ophrydinesde Pritchard augmentées du genre Freia (Clap. et Lach.). 

Le tableau suivant donne les caractères principaux des genres 
que renferme la famille des Vaginicoliens. 


{Pas de vraie coque ; une masse gélatineuse com- 
mune atoutelAICOlONIER eee eee 1. OPHRYDIUM. 


Animal librement suspendu 


Corps nu... 
dans'sacoque........... 2. LAGENOPHRYS. 


Coque fixée 
par l’extré- 
Animal attaché) mité pos- 
danssacoque.) térieure... 3.7COTRURNIA. 
Coque fixée 
parlecôté. 4. VAGINICOLA. 


\Une vraie coque. 


VAGINICOLINA. 


Animal fixé dans sa coque par un pédoncule con- 


Ve Pl CONTLACLILO SE MA A A CEE AE EU ANR 5. TINTINNUS. 
Corps cilié. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 147 


je GENRE : OPHRYDIUM 


Le genre Ophrydium, que tous les auteurs ont placé dans la sec- 
lion des vorticellines cuirassées, est le seul de la famille des Vagini- 
coliens qui n’ait réellement pas de euirasse, c’est-à-dire de gaine 
protectrice. Les individus sont libres dans une grande étendue et ne 
peuvent, ense contractant, rentrer etse cacher dans la masse commune; 
seule, leur partie inférieure s'enfonce danscette substance gélatineuse, 
et semble pénétrer jusqu'au centre. Cette partie inférieure parait être 
un pédoneule non contractile qui finit par se confondre avec la masse 
commune sécrétée par la colonie. 

Le seul représentant de ce genre est lOpkrydium versatile, 
dont l’ensemble atteint quelquefois une grosseur considérable et qui 
a été bien étudié par Ehrenberg, Frantzius et Stein. (voy. les figures 
données par ces auteurs) (1). 


2 GENRE : LAGENOPHRYS 


Créé par Stein, le genre Lagenophrys à été établi pour des Va- 
ginicoliens, qui ne sont point fixés au fond de la coque, mais qui 
sont librement suspendus au bord de l'ouverture de celle-ci. Ce ca- 
ractère les distingue des autres genres de celte famille, qui tous pré- 
sentent des animalcules adhérents à la partie profonde de la coque. 

L'espèce type, L. Vaginicola, a été, d’après Stein, décrite et figurée 
par Pritchard (pl. XXX, fig. 29-36. 


3° GENRE : COTHURNIA 


(PL IX, fig. 4 et2. — PI. X, fig. 12-17 et 20-26. — PI. XI, fig. 7). 
(PI. X. fig. 1-11 et 27.) 


Le genre Cothurnia a été établi par Ehrenberg pour des Vaginico- 


(4) Stein, pl. IV, fig. 2. — Pritchard, pl. XXI, fig. 5-6, etc. 


148 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


liens dont la coque est adhérente aux corps étrangers par un pédi- 
eule plus ou moins développé, ce qui, pour cet auteur, le distingue 
du genre Vaginicola, dont la coque est sessile. Les auteurs qui l'ont 
suivi, Dujardin, Stein, Eichwald, Claparède, elc., n'admettent pas 
cette caractéristique, parce que, prétendent-ils, ils ont trouvé des 
Vaginicola à coque pédiculée. Or, comme il n’existe aucune diffé- 
rence entre les animaux qui habitent ces coques, et que c’est la 
nature de celle-ci qui est prise pour caractère générique, nous ne 
pouvons admettre une Vaginicole avec une coque pédicellée, de même 
que nous ne pouvons comprendre une Cothurnie avec une coque 
sessile. 

En admettant la diagnose de Claparède et Lachmann, nous don- 
nerons le nom de Vaginicola à toutes les espèces dont la coque est 
adhérente par une des faces latérales, etles autres espèces formeront 
le genre Cothurnia. Mais le genre Cofhurnia, ainsi constitué, renfer- 
mera encore des êtres différents entre eux. En effet, nous voyons 
(pl. IX, fig. 1 et pl. X, fig. 12, 13, 17, 23, 24) des espèces qui sont 
renfermées dans des coques adhérentes par un pédicule bien déve- 
loppé; d’autres (pl. IX, fig. 2 et pl. X, fig. 20, 21), dont la coque est 
lixée directement aux corps étrangers et sans pédieule intermédiaire ; 
et enfin, une autre espèce dont la coque est sessile (pl. X, fig. 15, 
16), mais où l’on voit l’animaleule adhérent au fond de la loge au 
moyen d’un pédicule court et strié. Il résulte de cet examen, que l'on 
pourrait avec ces différentes espèces former trois genres: les Vagi- 
micoliens avec coque pédiculée conslitueront le genre Cothurnia ; 
ceux avec coque sessile, le genre Planicola et les derniers avec pé- 
doncule interne, le genre Séylocola. — En décrivant, dans la troi- 
sième partie de cet ouvrage, les espèces qui appartiennent à ces 


genres, nous reviendrons plus au long sur ces considérations. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 149 


ä GENRE : VAGINICOLA 
(PI. X, fig. 1, 11 et 27.) 


Le genre Vaginicola, d'après la caractéristique que nous venons 
de donner du genre précédent, se trouve réduit aux espèces dont la 
coque est fixée aux corps étrangers par un des côtés. La coque est 
alors plate du côté adhérent et bombée à la paroi opposée ; elle se 
prolonge en un col plus ou moins allongé et qui se redresse en s'é- 
loignant du point d'attache. La forme, la longueur et la direction du 
col varie chez les différentes espèces. Il n’est pas rare de voir la 
coque des Vaginicoles entourée des débris d’une première tunique 
qui forme des lambeaux autour de la coque définitive, et qui souvent 
ont une couleur jaune assez vive. 


> GENRE : TINTINNUS 


Le genre Tintinnus à été consciencieusement étudié par Clapa- 
rède et Lachmann, qui ont cru devoir le retirer de la famille des 
Vaginicoliens, où les autres auteurs l'avaient placé, pour lériger en 
famille des Tintinnodea. Les raisons, sur lesquelles ces savants 
s'appuient, ne nous semblent pas suffisantes pour expliquer ce chan- 
gement qu'ils opèrent dans les familles établies. En effet, ils consla- 
tent que les Vorticelliens ont le corps glabre, tandis que les 7in- 
tinnus ont le corps cilié. La présence de cils à la surface des 
téguments n'est pas un caractère tellement essentiel et important, 
qu'il doive primer cet élat si remarquable des Vorticellides, d’avoir 
une surface antérieure ciliée et rétractile, ce qui suppose une organi- 
sation déjà très-compliquée et un mécanisme musculaire qu’on ne 
rencontre que chez les Vorticelliens. Or, les T'intinnus ont aussi un 
disque vibratile rétractile, seulement il diffère de ceux des autres 
Vorticellides, en ce que, au lieu d’être plat ou bombé, il est concave 


150 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


et se rapproche en cela de celui du genre suivant. Claparède et 
Lachmann attachent aussi trop d'importance à la direction droite ou 
gauche de la spire buccale; cette direction n’a pas la valeur qu'ils 
veulent lui attribuer, et l’on sait que, chez des êtres plus élevés dans le 
règne animal, on trouve chez la même espèce des anomalies encore 
plus sensibles. 

Les T'intinnus sont donc bien des Vorticellides qui doivent trouver 
leur place dans la famille des Vaginicoliens. Ils sont fixés à la partie 
inférieure de la coque par un pédoncule assez développé et contrac- 
tile comme celui des Vorticelles. La coque n’est pas toujours adhé- 
rente et l'animal l'emporte dans sa course rapide, ce qui explique la 
présence des cils dont le corps du T'intinnus est couvert. 

L'espèce type est le Tintinnus inquilinus, Clap. et Lach., pl. VIT, 
fig. 2. 


6 GENRE : FREIA 


Claparède et Lachmann ont établi le genre Freia pour deux In- 
fusoires, habilant une coque fixée par le côté comme celle des Vagi- 
nicoles. Le corps des Freia est entièrement cilié comme celui des 
Tintinnus, mais il est directement adhérent au fond de la coque 
sans intermédiaire de pédoneule. La partie antérieure de lanimal, 
quand il s’'épanouit, présente un évasement infundibuliforme compris 
entre deux lobes arrondis. Le calice représente à peu près un cornet 
échancré en rond d’un côté. Les cirrhes forment une spire qui fait tout 
le tour du cornet et qui se trouve placée, non sur le péristome, mais 
en dedans de celui-ci. Le disque vibratile est, comme celui des 7èn- 
tinnus, infundibuliforme, mais peut-être un peu plus profond. Quand 
l'animal se contracte, il retire en dedans son disque, son péristome 
se ressert et rentre aussi à l'intérieur avec le disque, et la Freia affecte 
ainsi une forme sphérique bien différente de la forme élégante 
qu'elle prend en s’épanouissant. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 151 


Malgré les caractères essentiels qui font de la Freia une vraie 
Vorticellide, Claparède et Lachmann Pont reléguée dans la famille 
des Bursariens, où elle n’a, pour toute voisine de caractères, que le 
Stentor aussi dépaysé qu’elle en pareille compagnie. En étudiant le 
genre Stentor, nous aurons occasion de revenir sur les molifs erronés 
qui ont conduit les savants de Genève à commettre une semblable 
monstruosité. 

Müller avait déjà figuré une Freia sous le nom de Vorticella am- 
pulla (pl. XV, fig. 4, 7). Claparède et Lachmann en décrivent une 
autre, la F. aculeata, qui est parfaitement représentée, pl X, fig. 5-8. 

M. Milne-Edwards a décrit sous le nom de Vorticellida, une es- 
pèce contenue dans un fourreau, au fond duquel elle est attachée par 
un pédoncule eontractile. Ce pédoncule se divise en plusieurs ra- 
meaux qui portent des animalcules en forme de cornet et qui, en se 
contraclant, peuvent se retirer dans la coque. — Le genre Vorticel- 
lida, ainsi caractérisé, doit évidemment rentrer dans la famille des 
Vaginicoliens. 


11 FAMILLE : STENTORIENS (Stentorina) 


La troisième famille des Vorticellides renferme des êtres qui 
présentent les caractères de ces dernières, c’est-à-dire qui possèdent 
un disque vibratile rétractile, mais qui ne sont plus fixés comme dans 
les deux families précédentes et mènent une vie libre et errante. 
Muller, comme nous l'avons vu, a placé les Stentoriens dans sa fa- 
mille des Vorticelles, à l'exception pourtant de l'Urocentre, dont il a 
fait un Cercaire. Ehrenberg réunit les Stentors, les Trichodines et 
l’Urocentre dans sa famille des Voréicellina, affirmant ainsi les rap- 
ports qui existent entre tous les genres de cette famille. Dujardin, ac- 
ceptant le nom d’Urceolaria, créé par Lamarek, pour les 7richodina 


152 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


d'Ebrenberg, constitue lo famille des Urcéolariens, dans laquelle il 
place les Stentor, les Trichodina (Urceolaria) et Y'Urocentrum, mais 
il a le tort d’y ajouter le genre Ophrydia, que nous avons décrit sous 
le nom d’Ophrydium et qui à beaucoup plus d’affinité avec les Vagi- 
nico iens. — Pritchard suit exactement la classification d'Ehrenberg, 
et place les Stenloriens en tête des Vorticelles, parmi lesquelles il laisse 
subsister le genre Opercularia. Claparède et Lachmann, malgré lo- 
pinion presque générale des Microzoologistes qui ont tous reconnu 
les rapports intimes qui unissent les Stentors aux Vorticelliens, n’ad- 
mettent plus dans la famille Vorticellina que le genre 7richodina 
d'Ehrenberg. Il a fait grâce à ce dernier genre, parce que le corps des 
Trichodines est glabre, bien qu'elles portent à leur base une couronne 
ciliaire abondante, et qui leur permet de marcher avee rapidité sur 
les objets étrangers. Claparède et Lachmann altachent à la présence 
des eils qui existent ou n'existent pas à la surface de la cuticule, une 
valeur qu’en réalité ils n’ont pas ; l’habit ciliaire est un accident plus 
ou moins fréquent chez les Infusoires, et ils ont le tort de lui sa- 
crifier les caractères, bien autrement importants, des organes qui pré- 
sident aux fonctions de nutrition. 

C’est sous l'influence de ces considérations erronées, que les 
auteurs que nous venons de citer ont retranché les Tirtinnus de la 
famille des Vaginicoliens, et qu'ils ont placé les Stentors dans leur 
famille hybride des Bursariens. 

Voici les principaux caractères qui distinguent les genres de la 
famille des Stentoriens. 


CorpsentièrementiCiliée.-----e.rte creer 4. STENTOR. 


STENTORINA. Animal organisé pour la marche....... 2. TRICHODINA. 
Corps nu. 
Animal simplement nageur........,.... 3. UROCENTRUM. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 153 


1: GENRE : STENTOR 


(PL. I, fig. 4-10. — PI. I, fig. 1-19. — PI. IL, fig. 1-7.) 


Le genre Stentor renferme des animaux ciliés sur tout le corps, émi- 
nemment contractiles et susceptibles de se fixer temporairement par 
leur partie inférieure. Leur forme, lorsqu'ils sont étendus, est celle 
d’un cône très allongé, terminé inférieurement par une partie amintie 
et présentant au sommet une surface tronquée, légèrement bombée, et 
où l’on retrouve tous les organes qui distinguent les Vorticellides : le 
péristome, le disque vibratile et la spire buccale. Comme chez toutes 
les Vorticellides, le disque vibratile porte l'ouverture buccale et l'anus, 
et, par suite d’une contraction des fibres myosiques longitudinales, 
il peut se retirer en dedans pendant que le péristome se referme sur 
lui. Dans cet état la forme générale se trouve modifiée, et le Stentor 
affecte une forme sub-globuleuse. 

Claparède et Lachmann ont attaché trop d'importance à la pré- 
sence des cils qui couvrent le tégument de certaines Vorticellides ; 
nous avons déjà vu que, retirant les 7intinnus de cette section, ils ont 
érigé ce genre en famille, se basant spécialement sur la présence 
des cils qui couvrent la surface. Ils ont fait plus pour les Stentors; non- 
seulement ils les ont éloigné des Vorticellides, mais, sous prétexte que la 
spire tourne à droite plutôt qu'à gauche, et que le corps est entiè- 
rement cilié, oubliant les caractères les plus essentiels de ces ani- 
maleules, ils les ont placés dans la famille des Bursariens, une de 
leurs familles la plus mal établie. 

Il est une loi qui n’est pas encore assez reconnue et appréciée 
par les naturalistes, et qui chaque jour s'impose de plus en plus 
dans la science, c’est que la fonction prime l'organe. Un organe qui 
n’a plus de fonction à remplir s’atrophie bientôt et finit par dispa- 


raitre, tandis que là où une fonction est devenue nécessaire, l'organe 
20 


154 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


se constitue pour y subvenir. Nous avons vu l'application de cette loi 
chez les Vorticelles, dont le corps est glabre tant qu'elles restent 
attachées à leur pédoneule, mais qui s’entourent d’une couronne de 
cirrhes aussitôt qu’elles doivent se détacher et devenir errantes. Cette 
même couronne ciliaire, qui avait pris naissance pour subvenir à cette 
fonction accidentelle de natation, s’annihile et disparait bientôt, aussitôt 
que la vorticelle s’est fixée d’une manière définitive. Qu’y a-t-1l done 
d'étonnant que les Vorticellides, quidoivent habituellement mener une 
vie errante, soient munies d'organes de natation? Les 7értinnus et plus 
encore les Stentors, possèdent à un haut degré les caractères essen- 
tiels des Vorticellides, mais, en même temps, ils sont organisés pour 
vivre en liberté et sont spécialement nageurs. C’est cette dernière 
condition d’existence qui explique la présence des cils dont est re- 
vêtu leur tégument. Non-seulement le Stentor nage librement quand 
il est épanoui et que tous ses organes externes, cils tégumentaires et 
cirrhes buccaux, sont en action, mais s’il vient à rencontrer un milieu 
qui lui déplait, et qu'il soit contraint de replier ses organes de diges- 
tion, il peut encore nager et se mouvoir librement dans le liquide au 
moyen des cils tégumentaires, soit pour se diriger en avant, soil 
pour nager à reculons, diastrophiquement, selon l'expression peu 
euphonique de Perty. 

Quelques auteurs pensent que les Stentors peuvent sécréter une 
gaine, une coque semblable à celle des Vaginicoliens; rien dans nos 
observations ne nous a mis à même de constater ce fait, et nous 
sommes porté à supposer que l’on a pris certains Vaginicoliens pour 
des Stentors. Ces animalcules sont assez abondants dans l’eau des 
ruisseaux, et le plus commun etle mieux étudié est le S/entor poly- 
morphus. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 155 


2% GENRE : TRICHODINA. 
(PI. XIL, fig. 10, 10°, 40°, 10°, 102.) 


Le genre 7richodina a été créé, par Ehrenberg, pour des Infu- 
soires qui nagent au moyen d’une couronne ciliaire postérieure per- 
sistante, et leur permet aussi de marcher avec rapidité sur les corps 
étrangers. Ehrenberg a malheureusement réuni aux Trichodines les 
Haltéries, qui en sont assez éloignées. 

Dujardin, rejetant le nom de 77r/chodina, parce que le genre est 
mal constitué, accepte celui d'Urceolaria inventé par Lamarek et en 
fait un genre encore moins heureusement composé. 

Les Trichodines ont été bien étudiées et bien décrites par Stein 
et Busch, et elles présentent à leur partie antérieure tous les carac- 
tères des Vorticellides. 

L'espèce type est le 7richodina pediculus. —"T.pediculusetstellina, 
Ehrenberg. — Urceolaria stellina, Dujardin. — Vorticella stellina et 
Cyclidium pedicula, Müller. 

Claparède et Lachmann décrivent sous le nom de 7richodinopsis 
un Infusoire qui a assez d’analogie avec le genre précédent, mais 
qui en diffère par son sommet conique et couvert de cils abondants. 
Cet animaleule vit en parasite et en grand nombre dans l'intestin du 
Cyclostoma elegans, sur la membrane interne duquel il court avec ra- 
pidité au moyen de la couronne ciliaire qui est disposée à sa base au- 
tour de l’organe fixateur analogue à celui des 7richodina. 

Cet Infusoire, décrit et figuré par Claparède et Lachmann (DAS 
138, pl. IV, fig. 1-5) sous le nom de 7richodinopsis paradoxa, mérite 
d'être encore mieux étudié pour fixer d’une manière sérieuse la place 
qu'il doit occuper. 


156 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


3° GENRE : UROCENTRUM 
(PI. XXIV, fig. 5.) 

Le genre Urocentrum ne renferme encore qu’une seule espèce 
qui possède probablement les caractères des Vorticellides, car presque 
tous les auteurs ont été d'accord pour placer l'Urocentre dans la fa- 
mille des Vorticelles ou des Urcéolariens. L’espèce unique, U. turbo, 
est doué d’un mouvement si rapide de natation, qu'il est extrème- 
ment difficile de se rendre bien compte de sa constitution. On voit 
cependant qu'ilse contracte énergiquement comme les Vorticelliens, et 
il est probable que la couronne ciliaire ou la spire buccale qui se voit 
au sommet de cet Infusoire, se trouve aussi sur un disque vibratile 


rétractile, près duquel se trouve probablement Pouverture buecale. 


SECOND SOUS-ORDRE 
PARAMÉCIDES (Paramecidæ) 


Le second sous-ordre des Microzoaires à tourbillon renferme 
tous les Infusoires qui ne possèdent pas au sommet évasé de leur 
corps un disque vibratile et pouvant rentrer entièrement dans l’inté- 
rieur de l'animal. Les Paramécides occasionnent aussi dans le li- 
quide ambiant un tourbillon énergique, déterminé par des cirrhes ou 
des cils buccaux plus ou moins développés ; mais, quelle que soit la 
forme ou la disposition de la frange buccale, jamais elle ne peut 
rentrer dans le corps de l’animal, comme cela se montre chez les 
Vorticellides. 

Il ne faut pas croire cependant que les Paramécides ne puissent 
jouir d’une certaine contractilité. Si, dans le plus grand nombre de 
cas, le corps de ces Infusoires est rigide ou, tout en restant élastique, 
n'est doué d'aucune contractilité, dans d’autres, au contraire, on 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIÏRES. 157 


voit les fibres myosiques très-développees dans le tégument, et leur 
contraction peut être assez énergique pour modifier momentanément 
la forme ordinaire du corps. Les Spirostomes, les Lacrymaires, ete., 
ont celle puissance de contractilité portée à un haut degré; mais, 
quelle que soil du reste la forme que cette contractilité imprime au 
corps de l'animal, lorifice buccal reste toujours à l'extérieur ainsi 
que les organes vibratiles qui peuvent l’entourer. 

La famille, parmi les Paramécides, qui se rapproche le plus des 
Vorticellides, est celle des Æalterina. Les espèces qui composent 
cette famille portent toutes au sommet d'un corps arrondi et glabre 
une couronne de cirrhes qui entourent l’orilice buccal. Mais le 
disque vibratile n'existe pas, et, si dans certains cas les cirrhes peu- 
vent se grouper en faisceau au sommet, jamais on ne les voit dis- 
paraître dans l’intérieur de l'animal. Les caractères des autres fa- 
milles que comprend le sous-ordre des Paramécides sont établis sur 
les organes de locomotion pour les Kéroniens, l'appareil dentaire 
dégluteur pour les Nassuliens, la présence d’un pied spécial chez les 
Erviliens, la contractilité très-développée ou nulle des téguments 
chez les Lacrymariens et les Paraméciens, et enfin la présence d’une 
carapace persistante et tout à fait spéciale à la famille des Colipiniens. 


Tableau des familles des Paramécides, 


! s /Une couronne de cirrhes buccaux; corps glabre........ IV. HALTERINA. 


d 
2] 
2 
È nageurstetmarCheurs. "#1 .M6t 0 tone V. KERONINA. 
5 ] Pas de cou- 
2) ronne de Un appareil dentaire déglu- 
& 2] cirrhes;In- VEUTS do over Ne noue e VI. NASSULINA. 
5 |S | fusoires... 5 . AS 
a /À4 pr au te nageurs seu- ! Un pied spécial... VIT. ERviILINA. 
à lement. . . | 
E Point de Point de /très-con- 
x dents..) pied, | tractile,. VIII LacrymarNa. 
animal- }non con- 
cule....| tractile. IX. PARAMECINA. 


Une CuIraSse DETSISTANTE Ne nee nr es EU AP TE X. COLEPINA. 


158 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


IV° FAMILLE : HALTÉRIENS (Halterina). 


La famille des Haltériens a été fondée par Claparède et Lachmann, 
qui ont parfaitement compris que les deux genres qui les composent 
ne peuvent trouver place dans les autres familles des Paraméeides. 
Le type de cette famille, 4. grandinella, a été placé par Ehrenberg 
dans les Trichodines, et par Dujardin, et plus tard par Pritchard, dans 
la famille des Kéroniens, avec lesquels il n’a aucune affinité. 

Les Haltériens ont le corps globuleux, avec une couronne de 
cirrhes buccaux, entourant la bouche au sommet, mais sans disque 
vibratile. Ils ont le corps glabre, mais, dans un des deux genres de 
cette famille, ils possèdent une série de soies, longues et rigides qui, 
en fouettant énergiquement le liquide, leur font exécuter des bonds 
prodigieux d’étendue et de rapidité. 

Les deux genres qui composent cette famille se reconnaissent 


aux caractères suivants : 


Des sOleSSeRVANTAUISAUL EE ee ee nee A, HALTERIA. 
HALTERINA. 
Pointidessoies SalATICES Se 2e De eee 2. STROMBIDION, 


1% GENRE : HALTERIA 
(PI. XII, fig. 3. — PI. XII, fig. 19, 20, 22, 24. — PI. XXIV, fig. 1,2, 3 et 4.) 


Le genre /Jalteria a été créé par Dujardin pour des Infusoires 
globuleux ou turbinés, munis, outre les cirrhes du sommet, d’une 
couronne de longs cils placés à l'équateur de lanimal, et qui par 
leur brusque mouvement lui permettent de se déplacer au loin en 
faisant un bond rapide. Nous avons observé une espèce qui, en re- 
pliant ses longs cils en arrière, pouvait se fixer et marcher sur les 
corps étrangers. 

L'espèce type de ce genre est l’Æalteria grandinella, Dujardin. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 159 


9e GENRE : STROMBIDION 


(PI. XXII, fig. 23. — PI. XXIV, fig. 7-8). 


Le genre Sérombidion ne diffère du genre précédent que par 
l'absence des soies saltatrices. Les Strombidion ont le corps entiè- 
rement glabre, et portent seulement une couronne de cirrhes qui en- 
toure la bouche placée au sommet. La diffluence du corps est souvent 
instantanée chez les Strombidion et sans causes appréciables. 

L'espèce type de ce genre, créé par Claparède et Lachmann, est 
le S. sulcatum. Clap. el Lach., ec. cit., p. 371, pl. VIIL, fig. 6. 

Le S. Turbo des mêmes auteurs, nous semble très-douteux, et 
pourrait bien être le corps d’une Vorticelle détachée. 


V° FAMILLE : KÉRONIENS (Xeronina) 


La famille des Kéroniens est entièrement formée de Paramécides 
spécialement organisés pour la marche et la natation. Les espèces 
qui composent cette famille possèdent des organes externes que nous 
avons étudiés plushautsous les noms de cirrhes, cornicules etstyles (1), 
el qui agissent à peu près comme les pieds des animaux supérieurs. 
Nous gardons à cette famille le nom de Kéroniens que lui a donné 
Dujardin, en souvenir du genre Xerona de Müller, que cet auteur a 
bien caractérisé par ses appendices corniculés. 

Claparède et Lachmann ont remplacé le nom de Kéroniens par 
celui, assez peu euphonique, d’Oxytrichiens, parce qu'ils ont mal 
compris et rejeté le genre Xerona. Us divisent leurs Oxytrichiens en 
deux sections: la première renferme les Kéroniens qui sont munis de 
cirrhesmarginaux, et la seconde ceux qui en sont dépourvus. Ces divi- 


(1) Premier fascicule, p. 16 et suivantes, 


160 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


sions correspondent à celles établies par Dujardin pour les Kéro- 
niens sans Cuirasse ef ceux qui en sont munis. Nous croyons 
aussi que ce que l’on appelle cuirasse chez les Kéroniens, n’est 
qu'une apparence due aux téguments durcis, puisque ces cuirasses 
peuvent diffluer ainsi que le reste de l'animal, mais cet état donne à 
l’Infusoire un aspect tout particulier de raideur dont on doit évidem- 
ment tenir compte. Notre famille des Kéroniens comprendra les Ké- 
roniens et les Plæsconiens de Dujardin, les Oxytrichiens et les Eu- 
plotiniens de Pritchard. 

Voici les principaux caractères qui distinguent les différents 
genres que renferme la famille des Kéroniens. 


Partie non prolongée en 


: formentdencolerrrecernce 1. OXYTRICHA. 
: Des cirrhes, sans 


cornicules ni\Partie antérieure prolongée 


Siyles sr. enr en forme de col hérissé 
Pas de cuirasse. Te SOIES rte meer 2. STICHOCHŒTA 
Des cirrheset des cornicules......"..."... 3. KERONA. 

£ Des cirrhes, des cornicules et des styles..... A. STYLONYCHIA. 
Z : : 
2 / Pas de cornicule.......... D. CAMPYLOPUS. 
Le 
4 


Des cornicules; pas de styles. 6. PLOESCONIA. 
Des cirrhes fron- 
LAURE Pas destyles 


[l 
dorsaux.. 7. EUPLOTES. 


Des cornicules 


el des styles.) Des styles 
dorsaux.. 8. SCHIZOPUS. 


Une cuirasse... 
Pas de cirrhes frontaux... ..............:.. 9. ASPIDISCA. 


KÉRONIENS SANS CUIRASSE 
4® GENRE : OXYTRICHA 
(PI- XI, 66.4, 2/7. — Pl XIIT, 6e. 4,5,7, 42,43) 


Le genre Oxytricha (Bory), tel que nous le restreignons, ne ren- 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 161 
ferme que des Paramécides marcheurs, qui ont pour organe de 
locomotion des cirrhes seulement. Ces cirrhes qui, suivant la position 
qu'ils occupent, sont destinés, soit à la natation, soit à la nutrition, 
soit enfin à la marche, ne peuvent être confondus avec les cornicules. 
En effet, ces derniers sont toujours recourbés en forme de cornes, et 
ont pour point d'attache un tubereule arrondi et d’un éclat remar- 
quable. Rien de semblable n'existe pour les eirrhes qui sont im- 
plantés comme les cils tégumentaires, alors même qu'ils font fonction 
de pieds. Les cirrhes, dans ce genre, sont généralement placés en sé- 
ries droites ou obliques, et ceux qui servent à la marche, et qui sont 
situés sous la partie ventrale, sont généralement les plus développés. 

Claparède et Lachmann n’ont pas su reconnaitre la différence 
qui existe entre les Oxytriques et les Kérones, et ils les ont réunis 
dans le même genre. 

L'espèce la mieux caractérisée qu'ils représentent, pl. VI, fig. 7, 
est l’Oxytricha crassa. 


2 GENRE : STICHOCHOETA 


Ce genre, créé par Claparède et Lachmann, ne nous est connu 
que par la description de la figure que ces auteurs en ont donnée. 
Cest un Oxytricha, dont la partie antérieure est prolongée en forme 
de long col hérissé de soies, etle sommet armé d’un cirrhe long et 
pointu. 

L'espèce type est le S. Cornuta (Clap. et Lach., loc. cit., p. 152, 
pl. VI fig. 6). 

On serait tenté de faire rentrer dans ce genre, s’il doit subsister, 
l'Oxytricha retractilis, des mêmes auteurs, qui présente les carac- 
tères des S/chochæta. 


162 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


3° GENRE : KERONA 


(PI. XIL, fig. 5, 44. — PI. XII, fig. 3, 15, 19, 24. — PI. XIV, fig. 4, 7, 11.) 


Ce genre de Müller avait été primitivement formé pour tous les 
Paramécides marcheurs qui possèdent des cornieules et des styles. 
Ehrenberg a dégagé ces derniers sous le nom de Stylonychia, de telle 
sorte qu'il n’est plus resté dans le genre Kérone que l'espèce Æ. po- 
lyporum. Depuis, nous avons pu séparer des Oxytriques plusieurs 
espèces qui, outre les cirrhes, possèdent des cornicules et qui ne 
doivent pas être confondus avec eux, comme l'ont fait Claparède et 
Lachmann. 

Les Kérones sont des Oxytriques qui, outre les cils et les rangées 
de cirrhes qui se montrent sur le tégument, ont encore des corni- 
cules facilement reconnaissables par leur forme courbée et le globule 
brillant qui se trouve à leur base. 


4 GENRE : STYLONYCHIA 


(PI. XIV, fig. 2, 3,5, 6, 9, 10, 19). 


Sous le nom de Séylonychia, Ehrenberg a séparé des Kéroniens 
un genre dont les espèces, outre les cirrhes et les cornicules, pos- 
sèdent encore des styles. Ces derniers organes, que nous avons décrits 
en parlant des appendices tégumentaires des Infusoires, se pré- 
sentent sous trois formes distinctes. Les plus communs, ceux qui se 
rencontrent le plus ordinairement et que Claparède nomme des pieds 
rames, sont épais, rigides, droits et terminés par une surface oblique 
et souvent poilue. Claparède et Lachmann pensent que ces organes 
sont formés de la réunion de plusieurs filaments accolés, et qu'ils 
peuvent se subdiviser. Nos recherches à cet égard nous ont constam- 
ment prouvé le contraire, et jamais nous n'avons vu les styles se dé- 
composer en un pinceau de filaments. Les styles peuvent encore se 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, 163 


présenter avec une forme courbée, et le sommet effrangé (pl. XIV, 
fig. 3), ou bien revêtir l'aspect des cirrhes et dans ces cas ressembler 
à un stylet effilé (pl. XIV, fig. 4). 

Ils se distinguent dans ce cas des cirrhes véritables par leur 
mouvement extrêmement rare, peu étendu, et par le lieu de leur im- 
plantation qui n’est jamais marginale. 

L'espèce type de ce genre est le Stylonychia Mytilus, figuré par 
presque tous les microzoologistes. 


KÉRONIENS CUIRASSÉS 
5° GENRE : CAMPYLOPUS 


Créé par Claparède et Lachmann, le genre Campylopus ne nous 
est connu que par la description et la figure qu'ils ont données d’une 
espèce. D'après ces auteurs, les Campylopus sont des Kéroniens 
cuirassés, ayant des cirrhes frontaux, des styles frangés à la base, 
mais point de cornicules. 

L'espèce type est le Campylopus paradozus (Clap. et Lach., loc. 
cit., p. 185, pl. VIT, fig. 8-9). 


6 GENRE : PLOESCONIA 
(PI. XII, fig. 17, 18, 20.) 


Le genre Plæsconia, créé par Dujardin, renferme des Kéroniens 
cuirassés qui possèdent des cirrhes, des cornicules et des styles. Les 
espèces qui sont pourvues de ces derniers organes doivent en être 
retirées pour rentrer dans le genre Æwplotes, et il ne doit plus rester 
dans les P/œsconia que les espèces figurées par cet auteur, pl. X, 
fig. 5-6, 8-11, qui représentent les ?/æsconia crassa, cithara, longi- 
remis et balteata. | 

Le genre P/esconia, ainsi réduit, ne doit plus contenir que des 


164 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
Kéroniens cuirassés, avant des cirrhes frontaux et des cornicules à la 


partie ventrale (voyez pl. AIT, fig. 18-20, ete.). 


7° GENRE : EUPLOTES 
(PI, XII, fig. 4, 9, 12.) 


Le genre Ewuplotes renferme des Kéroniens cuirassés qui sont 
munis de cirrhes frontaux, de cornieules et de styles. Ici, comme dans 
les deux genres précédents, les cirrhes frontaux sont le commence- 
ment de la frange buccale qui, partant du sommet de lInfusoire, 
dans le sillon qui sépare la carapace du reste du corps, descend la- 
téralement pour arriver à la bouche. Ce genre se distingue des deux 
genres que nous venons de décrire par des styles aigus ou frangés 
qui se trouvent situés à la partie postérieure et abdominale de l'£u- 
plotes. 

L'espèce type de ce genre est l’Evwplotes patella, Ehr. (voy.Clap. 
et Lach., pl. VIE, fig. 1-2) et Ehrenberg (p. 378, pl. XLIL, fig. 9). 


8 GENRE : SCHIZOPUS 


Le genre Schizopus, tel que l'ont défini Claparède et Lachmann, 
ne diffère du genre précédent que par la position des styles qui, au 
lieu d’être implantés sur la surface ventrale, sont placés sur la partie 
dorsale dont ils semblent sortir par une échancrure de la carapace. 

Comme les Æwplotes, les Schizopus ont des cirrhes frontaux dé- 
pendant de la frange buccale, des cornicules et des styles frangés. 

La seule espèce connue est le Schizopus Norwegieus (Clap. et 
Lach., loc. cit., p. 182, pl. VII, fig. 6-7) qui est une espèce marine. 


9 GENRE : ASPIDISCA 
(PI. XH, fig.8. — PI, XIV, fig. 13.) 


Le genre Aspidisca a été créé par Ehrenberg, qui en avait fait sa 
famille des Aspidiscina, et la définition que donne cet auteur de l'A. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 165 


lynceus peut servir de caractéristique au genre actuel. Dujardin 
paraît ne s’être pas rendu compte des Aspidisea, puisqu'il a retiré de ce 
genre les espèces qui cependant en présentent les caractères, pour en 
former un genre nouveau, Coccudina. Claparède et Lachmann ont 
rendu au genre Aspidisca sa véritable valeur, en prenant pour type 
l'A. lynceus d'Ehrenberg. 

Le genre Aspidisea se distingue des genres précédents par l'ab- 
sence des cirrhes frontaux. Sa carapace épaisse déborde le reste de 
l'animal en avant eten arrière, et cache la frange buccale. Les corni- 
cules sont placées sur la partie ventrale. 

L'espèce type estl’A./ynceus, Ehrenberg, Inf., p.344, pl. XXXIX, 
fige A 

Pritchard place encore, dans sa famille des Oxvrricnna, le genre 
Urostyla qui différerait des genres, que nous venons de citer, par la 
présence de cirrhes et de styles, sans cornicules. Son espèce type est 
l'Urostyla grandis. La figure qu'ilen donne, pl. XXV, fig. 342, ne fait 
pas voir de véritables styles, et cette espèce parait au contraire présenter 
tous les caractères des Oxytricha. 


VE FAMILLE : NASSULIENS (MNassulina) 


Les genres que nous réunissons sous le nom de Nassuliens con- 
situent une des familles les plus naturelles des Paramécides. Ils pré- 
sentent tous, pour caractère commun et facile à reconnaitre, un ap- 
pareil dégluteur en forme de nasse, et constitué par des baguettes 
réunies verticalement en série. Cet organe, qui est généralement co- 
nique, se trouve placé à lorifice buceal et est susceptible de se dilater 
considérablement pour admettre des objets volumineux, Il est inutile, 
nous croyons, d’insister sur la valeur caractéristique de cet organe 
qui, comme fous ceux qui dépendent du système nutritif, a une 


166 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


importance reconnue par tous les naturalistes, et on est étonné que 
jusqu’à présent tous les auteurs qui nous ont précédé n'aient pas été 
frappés de ce caractère, et qu'ils aient disséminé les genres dentés 
dans différentes familles, avec lesquelles ils n’ont aucune parenté. 

Ehrenberg placait les Vassula, Chilodon et les Prorodon dans ses 
Tracueuxa, et son Clamidodon dans ses Eupronna. — Dujardin place 
le Clamidodon dans les Plæsconiens, et laisse les autres genres dans 
les Paraméeiens. Claparède et Lachmann imitent la distribution d'Eh- 
renberg, mais ils rejettent le genre C/amidodon, et ajoutent les genres 
Trichopus et Enchelyodon, ce dernier pour des Infusoires qui présen- 
tent tous les caractères des Prorodon. 

Nous réunissons donc dans la famille des Nassuliens tous les Mi- 
crozoaires qui sontmunis d’un appareil dégluteur en forme de nasse, 
quelle que soit du reste la forme du corps de l’Infusoire. 

Les genres qui composent la famille des Nassuliens se recon- 
naissent aux caractères suivants : 


Une soie buccale... DCS 00000 entente SDRICHODONE 
: {Bouche apicale..... 2. PRORODON., 
Point de lPas de fais 
cuirasse. Due +. fortement 
ceau € Bouchela-| déprimé. 3. CniLopon. 
£ Pa à poil... térale; - 
É as de soie corps... non forte- 
5 \buccale . . ment dé- 
u) . 
= primé... 4. NassuLA. 
Un faisceau de poils simulant un pied. 5. TRicnopus. 
(UE CUIrASS CE Re Atos me mire eee « 6. CLAMIDODON. 


4% GENRE : TRICHODON 


(PI. XV, fig. 9. — PI. XVII, fig. 9.) 


Nous avons créé le genre Zrichodon pour deux espèces qui pré- 
sentent les caractères des CAilodon, mais qui possèdent, outre l'appa- 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 167 


reil dégluteur, une longue soie implantée au bord de cet appareil, et 
qui rappelle la soie de Lachmann chez les Vorticelles. Le corps des 
Trichodons est plus où moins garni de cils, et ceux-ci sont toujours 
plus développés au sommet. L'appareil buceal est légèrement incliné 
et un peu opposé à la courbure du sommet. Il existe deux vésicules 
contractiles, l'une placée au niveau de lappareil dégluteur à droite 
et l’autre à gauche, au tiers inférieur du corps. 

Ce genre ne renferme que deux espèces, le 7. ciiatus (pl. XVIT, 
fig. 9) etle T. acuminatus (pl. XV, fig. 9). 


9 GENRE : PRORODON 


Le genre Prorodon, créé par Ehrenberg, renferme des Nassuliens 
à corps ovoïdes, dont la bouche, armée de l'appareil dégluteur, est 
située au sommet de l’Infusoire, 

Claparède et Lachmann, qui admettent les espèces d'Ehrenberg, 
en ont séparé, sous le nom générique de Enchelyodon, ceux qui ont 
le sommet un peu rétréci. Nous ne pensons pas que ce caractère soit 
suffisant pour établir un genre, d'autant plus qu'une des deux espèces 
citées par ces auteurs, l'E, farctus (p. 316, pl. XVIL fig. 3), est bien 
ovoide et présente tous les caractères des Prorodon. Ceux-ei n’ont pas 
l'appareil buccal toujours directement au pôle antérieur de l’animal, 
il est quelquefois légèrement dévié de cette ligne. I est probable que 
l’Infusoire représenté pl. I, fig. 9, est un ?rorodon, dont l'appareil 
dégluteur n’a pas été suffisamment examiné ou reproduit. 

L'espèce type est le P. niveus, Ehrenberg, Loc. cu., p. 315, 
pl. XXXIL, fig. 10. 


3° GENRE : CHILODON 
(PI. XVI, fig. 1.) 


Ce genre renferme des Nassuliens, dont le corps est très-fortement 
déprimé. L'appareil dégluteur se trouve dans une dépression qui existe 


168 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

sur la face ventrale entre le milieu et le sommet aplali. Claparède et 
Lachmann pensent que la face ventrale seule est munie de cils; nous 
les avons constatés sur tout le tégument où il sont très-petits et très- 
minces, ce qui peut faire croire à leur absence. 

Dujardin à réparti à tort les espèces de Chilodon dans deux fa- 
milles, pensant que quelques espèces étaient pourvues de cuirasse, et les 
a placées sousle nom de Loxodes dans sa famille des Plæsconiens. C’est 
une erreur qui a élé relevée par Claparède, qui affirme avec raison 
que les Loxodes de Dujardin ne présentent aucune espèce de cuirasse. 
La présence d’une cuirasse ne serait pas un caractère qui devrait 
éloigner ces espèces des Nassuliens, et, si elle était constatée, elle 
les rapprocherait des Clamidodons, qui terminent cette famille. 

Le Chilodon cucullulus, d'Ehrenberg (pl. XXXVI, fig. 7), pourrait 
bien être un de nos 7richodons, dont la soie buccale aurait échappé aux 


observations de cet auteur. 


4 GENRE : NASSULA 
(PI. XVI, fig. 3, 4. — PI. XVI, fig. 8.) 


Ce genre, qui a été fondé par Ehrenberg, comprend les Nassuliens 
à corps ovoide, ciliés sur tout le tégument, et montrant des traces de 
contractilité. L'appareil dégluteur est situé sur le côté de l'animal à 
une certaine distance de son sommet, et dépasse en général la surface 
tégumentaire. 

Les Nassules différent des Chilodons parleur forme arrondieet sub- 
cylindrique, et des Prorodons par la position de la bouche. 

L'espèce type de ce genre est le W. Java, Ehrenberg, p. 338, 
pl. XXXVI, fig. 9. 


5 GENRE : TRICHOPUS 


Ce genre a été établi, par Claparède et Lachmann, pour un Infu- 


ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 169 


soire de la famille des Nassuliens qui a le corps comprimé comme les 
Erviliens, et portant non loin de l'extrémité un faisceau de poils im- 
planté sur le côté ventral et qui rappelle le pied spécial de ces derniers. 

Nous ne connaissons ce genre que par la description et la figure 
que Claparède et Lachmann ont données de lespèce unique, 7. 
Dysteria (p. 338, pl. XIV, fig. 15). 


6 GENRE : CLAMIDODON 


Le genre Clamidodon a été créé par Ehrenberg, pour un Nassu- 
lien, à corps ovale et aplati, et revêtu d’une cuirasse qui recouvre 
toute la partie dorsale de l'animal. L'appareil dégluteur se trouve à 
la face ventrale ainsi que les appendices qui lui permettent de marcher 
à l'instar des Kéroniens. 

La seule espèce connue estle €. Mremosyne, Ehrenberg, pl. XLIT, 
fig. 8. 

Le genre Cyclogramma de Perty ne nous semble pas différer 
essentiellement du genre Vassula, autant qu’on peut s’en rendre 
compte par les dessins de cet auteur. 

Quant au genre Ofostoma de Carter, il pourrait peut-être, s’il 
était mieux étudié, prendre place dans la famille des Nassuliens, et 
c’est à ce genre qu'on pourrait rapporter la Vassula à cornet recourbé, 
que nous avons figurée pl. XV, fig. 10. 


7° FAMILLE : ERVILIENS (Ervilina). 


La famille des Erviliens renferme des Infusoires généralement 
cuirassés et munis d’un appendice en forme de pied, au moyen du- 
quelils peuvent adhérer aux corps étrangers. Les Erviliens possèdent 
une frange de cirrhes buccaux, qui se révèle surtout au sommet de 
l'animal, ce qui les a fait comparer à tort aux Systolides. Ils ont un 


22 


170 DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOA:RPES. 
æsophage cylindro-conique, quelquefois coudé et portant à sa partie 
supérieure un bourrelet provenant de la membrane interne qui se 
réfléchit en dedans. Les Erviliens ont une ou plusieurs vésicules con- 
tractiles. Ehrenberg avait déjà étudié une espèce de cette famille, 
à laquelle il donna improprement le nom d’Ewuplotes monostylus ; Du- 
jardin créa la famille des Erviliens où il ne plaça que deux genres, 
les Ervihia etles Trochilia, et Huxley qui, probablement ne con- 
naissait pas les travaux de Dujardin, étudia les Erviliens et les décrivit 
sous le nom de Dysteria. 

Claparède et Lachmann, qui ont très-bien compris les genres de 
celte famille, ont accepté à tort le nom que Huxley avait donné aux 
espèces du genre Ervlia, et ont fondé la famille des Dystériens 
qu'ils divisent en quatre genres. Le respect des droits de la priorité, 
que Claparède et Lachmann n’ont pas reconnu, nous engage à re- 
jeter le nom de Dystériens pour accepter celui plus ancien d'Erviliens 
qui à été d’abord proposé par Dujardin. 

Voici les caractères principaux qui distinguent les différents 


genres d'Ervillens. 


Deuxivalves librese ec erecerscece le IDUNAS 


seulement en arrière,..... 2, ERVILIA. 


en arrière et sur l’arête dor- 


Une Don | 
pa valves soudées, 


< 

£ MiBcaoncondonodacdoc 3. ÆGYRIA. 

= 

as] en arrière et sur les côtés... 4. TROCHILIA. 


Pasidelcuirasse ne ceccrrde 600000005000 6000 00 80 2. D: HUXTEYA. 


1x GENRE : IDUNA 


Le genre /duna a éte créé par Claparède et Lachmann pour des 
Erviliens dont les valves sont libres, parfaitement distinetes et nul- 


lement soudées sur aucune partie de leur pourtour. 


ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES.. 171 
La seule espèce connue est PZ. sulcata, Clap. et Lach., loc. cit., 


p. 284, pl. XV, fig. 1-3. 
% GENRE : ERVILIA 


Animaleule de forme ovale, comprimé, et revêtu d’une cuirasse 
ouverte latéralement et en avant (1). Cette caractéristique du genre 
Ervilia correspond bien au genre Dysteria de Huxley, accepté par 
Claparède et Lachmann. Les Erviliens de Dujardin, ou Dysteria des 
auteurs ont, en effet, pour caractère d’avoir les valves soudées seule- 
ment en arrière, tandis que les Ægyries les ont soudées en arrière, 
et par un côté, etles Trochilies en arrière et par les deux côtés. 

La seule espèce d'Ervilie connue de Dujardin est celle qui porte 
le nom d’£. lequmen : Claparède et Lachmann en font une Ægyrie, 
et nous sommes obligés de reconnaitre que ni la figure donnée par 
Dujardin, niles figures d’Ægyrie dessinées par Claparèdeet Lachmann, 
ne donnent les vrais caractères des Ervilies, car aucune ne montre 
d’une manière positive les valves ouvertes des deux côtés. 


3° GENRE : ÆGYRIA 


Établi par Claparède et Lachmann, le genre Ægyria ne doit ren- 
fermer que des Erviliens dont les valves sontsoudées en arrière et par 
un des côtés, l’autre étant libre, ouvert et renfermant la frange de 
cirrhes buccaux. 

Ex. : Ægyria angustata, Clap. et Lach., p. 288, pl. XV, fig. 20-21. 


4 GENRE : TROCHILIA 


Le genre Zrochilia a été créé par Dujardin, pour une espèce 
marine, ovale, couverte d’une cuirasse obliquement sillonnée et con- 


tournée en arrière, Les valves sont soudées en arrière et par les côtés. 


(1) Dujardin, loc, cit, p. 455. 


172 DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 
L'espèce décrite et figurée par Dujardin est Le 7. sigmoïdes, loc. 
cit., p. 455, pl. X, fig. 5. 


* GENRE : HUXLEYA 


Le genre Huxleya renferme des Erviliens sans cuirasse. Ce genre 
ne nous est connu que par la définition qu’en ont donné leurs au- 
leurs, Claparède et Lachmann, etne possède encore que deux espèces: 
H. sulcata, p. 290, pl. XIV, fig. 14 et A. crassa, p. 290, pl. XIV, 
fig. 11-13. 


8° FAMILLE : LACRYMARIENS (Lacrymarina). 


Nous avons réuni dans la famille des Lacrymariens tous les Pa- 
ramécides qui sont doués d’une contractilité remarquable, et qui, 
par suite de celle propriété, peuvent changer momentanément la 
forme de leurs corps. Les Lacrymariens ont un tégument couvert de 
sillons longitudinaux ou obliques, correspondant à des fibres myo- 
siques aussi développées que chez les Stentors, et couverts comme chez 
ces derniers, de cils vibratils. La disposition oblique ou spirale de ces 
sillons influe sur le mode de natation de ces Infusoires. Les Lacry- 
maires et les Phialines dont les rangées ciliaires sont tournés en spi- 
rale, nagent en tournant sur leur axe, tandis que la natation se fait 
sans ce mouvement chez les Lacrymariens, dont les sillons sont lon- 
gitudinaux. La contractilité du tégument est telle, que la forme oblon- 
gue du corps peut devenir globuleuse, comme on le remarque chez 
les Lacrymaires, les Spirostomes, les Kondylostomes, ete., ou per- 
mettre à lInfusoire de plier son corps en tous sens, comme on le voit 
chez les Amphileptes. 

Les genres que nous réunisssons dans cette famille ont été placés 


ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 173 


par Ehrenberg, les uns dans les Enchéliens et les Trachéliens, les 
autres dans les Ophryocerques et les Kolpodes. Dujardin avait déjà 
mieux compris leurs véritables affinités et les avait en grande partie 
compris dans les familles des Paraméciens et des Bursariens, à l’ex- 
ception du genre Dileptus dont il a fait un Oxytrique. Claparède et 
Lachmann ont à peu près suivi l'exemple de Dujardin, en plaçant 
dans leur famille des Bursariens, les Spirostomes, les Chætospires, 
et les Kondylostomes, et en répartissant les autres genres, Lacry- 
maires, Phialines, Trachelophyllum, et Amphileptes, dans leur fa- 
mille des Trachéliens où ils sont pèle-mêle avec les Enchelys, les 
Prorodons, les Nassules, ete., qui n’ont aucun rapport avec eux. 


Voici le tableau de la répartition de nos Lacrymariens en genres: 


/ Bouche au sommet 
de l’appendice 


Corps sub-cylindri- : 
conique .....,. 1. LACRYMARIA 


que nageant en 
tournant sur son 


Bouche ne Bouche à la base de 
apicia-{ ‘‘""""‘""""" | l'appendice coni- 
less QUES ee eostetete ++ 2e PHTALINA- 
Corps aplati; nage sans tourner sur son 
Étoopooadenobobecuc ose... 3:TRACHELOPHYLLUM 
Point de prolonge- 
Point de Frange buccale| ment en forme 
coque, terminée en/ decol.:....., 4. SPIROSTOMUM. 
- SDITE EE TE 
2 P Un prolongement 
E en forme de col. 5. AMPHILEPTUS. 
= 8 | TA De Bouche située sur 
= + I uccale à 
É Bouche |= ë à le CÔTÉ... M6. DILEPTUS. 
= 5 non terminée 
= | latéra-S& ; : 
£ | Je en spire....../Bouche située sur 
3 ° la face ventrale. 7. KONDYLOSTOMA. 


Desisoiestbucales 22%... “ss 8. TRICHOLEPTUS. 
Un large limbe autour du corps.....,... 9. LOXOPHYLLUM. 


\Une coque semblable à celle des vaginicoles. ..,,,..,...., 10. CnœTosbira. 


11% DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MIGROZOAIRES. 


LE GENRE : LACRYMARIA 
(PI. XV, fig. 3, 4, 7). 


Le genre Lacrymaria renferme des Infusoires à corps fusiforme, 
éminemment contractiles, et pouvant en se contractant se ramasser 
en masse sub-globuleuse, dans laquelle on ne reconnait plus le long 
col que possèdent ces animaux quand ils sont étendus. Ce col est sur- 
monté d’un appendice conique, placé comme le bouchon d’une bou- 
teille et percé au centre d’un tube œsophagien. Le tégument est 
doublé de bandes myosiques, tournées en spirale et couvert partout 
de cils vibratiles. 


L'espèce type est le Zacrymaria olor, pl. XV, fig. 7. 


> GENRE : PHIALINA 


Les Phialines ressemblent beaucoup aux Lacrymaires; elles ont 
une forme analogue el un long col surmonté d’un appendice conique. 
Seulement cet appendice n’est pas traversé par l'ouverture buccale, 
comme cela existe chez les Lacrymaires, et la bouche chez les Phia- 
lines se trouve placée à la base même de l’appendice. 

On ne connait encore réellement qu'une espèce, la Phialina ver- 
micularis, Ehrenberg, Loc. cit., p. 334, pl. XXXVIL, fig. 3. 


3 GENRE : TRACHELOPHYLLUM 


Les Trachelophyllum, qui, par leur forme et la position de labou- 
che, se rapprochent des deux genres précédents, s’en distinguent par 
leur corps aplati, et la direction des séries eiliaires, qui sont longi- 
tudinales. Aussi les 7rachelophyllum ne tournent pas sur leur axe en 
nageant, mais glissent à la façon des Dileptes. 

L'appendice qui est au sommet du col est formé par le prolonge- 
ment de la membrane æsophagienne, qui fait saillie. Les cirrhes 


ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 179 
buccaux sont aussi moins développés que dans les genres pré- 
cédents. 

On ne connait encore que deux espèces, le 7. apiculatum, Clap. 
et Lach., p. 306, pl. XVI, fig. 1, et le 7. pusillum, pl. XVI, fig. 2. 


4 GENRE : SPIROSTOMUM 
(PI. XV, fig. 1, 2). 


Ehrenberg a élabli le genre Spiros/omum pour des Infusoires 
aplalis ou sub-cylindriques et ciliés sur tout le tégument. Celui-ci 
est couvert de stries obliques, très-développées, correspondant aux 
faisceaux myosiques qui donnent aux Spirostomes une telle contrac- 
ülité, qu'ils peuvent modifier leur forme allongée en une masse glo- 
buleuse 

Les Spirostomes ont tous une frange de cirrhes buccaux qui part 
du sommet de l'animal, descend sur le côté, généralement disposé 
en bord saillant, et arrive à l’ouverture buccale en formant un tour 
de spire. La bouche est béante et continuée par un œsophage allongé 
(pl. XV, fig. 1). Les Spirostomes sont pourvus d’un nueléus en cha- 
pelet de deux grosseurs différentes; le chapelet descendant a les grains 
oblongs et gros, et le chapelet ascendant (peut-être le nucleolus) a les 
grains pelits et arrondis. La vésicule contractile n’est pas ronde, mais 
elle a une forme rectangulaire en rapport avec la figure que présente 
la partie inférieure de l’animalcule où elle se trouve. 

L'espèce type est le Spirostomum ambiquum, que nous décrirons 
plus loin. 


»° GENRE : AMPHILEPTUS 
(PI. XIX, fig. 3, 7 et 11. — PI. XX, fig. 2, 6, 10). 


Les Amphileptes sont peut-être, avec les Dileptes de Dujardin, les 


Paramécides dont les caractères essentiels ont été les moins bien étu- 


176 DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 


diés. Nous comprenons aujourd'hui, sous cette dénomination, les In- 
fusoires  fusiformes, sub-cylindriques ou aplatis, présentant un 
prolongement en forme de col, à la base duquel se trouve la bouche. 
La frange buccale commence à la partie supérieure du col, et descend 
jusqu’à la bouche où elle forme un tour de spire. La bouche se pro- 
longe à l’intérieur en un œsophage béant, assez large, mais difficile à 
reconnaitre (pl. XX, fig. 2). Le corps des Amphileptes est généra- 
lement rempli de globules très-serrés, au milieu desquels on re- 
connait les vésicules contractiles ordinairement au nombre de deux. 
La partie inférieure est prolongée en forme de queue, et ne contient 
pas de vésicule contractile, comme on le voit chez les Spirostomes ; 
cetle vésicule est toujours placée à une certaine distance de l'extrémité 
caudale. 


L'espèce type est l’Amphileptus cygnus (pl. XX, fig. 2, 10). 


G GENRE : DILEPTUS 
(PI, XIX, fig. 1, 4 5. — PI. XX, 1, 8). 


La définition que Dujardin (1) donne de son genre Dileptus, con- 
vient parfaitement au genre Amphileplus; el nous avons dù nous en 
référer aux figures'que cet auteur à données de ces Dileptes pour nous 
en faire une idée exacte. Son 1. anser est bien un Amphilepte, avec 
son col allongé, à la base duquel se trouve la bouche faisant une 
échancrure ; mais son 2. folium est un vrai Déleptus. 

Le genre Dileptus, tel que nous le comprenons, renferme des 
Infusoires contractiles, à bouche latérale, ayant une frange buccale 
partant du sommet, aboutissant à la bouche sans tour de spire, et 
celle-ci n’est pas suivie d’un œsophage. La partie amineie de la por- 
tion supérieure ne se différencie pas brusquement du corps par son 
étroitesse, comme chez les Amphileptes, mais elle va graduellement 


(4) Loc. cit., p. 404. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 177 


en diminuant de diamètre. Si les Dileptes ne se distinguaient pas des 
Spirostomes par l’absence de spire buccale et d’œsophage, c’est avec 
ces derniers qu'ils auraient le plus d’analogie. 

Le genre Uroleptus (Ehrenberg) doit être confondu avee le genre 
Dileptus tel que nous le définissons. 

Espèce type, D. folium. pl. XIX, fig. 10. 


1° GENRE : KONDYLOSTOMA 


Établi par Bory, pour un Trichode de Müller, le genre Xordy- 
lostoma est très-voisin des Spirostomes par son tégument très-con- 
lractile, et couvert de stries en hélice et ciliées. — IT se distingue de 
ces derniers par sa bouche évasée, sans æsophage visible, et garnie 
de franges buccales qui ne se terminent pas en spire. Les vésieules 
contractiles sont nombreuses et placées latéralement. 

L'espèce type, qui habite la mer, est le À. patens, Dujardin, Loc. 
cit.,.p. 516, pl. XIT, fig. 2. 


$S° GENRE : TRICHOLEPTUS 


Nous avons créé ce genre pour un Infusoire d’eau douce, qui 
ressemble beaucoup aux Kondylostomes par sa forme générale, mais 
qui en diffère par une bouche moins évasée, disposée en fente de- 
puis le sommet, et munie de deux soies assez longues, l’une à la 
base et l’autre au sommet de la bouche. Celle-ci est garnie d’une 
frange de cirrhes assez développés. Le corps est complétement eilié, 
et terminé en pointe. La vésieule contractile se trouve placée immé- 
diatement au-dessous de la bouche. La fissiparité a lieu transversa- 
lement (pl. XX, fig. 7 a). 


La seule espèce connue est le 7°. aculeatus (pl. XX, fig. 7). 


178 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


9 GENRE : LOXOPHYLLUM 


(PI. XVIII, fig. 10.) 


Dujardin a établi le genre Loxophyllum pour des Infusoires 
présentant les caractères généraux denos Lacrymariens, assez voisins 
de certains Dileptes, mais se distinguant de tous les genres précé- 
dents, par un limbe transparent, sorte de zone brillante qui enve- 
loppe tout le reste du corps. Le tégument est strié et finement cilié. 
Claparède et Lachmann n’ont aperçu qu'une vésicule contraetile, 11 
en existe en réalité deux, une à la partie moyenne et l’autre non 
loin de la base. 

Le corps des Loxophyllum est très-souple et susceptible de se 
plier en tous sens. 

L'espèce type est le L. meleagris, Duj., p. 488, pl. XIV, fig. 6. — 
Kolpoda meleagris, Müller et Bory. — Amphileptus meleagris, Ehren- 
berg. 

10° GENRE : CHÆTOSPIRA 


(PL. IX, fig. 8.) 


Le genre Chætosprra, élabli par Lachmann (1), renferme des La- 
erymariens dont la partie antérieure du corps est prolongée en forme 
de col contourné en spire, et portant la frange buccale. La bouche, 
assez largement ouverte, est située à la base de ce col, et le reste du 
corps, couvert de stries et de cils très-fins, a une forme globuleuse. 
Les Chætospires sont éminemment contractiles et peuvent comme les 
Lacrymaires retirer presque complétement leur partie antérieure, 
et la confondre avec le reste du corps. Ils habitent une coque ana- 
logue à celle des Vaginicoles, et Claparède et Lachmann pensent 


qu'ils peuvent la quitter quelquefois. 


(1) Müller’s Arch., p. 862, 1866. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 179 

L'espèce que nous avons figurée pl. IX, fig. 8, nous parait être 
identique au CAætospira mucicola, de Lachmann. 

C’est encore à la famille des Lacrymariens qu'il faut rapporter l’In- 

fusoire suivant, dont le corps peut se contracter en boule et qui présente 

des caractères qui n’ont été bien vus, ni par Dujardin qui l'a décrit, 


pi par les auteurs qui l'ont suivi. 


11° GENRE : PANOPHRYS 
(PL. XVI, fig. 5.) 


Le genre Panophrys est constitué, d’après Dujardin, par des 
Infusoires eiliés partout, à corps ovale, déprimé, contractile, devenant 
ovoide et même globuleux en se contractant, et à surface marquée 
de stries droites ou obliques. Mais Dujardin n’a pas bien vu la bouche, 
qui est latérale, arrondie au sommet et atténuée à la base, et bordée 
de deux lèvres, celle de gauche lisse et non vibratile, et celle de droite 
munie de dentelure, vibratile et garnie de longs cils. Cette bouche est 
lerminée par un œsophage assez court. 

La seule espèce que l’on peut avec certitude rapporter à ce genre 
est le ?. chrysalis qui vit dans la mer et dans l’eau douce, et qui pré- 
sente une vésicule contractile d’où s’échappent de nombreux vaisseaux 
(voy. pl. XVE, fig. 5). , 

Nous avons représenté (pl. XX, fig. 5), un Infusoire dont le corps 
très-contractile est couvert de stries longitudinales très-ciliées. Ce 
Microzoaire par son extrème contractilité appartient à la famille des 
Lacrymariens, mais nous n'avons pas découvert la situation de la 
bouche ni de l'anus. Le nucleus est rubané et onduleux ; la vésicule 
contractile occupe le tiers inférieur du corps. Vu de profil, celui-ci 
est aminei au sommet comme les Enchelys, mais de face il présente 
deux appendices en forme de col. 

Cet Infusoire n’a réellement de rapport qu'avec le Spatidium hya- 
linum, de Dujardin, qui est malheureusement encore trop peu connu. 


180 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


IX FAMILLE : PARAMÉCIENS (Paramecina) 


La famille des Paraméciens renferme tous les Paraméeides qui 
n’ont pas trouvé place dans les familles précédentes, c’est-à-dire 
chez les Paramécides marcheurs, dentés, pédiculés et contractiles. 
Le genre Coleps aurait pu facilement rentrer dans notre famille des 
Paraméciens, mais sa forme symétrique et son revèlement particulier 
ont engagé tous nos devanciers à constituer pour lui la famille des 
Colépiniens. 

La famille des Paraméciens comprend des genres nombreux, 
souvent très-éloignés les uns des autres, mais se reliant entre eux par 
des genres intermédiaires présentant des caractères communs. En 
examinant les caractères tirés des organes qui président à la fonction 
de nutrition, on distingue entre eux des différences assez sensibles 
pour qu'on puisse grouper les genres en trois sous-familles. 

La première comprendra les Paraméciens qui ont un æsophage bien 
visible et bien développé ; ce sont les Paraméciens proprement dits. 

La deuxième renfermera les Parameciens à œæsophage nul ou ru- 
dimentaire, mais dont la bouche reste toujours largement ouverte, et 
formera la sous-famille des Bursariens. 

Enfin la troisième sous-famille des Enchéliens sera constituée 
par des Paraméciens sans æsophage et dont la bouche, généralement 
pelite est ordinairement fermée. 


tr SOUS-FAMILLE : PARAMÉCIENS (Paramecina) 


La sous-famille des Paraméciens proprement dits renferme des 
microzooaires dont la bouche, toujours béante, est continuée par un 


œsophage long et rigide, à la base duquel se forment les bols ali- 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 181 


mentaires, sous l'influence de l’action des cirrhes buccaux. Les genres 
qui composent celte première sous-famille ont été dispersés par les 
autres auteurs dans les familles des Trachéliens, des Bursariens et 
des Colpodiens, sans avoir égard aux différences essentielles qui éloi- 
guaient les genres de ceux avee lesquels ils étaient associés. 

Le seul genre qui n’est peut-être pas 1e1 à sa place est le genre 
Trachelius, mais restreint, comme l'ont fait Claparède et Lachmann, 
et débarrassé des espèces que nous avons comprises dans le genre 
Dileptus, 11 n’a plus d’analogie sérieuse qu'avec les genres de notre 
première sous-famille. 


Tableau des genres de la sous-famille des Paraméciens, 


Point de soie buccale. ..... ... .. À. LEUCOPERYS. 
Une spire buccale, .... { 


| Une forte soie buccale ............ 2, PLAGIOTOMA. 


Un appendice en forme de col.............. 3. TRACHELIUS. 


Des vésicules à nucléole réfringent., 4. Loxopes. 


PARAMECINA. 


Point de spire 
buccale ... |Pointde 
CO ee 


Point de vési- 
cules à nu- 


Point de soie buccale, 5. PARAMECIUM. 


Une soie buccale.... 6. TRICHOMECIUM, 


AT GENRE : LEUCOPHRYS 


(PL. XVL fig 6, 6°.) 


Le genre Leucophrys, créé par Ehrenberg pour des êtres assez 
hétérogènes, doit, comme l'ont pensé Claparède et Lachmann, être 
restreint à la seule espèce L. patula.-C'est un Infusoire globuleux, 
tronqué obliquement au sommet et portant une rangée de cirrhes 
buccaux qui viennent se terminer en faisant un tour de spire à 
l'entrée de la bouche. L’œsophage est long et arqué et continué par 
un intestin qui tourne en cerele sur lui-même avant d'arriver à Panus, 
qui estterminal et placé en contact avec la vésicule contractile. 

Espèce type : L. patula, pl. XVI, fig. 6-6. 


182 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


9 GENRE : PLAGIOTOMA 


Les Plagiotomes sont des animaux parasites pour la plupart et qui 
vivent dans les intestins de vertébrés ou d'invertébrés. Le corps est 
globuleux ou allongé et la frange de cirrhes buceaux se termine par 
un tour de spire à la bouche. Celle-ci est munie d’une soie épaisse et 
roide. L’œæsophage est bien développé, allongé et souvent recourbé. 
La vésicule contractile est située à la base du corps. 

Espèce type: 2. cordiformis, Clap. et Lach., p. 236, pl. AI, 
fig. 8-9. — Bursaria cordiformis Ehren., pl. XXXV, fig. Ô. 


3: GENRE : TRACHELIUS 


Le genre 7rachelius débarrassé de toutes les espèces que nous avons 
en grande partie placées dans le genre Dileptus, ne renferme plus que 
le T. ovum, qu’à notre grand regret nous n'avons pas eu l'occasion 
d'étudier. D’après Claparède et Lachmann, qui ont été contraints d’ac- 
cepter la définition d'Ehrenberg, et malgré leur peu de foi dans lin- 
testin limité des Infusoires, ils décrivent cette espèce comme possé- 
dant un intestin ramifié. Nous n'avons jamais rien vu de semblable 
dans tous les Infusoires que nous avons étudiés et nous attendrons de 
nouvelles recherches pour baser notre opinion à cet égard. 

Espèce unique : Zrachelius ovum, Ehrenberg, p. 323, pl. XXI, 
fig. 13. — Pritchard, pl. XXIV, fig. 290. 


4 GENRE : LOXODES 


Le genre Loxodes, fondé par Ehrenberg, a été restreint par Cla- 
parède et Lachmann à la seule espèce Z. rostrum. C'est un Infusorre 
à fente buccale très-allongée, continuée par un œsophage étroit el 
très-long, et qui a pour caractère spécialune rangée de vésicules claires 


contenant chacune un corps très-réfringent; le rôle et la nature de ces 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 183 


vésicules sont restés inconnus. Claparède et Lachmann semblent 
encore admettre pour cette espèce un intestin ramifié. 

La seule espèce est le Lorodes rostrum, Ehrenberg, pl. XXXIV, 
fig. 1. — Clap. et Lach., p. 339, pl. XVIE fig. 2. 


3° GENRE : PARAMECIUM 
PI. XVI, fig. 7, 8. — PI. XVII, fig. 3, 40, 11. — PI. XXI, fig. 13, 27. 


Le genre Paramecium, que Claparède et Lachmann placent à tort 
avec les Colpodes, les Glaucomes, les Pleuronèmes, elc., renferme 
des Infusoires complétement ciliés, avant une bouche latérale à la- 
quelle aboutit une frange de cils très-développée et qui est continuée 
par un œsophage long et subeylindrique. Les Paraméciens ont géné- 
ralement deux vésieules contractiles situées lune à la partie moyenne 
supérieure et l’autre à la partie moyenne inférieure, dans la région 
dorsale. 

L'espèce type est le ?P. Awrelia, Erhenb., pl. VIE, fig. 5-6 
(voy. pl. XVI, fig. 8.) 


6° GENRE : TRICHOMECIUM 
(PI. XVII, fig. 8. — PI. XVII, fig. 5.) 


Nous avous créé le genre 7richomecium pour deux Infusoires qui 
ont à peu près la forme extérieure des Paraméciens, mais dont l'extré- 
milé est terminée en pointe. La bouche est aussi placée dans un 
sillon qui est muni d’une frange ciliaire très-développée et aboutissant, 
en tournant un peu, au bord de la bouche. L’œsophage est large et assez 
court; une seie plus ou moins longue s’insère soit dans le sillon buccal, 
soit vers la bouche elle-même; la vésicule contractile est unique et 
située dans la partie inférieure du corps. 

Espèce type : Zrichomecium caudatum, pl. XVI, fig. 5. 


18% ÉTUDES SUR LES MICROZO\NIRES. 


2° SOUS -FAMILLE : BURSARIENS (Bursarina) 


La deuxième sous-famille des Paraméciens, les Bursariens, ren- 
ferme des Microzoaires qui ont une bouche largement ouverte, géné- 
ralement garnie de cirrhes buccaux bien développés, mais qui n’est 
pas continuée par un œsophage. Celui-ci, quand il existe, est tout à fait 
rudimentaire et n’a aucune analogie avec l’œsophage des Paramé- 
ciens proprement dits. 

Les différents genres qui composent la sous-famille des Bursa- 


riens se reconnaissent aux caractères suivants : 


Une crête ciliée dans l’intérieur de la bouche..,,.....,. 1. BursaniA. 
Une lèvre inférieure garnie de cils...... + 2. ICOLPDDAL 
Point de 
crèteciliée, !Houppes buccales et soie caudale,., 3. LAMBADIuM. 


Point desoiesbucecales 


5 
Æ 
= dans Lo | Point de 
É bouche .. | ivres Nihouppes | Fosse buccale oblique.. 4. Merorus. 
A Ë < 
ni soie.. . | Fosse buccale droite... 5. BALANTIDIUM, 
\Des soies buccales bien développées..............,.,....,.... 6. PLEURONEMA, 


A GENRE : BURSARIA 


Le genre Pursaria (Ehr.) renferme des Infusoires caractérisés par 
une vaste fosse buccale en forme d’entonnoir, bordée de cils sur son 
pourtour et munie à l'intérieur d’une arêle portant des eirrhes déve- 
loppés. La présence de cette arète eiliée distingue les Bursaires des 
Balantidies qui possèdent aussi une vaste fosse buccale. 

L'espèce type est le 2. decora, Clap. et Lach., p. 252, pl. AU, 
fig. 1. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 185 


2e GENRE : COLPODA 
(PI. XVII, fig. 42.) 


Le genre Co/poda, créé par Ehrenberg, renferme des Microzoaires 
qui ont, à la base d’une bouche large, une lèvre saillante et garnie 
d'un faisceau de forts cils. Le corps est comprimé et l'anus est situé 
sur la face ventrale. La lèvre eiliée des Colpodes les distingue des 
autres genres de cette sous-famille. 

L'espèce type du genre Co/poda est le C. Cucullus, Ehren., 
pl. XXXIX, fig. 5. 


3° GENRE : LAMBADIUM 


Le genre Lambadium, établi par Perty, renferme des Infusoires 
aplatis, de forme ovale lorsqu'ils sont vus de face, et possédant une 
fosse buccale large et profonde. Cette fosse, bordée de cirrhes très- 
actifs, porte à son sommet, à droite et à gauche, deux houppes ou 
faisceaux de cils, et la partie inférieure du corps, qui dans la pro- 
gression ordinaire de l'animal est dirigée en avant, est munie de deux 
soies longues qu’on pense être des organes tactiles. 

L'espèce type est le ZL. bullinum, Perty, Zur., Kenntn., p. 141, 
pl. V, fig. 14.— Clap. et Lach., p. 249, pl. XIL, fig. 5-6. 


x GENRE : METOPUS 
(PL. XX, fig. 5, 9.) 


Les Metopus ont une fosse buccale oblique et généralement pla- 
cée au-dessous d’une courbure de la partie supérieure de l'animal. 
Cependant cette courbure proéminente ne doit pas être un signe carac- 
téristique, car nous connaissons une espèce où la courbure du corps 
ne se montre pas au sommet, mais seulement à la base de l’Infusoire 
(pl. XVI, fig. 7). Là se trouve placée une seconde vésicule contractile, 


24 


186 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


cette espèce en possédant déjà une autre qui est située au-dessus de la 
fente buccale oblique. 

Espèce type : Metopus sigmoides, Clap. et Lach., pl. XIE fig. 1 
(voy. pl. XX, fig. 5-9). 


5° GENRE : BALANTIDIUM 


Le genre Balantidium, qui a beaucoup d’affinités avec le genre 
Bursaria, s'en distingue par sa bouche largement ouverte, mais ne 
renfermant pas d’arête eiliée. — La seule espèce connue est en 
forme de bourse, atténuée au sommet, avee un tégument couverl 
de stries ciliées très-fines. L’anus est situé à la partie inférieure de 
l'animal; on constate la présence de deux vésicules contractiles. 

Ce genre ne renferme que le 2. Entozoon qui se trouve dans 
l'intestin des grenouilles, Clap. et Lach., pl. XI, fig. 2. — Pur- 
saria Entozoon, Ehr., pl. XXXV, fig. 3. 


6 GENRE : PLEURONEMA 
(PI. XXI, fig. 10. — PI. XXII, fig. 13, 16.) 


Le genre Pleuronema, créé par Dujardin, renferme des Infusoires 
dont la bouche largement ouverte laisse échapper un faisceau de 
longues soies, dirigées de haut en bas. — En même temps d’autres 
longs cils placés sur la face ventrale peuvent se relever et aller à la 
rencontre des soies buccales. Les ?/euronema sont des Infusoires 
sauteurs, et c’est à tort que Claparède et Lachmann attribuent ces mou- 
vements brusques aux cils antérieurs ; ils sont en réalité le résultat de 
l’action rapide des soies buccales. Ces mêmes auteurs ne figurent 
dans les espèces qu’ils ont dessinées qu'une seule soie buccale, tandis 
que réellement le faisceau se compose généralement de trois soies bien 
distinctes. 

Espèce type : ?/euronema chrysalis, Perty, pl. XXI, fig. 16. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 187 


3° SOUS-FAMILLE : ENCHÉLIENS (Enchelina) 


La troisième sous-famille des Enchéliens ne diffère de la précé- 
dente qu’en ce que les Infusoires qui la composent, au lieu d’avoir 
une bouche grande et largement ouverte, Font au contraire petite et 
ordinairement close. Les Glaucomes, qui possèdent une bouche munie 
de deux lèvres vibratiles, pourront, par la présence de ces organes qui 
leur sont spéciaux, former une section à part, mais le nombre des fa- 
milles de Microzoaires est déjà assez considérable pour que nous ne 
soyons pas porté à l’augmenter à propos d’un genre seulement. 

Les Enchéliens sont divisés en genres d’après les caractères sui- 
vants : 


[Eee allongé aulsommel etre . À. ENCHELYS. 
| Bouche apicale. 
= Corps arrondi au sommet...,............., 2. HOLOPHRYA. 
A 
es) HDestlèvres vibrantes retracer 3. GLAUCOMA. 
= 
< Unesoie ?YEC une soie caudale.. 4. DISTRICHA. 
Bouchelatérale. buccale, sans soie Caudale,,..... 5. CYCLIDIUM. 
Pas de lè- Une soie caudale,.,..... 6. UROTRICHA. 
vres vi- 
brantes. Pas d 
€ ss Corps con- 
pass vexeprès de 
| let la bouche.. 7. OPHRYOGLENA. 


Pas de soie 
caudale | Pas de corps 
convexe 
près de la 
bouche.... 8. FRONTONIA. 


17 GENRE : ENCHELYS 


(PL. XXI, fig. 1, 8, 20 


Le genre Enchelys a été fondé par Ehrenberg pour des Microzoaires 
globuleux dont la partie antérieure, allongée et amincie, porte la 


188 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
bouche. Le corps est complétement eilié, contrairement à ce que pen- 
sait Ehrenberg, et la bouche est généralement munie de cils assez dé- 
veloppés. Il n'existe ordinairement qu’une seule vésicule contractile, 
située à la base. 

Espèce type: Enchelys farcimen, Khrenberg, p. 300, pl. XXXI, 
fig. 2. 

2 GENRE : HOLOPHRYA 
(PI. XX, fig. 1. — PI. XXI, fig. 9, 3, 11, 19. — PI. XXII, fig. 18.) 


Les Æolophrya ressemblent beaucoup aux Enchelys avee lesquels 
on serail tenté de les réunir, car ils n’en diffèrent que par la forme 
du corps qui est arrondi au sommet où se trouve la bouche. Cette 
différence ne suffit pas pour établir un genre particulier, et nous ne 
conservons le genre Æolophrya que pour ne pas détruire inutilement 
les genres établis par Ehrenberg. 

Nous avons figuré plusieurs Aolophrya, mais l'espèce type est le 
H. ovum, Ehren., p. 314, pl. XXXIL, fig. 7. 


3° GENRE : GLAUCOMA 
(PI. XVI, fig. 2. — PI, XXI, fig. 24, 29.) 
Le genre Glaucoma est caractérisé par deux lèvres constamment 
vibrantes qui enveloppent la bouche. Le corps est subeylindrique, 
légèrement comprimé et cilié sur toute la surface. Il n'existe qu'une 


vésicule contractile. 
L'espèce type est le . scintillans, Ehenberg, p. 335, pl. XXXVI, 


fig. 5. 
K° GENRE : DISTRICHA 
(PI. XXI, fig. 6, 18.) 
Nous avons créé ce genre pour des Enchéliens qui ont la bouche 


située latéralement et munie à son sommet d’une longue soie. Le 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 189 
corps est ovoide, très-cilié et porte à sa base une autre soie bien dis- 
tincte des cils de la surface : la vésicule contractile est située à la partie 
inférieure du corps. 

Ce genre diffère du genre suivant par la soie caudale que les Cy- 
clidies ne possèdent pas, 
Espèce type : D. hirsuta, pl. XXI, fig. 18. 


5° GENRE : CYCLIDIUM 


(PI. I, fig. 10. — PI. XXII, fig. 14, 15.) 


Les Cyclidium sont des Microzoaires comprimés, chez lesquels 
une ou plusieurs soies sont placées à la partie supérieure de la bou- 
che. Il n'existe pas de soie caudale. La vésicule contractile est située 
soit au sommet, soit à la base de l'animal. Les sauts brusques que l’on 
voit faire aux Cyclidies sont occasionnés par les soies buceales dont 
le mouvement rapide projette l’Infusoire à une assez grande dis- 
lance. 


L'espèce la plus commune est le G. glaucoma, Erenberg, p. 245, 
pl. XXI, fig. 1. — A/yscum saltans, Dujardin, pl. VE, fig. 5. 


6 GENRE : UROTRICHA 


Les Urotricha sont des Enchéliens qui sont munis d’une soie salta- 
trice à la base, mais qui manquent d’une soie buccale. C’est ce dernier 
caractère qui les distingue des Districha, avec lesquels ils ont une cer- 
taine ressemblance. 

Ce genre ne contient encore qu’une espèce qui ne nous est connue 
que par la description et la figure que Claparède et Lachmann en 
ont données. 

Urotricha farcta, Clap. et Lach., p. 314, pl. XVI, fig. 9. 


19) ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


1° GENRE : OPHRYOGLENA 
(PL. XXI, fig. 3.) 


Le genre Ophryoglena, Ehrenberg, renferme des Enchéliens, qui 
ont une bouche placée sur le côté de la partie supérieure du corps et 
dans une petite fosse en forme de croissant ; sur le bord de cette 
fosse est placé un organe en forme de verre de montre, et dont on 
ignore complétement la fonction. Le corps est globuleux et couvert 
de stries fines,ciliées et longitudinales. 

L'espèce type est l'O. citreum, Clap. et Lach., p. 258, pl. XI, 
fig. 3, 4. — PI. XVI, fig. 5). 


8e GENRE : FRONTONIA 


(PL. XVII, fig. 2. — PI. XXI, fig. 4, 19, 46, 17, 30.) 


Le genre Frontonia, créé prr Ehrenberg, renferme tous les En- 
chéliens qui ontune bouche latérale et ne présentent aucun des carac- 
tères qui distinguent les genres précédents. Le corps est subglobuleux, 
souvent atténué au sommet et généralement arrondi à la base. Les 
cils tégumentaires sont bien développés et surtout près de lorifice 
buccal. 

L'espèce type d'Ehrenberg est le F. Leucas, Ehr., p. 329, 
pl. XXXIV, fig. 8. 


X° FAMILLE : COLÉPINIENS (Colepina) 


La famille des Colépiniens ne renferme qu’un seul genre que nous 
aurions pu faire rentrer dans la famille des Paraméciens ; mais nous 
avons suivi l'exemple de nos devanciers en conservant cette famille 
pour des Infusoires qui ont une forme symétrique et dont le corps est 
couvert d'une carapace qui leur est spéciale. Dujardin, qui a fondé cette 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 19| 


famille, y a malheureusement introduit les Chætonotus, qui ne sont 
pas des Infusoires et qui appartiennent à la classe des Systolides, 


GENRE UNIQUE : COLEPS 
(PI. XXII, fig. 23.) 


Les Coleps ont le corps parfaitement symétrique et couvert d’une 
cuirasse percée régulièrement de jours nombreux par où sortent les 
cils tégumentaires. Celte cuirasse peut se diviser en deux parties 
égales etc’est ce qui arrive au moment de la multiplication par division 
transversale. 

La bouche est située ausommet et garnie de cirrhes bien développés, 
etil existe à la base une garniture de cils à peu près identiques; on ne 
remarque qu’une seule vésicule contractile. 

Espèce type : Coleps hirtus, Ehrenberg, p. 319, pl. XXXIIT, 
fig. 1. 


CORBEIL, — TYP. ET STÉR. DE CRÉTÉ FILS. 


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ORDRE SECOND 


MICROZOAIRES OSCILLANTS (W/CROZOA NUTANTIA). 


Les Infusoires que renferme notre second ordre se distinguent 
nettement de ceux que nous venons d'étudier. Ils ne possèdent plus, 
comme ceux-ci, un appareil vibratile qui met au loin le liquide en 
mouvement et occasionne un tourbillon énergique attirant à la bouche 
les particules nutritives. Le corps des Wicrozoaires oscillants au lieu 
d’être, comme celui des premiers, couvert d’un duvet de eils vibra- 
iles, est généralement glabre, et leur organe de locomotion se réduit 
chez le plus grand nombre à un ou plusieurs filaments que nous 
avons décrits plus haut sous le nom de Wagellum. L'absence de 
cirrhes buccaux, de styles, de cornicules et le plus souvent de cils 
tégumentaires enlève aux /7/fusoires oscillants la faculté de se mouvoir 
rapidement comme les /n/fusoires à tourbillon, et le flagellum, qui est 
le seul organe servant à la fois à la nutrition et à la locomotion, im- 
prime au corps des Infusoires un mouvement de dandinement remar- 
quable et qui à valu aux Microzoaires de ce second ordre le nom que 
nous lui avons donné. 

Parmi les Infusoires oscillants, il en est qui ne possèdent même 
plus d'organes locomoteurs proprement dits ; le flagellum fait défaut 
et la progression n’est plus que le résultat d’une contraction ou d’un 
dandinement du corps de l'animal lui-même, comme on le remarque 
chez les Infusoires qui composent la section des Vibrionides. 


9 


19% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Nous divisons notre second ordre en deux sous-ordres qui 
présentent des caractères bien tranchés. Le premier sous-ordre com- 
prend tous les /nfusoires oscillants qui sont munis d’un ou de plu- 
sieurs flagellum, et nous laissons dans le second ceux qui en sont 
totalement dépourvus. Chez les Infusoires que renferment ces deux 
ordres, on rencontre encore quelquefois des cils tégumentaires, mais 
ceux-ci ne paraissent être que de simples ornements el ne servent 
que rarement à la progression des animaux. 

Les Microzoaires oscillants sont donc divisés en deux sous- 
ordres : 


MicrozOAIRES possédant un ou plusieurs flagellum......... Monaninx. 
MicrozoaïRes dépourvus de flagellum...,.........,......, VIBRIONIDÆ. 


PREMIER SOUS-ORDRE 
MONADIDES (Wornadideæ). 


Les Microzoaires qui composent notre premier sous-ordre pré- 
sentent des caractères assez tranchés pour pouvoir être divisés en 
quatre familles distinetes : 

Les premiers ont une carapace solide, formée de deux pièces 
séparées par un sillon où se trouve une rangée de cils ondulants; le 
flagellum émerge d’une ouverture latérale de la carapace : ce sont les 
PÉRIDINIENS. 

Les seconds sont nus, avec un flagellum antérieur, quelquefois 
munis d’une tache oculaire, et couverts d’un tégument contractile qui, 
en se resserrant, peut changer complétement la forme du corps: 
ils forment la famille des EuGLéniExs. 

Les troisièmes sont nus, possèdent un ou plusieurs flagellum, 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 195 


n'ont pas de téguments contractiles et restent toujours isolés: ce sont 
les MonaDiExs. 

Enfin la famille des Vorvocrexs renferme des Microzoaires fla- 
gellés, sans téguments contractiles, comme les Monadiens, mais s’en 
distinguant par l'habitude des individus qui vivent toujours agglo- 
mérés en masses compactes ou rameuses. 


XVII FAMILLE : PÉRIDINIENS (Peridinina). 


La famille des Péridiniens renferme des Infusoires qui sont 
munis de flagellum, mais qui en même temps possèdent une rangée 
de cils vibratiles qui aident à la natation. Ces cils sont ordinaire- 
ment situés dans un sillon oblique ou transversal qui occupe des 
régions différentes suivant les genres. Les Péridiniens sont tous 
armés d’une carapace solide et divisée en deux portions séparées par 
un sillon où se trouvent les cils vibratiles. L’épaisseur de la carapace 
a jusqu'à présent empêché de reconnaitre la situation de la vésicule 
contractile. 

Les cinq genres que renferme cette famille se reconnaissent aux 
caractères suivants : 


{ Prolongement en forme 


Les deux moitiés 
delCOPNES AR ee. 


de la carapace à 
peu près égales. 


= 


. CERATIUM. 


19 


Point de prolongement, 2. PERIDINIUM. 


Un sillon trans- 


versal. Bords de l’échancrure 


À Les deux moitiés\ relevés en lames..,. 3. DiNoraysis. 
Z de la cuirasse 

E très-inégales. | Bords de l’échancrure 

Es non relevé...... ... 4, AMPHIDINIUM. 


Pas de sillon transversal ; cils sur le bord antérieur. ..... + D. PROROCENTRUM. 


196 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


1% GENRE : CERATIUM. 


Le genre Ceratium renferme des Péridiniens dont la carapace est 
ornée de prolongements en forme de corne. Plusieurs micrographes 
pensent que ces Microzoaires ont la propriété de luire pendant la nuit; 
mais les expériences faites par Claparède et Lachmann n’ont pas con- 
lirmé cette assertion. Ces espèces se trouvent dans la mer ou dans 
l’eau douce. 

Espèce type: €. cornutum, Clap. et Lachm., p. 394, pl. XX., fig. 
1-2. — Peridinium cornutum, Ehren., pl. XX, fig. 17.— Ceratium 
Hirundinella, Duj., pl. V, fig. 2. 


2% GENRE : PERIDINIUM. 
PI. XXIV, fig. 11-12. 


Le genre Peridinium, établi par Ehrenberg, renfermait des es- 
pèces à prolongements cornus qui rentrent dans le genre précédent, 
el des espèces sans cornes qui doivent rester ici. Ehrenberg avait 
aussi séparé, sous le nom générique de Glenodinium, les espèces 
qui présentent une lache rouge dite oculaire. Ce caractère est trop 
lugace el trop variable pour pouvoir servir à caractériser un genre, el 
les Glénodinies rentrent naturellement dans le genre Peridinium. 

Espèce type: ?. cinctum, pl. XXIV, fig. 11-12. 

Glenodinium cinctum, Ehren., pl. XXI, fig. 22. 


3° GENRE : DYNOPHYSIS. 


Le genre Dynophysis, créé par Ehrenberg, renferme des Péridi- 
miens dont le sillon n’est plus situé à égale distance du sommet et de 
la base, mais placé à la partie inférieure, de telle façon que la carapace 
supérieure contient presque lout le corps et que la portion inférieure 


de la cuirasse ressemble à un couvercle bombé. Les bords de la fente 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 197 
latérale se relèvent perpendiculairement à la surface, et les cils se 
trouvent placés dans le sillon qui sépare les deux portions de la ca- 
rapace. | 

Espèce type: 2. Norwegica, Clap. et Lach., p. 409, pl. XX, 
fig. 20. 


4° GENRE : AMPHIDINIUM. 


La seule espèce connue du genre Amphidinium ressemble beau- 
coup aux espèces du genre précédent. Comme celle-ci, elle à les 
deux portions de la carapace très-inégales, et la portion inférieure est 
réduite à une plaque presque plate. Le corps est comprimé, et la fente 
latérale, située sur une des larges faces, a des bords qui ne se relè- 
vent pas. C’est surtout ce caractère qui distingue le genre Arrphi- 
dinium du genre précédent. 

L'espèce unique est l'A. operculatum, Clap. et Lachm., pl. XX, 
fig. 9-10. 


5° GENRE : PROROCENTRUM. 


Le genre Prorocentrum s'éloigne des genres précédents par 
l’absence du sillon ciliaire. Les cils sont situés à la base d’une dent 
qui pour Claparède et Lachmann représente les radiments d’une 
des deux portions de la carapace. 

La seule espèce connue est le ?. #icans, Ehren., pl. I, fig. 23. 
— Clap. et Lach., pl. XX, fig. 6, 8. Ces auteurs ne représentent pas 
les cils que Claparède et Lachmann annoncent avoir remarqués. 

Il est bien possible que ee genre ne soit pas à sa place et que, 
comme le croient presque tous les auteurs, il doive faire partie des 
Thécamonadiens. La présence des cils, s'ils sont bien constatés, 
sera le caractère sur lequel on devra s’appuyer pour le laisser dans la 
famille où il est placé actuellement. 


198 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, 


XVIII: FAMILLE : EUGLÉNIENS (Euglenina). 


La famille des Eugléniens renferme des Microzoaires nus, mu- 
nis d’un ou de plusieurs flagellum et recouverts d’un tégument strié 
el contractile. Quelques espèces possèdent une tache rouge-foncé que 
Ehrenberg a prise pour un organe de la vue, mais que les auteurs 
modernes regardent comme une tache huileuse sans aucune impor- 
lance. 

Les Eugléniens se distinguent des Péridiniens par l’absence com- 
plète de carapace, et ils se différencient des familles suivantes par la 
contractülité de leurs corps qui leur permet d'en modifier momenta- 
nément la forme ordinaire. 

Les genres qui composent la famille des Eugléniens se recon- 
naissent aux caractères suivants : 


épais te tinigide aa lbase eee ee 1. PERANEMA. 


{nu et transparent sans lache 


OCUlAirE eee eee. 2 ASTASTAS 
1 flagellum pelile ;} ht 
: mince et| corps nu, opaque avec un point ocu- 
E Mobile AOC OC ESS 0000000 3, EUGLENA. 
CS à la base; ie cili 
RATE © ENPpar tie CI eee eermeeee 4. TRICHONEMA. 
2 bouche 
Z largementouverte à la base du flagellum. 5. STOMONEMA. 
=] 
Le] 
a AMENER OO HS do ooodonnon à s...... 6. ZYGOSELMIS. 
PlusteursDase lee EC CE NUE 7. POLYSELNIS. 


1% GENRE : PERANEMA. 
PI. XXII, fig. M. 
Le genre Peranema, élabli par Dujardin, renferme des Micro- 


zoaires généralement globuleux à la base et amincis au sommet où se 
trouve un long flagellum rigide et épais à la base, mobile et très-téun 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 199 


à son extrémité. La bouche est très-petite et peu visible. Le corps se 
contracte et change assez souvent de forme. 

Le flagellum épais et rigide à la base distingue les Péranèmes des 
Astasies avec lesquelles ils ont une certaine affinité. 

Peranema globulosa, Dujardin, Hist. nat. des Infus., p. 335, 
pl. I, fig. 24, 1841. 


9° GENRE : ASTASIA. 


PI. XXII, fig. 11-12. — PI. XXII, fig. 34 et 36. — PI. XXIV, fig. 19, 20, 21, 24. — 
PI. XX VII, fig. 29. 

Le genre As/asia à été fondé par Ehrenberg pour des Euglènes sans 
points oculaires, avec le corps terminé en pointe. Les Astasies ont 
le corps transparent, très-contractile, comme les Euglènes, dont elles 
différent par leur coloration et.l'absence de point oculaire rouge. Leur 
flagellum mobile dès la base les distingue des Péranèmes. La bouche 
située à la base du flagellum est peu visible, et la vésicule contractile 
occupe ordinairement la partie moyenne ou inférieure du corps. 

Astasia contorta, Dujardin, loc. cit., p. 356, pl. V, fig. 3, 1841. 


3° GENRE : EUGLENA. 


PI. XXIL, fig. 1, 2, 4, 5, 6, 7, 26. 


Institué par Ehrenberg sur la Cercaria viridis de Müller, le genre 
Euglène renferme des Microzoaires généralement colorés en vert foncé 
ou en brun, et présentant vers le sommet une ou plusieurs taches 
rouges. Le tégument est strié obliquement et très-contractile; le fla- 
gellum mince, très-mobile depuis la base, est implanté au sommet, 
près de la bouche qui est assez visible. La vésicule contractile, bien 
développée, est généralement placée à la partie moyenne de l'animal. 

Euglena viridis, Ehrenberg, #7.m. de Poghendorf, p. 504. 

Cercaria viridis, Müller, pl. XIV, fig. 6-13. 


200 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

Les genres Andlyopis et Distiyma ont été créés par Ehrenberg, 
sur la présence de deux taches oculaires au lieu d’une et doivent 
probablement faire partie des Euglènes. Ces points rouges n'étant 
Jamais comme nombre un caractère constant sur lequel on puisse 
fonder sérieusement un genre. 


4 GENRE : TRICHONEMA. 


PI. XXII, fig. 8. 


Nous avons créé le genre 7richonema pour une espèce encore 
unique, qui à beaucoup d’analogie avec les Astasies, mais qui s’en 
distingue par son tégument frès-cilié surtout à la base. Le corps 
non contracté est oblong, renflé à la partie inférieure, aminei au 
sommet, transparent et granuleux. Le flagellum est rigide à la partie 
inférieure comme chez les Péranèmes et très-flexible au sommet ; 
l'ouverture buccale est située à sa base et oblongue. La vésicule 
contraclile existe à la partie inférieure du corps. Les cils tégumen- 
faires sont courts, raides et ne semblent pas vibratiles. 

Espèce unique : Zrichonema hirsuta, pl. XIE fig. 8-8, 8 b. 


5° GENRE : STOMONEMA. 
PI, XXII, fig. 4. 


Nous avons formé le genre S/omonema pour un Infusoire voisin 
des Astasies, mais qui présente à la base du flagellum une bouche 
ovalaire largement ouverte. Le corps est sub-cylindrique, arrondi à 
la partie inférieure et un peu aminei au sommet. Le flagellum est 
mince et très-mobile. La vésicule contractile se trouve placée à 
la base de l’Infusoire. 

Stomonema ovalis, pl. XXE, fig. 1, 1°. 

Nous avons encore rencontré, depuis la publication des planches 


de cet ouvrage, une autre espèce à bouche très-large ; ayant le corps 


DÉLIMITATION ET CLASSIFIC!TION DES MICROZOAIRES. 201 
plus grand, aminci aux deux extrémités el légèrement verdâtre. Sa 
progression se fait en tournant sur son axe. On peut lui donner le 
nom de S{omonema viridis. 


6° GENRE : ZYGOSELMIS. 
PI. XXII, fig. 11, et pl. XXIV, fig. 9, 22, 23. 


Le genre Zygoselmis a été créé par Dujardin pour des Eugléniens 
qui possèdent deux flagellum égaux implantés au sommet de l’ani- 
mal. Le corps est granuleux et sans coloration. Nous croyons devoir 
rapporter à ce genre des espèces colorées en vert et possédant 
des taches rouges oculaires. Il faudra sans doute y ajouter aussi le 
Diselmis angusta de Dujardin qui me parait avoir tous les caractères 
de ce genre. 

Z'ygoselmus nebulosa, Dujardin, loc. cit, p.369, pl. 111, fig. 25, 
1841. 


7 GENRE : POLYSELMIS. 


C’est avec doute que nous laissons dans la famille des Eugléniens 
le genre Polyselmis qui n’est encore connu que par une seule espèce 
décrite par Dujardin. Cet auteur ne nous indique pas si son espèce 
a le caractère distinctif des Eugléniens, c’est-à-dire un tégument 
contractile. 

Espèce unique : ?, viridis. « Plusieurs filaments partant du bord 
antérieur ; vert avec un point rouge. » Dujardin, Loc. cit., p. 370, 
pl. IL, fig. 27. 


AIX FAMILLE : MONADIENS (Monadina). 


La famille des Monadiens se compose d’Infusoires libres, nageurs 
et flagellés. Ils se distinguent des Eugléniens et des Péridiniens, en 


26 


202 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


ce qu'ils n’ont point de doubles carapaces, ni de téguments contrac- 
iles. Ils ne peuvent donc changer la forme générale de leur corps, quels 
que soient du reste leur mouvement et leur mode de progression. 

Chez les uns le tégument est très-dur, cassant et résiste à la 
destruction de animal ; chez d’autres, au contraire, il est très-mince et 
peut diffluer ainsi que le reste de lInfusoire. La bouche est généra- 
lement petite, sauf quelques cas assez rares où on la voit très-visi- 
blement. Il en est de même de la vésicule contractile qu'on peut 
reconnaître dans les plus petites espèces en y mettant une attention 
soutenue. 

Bien que nous n’attachions pas une grande importance à l’état 
plus ou moins résistant des téguments, nous diviserons cependant 
la famille des Monadiens en deux sections : la première comprendra 
les Monadiens à téguments épais, résistants et bien visibles, et la 
seconde ceux qui ont un tégument minée et difficile à distinguer du 
reste du corps. Cetle division aura au moins pour résultat de faci- 
liter les recherches. 


1 SOUS-FAMILLE : THÉCAMONADIENS. 
À. Tégument cassant ou fibreux se distinguant nettement du reste du corps. 


{Tégument dur et cas- 


ocre dorer . 4. TRACHELOMONAS. 
/ Corps | sant MONAS 
globuleux. |régument membra- 
PR Te 2, CRYPTOMONAS. 
un seul DEUS 
filament. /Prolongement en 
ne . Paacus. 
Corps | forme de queue 3. PHaACus 
déprimé. |Point de prolonge- 
THECAMONADINA Men see Rues 4. CRUMENULA, 
ayant 
semblables entre eux..,,.... ... D. DISELMIS. 
deux 


filaments | dissemblables, un flagellum et un 
filament traînant...,,,.,,.,,. : 6. PLŒOTIA. 


plusieurs Hlaments 25004: tnt MUR YRREUS: 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, 203 


2 SOUS-FAMILLE ; MONADIENS PROPREMENT DITS. 


B. Téqument mince et ne se distinguant pas du reste du corps. 


eHATTONA EE secs 8. Monas. 
: Sommetrenversésurle côté. 9. PLEUROMONAS. 
| mobile 
depuis \Sommet tronqué brusque- 
la base ; ment ca. MORE 10, CYATHOMONAS. 
| un seul corps 


| filament { globuleux F Sommet prolongé antérieu- 
rement avec le flagellum 
EE NERO am op van 11. CHILOMONAS. 


\|mobile au sommet et raide à la base... 12. Cycriniun. 


un seul filament avec des cils vibratils.........., 13. 'TRICHOMONAS. 
dontun latéral. Pre e  UR 44. AMPHIMONAS. 
MONADINA } 
ayant dOnPMUNIPOSTÉTEUT AM Fremieeleide 15. CERCOMONAS. 
deux égaux terminant les angles contournés 
filaments 


de l’extrémité inférieure.........,., AG. TREPOMONAS. 


dissemblables ; un flagellum et un fila- 
ment traînant rétracteur. ....,..., 17. HETEROMITA. 


quatre filaments : deux flagellum et deux filaments 


GLAIN ANS ETC ITACIEUTS enr eee ne 18. DiPLoMITA. 
| 


‘six filaments : quatre en avant et deux en arrière: 19. HEXAMITA. 


{AY GENRE : TRACHELOMONAS, 


PI. XXIV, fig. 13-18. 


Créé par Ehrenberg, ce genre renferme des Infusoires globuleux, 
uni-flagellés, qui se sécrètent un têt dur et cassant et par une 
petite ouverture duquel sort un long flagellum. 

Les genres Microglena et Chætotyphla du même auteur ne dif- 
fèrent du premier que par des ornements du têt et doivent se fondre 
avec lui. Il en est de même du genre Chœtoglena qui ne diffère du 


20% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

genre CAætotyphla que par la présence d’un point rouge, dit ocu- 

laire et qui n’est pas un caractère sérieux ni constant. 
Trachelomonas volvocina, Ehrenberg, m.m. de Poggendorf: 

1832. — Dujardin, Loc. cit, pl. I, fig. 11. 


2 GENRE : CRYPTOMONAS. 


Ehrenberg à institué ce genre pour des Infusoires globuleux, 
entourés d’un tégument épais et résistant et pourvus d’un long fla- 
gellum. Le genre Cryptoglena, ne différant des Cryptomonas que par 
la présence d’un point rouge oculaire, doit lui être réuni. Il faut 
aussi placer dans le même genre les Lagenelles de Dujardin, qui en 
différent par un prolongement de l'enveloppe en manière de goulot 
au point d'insertion du flagellum. 

Cryplomonas globulus, Dujardin, loc. cit, pl. VIE, fig. 2. 


3° GENRE : PHACUS. 


Créé par Nitzsch pour un Infusoire de Müller (Cercaria pleu- 
ronectes) le genre Phacus renferme des Mierozoaires à corps aplati 
foliacé, généralement vert et muni d’une fache rouge oculaire et 
d'un filament flagelliforme. Son tégument est résistant et se pro- 
longe en forme de queue. Très-voisin des Euglènes, les Phacus 
s’en distinguent par leur tégument rigide et leur forme aplatie. 

Phacus longicauda, Dujardin, oc. cit, pl. V, fig. 6. — Euglena 
longicauda. Ehrenberg, 1831-1838. — Jaf., pl. VI, fig. 15. 


4° GENRE : CRUMENULA. 


Dujardin a formé le genre Crumenula pour des Infusoires à 
corps ovale, déprimé, à tégument résistant et obliquement strié. 
Un long filament sort obliquement d’une entalle du tégument. 
Ce genre très-voisin du précédent dont il ne diffère en réalité que 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 205 
par la forme du corps devra probablement se fondre avec lui quand 
il sera mieux éludié. 


Crumenula texta, Dujardin, loc. eit., pl. V, fig. 8. 


5° GENRE : DISELMIS. 


PI. XXII, fig. 2, 25, 40. 


Ce genre créé par Dujardin contient des animaleules à corps 
ovoide ou sphérique, revêtus d’un tégument non contractile et pour- 
vus de deux flagellum. 

Disebnis viridis, Dujardin, Loc. cit., p. 342, pl IL, fig. 20, 21. 


6 GENRE : PLOEOTIA. 
PI. XXII, fig. 52-53. 


Dujardin a fondé ce genre pour un Infusoire à corps diaphane, 
ayant plusieurs côtes ou carènes, longitudinales ; le corps est aplati 
d'un côté et arrondi de l’autre. Deux filaments : un flagellum et un 
filament trainant. 

L'Infusoire décrit par Dujardin est probablement le même que 
celui que Muller a figuré pl. XXVI, fig. 20-31, sous le nom de 
Trichoda prisma. 

Plæotia vitrea, Dujardin, loc. cit., pl. V, fig. 3. 


T GENRE : OXYRRHIS. 


Créé par Dujardin, le genre Oryrrhis renferme des Microzoaires 
à corps ovoide, oblong et prolongé en pointe, à la base de laquelle 
se montrent plusieurs filaments flagelliformes. 


Oxyrrhis marina, Dujardin, loc. cit, p. 347, pl V, fig. 4. 


206 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES., 


8 GENRE : MONAS. 
PI. XXII, 3, 10, 12, 13, 17, 19, 21, 24, 28, 44, 45, 48, 49, 51. — PI. XXIV, fig. 16. — 
PI. XX VII, fig. 4, 7, 43, 14, 17, 18, 90, 21. 

Corps polymorphes, arrondis, ovoïdes ou allongés, un seul fila- 
ment flagelliforme qui imprime au corps un mouvement vacillant. 
Vésicule contractile généralement visible dans les grandes espèces. 

Le genre Monas créé par Muller renferme un grand nombre 
d'espèces dont la taille souvent exiguë ne permet pas toujours un 
examen sérieux. 

Monas Lens, Dujardin, loc. cit, pl. I, fig. 5, et pl. IV, fig. 7. 


9 GENRE : PLEUROMONAS. 


Nous avons créé ce genre pour une espèce pyriforme dont le 
sommet se réfléchit sur le côté ; un flagellum court sort du pli formé 
par le sommet. On aperçoit généralement deux vésicules contractiles. 

Pleuromonas granulosa, pl. XXI, fig. 42, 435. 


10° GENRE : CYATHOMONAS. 
PI. XXIV, fig. 27, 28, 30, 31. — PI. XX VII, fig. 8, 27. 


Le genre Cyathomonas, que nous avons créé pour plusieurs Mi- 
crozoaires uni-flagellés, comprend des animalcules à corps eylindri- 
ques ou pyriformes, brusquement tronqués au sommet qui parait 
largement évasé et donne à ces Infusoires l'apparence d’un verre 
ou d’un calice. Le flagellum semble sortir de la partie supérieure 
évasée, et la vésicule contractile est très-visible dans la plupart des 
espèces. La multiplication se fait par division longitudinale. 

Cyathomonas turbo, pl. XXIV, fig. 30. 


11° GENRE : CHILOMONAS. 
PI. XXII, fig. 35. 


Le genre Chilomonas à élé créé par Ehrenberg pour des Infu- 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 207 
soires à corps ovoïdes, oblongs, obliquement échancrés en avant et 
portant le flagellum inséré au fond de l’échancrure. 

Chilomonas granulosa, Dujardin, Voc. cit, p. 295, pl HE, 
fig. 15. 
42° GENRE : CYCLIDIUM. 
Müller a créé ce genre pour des Infusoires arrondis, très-voisins 
des Monas et qui n’en diffèrent que par leur flagellum agité seule- 


ment au sommet et raide à la base. 
Cyclidium abscissum, Dujardin, loc. cit., p. 286, pl. IV, fig. 11. 


13° GENRE : TRICHOMONAS,. 
PI. XXII, fig. 9, . 

Dujardin a fondé ce genre pour des Infusoires, qui ont de l’ana- 
logie avec les Monades, mais qui en diffèrent par un groupe de 
cils situés à la base du flagellum. Nous rapportons avec doute à 
ce genre un microzoaire ovoide ronqué au sommet et qui porte 
une couronne de cils autour du flagellum. 

Trichomonas vaginalis, Dujardin, loc. cit, p. 300, pl. IV, fig. 13. 


14° GENRE : AMPHIMONAS. 


Le genre Amphimonas, créé par Dujardin, renferme des Mo- 
nadiens qui ont deux flagellum, un placé au sommet et l’autre laté- 
ralement, naissant sur un point aminci du corps. 

Amplumonas dispar, Dujardin, Loc. cit., p. 293, pl. HT, fig. 9. 


13° GENRE : CERCOMONAS. 
PI. XXIV, fig. 95. 


Le genre Cercomonas renferme des Monadiens de forme varia- 


ble, qui ont un flagellum antérieur et un prolongement filamenteux 
en forme de queue. 


208 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Cercomonas longicauda, Dujardin, loc. cit, p. IV, fig. 15. 
Les Cercomonas crassicauda, pl. IV, fig. 18, et lacryma, pl. IV 

; > = , ? ; 

fie. 17, du même auteur, ne peuvent pas être rapportés à ce genre 
D , , D , 


ils manquent d'appendice postérieur. 


16 GENRE : TREPOMONAS. 


PI. XX VIL, fig. 16. 


Ce genre, tel qu'il est décrit par Dujardin, devrait renfermer un 
Infusoire globuleux, terminé par deux pointes contournées et mu- 
nies chacune d’un flagellum. C’est ainsi que cet auteur a figuré son 
Trepomonas agilis, pl. UE, fig. 14. Mais quoique nous ayons suivi la 
caractéristique de Dujardin dans notre nomenclature, nous sommes 
obligé de convenir que nous ne l'avons pas trouvé semblable à la 
description qu'il en donne. Pour nous le 7repomonas agilis est 
globuleux au sommet et terminé en bas par deux pointes contour- 
nées; mais nous n'y avons pas vu de prolongement flagelliforme, 
tandis que le flagellum existe sur le sommet arrondi. Au reste Prit- 
chard qui donne la figure de Dujardin, pl. XVII, fig. 16, représente, 
comme nous, le même Infusoire, pl. XVI, fig. 27 et conserve le 
méme nom pour les deux figures. 

Trepomonas agilis, Dujardin, loc. cit, p. 294, pl HE, fig. 14. — 
Pritchard, pl. XVIIL, fig. 16 et 27. 


17 GENRE : HETEROMITA. 
PI. XXII, fig. 4, 6, 8, 16. 


Dujardin qui altachait beaucoup de valeur à la présence ou à 
l’absence des téguments, a réparti dans différents genres les espèces 
qui ont tous les caractères des Hétéromites, c’est-à-dire qui ont un 
flagellum en avant et un filament trainant rétracteur, dirigé un ar- 
rière. Outre le genre Hétéromite, il a créé les genres //eteronema el 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 209 


Anisonema en supposant que le premier genre était dépourvu de tégu- 
ment, que le second avait un tégument contractile et le {roisième un 
tégument résistant. En réalité, ces différences n'existent pas; tous ont 
un tégument non contractile, et la différence dans l'épaisseur de ce 
tissu n’est pas un caractère suffisant pour établir des genres distincts. 
Heteromita ovata, Dujardin, loc. cit, p. 298, pl. IV, fig. 22. 


18° GENRE : DIPLOMITA. 
PI. XXII, fig. 37. 
Nous avons créé ce genre pour un Monadien qui se rapproche 
des Hétéromites, mais qui en diffère par la présence de deux filaments 


trainants rétracteurs, d’inégale longueur, et par deux flagellum anté- 


rieurs. Le corps est ovoide, plus renflé à la base qu'au sommet. La 
bouche paraît apiciale el les flagellum peu écartés sont insérés à 
droite et à gauche de la bouche. Les filaments frainants rétracteurs 
sont renflés à leur extrémité et semblent se continuer là où ils s’in- 
sèrent sur le côté de l'Infusoire. 


Diplomita insigris, pl. XXE fig. 37. 
19° GENRE : HEXAMITA. 


Dujardin à fondé ce genre pour des Infusoires à corps arrondi en 
avant, rétréei et échaneré en arrière. La partie antérieure porte deux 
où quatre flagellum et les demi-lobes postérieurs sont prolongés en 
filaments flexueux. 

Hexamita nodulosa, Dujardin, loc. cit, p. 296, pl. HI, fig. 16. 


210 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES.. 


XX° FAMILLE : VOLVOCIENS ( Vo/vocina). 


Les Infusoires qui composent la famille des Vo/vociens ont une 
grande affinité avec ceux que renferme la famille précédente. Comme 
ceux-ci, ils affectent généralement une forme globuleuse ou oblongue ; 
leur bouche est rarement visible, et on constate la présence d’une 
vésicule contractile tant que l’animalcule reste dans des conditions de 
laille qui permettent de sonder ses organes internes. Le flagellum est 
encore ici le seul organe de natation, en même temps qu'il sert à fa 
nutrition en attirant à la bouche les particules en suspension dans le 
liquide ambiant. Mais les Monadiens sont libres et toujours isolés, 
tandis que les Volvociens sont toujours réunis et groupés en colonies 
plus ou moins nombreuses. Les unes sont constituées par des êtres 
qui, comme les Dinobryons, habitent des étuis de substance résistante 
et cornée dans lesquels ils peuvent se retirer. Les autres sont formées 
par des animalcules unis plus ou moins intimement entre eux et 
constituant des masses arrondies qui nagent librement, comme les 
Uvelles. 

Souvent ces colonies sont placées à la périphérie d’une masse 
commune, comme on le remarque chez les Volvox, ou plongées en- 
Uèrement dans celle substance, ce qui a lieu pour les Pandorines, les 
Allodorines, ele. 

Enfin on voit chez les Anthophyses ces mêmes colonies fixées aux 
extrémités de rameaux déliés et constituant un arbre qui est le résultat 
de la sécrétion de ces Infusoires. 

Voici les caractères principaux qui distinguent les différents genres 
de la famille des Volvociens : 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 211 


placés immédiatement les uns sur les autres. 1. DINOBRYON. 
Animaux supportés par des tiges distincles....... .. 2. STYLORRYON. 
renfermés dans ; : 
| des étuis groupés en masse arrondie au sommet d’une 
| c . 
membraneux HIPELUNIQUE rs eeoeeeseelecoie 3. PYGNOBRYON. 
| fixés par leur base sans tige............... 4. Eripyxis. 
fixés à l’extré- 
par leur mité de ra- 
partie meaux.... 5. ANTHOPHYSA. 
< point d’enveloppe{inférieure 
74 ; c =, 
É commune; ani- el libres et na 
> maux unis MRECUTSS ee 6. UveELLA. 
© \ 
SA ParIeUT COLE EE ere 7. TETRABŒNA, 
unis sans pro- 
longements 
[ TO caudifor- en 
placés à MES . Vorvox. 
la périphé- | réunis par des 
Point  d’étuis HIS prolonge- 
_membraneux, {Le enveloppe ments Cau- 
commun iare diformes... 9. SYNURA. 
rondieetsimple, junis par leur 
: | partie infé- 
animaux pers 10. P 
placés au] rieure..... . PANDORINA. 
centrede |{isséminés 
la masse, dans la 
\ ET avan 11. ALLODORINA. 
enveloppe dOUDIE RE ER Er vremerernee 12. DIPLODORINA. 
lenveloppe quadrangulaire................. 13. Gonru. 
| ppe q 5 


1 GENRE : DINOBRYON. 
PI. XXVI, fig. 1. 


Le genre Dinobryon a été fondé par Ehrenberg pour des Mona- 
diens renfermés dans des étuis membraneux, résistants, et consti- 
tuant des colonies rameuses en forme d’arbrisseau. Les Dinobryons 
sont munis d’un long flagellum qui s’agite hors de l’étui et attire à la 


212 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
bouche les particules nutrilives. La vésicule contractile est placée à la 
partie moyenne supérieure de l'Infusoire. La multiplication se fait 
par gemme et les nouveaux étuis se trouvent immédiatement placés 
sur les anciens, 

Espèce type: Dinobryon sertularia, Yhrenberg, /nfus., 1838, 


pl. VI, fig. 8. 


92 GENRE : STYLOBRYON. 
PI. XX VI, fig. 8°-8°, et pl. IX, fig. 12 et 14. 


Nous avons créé ce genre pour un Infusoire assez répandu et qui 
diffère des Dinobryon en ce que chaque étui est porté sur un pédicule 
spécial, ce qui donne une grande légèreté à la colonie qui ne présente 
plus la forme masivre des Dinobryon. 

La seule espèce connue est le S/ylobryon insignis, pl. XXVI 
fig. 8. 

L'Infusoire à une forme ovoïde ; il porte à son sommet un long 
flagellum; sa base adhère au fond de étui par un support (fig. 8 **) 
contractile, qui comme celui des Vorticelles se ressert en spirale et fait 
rentrer tout le corps de lInfusoire dans l’étui membraneux. La vési- 


cule contractile se voit à la partie moyenne et supérieure. 


3 GENRE : PYCNOBRYON. 
PI. XX VI, fig. 9, et pl. IX, fig. 10 et 11? 


Nous avons fonde ce genre pour des Infusoires très-petits, sem- 
blables à ceux des genres précédents, mais qui s'en distinguent par 
le groupement des individus. Les Dinobryons et les Stylobryons for- 
ment des colonies arborescentes, rameuses, tandis que les Pyenobryons 
sont tous rassemblés au sommet d’une tige unique et ont sous ce point 
de vue quelque analogie avec les Anthophyses. 

La seule espèce connue est le Pycnobryon sociahis, pl. XXVI, 
fig. 9, 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, 213 


4 GENRE : EPIPYXIS. 


PI, IX, fig. 13. 


C'est avec doute que nous inscrivons ici le genre Epipyæis qui a 
été établi par Ehrenberg. D'après cet auteur, le genre renfermerait des 
Dinobryons simples, non réunis sur des tiges rameuses et fixés 
par un prolongement de leur base sur les corps étrangers. Ehrenberg 
ne donne pas d’autres détails sur l’organisation de ces petits êtres 
auxquels il reconnait une vésicule contractile. 

C’est probablement à ce genre que nous devons rapporter les espèces 
que nous avons figurées pl. IX, fig. 13, et peut-être pl. XI, fig. 4, 
mais nous avouons qu'il nous a été impossible de déterminer d'une 
manière sérieuse les caractères qui pourraient, avec certitude, leur 
constituer une place définitive dans la classification. 


>° GENRE : ANTHOPHYSA. 


PI. XX VI, fig. 5. 


Créé par Bory, le genre Axthophysa renferme des colonies de 
Monadiens fixées à l'extrémité de longs rameaux de structure fibreuse 
et granulée qui sont le produit de la sécrétion des animaleules. Les 
colonies accidentellement délachées des rameaux nagent librement 
dans le liquide et offrent beaucoup d’analogie avec les Uvelles. 

Espèce unique : Anfhophysa Mulleri, Bory. — Volvox vegetans, 
Müller, pl. IL, fig. 22-25. 


6 GENRE : UVELLA. 
PI, XX VI, fig. 7. 


Le genre Uvella à été créé par Bory (Encyclop., 1824) pour des 
Monadides agrégées que Müller plaçait parmi les Volvox. Les Uvelles 
sont des Monadiens uniflagellés, réunis en masses globuleuses par la 


214 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


base et nageant librement dans le liquide ambiant. Les animalcules 
ne sont pas, comme les Pandorines et les Volvox, réunis par une masse 
commune transparente. 

Uvella virescens, Bory, Encycl., 1824. — Volvox uva, Müller, 
loc. cit., pl. UT, fig. 17-21. 


1° GENRE : TETRABÆNA. 


PI, XX VI, fig. 2. 


Nous donnons le nom de 7Zetrabæna à une colonie formée de 
quatre Monadiens unis par les côtés. Ce nom de Tetrabæna avait été 
déjà proposé par Dujardin comme représentant un sous-genre parmi 
les Cryptomonas et nous lui dédions la seule espèce connue. 

Tetrabwna Dujardini, pl. XXVL, fig. 2. — Cryptomonas socialis, 
Dujardin, loctcit., p. 333, pl. V, fig. 1. 


8° GENRE : VOLVUX. 
PI. XX V, fig. À et 2. 


Le genre Volvox a été créé par Müller pour des Monadides réunis 
en colonies à la surface d’une masse commune transparente. Les 
animalcules sont munis d’un ou de deux flagellum et semblent com- 
muniquer entre eux par des canaux rayonnants. Ils possèdent une 
vésicule contractile. On voit parmi eux d’autres êtres incolores et de 
formes allongées, et souvent la surface de la colonie est couverte de 
petits êtres bactériformes et doués d’un mouvement gyratoire (pl. XXV, 
fig. 1, 1°, 1%). Il se développe à l'intérieur de la masse transparente 
d’autres colonies de formes variables et qui s'échappent au dehors par 
suite de la rupture de la masse commune. 

Volvox globator, Müller, de. cit, pl. HE, fig. 25, et pl. IV, fig. 30. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 215 
9 GENRE : SYNURA. 


Le genre Synura a été établi par Ehrenberg pour des Volvociens qui 

) y ) 

possèdent un prolongement caudiforme au moyen duquel se trouvent 

unis, au centre de la masse commune, tous les Infusoires qui consti- 

luent la colonie. Le genre Uroglena du même auteur, qui ne diffère du 

D q ? 

précédent qu'en ce que les individus qui composent la colonie ont une 

tache oculaire rouge, doit être fondu avec lui, etilen est de même du 
O2 , 

genre Syncrypla que Dujardin rapproche à tort des Thécamonadiens. 

Synura uvella, Ehrenberg, loc. ct., pl. IH, fig. 9. 


10° GENRE : PANDORINA. 
PI, XXV, fig. 3. 

Le genre Pandorina à été formé par Bory (£neyel.) avec le 
Volvox morum de Müller. Dans ce genre les animaleules ne se trou- 
vent plus à la surface de la masse transparente commune, mais en 
occupent le centre où ils forment une colonie arrondie, constituée par 
des individus uniflagellés et réunis immédiatement par la base. 

La caractéristique que Dujardin donne de ce genre est compléte- 
ment fausse, et les colonies séparées qui se montrent quelquefois 
dans la masse commune (Muller, pl. HE, fig. 16), ne sont que des 
embryons détachés de la colonie mère. 

Les genres Gyges et Eudorina d'Ehrenberg doivent être réunis 
au genre précédent. 

Pandorina Morum, Bory., Encycl., 1824. — Volvoz morum, 
Müller, loc. cit., pl. IL, fig. 14, 15, 16. 


11° GENRE : ALLODORINA. 
PI. XXV, fig. 7. 


Nous avons créé le genre Afodorina pour des Volvociens, qui, 
comme les Pandorina, sont placés au centre de la masse commune, 


216 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


mais qui s’y montrent épars el non réunis par la base. Chaque indi- 
vidu a deux flagellum et une vésicule contractile. 
Allodorina irreqularis, pl. XXV, fig. 7. 


12° GENRE : DIPLODORINA. 
PI. XXV, fig. 6. 


Ce genre nouveau a été créé pour des animaleules dont l’organi- 
sation rappelle celle de Pandorina, mais qui paraissent entourés par 
une double enveloppe transparente. Le flagellum dont sont munis 
les animaleules traverse les deux couches transparentes et s’agite au 
dehors. 

Nous avons dédié cette espèce unique à l'éditeur de cet ouvrage. 

Diplodorina Massoni, pl. XXV, fig. 6. 


13° GENRE : GONIUM. 


Créé par Muller, ce genre renferme des colonies constituées par 
des animaux ovoides réunis par suite de la division spontanée, au 
moyen d’une enveloppe commune en forme de plaque quadrangu- 
laire qui se meut lentement dans l’eau. 

Gonium pectorale, Müller, de. cit, pl. AVE fig. 9-11. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, Di 


SECOND SOUS-ORDRE 


VIBRIONIDES (Vibrionidæ). 


Les Infusoires compris dans notre second sous-ordre des Wicrozoarres 
oscillants ne possèdent plus les organes flagellants qui servent à ceux 
que nous venons de décrire, el pour la nutrition et pour la progres- 
sion. Ceux-ei sont toujours libres, nageurs ou rampants ; ils ont géné- 
ralement le corps nu, et si chez certains d’entre eux on remarque des 
cils à la surface du tégument, ils ne sont plus doués de mouvement 
vibratile et ne servent en rien à la natation. Les Vibrionides et sur- 
tout les Vibrioniens sont généralement très-petits, aussi est-il difficile 
de distinguer chez eux les organes que nous avons décrits chez les 
autres Infusoires et qui président aux fonctions de la nutrition et de la 
circulation. 

Nous avons divisé les Vibrionides en deux familles: la première 
renferme des Infusoires dont le corps pendant la progression ne subit 
aucun changement dans sa forme première; ce sont les Vibroniens. 

La seconde, au contraire, est constituée par des êtres singuliers 
qui participent à la fois aux caractères qui distinguent les Infusoires 
et les Rhizopodes et dont le corps subit pendant la marche des modi- 
fications, souvent assez considérables, pour modifier entièrement la 
forme primitive du corps. Ce sont les Amæbiens que nous décrirons 


sous le nom de Groupe de transition. 
28 


218 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


AXE FAMILLE : VIBRIONIENS ( Vibrionina). 


Les Vibrioniens sont des animaux très-petits, allongés et se dé- 
plaçant dans l'eau au moyen de mouvements variés, mais qui ne mo- 
difient pas la forme première de leur corps. Malgré tout le soin que 
nous avons mis à les étudier, il nous a été impossible de reconnaitre 
chez ces infiniment petits êtres ni fente buccale, ni vésicule contrac- 
tile. Ce n’est pas à dire que ces organes leur manquent complétement, 
mais la ténuité extrème de leur corps empêchera encore bien long- 
temps les micrographes de pouvoir se rendre compte de l’organisa- 
lon interne de ces animalcules. Les Vibrioniens se multiplient par 
division transversale, mais il arrive souvent que cette division reste 
incomplète, ce qui donne au corps une forme de plus en plus allon- 
gée el articulée. 

Les trois genres que renferme cette famille se reconnaissent aux- 
caractères suivants : 


OSCANTE LES Cr ere res 4. BAUTERIUM. 
JIBRIONINA J 
V AE ONdUIATON ER eee 2. OVIBRID. 
nageant par suite d’un mouvement 
SPILAl Eee re sous ce S. SPIRILLUM. 


14 GENRE : BACTERIUM. 
PI, XX VIL, fig. 3 e1 9. 

Le genre Bacterium a été établi par Ehrenberg pour des animaux 
lrès-pelits, filiformes et assez courts. Ils sont doués d’un mouvement 
oscillant déterminé par un balance ment alternatif des deux extré- 
milés. 

Bacterium termo, Dujardin, Loc. eit., p. 212, pl. I, fig. 1. 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 219 


2 GENRE : VIBRIO. 
PI. XX VII fig. 2, 5, 28. 


Créé par Müller pour une foule d'êtres hétérogènes, le genre 
Vibrion ne renferme plus aujourd'hui que des Infusoires filiformes, 
allongés, très-minces et se mouvant dans l’eau par suite d’un mouve- 
ment ondulatoire de leur corps, comme un serpent. La multiplication 
se fait par division {transversale souvent incomplète. 

Vibrio rugula, Müller, /nfus., p. 44, pl VL fig. 2. 


3 GENRE : SPIRILLUM 


PI XXVIT fGe..257 27: 


T 

Ce genre a été établi par Ehrenberg pour quelques Vibrions de 
Müller. Il renferme des Infusoires hès-déliés, filiformes et contour- 
nés en hélice. En nageant, cet Infusoire décrit dans Peau une ligne 
spirale. Le corps quoique contractile n’est généralement pas exten- 
sible et il se divise transversalement comme les autres Vibrioniens. 

Spirillum volutans, Ehrenberg, /af., pl. V, fig. 13, 1830-38.— 
Vibrio sprrillum, Müller, loc. cit., p. 49, pl. VE fig. 9. 

Le genre Sprrochæta d'Ehrenberg doit ètre rapporté au genre 
précédent, et son Spérodicus ne nous parait pas devoir être compris 
parmi les Infusoires,. 


GROUPE DE TRANSITION 
XXII FAMILLE : AMOBBIENS (AMŒBÆ A). 


Les êtres que renferme cette dernière famille se distinguent de 
ceux qui composent la famille des Vibrioniens en ce qu'ils ne sont 
plus libres et nageurs comme ces derniers, et que la progression ne 


220 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


se fait plus par suite d’un mouvement oscillant ou ondulatoire du corps 
de l’animal. Les Améæbiens ont les mouvements très-lents; à 
l'exception des Protées, ils rampent tous à la surface des corps 
étrangers et ont la propriété de modifier quelquefois d’une manière 
complète la forme de leur corps. Is se rapprochent des Infusoires 
proprement dits, en ce qu'ils possèdent comme ces derniers une vé- 
sicule contractile et par conséquent une circulation plus ou moins 
développée. Le tégument extérieur est visible, généralement assez 
épais et se distingue du parenchyme interne granulé par une ligne 
blanche et transparente qui enveloppe le corps de toutes parts. Jusqu'à 
présent on ne connait pas la bouche des Amibes, mais tout fait sup- 
poser qu'elle existe à la partie ventrale, car c'est toujours par cette 
partie du corps que l’on voit pénétrer les matériaux de la nutrition. 
Les cils, dont le tégument peut être recouvert en partie, n'ont 
aucune action propre ; ils ne sont pas vibraliles et ne servent en rien 
à la progression. Les Amibes peuvent émettre des prolongements 
ayonnants plus où moins allongés et qui donnent au corps une forme 
éloilée. Ces prolongements s’accusent surtout pendant la marche de 
l'Infusoire et n’ont aucune analogie avec les suçoires des Acinèles et 
des autres Rhizopodes. Le parenchyme granuleux, que contient len- 
veloppe commune, se prète à toutes les positions du corps et s’allonge 
ou se rétréeit dans les prolongements, suivant la forme qu'ils pren- 
nent. La vésicule contractile est très-développée et jouit d’une grande 
activité. Nous n'avons pu découvrir la place de l'anus, ni la forme 
de lintestin, mais il est présumable que ce dernier est une fente uni- 
que comme celle des Stylonychies et que l'anus se trouve placé sur la 
face où se trouve la bouche. 

C'est à tort que la plupart des auteurs ont considéré les Anibes 
comme des êtres sans organisation, vivant par une sorte d'imbibition 
de loule la surface, et ne présentant aucun organe qui puisse les 


rapprocher des autres animaux. On se contente la plupart du temps 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES. 221 


d'annoncer que le corps des Amibes comme celui des Rhizopodes est 
constitué par du protoplasma, que c’est une masse homogène vivante 
sans trace d'organisation. Hæckel va encore plus loin, il fait de l'A- 
mibe une cellule à noyau, un protste qui n’est que le résultat d’une 
modification, en matière vivante, des matières inanimées !.… 

Combien on doit regretter que des travailleurs sérieux, des savants 
distingués se laissent entrainer par une imagination trop ardente, ou 
se contentent de continuer à propager des erreurs grossières sans se 
donner la peine de vérifier le dire de leurs devanciers! 

En réalité les Amibes sont des êtres qui ont un tégument propre, 
visible, renfermant un parenchyme très-mobile comme celui de la 
plupart des Infusoires. Les organes de la digesüon, il est vrai, ne 
sont pas constatés, bien que ces êtres s’assimilent les substances de 
corps volumineux, tels que des Navicules, des Brachions, etc., mais 
la vésicule contractile large et très-active qu’ils possèdent indique un 
appareil circulatoire et respiratoire bien développé. La euticule, 
comme celle de certains Lacrymariens, est douée d’une grande con- 
tracülité et peut s’allonger dans un ou plusieurs points de manière à 
donner lieu à des prolongements rayonnants. Ce pouvoir de s’éten- 
dre en filament et de donner au corps une forme éloilée, rapproche 
les Amibes des Rhyzopodes et établit un lien entre ces derniers et 
les Infusoires proprement dits. 

Voici les caractères qui distinguent les genres dont se compose la 
famille des Amæbiens. 


NOPEUTS ee @0 0 013 Hit le d'en d 0 0. a aide M AENPROTEUS: 
ANGŒBÆA : 
9 ; TESICIIS ER Sr mr ne .... 2. TRICHAMŒBA: 
infusoires 

raMpan ts MUNE CUITASSE. Rene ee ... 3. THECAMŒBA. 


NCIS  NIICUILASSe Re rer Ce .... 4, AMOEBA. 


222 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
1x GENRE : PROTEUS. 
PI. XX VII fig. 1. 


Le genre Proteus à été créé par Müller pour deux espèces, le 
P. diffluens qui estun Amœba etle P. tenaæ qui est le {ype du genre. 
Le Proteus est un être nageur que lon voit se balancer lentement 
dans l’eau en affectant successivement des formes différentes, mais qui 
reviennent toujours les mêmes; le corps est d’abord aigu par le bas 
elarrondi en haut, puis ilse forme une boule à l'extrémité aiguë qui 
se renfle de plus en plus et monte vers le sommet. Quand le renfle- 
ment est arrivé à la partie moyenne de l'animal, la partie aiguë se 
montre de nouveau pour s’allonger complétement pendant que la 
boule atteint le sommet. Le même jeu recommence ensuite avec peu 
ou point de modification. 

Proteus tenax, Müller, /nfus., p.10, pl. I, fig. 13-18. — Ces 
figures sont très-exactes et la description très-fidèle. 


2* GENRE : TRICHAMOEBA. 
PI. XX VII, fig. À et 4. 

Nous avons créé ce genre pour des Amibes peu diffluentes, mais 
avec des changements assez profonds dans la forme du corps. Le té- 
gument est orné de cils raides et non vibratiles. 

Nous en connaissons deux espèces : 

1° Trichamæba radiata, pl. XXVIHL, fig. 1. 

2° Trichamæba hirta, pl. XXVHL, fig. 4. 


3° GENRE : THECAMOEBA. 
PI. XX VII, fig. 3. 


Nous avons établi ce genre pour un Amœæba remarquable par la 
D 


cuirasse ou épaississement dermique qui couvre la partie dorsale de 


DÉLIMITATION ET CLASSIFICATION DES MICROZOAIRES, 223 


l’animaleule. Cette cuirasse, qui a une forme ovale, est divisée en qua- 
tre parties longitudinales par des lignes visibles et selon lesquelles les 
segments sont mobiles. Il arrive souvent que les parties latérales ex- 
ternes de la euirasse se relèvent et s’abaissent comme des volets. La 
reptation se fait toujours dans le même sens, la partie la plus large 
en avant. La vésicule contractile est très-développée. 

Tagcamossa quanriparTiTA, pl. XXVUE, fig, 3. 


4 GENRE : AMOEBA. 


PI. XX VI, fig. $. — PI. XXIX, fig. 1 à 7. 


Créé par Erhenberg, le genre Amæba renferme tous les Amœæ- 
biens rampants qui ne possèdent ni cils ni euirasse, C'est chez les êtres 
qui composent ce genre que l’on remarque les modifications les plus 
profondes dans la forme du corps pendant la reptation. La cutieule est 
toujours visible et la vésieule contractile bien développée. 

Amæba diffluens, Ehrenberg, Zafus., 1838, pl. VITE fig. 12. — 
Proteus diffluens, Muller, pl. Il, fig. 1-12 (non Proteus tenax, qui ap- 
partient au genre Proteus). 


Outre les genres que nous venons de décrire et qui composent la 
classe des Infusoires proprement dits, on trouve dans les auteurs des 
genres établis sur des observations très-imparfaites et accompagnées 
de figures qui n’inspirent qu'une confiance très-limitée. 

Le genre Cosnomorpua, Perly, n'a aucun rapport avec les genres 
connus ; c’est une forme médusaire qu'il rapproche à tort des Urcéo- 
laires de Dujardin (Pntehard, pl. XXVHE, fig. 27-30). 

Le genre Lagotia, Wright, s'il était mieux connu, devrait être 
placé à côté des Freia. I est formé avec des Tubicolaires dont le 
sommet est divisé en deux lames étroites entre lesquelles se trou- 


224 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


vent la bouche et læœsophage. Voyez Pritchard, pl. XXVIIT, 
fig. 20-23 et pl. XXXI, fig. 7-8. 

Le genre Acomia, de Dujardin, est un Ænchelis de même que 
l'Acropisthium, V'Opistriotricha, le Siagontherium, le Megatricha etle 
Ptyxidium de Perty. Son Bœonidium estun Holophrya ainsi que pro- 
bablement son Colobidium et son Apionidium. 

On trouve encore dans les auteurs des figures mal dessinées sur 
des observations inexactes et qu’on ne sait à quel genre rapporter. 


TROISIÈME PARTIE 


DESCRIPTION SOMMAIRE DES ESPÈCES FIGURÉES (1) 


1 FAMILLE : VORTICELLIENS. 


1: GENRE : NORTICELLA. 


VORTICELLA PROCUMBENS. 
PI. IV, fig. 5. — 400 diam. 


Animal à tégument d'une grande transparence avec quelques 
granulations intérieures ; œsophage profond ; cils de la couronne fron- 
tale longs et d’une grande force ; pédicule long et se contractant à la 
base en anneaux serrés. Cette Vorticelle a toujours une pose retom- 
bante et ne relève le corps qu’au moment de la contraction générale. 


VORTICELLA PLICATA 
PI. IV, fig. 8. — 400 diam. 


Corps ovoide à tégument granuleux, très-fortement strié. A l’in- 
térieur on remarque quelques globules brillants; le pédicule est long 
et fort et le muscle est ponctué de petits grains verdätres. Cette Vorti- 
celle ne s’épanouit pas; son tourbillon est sans force. Le mouvement 
particulier de cette espèce est la contraction et l'extension continuelles 
de son pédicule. 


(1) Toutes les espèces qui vont ètre décrites ont été rencontrées dans l’eau des 
ruisseaux ou dans des infusions arlificielles d’eau douce. 


29 


1° 
I 
(0) 


ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


VORTICELLA STRIATA 


PI. IV, fig. 9 et 10. — 290 diam. 


Corps ovoïde, tégument granuleux, blane et fortement strié. Quel- 
ques globules intérieurs; le pédicule se contracte en spirale. Le 
corps peut se contracter, sans que le pédicule subisse la même 
action. Cette Vorticelle n’est peut-être qu’une variété de la précé- 
dente. 


VORTICELLA MAMILLATA. 


PI. IV, fig. 41 et 12. — 290 diam. 


Animal à tégument très-transparent, légèrement granuleux ; 
quelques globules brillants à l'intérieur. 

Ce que cette Vorticelle a de très-remarquable, ce sont trois espèces 
de mamelons sur lesquels sont implantés les cils vibratiles. La forme 
du corps est presque sphérique ; les trois mamelons, lorsqu'ils s’épa- 
nouissent, ne changent pas cette forme ainsi que le fait voir la 
ligure 11. 


VORTICELLA INFUSIONUM. 
PI. IV, fig. 13-14. — 900 dia. 


Vorticella hians, Müller, Anim. ènf., p. 321, pl. XLV, fis, 7. 
Vorticella hians, Brugnières, £ncyclop., p.73, pl. XXIV, fig. 25-27, 1791, 
Vorticella hamata, 
_ convallaria,  Ehrenberg, Znf., p.312, 1838. 
Vorticella infusionum, Dujardin, Æist. nat. desinf., p. 558, pl. XVI, fig. 5 eL9. 


Cette Vorticelle, ainsi que le dit Dujardin, est presque globuleuse, 
fortement striée horizontalement ; son tégument est blane, souple et 
légèrement granuleux. Elle varie beaucoup ses formes, ce qui pour- 
rait faire croire à différentes espèces. Son pédieule se met en zigzag 
pendant la contraction. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 227 


Cette espèce est très-abondante. Müller a nommé Vorficella hians 


une Vorticelle qui nous semble la même que celle que nous décri- 
vons. 


VORTICELLA DUBIA. 


PI. IV, fig. 15. — 950 diam. 


Animal en forme de clochette, tégument blane, très-transparent ; 
corps rempli de granules et de globules ; pédicule court et fort ; elle 
nage frès-vite. Espèce assez rare. 


VORTICELLA DILATATA. 


PI. IV, fig. 16. — 100 diam. 


Corps de forme très-évasée; bouche grande, suivie d’un long 
œsophage cilié ; soie de Lachmann très-visible. La base est tronquée 
à plat ; le pédicule est court et relativement mince, Le tégument de 
l'animal est blanc et légèrement granuleux. 

Les bols alimentaires ramassés au fond du corps font supposer 
un intestin très-court et fortement contourné sur lui-même. 


VORTICELLA MARGARATIFERA. 
PI.1V, fig. 22-93, — 400 diam, 


Corps sphéroïdal, ayant un tégument hyalin légèrement granu- 
leux ; globules intérieurs très-brillants. Cercle de la couronne vibratile 
relativement petit; bouche grande, suivie d’un profond œsophage 
garni de cils; nucléus très-visible. Cette Vorticelle se ferme sans se 
contracter. 

Le pédieule est fort, court et muni d’un musele rétracteur annelé. 
Lors de la contraction du muscle central, il se raccourcit en em 
boîtant ses anneaux, mais ne se mel pas en spirale. L’extrémité du 
pédicule a tout à fait l'aspect d’une ventouse. 


228 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, 


Cette Vorticelle nage très-lentement et se ferme aussi bien en 
nageant qu'a l’état de repos. L’intestin descend très-bas et semble 
se contourner en suivant la forme arrondie du corps de l'animal. 


VORTICELLA CONVALLARIA. 


PI. V, fig. 4-3. — 100 et 400 diam. 


Vorticella nebulifera, Müller, p. 315, 317, pl. XLV, fig. 1, 1786. 

Vorticella convallaria, Schrank, TI, 2, p. 115. 

Vorticella nebulifera, Bory, 1824. 

Vorticella convallaria (pars). Ehrenberg, Mém. Berlin, 1829, p. 17 ; 1830, p. 66 ; 
1831, p. 92. 

Vorticella nebulifera. Dujardin, Æist. nat. des inf., p. 157. 

Vorticella convallaria. Pritchard, Æist. of inf., 1861, p.587. 


Corps conique, campanulé et blane; bord frontal élargi et retourné 
en bourrelet lors de l'épanouissement complet. Tégument finement 
granuleux, strié en travers; bouche grande et æsophage profond; 
soie de Lachmann longue et forte ; nombreux globules à l’intérieur; 
pédicule fort, transparent, avec un musele rétracteur contourné en 
spirale lors de la contraction. 

Cette Vorticelle se trouve généralement en masses nombreuses ; 
on la voit rarement isolée. Sa vésicule produit assez souvent une vous- 
sure extérieure. Elle se trouve à la fois dans l’eau de rivière et dans la 
mer. 


VORTICELLA FLÜVIALIS. 


PI. V, fig. 4.— 400 diam. 


Animal de forme ovoide ; extrémité supérieure tronquée, entourée 
de cils vibratiles. Le tégument est légèrement granuleux. La cavité buc 
cale est relativement grande. A la base du corps, à l'endroit où s’im- 
plante le pédicule, on remarque une dépression sensible. Le muscle 
fait contracter le pédicule en spirale. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 229 


VORTICELLA LUNARIS. 


PI, V, fig. 5, 5°, 5°. — 250 diam. 


Müller, Zaf., pl. XLIV, fig. 15. 
Ebhrenberg, 1°" mémotre, 1830. 
Vorticella campanula, Ehrenberg, /nf., pl. XXV, fig. 4 et pl. XXVI, fig. 11, 


Vorticella lunaris, 


1838. 
Vorticella lunaris, Dujardin, Aist, nat. des inf., p.554, pl. XIV, fig. 12, 1841. 
Vorticella lunaris, Pritchard, Æist. nat. of inf., p.588, 1861. 


Corps campanulé, porté sur un pédicule simple, gros et ayant un 
muscle rétracteur très-granuleux. 

Cette Vorticelle est bien certainement la Vortcella lunaris de 
Dujardin, qu'il décrit ainsi : « Belle Vorticelle blanchätre en forme 
de cloche, à fond arrondi et à bords évasés. Les cils de sa couronne 
partent de l'intérieur et non du bord même; ils paraissent formés 
d’une double rangée. » Dans cette description, Dujardin omet de 
parler du muscle rétracteur granuleux du pédieule, quoiqu'il le repré- 
sente exactement dans sa figure 12, pl. XIV. Ce pédicule se contracte 
en spirale. : 

s Le nucléus de cette Vorticelle est très-visible. Quand l'animal est 
épanoui, on voit distinctement le disque vibratile soulevé latéralement 
en forme d’epercule. 


VORTICELLA ELONGATA. 
PI. V, fig. 6-7. — 600 diam. 


Animal de forme cylindrique, très-allongé, étant à peu près deux 
fois plus long que large. Bord supérieur du corps peu évasé et for- 
mant un bourrelet entourant une voussure centrale assez saillante. 
Les cils sont implantés en dedans du bourrelet et non sur son bord. 
La bouche est suivie d’un œsophage assez large; le tégument est 
blanc, strié en travers. Les globules intérieurs sont nombreux, 
brillants, quoique incolores. La base de l'animal se termine un peu en 


230 ÉTUDES SURSŸLES MICROZOAIRES. 

pointe, près de l’atfache du pédicule, qui est fort, très-transparent et 
muni d’un musele qui le fait se contracter en spirale (fig. 7) et dans 
d’autres moments se plier comme un ruban (fig. 6). 


VORTICELLA PATELLINA. 
PI. V, fig. 8-9. — 400 diam. 


Vorticella patellina, | Müller, An. inf. fluv. et mar., p. 312, 314, 316, pl, 
Vorticella lunaris (pars). | XXX V, fig. 3; pl. XLIV, fig. 45. 
Vorticella patellina, 


Vorticella convallaria, Bory, 1823, 1824. 


Vorticella patellina, Ehrenberg, /nf., p. 319, 1838. 

Vorticella patellina, Lamarck, Aist. nat., p.58, 1836. 

Vorticella campanula, Pritchard, Æist. nat, of inf., p.587, pl. XXIX, fig. 1, 
1861. 


Animal à corps campanulé, porté sur un pédicule court, très-large, 
avec un fort muscle rétracteur. Tégument lisse, transparent et blan- 
chatre ; longs cils entourant la couronne frontale. Très-large vésieule 
contractile. 

Ehrenberg dit que la Vorticella patellina a son bord très-saillant, 
souvent recourbé en arrière. C’est ce que nous avons aussi remarqué 
dans l'animal que nous décrivons, et nous ajouterons que cette Vor- 
licelle ainsi épanouie a son bord supérieur presque moitié plus large 
que son corps. Quand elle est contractée, tous ses cils rentrés, elle 
prend une forme conique, et le bord supérieur forme einq mame- 
lons. Le pédicule se contracte en zigzag. 

Pour nous, cette Vorticelle diffère de la Vorticella convallaria de 
Bory par la longueur de ses cils frontaux et par son pédicule, qui est 
court, large et fortement musculeux. 


RIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 231 


VORTICELLA NUTANS. 
PI. V, fig. 10 et 11. — 400 diam. 


Vorticella nutans, Müller, /nf. fluv. et mar., 4%, p. 17, 1786. 

Vorticella convallaria, Lamarck, Hist. nat., p. 58. — Encyclop., pl. XXIV, fig. 20, 
1836. 

Vorucella infusionum, Dujardin, Aist, nat. des inf., p. 558, pl, XVI; fig. 5et9, 
1841. 


Animal de forme campanulée; tégument lisse, souple et très-con- 
tractile; bouche large et œsophage profond. Pédicule assez fort, 
très-transparent, et se contractant en spirale. 

Cette Vorticelle est une des espèces les moins rares : sa grosseur 
est peu variable. Tout en étant Infusoire d’eau douce, cet animal a 
beaucoup d’analogie avec la Vorticella nebulifera décrite par Muller, 
et qu'il sépare pourtant de sa Vorticella nutans parce qu'il l'a trouvée 
dans l’eau de mer. Notre Vorticella nutans nage presque toujours en 
droite ligne, et s'attache de temps en temps fortement par son extré- 
mité caudale (fig. 11). Quand elle est contractée, elle affecte la forme 
d’une boule. 

Ayant mis de la couleur rouge dans l’eau contenant cette Vorti- 
celle, nous avons vu les bols se former promptement et rester plus 
de quinze jours dans le corps de l’animal avant d’être rejetés par lui. 
Nous avons remarqué aussi qu'au bout de trois ou quatre jours de 
séjour dans cetle eau rougie, le tégument de la Vorticelle était rosé, 
ce qui nous porte à croire que les différentes teintes qu'on remarque 
parmi les Vorticelles sont loutes accidentelles et ne proviennent que 
de la couleur de l’eau dans laquelle elles se propagent. 

Lorsqu'après cette coloration artificielle on met les vorticelles 
dans une eau limpide et elaire, on remarque qu'il leur faut plus de 
quinze jours avant de se décolorer complétement; nous en avons 
fait l'expérience à plusieures reprises. | 


La Vorticella nutans se reproduit par bourgeonnement. 


232 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


VORTICELLA CONSTRICTA. 


PI. V, fig. 12.— 400 diam. 


Corps sphérique, un peu aplati et terminé dans le haut par deux 
mamelons surmontés de longs cils vibratiles; bouche partant du mi- 
lieu de ces mamelons et suivie d’un court œsophage. Tégument fine- 
ment granuleux; pédicule long, ayant à peu près deux fois la hauteur 
de l'animal et se contractant en zigzag. 

Nous avons étudié cette Vorticelle plusieurs fois, et nous ne pou- 
vons la comparer à aucune autre. Quand elle se contracte, elle ne se 


plisse pas, et rentre seulement ses cils frontaux en dedans, 


VORTICELLA CAMPANULA. 


PI, V, fig. 2. — 300 diam. 


Vorticella lunaris ? Müller, p. 314, pl. XLIV, fig. 15. 

Vorticella lunaris, Bory, 1824. 

Carchesium fasciculatum, Ehrenberg, Mém., Berlin, 1830, p. 62-68. 
Vorticella campanula, Ebhrenberg, Zaf., p. 311, 1839. 

Vorticella convallaria, Dujardin, Æst. nat. des inf., p. 557, 1841. 


Vorticelle en forme de clochette, à bord régulier et peu saillant. 
Tégument souple, lisse, blanchätre. Quelques globules à l’intérieur. 
Cils de la couronne longs et forts. Pédicule relativement long et se 
contraclant en spirale. Reproduction par bourgeonnement. 


VORTICELLA FASCICULATA, 
PI. VI, fig. 3, 9, 10, 12, 13. — 300 diam. 


Vorhcella fasciculata. Müller, Anim. inf. fl. et mar., p. 320, pl. XLV, fig. 5-6, 
1773. 
Vorticella fasciculata. Dujardin, Æist, nat, des inf, p. 555, 1841. 
Muller nous désigne sous ce nom une Vorticelle verte qui, sauf 
la couleur, selon nous, purement accidentelle, se rapporte tellement 
à la nôtre que nous la croyons la même. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 233 

Corps ovoide, conique, campanulé ; bouche relativement grande ; 
cils de la couronne frontale longs et forts. Longue soie de Lachmann 
partant de la bouche ; tégument souple et blanc ; quelques globules à 
l'intérieur. 

Pédicule d’une si grande finesse qu'il faut être parfaitement au 
point pour l’apercevoir ; sa longueur est extrême, elle se contracte 
en formant une spire. Le mouvement de contraction et d'épanouis- 
sement est presque continuel. 

Cette Vorticelle se reproduit par bourgeonnement. Souvent, ce 
bourgeon (fig. 13) se détache de la Vorticelle mère avant son complet 
achèvement; il s’en va alors en tremblotant, puis après s’élance si ra- 
pidement qu'il ne nous a jamais été possible de le suivre et de nous 
rendre compte s’il meurt ou s'il s'attache par les cils de sa base, 
grandit et devient Vorticelle, ce qui arrive quand il ne quitte la Vor- 
ticelle mère qu'après son entier développement comme l'indique la 
figure 3. 


VORTICELLA MICROSCOPICA. 
PI. VI, fig. 8. — 500 diam, 


Vorticella picta?  Ehrenberg, 1839, p. 314. 


Cette Vorticelle microscopique, ainsi que l'indique son nom, est 
de forme campanulée avec un léger bourrelet supportant la couronne 
de cils vibratiles. On remarque une soie de Lachmann assez longue ; 
le tégument est blanc et strié; le pédicule est long et se tortille 
en spirale. Est-ce la Vorticella picta d'Ehrenberg”? Il nomme ainsi 
une très-pelite Vorticelle qu'il a trouvée en 1831 sur la Saloinia 
nutans elqu'il disüngue de sa Vorticella nebulifera par ses dimensions 
beaucoup plus petites; 1l dit son pédoneule finement ponctué de rouge 
nous avons bien remarqué le muscle rétracteur, mais nous n'avons 
pas vu les ponctuations rouges. 

30 


234 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


VORTICELLA ALBA. 
PI. VIL, fig. 1,2, 3, 4,5, 6, 7, 8, 9, 22. — 400 diam. 


Animal de forme ovoïde, tronqué au sommet et d’une grande 
élégance. La bouche est large, l’æsophage profond et la vésicule con- 
tractile bien développée. Le tégument est lisse, hyalin et d’une 
grande transparence. Le parenchyme renferme des globules brillants 
et disséminés dans l'intérieur. 

Les figures 1 à 9 représentent la manière dont cette Vorticelle se 
multiplie par fissiparité verticale, et toutes les phases de dévelop 
pement que nous avons étudiées plus haut, page 56 et suivantes, 
1°° fascicule. 


VORTICELLA APPUNCTATA. 
PI. VIL, fig. 10, 41, 12. — 400 diam. 


Entonnor  Jublot, Ab. d'hist. nat., p. 179, pl. X, fig. 21, tome I‘, 2 partie, 
1754. 


Animal en forme de cloche avec une élévation à la partie 
supérieure, au-dessus de la couronne frontale, et qui produit l’effet 
d’un opereule. Cette élévation est ciliée comme le bord de la cou- 
ronne. La bouche est de moyenne grandeur, l’anus très-visible ; 
le tégument est blanchätre et finement strié en travers. On remarque 
dansnos figures : 1 quelques globules provenant de bols colorés. 
Le pédicule assez fort, très-transparent, a un muscle constitué par 
de petites perles vertes très-brillantes. Ce pédicule se contracte en 
spirale à l'extrémité supérieure, en même temps que la base du corps 
de la Vorticelle qui revient sur lui-même et forme un bourrelet 
autour du pédicule (fig. 11). 

Cette Vorticelle est ordinairement soliture, et rare. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 235 


VORTICELLA MULTANGULA. 
PI. VII, fig. 13-14. — 500 diam. 


Animal en forme de cornet très-allongé, à base légèrement ar- 
rondie. L’extrémité supérieure est terminée par un bombement qu'en- 
toure le bourrelet supportant les cils vibratiles de la couronne fron- 
tale. La bouche est large, l’œsophage relativement étroit et court; 
le tégument est blanc et finement strié. Dans nos figures, on voit dif- 
férents globules à l'intérieur; les plus foncés sont formés par des 
bols alimentaires colorés artificiellement, les autres sont hyalins. Le 
pédicule, qui est d’une extrème longueur, est blane, fort et très-trans- 
parent. Le muscle intérieur affecte la forme zigzag, même quand 
il n’est pas contracté ; il produit l'effet d'être #op long pour son en- 
veloppe. Nous avons remarqué celte particularité seulement dans 
celte Vorticelle et dans la V. #argaritata. L'animal que nous venons 
de d'écrire se contracte très-vivement et s’épanouit très-lentement. 


Le tourbillon produit par les cils de la couronne frontale est très- 
intense. 


VORTICELLA MARGARITATA. 
PI. VII, fig. 15 et 16. — 400 diam. 


Vorticella monilata? J. C. Tatem, 7he monthly microsc. journal, n° XVI, p. 194, 
pl. XLVII fig. 4, 1870. 


Animal en forme de cloche à base très-arrondie. Le bourrelet 
entourant l’extrémité supérieure est très-fort ; les cils qui y sont im- 
plantés sont toujours couchés, même quand ils ne font pas le tour- 
billon ; la bouche est profonde, et, au contraire des autres Vorticelles, 
les cils qui descendent dans l’œsophage sont plantés droits. Le tégu- 
ment est blanc et parsemé de perles très-brillantes. 


Cette Vorticelle est éminemment contractile et se met en boule 
parfaite lors de la contraction. 


236 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Le pédicule est muni d’un fort muscle faisant toujours le zigzag, 
même quand le pédicule est étendu ; pendant la contraction, il se 
contourne en spirale au sommet, comme celui de la Vorticella mul- 
tangula, particularité que nous avons constatée seulement dans ces 
deux espèces. 

Nous rapportons avec doute cette espèce à une Vorticelle figurée 
et nommée Vorticella monilata, dans le Monthly journal qui la décrit 
ainsi : « Élégante, attractive et espèce rare, surpasse toutes les autres 
en beauté. C’est une variété de la Vorticella convallaria. » 

Pour nous, cette espèce est si différente des autres à cause des 
perles de son tégument et du musele en zigzag de son pédicule 
que nous ne comprenons pas qu'on puisse sérieusement la rapporter 
à une espèce connue, et surtout à la V. convallaria. 


VORTICELLA MICROSTOMA. 


PI. VII, fig. 18 et 19. — 400 diam. 


Vorticella microstoma, Ehrenberg, Znf., p. 311, 1838. 
Vorticella monadina, Schrank, III, 2, p. 117. 


Animal à forme ovoïde, légèrement aminei dans le bas, tronqué 
dans le haut, muni d’une couronne de cils vibratiles très-forts, im- 
plantés un peu en dedans du bourrelet. La partie supérieure est comme 
fermée par une voussure dans laquelle l'anus est très-visible. Bouche 
suivie d’un long et large œsophage se terminant en bourse. Globules 
blanes et globules de couleur provenant de matières colorées artificiel- 
lement. Le tégument est blanc, souple et contractile. Ehrenberg décrit 
ainsi la Vorticella microstoma : «Corps ovale, bouts amincis, couleur 
blanc-grisâtre, bord frontal étroit, anneaux sur le corps contracté. » 
Dans notre Vorticella microstoma, nous n'avons pas remarqué les 
anneaux pendant la contraction du corps, si ce n’est légèrement à 
la base, 


DESCRIPTION DÉS ESPÈCES FIGURÉES. 237 


VORTICELLA NEBULIFERA, 
PI. VII, fig. 20. — 400 diam. 


Vorticella nebulifera, Müller, Znf., pl. XLV, fig. 1. 
Vorticella nebulifera, Ehrenberg, /nf., p. 310, 1838. 
Vorticella nebulifera, Dujardin, AHist. nat, des inf., p.557, 18M. 

Animal en forme de cornet, un peu ventru, légèrement reserré 
dans le haut, sous le bourrelet supportant les cils frontaux. Bouche 
petite; æsophage très-peu profond; tégument blanc, légèrement ponctué. 
Globules blanes, distincts des bols de matières avalées. Müller nomme 
nebulifera une Vorticelle à corps ovoïde, rétréci à sa base, à bord 
saillant. Ehrenberg la décrit: « Corps conique, campanulé, blane, 
bord frontal élargi et saillant, absence d’anneaux pendant la contrac- 
tion du corps. 


VORTICELLA CUCULLUS, 


PI. VII, fig. 21. — 400 diam, 


Animal en forme de cornet allongé et très-élégant ; extrémité su- 
périeure du corps terminée par une voussure qu'entoure le bourrelet 
supportant les cils de la couronne vibratile. 

Bouche assez grande, suivie d’un œsophage assez allongé. Environ 
à un üiers de la hauteur de l'animal, on remarque comme un pli épais, 
oblique et qui paraît indiquer une reproduction transversale. Le pé- 
doncule est mince et long; il se contracte en spirale. 


VORTICELLA APERTA. 


PI. IX, fig. 7 et 9. 


Vorticella lunaris ? Müller, XXIX, 1. 
Vorticella campanula ?  Pritchard, fig. 1-2. 


Corps arrondi se terminant en pointe, partie supérieure tron- 
quée, munie d’un fort bourrelet supportant les cils vibratiles, qui sont 


238 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, 


longs et déliés. La base du corps de l’animal fait l'effet d’être dans 
une enveloppe très-transparente. Le tégument est blanc, légèrement 
ponctué. Le pédicule est fort et relativement court, On remarque, à 
la figure 9, des parasites qui s’y sont attachés. 


VORTICELLA COMMUNIS. 
PI, XI, fig. 6. — 400 diam, 


Cette jolie petite Vorticelle blanche est très-commune, et pourtant 
nous ne pouvons pas trouver dans les auteurs une synonymie s’y 
adaptant parfaitement. Son tégument est très-transparent ; sa couronne 
de cils vibratiles est évasée et fait presque continuellement le tourbillon. 
Son pédicule est fort et long environ de quatre fois la grandeur du 
corps de l'animal. Le muscle rétracteur la fait se contracter en spirale. 


2° GENRE : CARCHESIUM. 
CARCHESIUM POLYPINUM. 


PI. VI, fig. 4. — 100 diam ; PI. IV, fig. 17, 18, 19, 20. — 400 diam. 


Carchesium polypinum,  Ehrenberg, p. 314, 1838. 
Vorticella ramosissima, Dujardin, Ahast. nat. des inf, p. 551, pl. XIV, fig. 41, 
1841. 
Carchesium polypinum,  Pritchard, Zst. nat. of. énf., pl. XXX, fig. 9, 10, 4861. 
Carchesium polypinum,  Claparède et Lachmann, Etude des inf, p. 8, fig. 1, 1861. 
Animal en forme de clochette ; bourrelet frontal peu évasé, sur- 

monté de cils vibratiles d’une grande force de tourbillon. La bouche 
est large et se termine par un œsophage assez profond et très-visible- 
ment garni de cils. Le tégument est blanc et d’une grande transpa- 
rence. Quelques globules jaunâtres à l'intérieur. Le pédicule est très- 
branchu, fort etcomme annelé ; ilse boursoufle et rentre en lui-même 
quand le muscle se contracte. Rarement ilse resserre en spirale, Les 
capitules de ce Carchesium peuvent se fermer sans qu'il y ait contrac- 
tion du pédicule. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 239 


CARCHESIUM SPECTABILE, 


PI. IV, fig. 24. 


Carchesium spectabile, Ehrenberg, Znf., p. 278. 
Carchesium spectabile, Claparède et Lachmann, £'#ude sur les inf., p. 98, pl. HI, 
fig. 1. 

Ce Carchesium, que nous n'avons étudié qu'avec un faible grossis- 
sement, nous semble bien le spectabile d'Ehrenberg et celui de 
MM. Claparède et Lachmann. « Sa forme, disent ces derniers, est 
celle d’un dé à coudre. » La partie supérieure de l'animal ne forme 
pas de bourrelet, elle estseulement un peu évasée et supporte les cils 
vibratiles de la couronne frontale, qui sont relativement longs et 
forts. Le tégument est lisse et légèrement brunätre. 


3° GENRE : ZOOTHAMNIUM. 
ZOOTHAMNIUM PICTUM ? 
PI. IV, fig. 7. — 400 diam. 
Vorticella picta.  Ehrenberg, /nf., pl. IV, p. 275. 
Tégument lisse, hyalin. Cils frontaux longs et forts. Deux boues 


vertes dans le corps de l'animal. Pédicule très-grèle. Nous rapportons 
avec doute cette espèce à la V. picta, Ehrenberg. 


4° GENRE : EPISTYLIS. 
EPISTYLIS NEBULIFERA. 
PI. IV, fig. 2, 3. — 150 diam. 

Nous n'avons trouvé la description de cet Epistylis dans aucun des 
auteurs que nous avons parcourus. Le tégument de cet animal est 
brun clair et lisse. On remarque à l’intérieur du corps quelques glo- 
bules noirâtres. Le pédicule est court, épais, et affecte la forme d’une 


240 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


coupe sur laquelle est posé le corps de l’Epistylis. L’extrémité infé- 
rieure du pédoncule est terminée par des cils avec lesquels elle semble 
fixée aux corps étrangers. 


EPISTYLIS SPHEROIDES, 
PI. IV, fig. 4 — 400 diam, 


De forme sphéroïdale, ainsi que l'indique son nom, cet animal est 
supporté par un pédicule court. La partie supérieure du corps de 
l'Épistylis est terminée par une voussure élevée. La bouche est suivie 
d’un long œsophage très-recourbé. Les cils de la couronne frontale, 
implantés sur le bourrelet, sont longs et forts. Espèce assez rare. 


EPISTYLIS RINGENS. 
PI. IV, fig. 6. — 100 diam. 
Vorticella ringens, Chevalier, An. énf., p. 36, pl. V, Paris, 1839. 

Animal en forme de cornet très-allongé. Tégument légèrement 
brunâtre ; nombreuses granulations à l’intérieur. Cils de la couronne 
frontale longs et assez forts; pédicule court et grêle. C’est avec doute 
que nous rapportons cette espèce à la V. ringens de Chevalier qui 
n’en donne aucune description. 


EPISTYLIS FLAVICANS. 


PI, VI, fig. 4, 5, 6, 7. — 400 diam. 


Vorticella acinosa, | : : : 
., pl XLIV, fig. 10; pl. XLVI, fig. 5. 
AU An Müller, /nf., pl. XLIV, fig. 10; pl. XLVI, fig. 5 


Myrtilina cratægaria, 

Digitalina anastatica, } Bory, Engel, 1814. 

Vorticella ringens ? 

E'pistylis anastatica, Ebrenberg, /nf., pl. XX VII, fig. 2, 1838. 
ÆEpistylis flavicans, Ehrenberg, Zrait. prat. du microsc., p. 316, 1839. 
Epistylis flavicans, Ehrenberg, /nf., p. 282, pl. XX VIIL, fig. 2. 
Epistylis jaunûâtre, Dujardin, Æist. nat. des inf., p. 540, 1841. 


Animaux à tégument brun clair. Les capitules prennent des formes 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 241 
si variées qu'elles seraient difficiles à décrire. Pourtant, nous pouvons 
dire que la figure 7 est la plus fréquente et la plus gracieuse. Le bord 
est évasé et légèrement retourné en bourrelet; les cils de la couronne 
frontale font le tourbillon avec une rapidité vraiment surprenante. 
La bouche est grande, est suivie d’un æsophage en forme de cornet. 
La base du corps de l'animal est de la grosseur du pédicule, qui 
semble être attaché au corps par une espèce d’anneau. Le pédicule 
est fortement strié en long, et ces stries se prolongent un peu dans la 
base du corps de l'Épistylis. Pendant que les cils de la couronne fron- 
tale font le tourbillon, on en remarque de longs et forts qui restent 
immobiles, et ont seulement par instants des mouvements saccadés. 

Cette Épistylis est une des plus communes ; nous l'avons trouvée 
même sous la glace. À l'œil nu, elle apparaît comme un petit paquet 
de mousse blanchätre de la grosseur d’un grain de chènevis. Quand 
on met ce pet grain sur le porte-objet, on voit une telle quantité 
d'Épistylis qu’on se trouve forcé de le diviser afin de pouvoir étudier 


sérieusement les individus. 


EPISTYLIS PLICATILIS. 
PI. VII, fig. 5 à 16; PI. XI, fig. 1, 5. — 400 diam. 


Vorticella pyraria, , ; ! 
Vorticella annularis, Müller, Znf., pl. XLV, fig. 2, 3 ; pl. XLV, fig. 1-4, 1786, 


Epistyhs plicatilis, Ebrenberg, Znf., pl. XX VIIL, fig. 1, 1838. 

Epistylis plicatihs, Dujardin, ist. nat. des inf., p. 542, pl. XVI bis, fig, 4, 
1841. 

Epistylis plicatilis, Claparède et Lachmann, Étude des inf., p. 95, 150, 238, 267, 
pl. VI, fig. 2, 1860-1861 ; pl. VII, fig. 1 à 22. 


Animal en forme de cornet très-allongé ; l'extrémité supérieure 
se lermine en opercule. La bouche est suivie d’un œsophage profond. 
Le tégument est blanc et très-transparent. 

Ce qui caractérise cette Épistylis, ce sont les plis égaux et arrondis 


en bourrelet qui se forment à sa base pendant la contraction. Les 
31 


242 ÉTUDES SUR LES MCROZOAIRES. 
figures 5-16 de la planche VIT montrent les phases que traverse le 
corps de FEpistylis quand il doit quitter son pédicule et devenir libre. 


EPISTYLIS DIGITALIS ? 
PI. VIII, fig. 17, 18, 19. — 400 diam. 


Vorticella digitalis? Müller, p. 327, pl. XLVL, fig. 6. 
Epistyls digitalis ?  Ehrenberg, Zaf., pl. XX VI, fig. 4; pl. IV, fig. 7. 
Epistylis digitalis? Dujardin, Æist. nat. des inf., p. 544. 

Animal à corps campanulé, très-étroit et allongé, presque cylin- 
drique, porté sur un pédicule strié finement en long et avec des 
anneaux assez rapprochés en travers. Tégument blane, bouche suivie 
d’un long œsophage. Cils frontaux longs et forts; se reproduit par 


séparation verticale (fig. 18). 


EPISTYLIS ARTFICULATA, 
PI. IX, fig. 3. — 400 diam. 


Volvoz sphærula ? Müller, p. 16, pl. I, fig. 10. 
Epistylis leucoa ?  Ehrenberg, /nf., pl. XXVIHL, fig. 3, p. 283. 

Corps très-allongé, un peu renflé dans le milieu; extrémité supe- 
rieure peu évasée; soie de Lachmann très-visible ; bouche suivie 
d’un long œsophage. Le légument est blanc, légèrement ponctué. 
Pédicule relativement fort, strié en long et articulé. Le tourbillon 
occasionné par les cils frontaux est très-fort. 

Peut-être faudra-t-1l former pour cette espèce un genre nouveau. 


EPISTYLIS ANASTICA. 
PI. IX, fig. 5, 6, 6*. — 400 diam. 
Vorticella anastica, | Müller, pl. XLIV, fig. 10; pl. XLVI, fig. 5; pl. XXXVIHI, 
Cratægaria ringens, | fig. 48. 
Epistylis anastica ? Ehrenberg, /nf., p. 315, 1838. 
Corps grand; bord frontal large, saillant en forme de bec. Bouche 


large, suivie d’un œsophage relativement court. Tégument blanc, fine 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 243 
ment ponctué. Pédicule lisse, hérissé de corps étrangers qui ressem- 
blent à des épines. Il n’est pas rare de voir des Diathomés et des Di- 
nobryons, en grand nombre, sur le pédieule et sur le corps de 
cet Épistylis. 


EPISTYLIS GALEA. 
PI. XI, fig. 2. — 400 diam. 
Epistylis galea ? Ehrenberg, /nf., p. 315, 1838. 


Animal de forme conique; corps grand, se contractant en boule ; 
bouche saillante en forme de bec, suivie d’un œsophage étroit et se 
prolongeant environ jusqu'à la moitié du corps. Pédicule lisse, fort et 
articulé. Le tégument du capitule est blane, très-finement ponctué. 
L'intérieur est rempli de petites granulations noires. Au tiers postérieu 
du corps de l’animal, on remarque des stries longitudinales qui sont 
les muscles contracteurs de la base. 


EPISTYLIS HOSPES. 


PI. XI, fig. 4, 4%, 4b, 4°. — 409 diam. 


La forme du corps de cet animal est très-régulière, allongée el 
cylindrique; l'extrémité supérieure forme un fort opereule ; la bouche 
un peu étroite est suivie d’un profond œsophage. La soie de Lachmann, 
sortant de la bouche, est comme repliée entre la bouche etle bourre- 
let supportant les cils frontaux. Le tégument est fin, blane et entière- 
ment hérissé de petits poils se terminant par une très-petite boule 
formant tête, et qui sont probablement des Dinobryons parasites. Le 
pédicule rond, blane, est moucheté de petits points relativement en- 
core assez gros. Toutes les espèces que nous avons examinées jusqu'à 
ce jour étaient toutes revêtues de ce duvet de parasites, et bien que 
l’on ne doive, au point de vue de l’espèce, attacher aucune importance 
à ce fait, la persistance de cet état nous a engagé à donner à cet Épi- 
stylis le nom qu'il porte. 


244 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


6 GENRE : SCYPHYDIA. 
SCYPHYDIA RUGOSA. 
PI. IV, fig. 1. — 400 diam. 


Scyphydia rugosa. Dujardin, Hist. nat. des inf., p. 538, pl. XVI, fig. 4, 1841. 
Vorticella ringens? Müller, An. inf., pl. XLIV, fig. 10, 1786. 


Corps cylindrique tronqué à la partie supérieure; bouche petite, 
suivie d’un étroit œsophage. Tégument blanc fortement ponctué. Pédi- 
cule très-court, fort et marqué de stries profondes. C’est bien pour 
nous la Scyphydia rugosa de Dujardin, quoique nous n’ayons pu 
remarquer les stries obliques, peu nombreuses, mais profondes 
comme des rides dont il parle dans sa descriplion. 


SCYPHYDIA INCLINANS. 
PI. VIII, fig. 1, 2, 3, 4. — 400 diam. 


Vorticella inclinans, Müller, An. énf., pl. XLIV, fig. 14. 


Animal de forme eylindrique, légèrement ventru. La partie supé- 
rieure, qui se ferme quand la Seyphydia se contracte, est comme fes- 
tonnée, avec des stries profondes, courtes et longitudinales. Le tégu- 
ment est blanc, finement strié horizontalement. L’attache est courte, 
charnue, blanche, très-transparente. La bouche est petite ; l'æœsophage 
comprend au moins les deux tiers de la longueur de lanimal ; il est 
muni de cils vibratiles très-forts et toujours en mouvement. 

Quand cette Scyphydia se contracte, elle rentre son disque vibratile, 
puis l'extrémité supérieure se ferme et on remarque des plis transver- 
saux à la base, trois ordinairement, Quand elle s’épanouit, elle le 
fait très-lentement et, une fois les cils développés, ils produisent un 
grand tourbillon. Le mouvement ciliaire de l’œsophage est constant, 
que l'animal soit épanouï ou non. 


Nous avons remarqué que celte Scyphydia a deux mouvements de 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 245 


contraction différents : celui décrit plus haut qui a lieu quand l'animal 
le fait de sa propre volonté, et un autre (fig. #), qui se produit quand 
on donne un pelit coup sec sur le porte-objet. Dans ce cas, la Sey- 
phydia se laisse brusquement tomber de côté, en se fermant ainsi que 
le fait voir la figure 4. On remarque également dans cette même figure 
que l’animal peut rester droit sans être épanoui. 


IF FAMILLE : VAGINIOLIENS. 
3* GENRE : COTHURNIA. 


Le genre Cothurnia, comme nous l'avons indiqué page 148, peut 
se diviser en {rois sous-genres, reconnaissables aux caractères sui- 
vants : 


(ÉUNApédiCule rex lern ER AE A NRC PP NP NET A2 COTHURNIA. 
COTRURNIA 2 : 
UAMPÉdICUIePINLEnNeR eee ee ne rends STYLOCOLA. 
ayant 
point de pédicule externe ni inlerne................... PLANICOLA. 


1% SOUS-GENRE : COTHURNIA. 


COTHURNIA OVATA. 
PI. IX, fig. 1. — 400 diam. 
Vagrnicola ovata. Dujardin, Æast. nat. des inf., p. 563, pl. XVI bis, lig. 7. 


Fourreau en forme de verre un peu ventru et légèrement évasé 
dans le haut. Le corps de l'animal, lorsqu'il est déployé, produit 
l'effet d’un long cornet; contracté, il est ovoide. Le tégument est blanc 
et d’une extrême contractilité ; les cils de la couronne frontale sont 
longs et forts. La bouche grande est suivie d’un æsophage relativement 
court. Cette Cothurnie est, nous croyons, assez commune, car 1l nous 
a été donné de la voir souvent. Nous ne pouvons la rapporter qu'à la 
Vaginicola ovata du Dujardin. 


216 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


COTHURNIA PATULA. 
I. X. fig. 12 et 13. — 400 diam. 

Animal en forme de cornet, attaché par sa base dans un fourreau 
diaphane, ayant la forme d'un verre à pied, légèrement ventru, et 
ayant la partie supérieure un peu évasée. Celle Cothurnie a la bouche 
assez large et l’œsophage peu profond. Les cils de la couronne frontale 
sont longs et forts. Lorsque l’animal est contracté, il prend une forme 
ovoïde. Souvent deux individus habitent le même fourreau (fig. 12 


et 13). 


COTHURNIA ELONGATA. 
PI, X, fig. 14. — 400 diam. 

Animal long et étroit, attaché par la base dans un fourreau 
presque aussi haut que lui lorsqu'il est épanoui. La bouche est petite, 
l’œsophage un peu allongé et suivi de deux vésicules contractiles. Les 
cils frontaux sont longs et forts; le fourreau est d'un aspect rugueux 
et de couleur jaune. La présence de deux vésicules contractiles est un 


fait rare et spécial à cette espèce. 


COTHURNIA SPISSA. 
PI. X, fig. 17. — 400 diam. 

Animal en forme de vase à goulot étroit, dont le bord supérieur 
est garni de eils vibratiles. Epanout, il ne dépasse Jamais le bord du 
fourreau, qui est un peu plus haut que large, cylindrique et à base ir- 

OL | peu DC) 
régulière. 
COTHURNIA NODOSA ? 
PI. X, fig. 93, 24. — 400 diam. 


Cothurnia nodosa ? Lachmann, Ætudes sur les inf. et sur les Rh., 1858-1859, p. 193, 


pl. HE, fig. 4, 5. 


Animal en forme de cône renversé, pouvant rentrer les cils de la 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 247 
couronne frontale sans se contracter. Pédicule trois fois plus long à 
l'extrémité du fourreau qu'à lintérieur. Tégument blanc finement 
ponctué. Bouche suivie d’un æsophage garni de eils courts, mais très- 
forts. Le fourreau est d’une forme irrégulière, surtout dans le bas, 
où l’on remarque des étranglements latéraux. 


2* SOUS-GENRE : STYLOCOLA. 
STYLOCOLA AMPULLA. 
PI. X, fig. 45 et 16. — 400 diam. 


Le genre Stylocola est remarquable en ce sens que le pédieule 
interne de l'animal est formé de styles courts et forts. L'animal que 
nous avons à décrire est de forme cylindrique, plus renflé dans la 
partie inférieure et supérieure que dans le milieu qui est un peu 
comme étranglé, resserré; la partie supérieure de ce S/ylocola est 
arrondie et tronquée, et, quand même l'animal est épanoui, il ne dé- 
passe jamais le bord du fourreau qui à la forme d’une fiole à goulot 
plus étroit que la base. 


STYLOCOLA STRIATA. 
PI. X, fig. 25 et 26. — 400 diam. 

Animal, quand ilest épanoui, long deux fois comme son fourreau. 
Sa forme est cylindrique, légèrement renflée au milieu. Les bords 
supérieurs qui supportent les cils vibratiles sont retournés fortement 
en bourrelet. La bouche est grande ; l’æsophage large et relativement 
assez profond. Le tégument est blanc avec des plis très-forts horizon- 
talement, et qui résultent de la très-grande contractilité de l'animal. 
La base est large et formée de stries longues et fortes, qui forment 
un peu l'éventail. Le fourreau a la forme d’un vase un peu ventru, 
ayant la partie supérieure légèrement évasée. La partie inférieure 
du fourreau, celle qui correspond au pédicule de l'animal, est bombée 
et arrondie. 


248 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


3° SOUS-GENRE : PLANICOLA. 


PLANICOLA FOLLICULATA. 
PI. IL, fig. 43; pl. IX, fig. 2. — 400 diam. 
Vorticella folliculata, Müller, p. 285, 1786. 
Cothurnia imberbis, Ebrenberg, /nf., pl. XXX, fig. 7. 
Vaginicola folliculata, Dujardin, ist. nat. des inf., p. 564, 1841. 
Vaginicola valvata, Pritchard, Æist. des inf., p. 602, pl. XX VII, fig. 48 et 19, 
1861. 

Animal en forme de cornet lorsqu'il est épanoui ; bouche grande, 
suivie d’un œsophage à fond arrondi. Tégument blane, finement 
ponctué. Cils de la couronne vibraïile longs et fins. Tube cylindrique, 
un peu ventru à la partie inférieure et tronqué à la partie supérieure. 
Deux fentes se font remarquer un peu au-dessous de l'extrémité supé- 
rieure. 

PLANICOLA CRISTALLINA. 
PI. III, fig. 12. — 400 diam. 


Vaginicola cristallina?  Ehrenberg, p. 323, 1838. 
Vaginicola cristalhna? Dujardin, Aist. nat. des inf., p. 563, pl. XVI rs, fig. 6, 
1841. 
Cothurnia cristallina?  Claparède et Lachmann, p. 122, pl. I, fig. 4, 1858-1859. 
Vagiracola cristallina ?  Pritchard, ist. of the inf., p. 602, pl. XX VIL, fig. 10-11, 
1861. 
Tube cristallin en entonnoir, environ deux fois aussi long que 
large. Animal allongé et étroit, en forme de cornet. Tégument forte- 


ment granuleux ; cils de la couronne frontale longs et forts. Grande 
contractilité. 
PLANICOLA INCLINATA. 
PI. VII, fig. 17. — 400 diam. 


Fourreau cristallin en forme de fiole. Animaux grands, formant le 
cornet. Bouche suivie d’un œsophage relativement long et garni 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 249 
de cils vibratiles très-visibles. L’extrémité supérieure du corps de 
l'animal est urcéolée. Le tégument est blane et granuleux. Le four- 
reau est fortement incliné sur le corps qui lui sert de point d'appui. 


PLANICOLA INGENITA. 
PI. VII, fig. 20 ; pl. XI, fig. 7. — 400 diam. 
Trichoda ingenita, Müller, pl. XXXI, fig. 13-15, 1786. 


Tube en forme de fiole ventrue. Animal à tégument blanc, légère- 


ment granuleux et très-contractile. 


PLANICOLA ATTENUATA. 
PI. X, fig. 20 et 21. — 400 diam. 


Animal petit, de forme eylindrique dans le bas et un peu évasée 
dans le haut; attaché par sa base dans un fourreau également eylin- 
drique, tronqué dans la partie supérieure et finissant en pointe arrondie 
dans la partie inférieure. Lorsque cette Planicole est contractée, elle 
prend tout à fait la forme d’une urne. 


PLANICOLA VESTITA. 
PI. X, fig. 22. — 400 diam. 


Animal en forme de cornet allongé, attaché par sa base dans un 
fourneau diaphane représentant un joli vase. 

La partie supérieure du fourreau (les deux tiers environ), est 
blanche ; le dernier tiers est brun et produit à l’œil l'effet de la petite 
coque dans laquelle repose le gland du chène. Cette espèce de Plani- 


cole est assez rare. 
39 


250 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


4° GENRE : VAGINICOLA. 
VAGINICOLA TINCTA. 
PI, X, fig. 1-2. — 400 diam. 


Vaginicola tincta,  Ehrenberg, p. 323, 1838. 
Vaginicola tincta, Dujardin, p. 564, 1841. 
Vaginicola tincta,  Pritchard, p. 602, 1861. 


Corps tubiforme allongé; tégument blanc, lisse, très-contractile. 
Bouche grande, œsophage profond. Fourreau jaune et blanc avec un 
bord qui est comme déchiqueté. 


VAGINICOLA MOLLIS. 


PI. X, fig. 3-4, — 400 diam. 


Animal d'une grande contractilité ; tégument finement ponctué, 
jaunâtre, mou. Bouche grande, æsophage muni de cils très-forts; 
soie de Lachmann très-visible. Le fourreau, tout en ayant la forme 
d'une fiole à goulot tronqué, est irrégulier d’un côté et à la base. Ce 
n’est que très-rarement que l’animal dépasse l’extrémité supérieure 
de son fourreau, en s’épanouissant; contracté, il a la forme d’un sac. 


VACINICOLA DILATATA. 
PI. X, fig. 5. — 400 diam. 


Animal cylindrique, épais, plus large dans la partie supérieure 
que dans le reste du corps, qui finit en pointe arrondie à la base. 
Tégument blanc, mou, très-finement granuleux. Le fourreau à la 
forme d’une fiole ventrue à goulot bien régulier. La couleur de ce 
fourreau est jaune pale ; il semble avoir un bord plat qui est comme 
festonné. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 251 


VAGINICOLA AMPULLA. 
PI. X, fig. 6-7. — 400 diam. 


Vaginicola ampulla ? Müller, Znf., pl. XIV, fig. 4, 7. 
Folliculina ampulla ?  Bory, Encycl., 1822. 
Vaginicola ampulla, Dujardin, Æist. nat. des inf., p. 563, 1861. 

Animal d’une grande contractilité, mou et rempli de molécules 
grisätres ; tégument finement ponctué. Bouche grande; æsophage pro- 
fond et muni de forts eils vibratiles. Les cils de la couronne frontale 
sont longs et ont des mouvements très-brusques. Le fourneau à la 
forme d’une fiole ventrue, lorsqu'il est vu de face (fig. 6), vu de protil 
fig. 7)1l laisse voir le côté plat qui distingue les fourreaux des Vagi- 

D P D 
nicoles. 


VAGINICOLA REGULARIS. 


PI. X, fig. 8. — 400 diamètre. 


Animal à corps ovoïde; tégument blanc; cils de la couronne fron- 
taleen faisceaux; æsophage se prolongeant presque jusqu'à la moitié 
du corps. Tube de forme régulière, ventru, avec un col s’évasant 
dans la partie supérieure. Les bords de ce tube sont jaunes, le milieu 
(sa partie ventrue) est blanc. Nous n'avons jamais vu cette Vaginiole 
épanouie. 

Lorsqu'on met du earmin dans l’eau qui la contient, elle lattire 
avec ses cils, l’avale, mais ne change pas de forme et ne s’épanouit 
pas pendant ce travail, comme le font toutes les autres Vaginicoles. 
Le tube est ponctué très-finement de petits points noirâtres. 


VAGINICOLA TRUNCATA. 


PI. X, fig. 9. — 400 diam. 


Animal en forme de cornet très-allongé ; tégument blane, hyalin, 
souple et très-contractile. Bouche grande ; œsophage peu profond. 


252 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


Cils de la couronne frontale longs et forts. Tube ovale, arrondi 
dans le bas, tronqué dans le haut; on remarque plusieurs légers plis 
transversaux. Le bord est plat et festonné irrégulièrement ; la couleur 
de ce tube ou fourreau est jaune. 


VAGINICOLA STRIATA. 


PI. X, fig. 10-14. — 400 diam. 


Corps tubiforme allongé, légèrement élargi dans la partie supé- 
rieure. Tégument blanc, mou, finement ponctué; mouvements brus- 
ques des cils de la couronne frontale. Lorsque l'animal est contracté, 
il a la forme ovoïde. Le fourreau estovale, arrondi, avec un court goulot 
presque tronqué. La couleur en est blanche et d’une grande transpa- 
rence ; le bord est plat et festonné. Depuis la partie supérieure du 
fourreau jusqu'à sa base, on remarque huit rayures transversales 
très-régulières. 


VAGINICOLA GRACILIS. 
PI. X, fig. 18-19, — 400 diam. 


Animal en forme de cornet; tégument blanc, charnu. Soie de 
Lachmann très-prononcée, seulement elle fait /a boucle au lieu d’être 
flagelliforme. Lorsque cette vagimiole est contractée, elle a la forme 
d’une urne. Le fourreau est blane, à partie supérieure tronquée et à 
base arrondie. Un bord plat et festonné entoure ce tube. 


VAGINICOLA DECUMBENS. 
PI. X, fig. 27. — 400 diam. 
Vaginicola decumbens, Ehrenberg, /nf., p. 323, 1838. 
Vaginicola decumbens,  Pritchard, Æist.of inf., p.602, 1861. 
« Carapace brun-jaunätre, ovale, déprimée, couchée ; corps hya- 
lin.» Cest ainsi qu'Ehrenberg décrit sa Vaginicola decumbens, qui, 
est bien celle que nous avons figurée. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 253 


IIF FAMILLE: STENTORIENS. 


1% GENRE : STENTOR. 


STENTOR POLYMORPHUS, 
PI. I, fig. 1, 2, 3. — 400 diam. ; pl. I, fig. 4-5. — 100 diam. 


Green tunel hke, Tremblay, Poly. phil. tram., p.109, 1746. 

The tunnel animal, Baker, Wicros., p. 340, pl. XI, fig. 19, 1752. 

Brachionus stentorius,  Pallas, Zooph., p.95. 

Vorticelln polymorpha, Müller, /nf., p. 260, pl. XXX VI, fig, 1-13. 

Copenhagen, 1773. 

Tubaria viridis ? Schrank, Janua baïa, p. 102, pl. HI, fig. 2. 
Nuremberg, 1803. 

Stentorina polymorpha,  Bory, Encycl. math., 1824. 


Tubaria viridis, Thieneman, 1898. 
Stentor polymorphus, Ebrenberg, /nf., pl. XXIV, fig. 1, 1838, 
Stentor vert, Dujardin, Æést. nat. des Inf., p. 523, pl. XV, fig. 2, 1841. 


Stentor polymorphus, Pritchard, Æist. of. inf., p. 583, pl. XXIX, lig. 7. 
Stentor polymorphus, Claparède et Lachmann, p. 325 ; — 18592, pl. IX, fig, 2 
à 9. 


La forme du Sentor polymorphus est des plus variables, Celle 
qu'il prend le plus souvent est eylindro-conique. 

Lorsqu'il se fixe par son extrémité caudale, et qu'il atteint le 
maximum de sa longueur en se développant, le liers inférieur est 
aplali et peut se replier sur lui-même comme un ruban ffig. 2). La 
partie supérieure de l'animal forme un peu le fer à cheval, elle 
porte sur le bord une couronne de cils longs, serrés, assez épais, qui 
commence non loin de la bouche et se termine en spirale autour 
de celle-ci, creusée en entonnoir. 

L’anus se trouve placé près du centre de cette couronne. La vési- 
eule contractile se montre au-dessous du cerele vibratile. Le tégument 
est fin, transparent, d’un brun-vert foncé et strié longitudinalement; il 
est recouvert de cils vibratiles égaux, serrés et déliés. Les stries 
longitudinales correspondent à autant de fibres musculaires transpa- 


254% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


rentes, et à peu près invisibles quand l'animal prend une forme 
allongée, mais qui se montrent distinctement pendant le temps que 
dure la contraction du corps de l’Infusoire. Le parenchyme contient 
un chapelet de corps jaunâtres ovoïdes, descendant du sommet et 
arrivant presque à la base de l’animal, en suivant une ligne hélicoïde. 
La partie inférieure du stentor, la base, se termine par des cils. 
Cette base est munie d’une ventouse. 

Lorsque le Stentor va se reproduire, on voit se développer une 
frange de cils partant un peu au-dessous de la bouche et se termi - 
nant aux deux tiers de la longueur de l'animal. Cette frange est oblique 
sur le corps du Stentor et c’estelle qui doit former plus tard l'extrémité 
supérieure du nouveau stentor et donner naissance à sa couronne 
ciliaire. 


STENTOR ROSEUS. 


PI. I, fig. 6, 7, 8, 9. — 400 diam. 


Lorsque ce stentor est déployé, il a la forme d’une massue. Le 
tégument est fortement musculeux, granuleux et d’une belle couleur 
rose. Les cils de la couronne frontale sont très-longs. 

Ce Stentor nage avec une rapidité extrême, se contracte et 
se déploie très-brusquement. Il tourne souvent sur lui-même, la 
queue en bas, et produit dans ce mouvement le même effet que les 
Tricodina quand elles tournent sur elles-mêmes. 

Lorsque le Stentor se contracte, 1l met ses cils en faisceau, mais ne 
les rentre pas. 


STENTOR ANCEPS, 


PI. I, fig. 10-11. — 400 diam. 


Animal cylindrique, tégument pointillé, blane et très-contractile. 
Bombement conique à lextrémité supérieure. Couronne de cils 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 235 
vibratiles bien développés et paraissant entourer ce cône. La forme de 
cet animal contracté est ovoiïde, presque ronde. 

Ce Stentor nage follement, puis il roule sur lui-même, comme 
s’il était emporté par un mouvement involontaire, comme par un 
courantrapide. Est-ce bien un Stentor? Est-ce un Vaginicola sorti de 
son tube? La base est un peu tronquée et comme si elle avait été 
attachée ; mais rien encore jusqu’à présent ne peut nous faire prendre 
part pour l’un ou l’autre genre, et cette espèce demande à être encore 
mieux étudiée. 


STENTOR FUSCUS. 
PL. II, fig. 4-2. — 400 diam. 


Animal eylindro-conique et court; couronne de cils frontaux 
bien développée ; bouche et æsophage en forme d’entonnoir; cordon 
intestiniforme partant de la bouche et allant, en se contournant, 
presque jusqu’à la base du corps pour remonter vers l'anus. Ventouse 
très-visible à la base. Tégument légèrement granuleux, lisse et clair. 
La vésicule contractile placée au-dessous du disque vibratile s'ouvre 
et se ferme avec rapidité. 

Ce Stentor nage très-souvent à reculons, les cils supérieurs droits 
et immobiles ; ceux de la base et ceux recouvrant le corps de l'animal 
impriment seuls le mouvement nécessaire à la marche. 

Le D° Wright cite un Stentor qu'il appelle « le stentor châtaigne » 
à cause de sa couleur brune, et qui nous paraît être le même que le 
S. fuscus. 


STENTOR PEDICULATUS. 
PI. Il, fig. 3. — 400 diam. 
Animal en forme de trompette; tégument finement granuleux et 


brun très-clair. 
L'extrémité supérieure de ce Stentor est comme mamelonnée, et 


256 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
chacune de ces petites aspérités est surmontée de cils vibratiles longs 
et forts. 
L’extrémité caudale est terminée par six appendices en forme de 
V, supportant chacune quatre cils longs et très-forts. Lorsque ce sten- 
tor est contracté, il a une forme ovoïde très-allongée (pl. XH, fig. 4). 
Ce stentor est le seul qui présente des appendices ciliés au sommet 
et à la base. 


STENTOR ELEGANS. 
PI. IL, fig. 5, 6, 7, 8,9. — 400 diam. 


Animal en forme de massue quand il nage, cylindrique quand il 
est contracté; le tégument est blanc, transparent et très-fortement 
musculeux. Bouche suivie d’un œsophage profond se terminant 
un peu en boule et muni de cils vibratiles très-visibles. La vésicule 
contractile a des mouvements très-prononcés et laisse une dépression 
dans le tégument après sa contraction; au moment de la diastole elle 


fait une forte saillie extérieure. 


STENTOR DEFORMIS. 
PI. II, £g. 40. 


La forme de ce Stentor est si singulière que nous ne pouvons la 
décrire. I faut donc se rapporter à la figure qui le représente. 

Le tégument est d’un brun-jaune très-clair; les stries formées par 
les muscles sont en biais sur le corps de l'animal. La bouche est 
grande, l'œsophage profond et terminé en pointe; les cils de la cou- 
ronne frontale sont longs et forts : le tourbillon produit par eux est 
extrèmement étendu. Ce Stentor n’est peut-être qu'un jeune qui vient 


de se séparer par fissiparité transversale. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 257 


STENTOR NANUS. 
PI. IL, fig. 11-12-13, — 500 diam. 


Ce Stentor est d’une extrême petitesse ; son tégument est granuleux 
et de couleur bleuâtre; les muscles longitudinaux marquent des stries 
profondes. Les cils de la couronne frontale sont d’une longueur 
remarquable et leur force est très-grande. Bouche suivie d’un æso- 
phage relativement profond. Une glandule de forme ovoiïde se remar- 
que dans l'intérieur du corps. 

Ce Stentor a des mouvements vifs et brusques; nous ne Pavons 
pas vu s'attacher. Il tourne souvent en rond en nageant, rétréeit 
son cerele peu à peu et finit par tourner sur lui-même comme une 
Haltérie. 

Pendant sa contraction les cils frontaux ne rentrent pas à linté- 
rieur, mais ils se mettent en faisceau. 


STENTOR FIMBRIATUS. 


PI. Il, fig. 14-19. — 400 et 500 diam. 


C'est avec doute que nous fondons cette espèce, car nous sa- 
vons que la frange qui se montre sur le bord du Stentor indique une 
fissiparité plus ou moins prochaine. Mais l'espèce qui nous occupe 
s’est toujours présentée à nous sous le même aspect, et nous ne 
l'avons pas vu se diviser par fissiparité. De plus, la frange, au lieu 
d’être lisse comme on le remarque généralement, est ici fortement 
dentée ou lobée, et on remarque souvent trois lobes semblables à la 
base de ce Stentor (fig. 15). La bouche est petite, l’œsophage assez 
profond et étranglé en trois points sub-égaux (fig. 17). Le nucleus 
en chapelet est bien développé, et descend jusqu'à la base où il 
s’arrêle près d’une vésicule très-claire. La base de la frange latérale 
un peu recourbée parait se terminer près d'une vésicule contractile, 


ce qui ferait encore supposer un indice de fissiparité. Plus tard de 
33 


258 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


nouvelles recherches établiront si celte frange est accidentelle ou per- 


sistante. 


STENTOR RŒSELII. 
PI, III, fig. 4. — 400 diam. 


Stentor Ræselii ?  Ehrenberg, /nf., pl. XXIV, fig. 2. 


Sous ce nom, M. Ehrenberg décrit un Stentor de même forme 
que le Wälleri, mais quien diffère seulement par le cordon intesti- 
niforme qui est une bandeletle sinueuse, très-longue, au lieu d'être 
en chapelet. Dans le Aæselii comme dans le Mélleri, M. Ehrenberg 
voit une crête latérale ; cette crête est un commencement de repro- 
duetion ; elle n'existe pas dans la figure que nous donnons de cette 
espèce. 

STENTOR ALBUS. 


PI, II, fig. de 43 à 13 %. — 400 diam. 


C’est avec doute que nous mettons cet infusoire dans le genre 
Stentor, bien que la cavité buccale en possède tous les caractères. 
Il prend des formes très-différentes, ainsi que le font voir les cinq 
figures dessinées toutes d'après le même animal. Le légument est 
blanc, légèrement laiteux, finement granulé. très-contractile et 
souple. Les cils frontaux sont très-longs et produisent un très-fort 
tourbillon. La petite vésicule, hérissée de cils que l’on remarque 
sur l’un des côtés de ce Stentor, est protractile et rétractile. On semble 
reconnaitre chez cet infusoire un commencement de fissiparité. 


9 GENRE : TRICHODINA. 
TRICHODINA STELLINA. 
PI. XII, fig. 40 à 10  — 400 diam. 


Cyclidium pediculus, Müller, p. 84, pl. XI, fig. 15-17. — 1786. 
Vorticella stellina, Müller, p.270, pl, XXX VIII, fig. 1-2. — 1780. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 259 


Trichodina pediculus, Ehrenberg, /Znf., p. 308. 


Urceolaria stellina, Dujardin, Hist. nat. des anf., p. 527, pl. XVI, fig. 2. — 
1841. 
Urceolaria stellina, Pritchard, p. 596, pl. X, fig. 228 à 230. 


Corps eylindrique, très-court, ayant ses deux bases tantôt planes, 
tantôt renflées ou creusées, suivant l’état de contraction ou de di- 
latation de l’Infusoire. « Quand la 7richodina est contractée », dit Du- 
jardin, «elle prend la forme d’un turban ; le bord de la face intérieure 
est garni d’une couronne de cils interrompue à l'endroit où commence 
la bouche. » Cette bouche, suivie d’un assez long æsophage, va de 
la couronne frontale à une espèce de disque armé de quatorze ero- 
chets (fig. 10%). Le tégument de l'animal est blanc. La marche et 
les mouvements de natation sont d’une vivacité extraordinaire. 


3* GENRE : UROCENTRUM. 


UROCENTRUM TURBO. 


PI, XXIV, fig. 5 et5°, — 400 diam. 


Cercaria turbo, Müller, pl. XVIL, fig. 13-16. 

Urocentrum turbo, Nitzsch, Beytr, AS1T, p. 4. 

Turbinella moniligera,  Bory, Engel, p. 760, 1821. 

Urocentrum turbo, Ebrenberg, Znf., pl. XXIV, fig. 7. 

Urocentrum turbo, Dujardin, st. nat. des Inf., p.532. 

Urocentrun turbo, Pritchard, Syst, Hist. nat. of inf., p.584, pl. X, fig. 23!- 


232, 1861. 


Ehrenberg décrit ainsi cet animal : « Hyalin, corps ovale, tri 
latéral, queue de la longueur d’un tiers du corps ». Pour Müller, 
c’est un animal «sphérique, ovale, hyalin, comme formé par deux 
petites sphères soudées, dont l’inférieure est un peu plus petite et 
terminée par un piquant ou une soie raide, moitié plus courte que 
le corps ; à l’extrémité supérieure, une ligne transverse représente 
un opercule. À un grossissement plus considérable, et non sans 
peine, on distingue trois angles ; il est muni d’un globule diaphane 


269 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES,. 

dans chaque sphère et d’un autre plus petit à la base du corps, ou 
même quelquefois de plusieurs globules. Dans la ligne transverse 
du sommet, j'ai aperçu, de chaque eôté, un petit point très-noir, 
est-ce un œil ? » (Müller, Loc. cit., p. 223). 


IV: FAMILLE : HALTERINA. 


1% GENRE : HALTERINA. 
HALTERIA BIPARTITA. 


PI. XXIV, fig. 3, 3 *.— 400 diam. 


La forme de cet Æalteria est oblongue, mais au tiers inférieur, 
elle subit un étranglement qui lui donne l’apparence de deux petites 
sphères superposées. Les cils vibratiles, entourant la partie supé- 
rieure qui est tronquée, sont si menus qu'il est très-difficile de 
les apercevoir. De grandes soies partent de l’endroit où le corps est 
étranglé : ce sont ces soies qui servent à la marche et à la natation 
saccadée de l’Infusoire. 

Le tégument de l'animal est blanc, laiteux, légèrement pointillé. 
Plusieurs globules très-brillants se remarquent à l’intérieur. Cette 
Haltérie est la seule qui puisse se fixer par ses soies sallatrices. 


HALTÉRIA VORAX. 
PI, XXI, fig. 21. — 400 diam. 

Trichodina vorax ? Ehrenberg, p. 309, 1841. 

Ehrenberg décrit ainsi sa 7richodina voraz : « Corps oblong, eylin- 
drique, légèrement conique ; front convexe couronné de cils; dos 
lisse, aminei et obtus.» Outre la couronne supérieure de cils, nous 
en avons remarqué une seconde placée environ à la moitié du corps 
dont elle fait le tour, Ces cils sont très-courts, Le mouvement de 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 261 
cette Haltérie est surtout une rotation sur elle-mème, tellement 
rapide, qu'on ne peut plus distinguer sa forme. 


HALTERIA MINIMA. 


PI. XXII, fig. 19. — 400 diam. 


Cette Haltérie est une des plus petites que nous ayons étudiée. Son 
tégument est blanc, sa forme, celle d’une bourse. Les cils entourant 
le bord supérieur et ceux implantés sur son contour, sur sa partie 
ventrale, sont longs et forts. Ses mouvements sont tellement brus- 
ques qu’il est presque impossible de la suivre. 


HALTERIA VIRIDIS. 


PI. XXII, fig. 20. — 400 diam. 


Sa forme est sphérique, avec la partie supérieure tronquée ; cette 
Haltérie est verte, et munie à sa partie moyenne de cils très-forts, 
assez longs et placés en couronne ; mouvement vif, saccadé et 
tourbillonnant. 


HALTERIA VERRUCOSA. 
PI. XXII, fig. 22-92 2, — 130 diam. 


Trichoda trochus ? Müller, /nf., p. 163, pl. XXII, fig. 89, 1786. 
Trichoda bomba ? Müller, /nf., p. 166, pl. XXII, fig. 17-20, 1786. 


L'Haltérie verruqueuse est verte; son corps est cylindrique ; l’ex- 
trémité supérieure est tronquée, l’extrémité inférieure se termine 
en pointe. 

A peu près à moitié du corps et seulement d’un côté, on remarque 
une forte dépression qui rend l’haltérie toute bossue. C’est peut-être 
à celte espèce qu'il faut rapporter les Zrichoda trochus et bomba, 
de Müller. 


262 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES 


HALTERIA VOLVOX. 
PI. XXII, fig. 24. — 400 diam. 


Trichoda grandinella ? Müller, Znf. p.160, pl. XXIIT, fig. 1 à 3. — 1786. 

Trichodina grandinella ?  Ehrenberg, /nf., p. 267, pl. XXIV, fig. 5. 

Halteria volvox ? Claparède et Lachmann, Z#, sur les nf., p. 370, pl. XIV, 
fig. 10. 

Corps ovoiïde ; tégument jaune très-clair et peu transparent. Les 
cils de la couronne frontale sont très-longs, ainsi que les soies ser- 
vant à la locomotion. Outre les deux rangées de cils, nous en avons 
remarqué une autre à la base. Cette particularité ne nous empêche 
pas de croire que notre Aalteria volvox soit bien la même que celle de 
Claparède et Lachmann. 


HALTERIA GRANDINELLA. 
PI. XXIV, fig. 1-1*. — 400 diam. 


Halteria grandinella ? Müller, Znf., p. 160, pl. XXII, fig. 1 à 3, 1786. 

Trichodina grandinella ?  Ehrenberg, nf. p. 267, pl. XXIV, fig. d. 

Halteria grandinella, Dujardin, /nf., p. 415, pl. XVI, fig. 1. 

Trichodina grandinella,  Claparède et Lachmann, p. 369, pl. XIE, fig. 8-9. 

Dujardin décrit ainsi l’Aalteria grandinella : « Corps presque 

globuleux et turbiné, à peine transparent, paraissant, vu de face, 
comme un disque entouré de cils épais, obliques; et vu de côté, 
comme un ovoïde court, plus étroit en arrière, couronné par ces 
mêmes cils, et entouré de cils rayonnant extrémement, puis se mou- 
vant par sauts brusques. » 


HALTERIA OVATA. 
Pl. XXIV, fig. 2 et 2%, — 400 diam. 
Cet Halteria a les cirrhes de la couronne ciliaire aussi forts que 
ceux de la grandinella, seulement ils ont moins de tendance à rester 


droits. Les soies locomotrices sont longues el très-déliées. Le corps 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 263 


de l’animal est ovoïde, un peu étranglé avant la couronne ciliaire. La 
partie supérieure, un peu bombée, subit une dépression au niveau de 
la bouche. 


HALTERIA ACUTA. 
PI. XXIV, fig. 3. — 400 diam, 


Animal globuleux ; la partie supérieure se termine en pointe ar- 
rondie. Le tégument est blanc. Les cils des deux couronnes sont 
longs, fins et bien développés. Mouvement vif, saccadé et tournoyant. 


HALTERIA LOBATA. 
PI. XXIV, fig. 4. — 400 diam. 


Comme la précédente, cette Haltérie est globuleuse, seulement, sa 
partie supérieure est terminée par trois espèces de mamelons au mi 
lieu desquels se trouve la bouche. Le tégument de l’animal est vert: 
ses cils sont bien développés et sa natation très-rapide. 


2° GENRE : STROMBIDION. 
STROMBIDION SULCATUM. 
PI. XXII, fig. 23-93 *. — 400 diam. 
Trichoda diota, Müller, /nf., p. 168, pl. XXIV, fig. 3-4. 
Strombidion sulcatum,  Claparède et Lachmaon, p. 371, pl. XII, fig. 6. 

Ce Strombidion est globuleux; la partie supérieure tronquée est 
terminée par un bourrelet supportant les cirrhes de la couronne 
cilaire; au milieu de ce bourrelet charnu se trouve la bouche. Le 
tégument de l’animal est jaune très-clair et légèrement pointillé. 


STROMBIDION GLOBOSUM. 
PI. XXIV, fig. 6. — 400 diam. 
Corps sphérique; couronne de cirrhes très-rétrécie. Tégument 
blane, finement pointillé. Vésicule contractile très-développée. 


264 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


STROMBIDION CAUDATUM. 
PI, XXIV, fig. 7-8. — 400 diam. 
Animal de forme ovoide, à base effilée et munie d’une soie cau- 


dale ; extrémité supérieure tronquée. Tégument blane ; vésicule con- 
tractile située au tiers inférieur de l’Infusoire. 


V: FAMILLE : KÉRON(ENS. 
4x GENRE : OXYTRICHA. 


OXYTRICHA LABIATA. 
PI. XI, fig. 1. — 400 diam. 
Animal de forme oblongue, aplatie, surtout aux deux extrémités ; 
bouche en forme de bec. 


Couleur du tégument brun elair. La forme de la bouche bilabiée 
rappelle celle des Colpodes. 


OXYTRICHA OVALIS. 


PI. XII, fig. 2, — 400 diam. 


Cet Oxytricha est de forme ovale, plus large dans le haut que 
dans le bas. Bouche énorme; tégument vert clair; des cils très épais 
au sommet seulement, ceux du reste du corps sont très-déliés. 


OXYTRICHA BILOBATA. 


PI. XII, fig. 6. — 400 diam. 


Cet Infusoire est arrondi au sommet et tronqué à la base. Celle-ci 
porte latéralement deux petits lobes qui supportent des cils plus longs 
que ceux de la surface. La bouche est très-large et occupe presque 
toute la hauteur de l'animal. On remarque parallèlement à un de ses 
bords une ligne de cils épais mais qui se distinguent bien des cor- 


DESGRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 269 
nicules. La vésicule contractile est très-large et située un peu au- 
dessus de la partie moyenne de l'Infusoire. 

Le tégument à une couleur blanc-jaunätre et on remarque à 
l'intérieur de petits globules jaunes, brillants et très-nombreux. 


OXYTRICHA CRASSA. 
PI, XII, fig. 7-7 *. — 400 diam. 


Oxytricha crassa, Claparède et Lachmann, /nf., p. 147, pl. VI, fig. 7. 


Cette espèce est de forme allongée, arrondie des deux bouts et 
un peu renflée dans le milieu du corps. La bouche tient à peu près 
la moitié de la longueur de l'animal, La partie ventrale est nue; la 
tête, le dos et la partie inférieure sont munis de longs cils; cet 
Oxytricha est ovoide. 


OXYTRICHA CIMEX. 
PI. XIII, fig. 4, 4°, 4%. — 400 diam. 
Trichoda cimex ? Müller, p. 2314, pl. XXXII, fig. 21-24. 
Müller décrit ainsi sa 772choda cime : « Ovale, luisante sur les 
bords, garnie de poils aux deux extrémités. »— Nous ajouterons : bou- 


che grande, tégument blanc, finement ponctué; cils épais au som- 
met et disséminés sur le corps. 


OXYTRICHA PUBES. 
PI. XIII, fig. 2. — 400 diam. 


Trichoda pubes, Müller, /nf., p. 173, pl. XXIV, fig. 16-18. 


Corps ovoide, bouche contournée en cor de chasse; deux longs 
filaments flagelliformes en sortent. Le légument est vert. À l'inté- 
rieur, on remarque un grand nombre de globules de différentes 
grosseurs ; il y en a de verts el de jaunes. À un moment donné, la 

3 


266 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
nimal laissa sorir, au niveau de l’ouverture buccale, dans la place où 
se trouve l'anus, les corps ingérés (fig. 2); le tégument se creusa lé- 


gèrement, puis la paroi redevint ce qu’elle était avant l'expulsion. 


OXYTRICHA CAUDATA. 


PI. XIII, fig. 4. — 400 diam. 


Oxytricha caudata, Ehrenberg, /nf., p. 358. 
Oxytricha caudata, Dujardin, ist. des inf., p.420, pl. XI, fig. 6 
Oxytricha caudata, Claparède et Lachmann, p. 146, pl. V, fig. 7. 


Corps incolore, allongé, linéaire, arrondi en avant, prolongé pos- 
térieurement en manière de queue, avec des cils épais dispersés sur 


toute la surface du tégument. 


OXYTRICHA VIRIDIS. 


PI, XII, fig. 5. — 400 diam. 


Cet Oxytricha est de forme ovoïde, plus large dans le haut qui est 
arrondi que dans la partie ventrale. La partie inférieure finit en 
pointe arrondie ; la bouche petite est garnie d’un côté de cils vibra- 
tils; neuf cils épais sont implantés sur la partie frontale de l’ani- 
mal, le reste est couvert de cilstrès-fins, presque invisibles. 


OXYTRICHA PLATYSTOMA. 
PI. XII, fig. 6-6 *. — 400 diam. 


Oxytricha platystoma?  Ehrenberg. /nf., p. 358. 
Oxytricha eurystoma ?  Ehrenberg, loc. cit, 
Oxytricha polionella ? Dujardin, Æist. nat. des inf., p. A7, pl. XI, fig. 10, 1841. 


- Corps blanc, ovale, allongé ; ventre garni d’une rangée de poils ; 
bouche ciliée et relativement grande. Tégument irrégulièrement 
[e] [e] O 


granuleux. Cinq eirrhes bien développés à la base. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 267 


EE OXYTRICHA DEFORMIS. 
PI. XIII, fig. 8. — 400 diam. 


Cet Oxytricha estl déformé ou est-il en voie de reproduction ? 
nous serions tentés de croire à cette dernière hypothèse, parce 
que les deux prolongements en forme de cornes terminant la partie 
supérieure de l'animal sont munis chacun de cils vibratiles, faisant le 
tourbillon et amenant à l’intérieur les petites granulations de couleur 
rouge qui, petit à petit, forment des bols; pour nous, ces deux pro- 
longements sont munis de bouches : en cet état de division, il est 
difficile de préciser si celte espèce est réelle ou si elle appartient à 


un autre infusoire. 


OXYTRICHA PRÆCEPS. 


PI, XII, fig. 9. — 400 diam. 


Trichoda prœæceps ? Müller, p. 175, pl. XXIV, fig. 23-25. 
Oxytricha lepus ? Ehrenberg, p. 359. 
Oxytricha lepus ? Dujardin, Aist. nat. des Inf., p. 421. 


Ehrenberg décrit ainsi son Orytricha lepus : « Corps blanchätre, 
elliptique, glabre, aplati; front cilié, bout postérieur garni de soie. » 
Est-ce notre Oxytricha ? nous avons dans sa description une différence 
à établir : c’est que la partie ventrale possède une rangée de soies, et 
que ce n’est pas seulement la partie postérieure qui en est garnie. 
Cette espèce, au reste, paraît bien être celle que Müller a décrite sous 
le nom de 7richoda præceps. 


OXYTRICHA PULLASTER. 
PI. XIIT, fig. 12, 12 ‘12 », — 250 diam. 


Kerona pullaster, Müller, p. 241, pl. XXXII, fig. 21-23. 
Oxytricha pulluster, Ebrenberg, p. 359. 


Müller décrit ainsi son Xerona pullaster : « Animal presque ovoide ; 
extrémitéantérieure rétrécie , recourbée, armée de cornes ; extrémité 


268 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


postérieure velue. » Ehrenberg dit de son Oxytricha : « Corps blan- 
châtre, lancéolé, bouts oblus, ventru en son milieu, tête et queue 
poilues. » Dans les trois figures que nous donnons de lOxytricha 
pullaster, on remarquera que la figure 12 à le dos et le ventre nus, 
les deux autres figures laissent voir des poils sur les deux côtés, nous 
pensons qu'ils ne se voient que quand l’animal est tourné de certaine 
façon, ee qui a pu induire en erreur Müller et Ehrenberg qui ne si- 
gnalent des poiis qu’à la tête et à la queue. Les cornes indiquées par 


Muller sont simplement des cils épais. 


OXYTRICHA CYPRIS. 


PI. XIII, fig. 143. — A00 diam. 


Kerona cypris ? Müller, p. 236, pl. XXXIIL, fig. 5-6. 
Himantopus ludio ? Müller, p.249, pl. XXXIV, fig. 18. 
Kerona cypris ? Bruguière, p. 53, pl. 17, fig. 9-10. 


Selon Müller et Bruguière, le Æerona cypris serait : «de forme 
presque ovale, velue en avant et armée de cornes; extrémité posté- 
rieure velue, échancrée sur un des côtés. » 

Est-ce bien notre Oxytricha? 11 nous semble que notre animal, 
quoique plein de vie, doit être un animal déformé, comme bien sou- 
vent il nous a été donné d’en voir. Malgré cela, comme 1l à quelques 
points de ressemblance avec la Xerona cypris de Muller, nous eroyons 


devoir le rapporter à ce dernier. 


OXYTRICHA ALBA. 
PI. XII, fig. 46, — 400 diam. 
Corps ovale, un peu allongé dans le haut en forme de bec. Tégu- 


ment blane, dos glabre, bouche garnie de eils vibratiles, vésicule con- 


tractile située à la partie inférieure de lInfusoire. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 269 


OXYTRICIHA FIMBRIATA. 
PI, XVII, fig. 13-13 *, — 400 diam. 


Trichoda fimbriata. Müller, p. 201, pl. XX VIT, fig. 17. 
Trichoda fimbriata. Bruguière, p. 43, pl. XV, fig. G. 

Cet Oxytricha est décrit ainsi sous la dénomination de 7richoda 
fimbriata par Müller et Bruguière : Tricode ovoide, comprimée, par- 
lie antérieure velue, postérieure tronquée obliquement, dentelée. 

Le tégument est blane, granuleux; de nombreuses vacuoles se 
font remarquer à l’intérieur. Bouche grande, bordée d’un côté de cils 
vibratiles. Près de cette bouche se montre une espèce d'appendice qui 
supporte un faisceau de poils dirigé vers elle! La vésicule contractile 
placée au sommet est très-large et les cils de la surface sont très-longs 


et ondulants. 


OXYTRICHA MERULA. 
PI. XX, fig. 8. — 400 diam. 

Animal ayant la forme d’une merlette de blason. Tégument blane, 
hérissé de poils longs et fins. Fente buccale grande et garnie de cils 
vibratiles très-longs et toujours en mouvement. Autant que nous avons 
pu le voir, cette Oxytricha est presque aplatie. La partie antérieure se 
lient constamment redressée. On remarque deux vésicules contrac- 


üles à la base. 


3: GENRE : KERONA. 
KRERONA LACERATA. 
PI. XII, fig. 41. — 400 diam. 


Animal de forme presque ovoïde, tronqué, comme déchiré dans 
la partie postérieure, Tégument blanc, mouvements brusques et ra 
pides. Six cornicules à la face ventrale : deux rangées de cils près de 


270 | ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
la bouche ; vésicule contractile située à la partie moyenne; un cirrhe 
épais à la base. 

KERONA DUBIUS. 


PI. XIII, fig. 3. — 400 diam. 


Kerona mytilus ? Müller, Znf., pl. XXXIIT, fig. 21-93. 

Kerona mytilus? Brugnière, p. 54, pl. X VIIT, fig. 11-14. 

Kerona mytilus ? Dujardin, p. 425, pl. XIE, fig. 2-3. 

Stylonychia mytilus ?  Ehrenberg, 3° mém., 1833, pl. VI. /nf., 1838, pl. XLI, 
fig. G. 


Notre dessin représente certainement un animal déformé, comme 
on le remarque souvent, tout en restant parfaitement vivant. Cette 
espèce de bras (2) que l’on remarque est toujours en mouve- 
ment. Le corps de l’animal est rempli de corpuscules verdâtres et de 
matières avalées. 


RERONA ELONGATA. 


PI, XII, fig. 7. — 400 diam. 


Corps allongé, un peu plus large à la base qu'au sommet. Bouche 
assez grande, bordée de cils vibratiles; sur le bord droit de cette bouche 
on voit une rangée de petits cornicules. Les styles de la base et du 
sommet sont forts et droits. La vésicule contractile occupe la partie 
moyenne et gauche de lanimal. 


RERONA POLYPORUM. 
PI, XII, fig. 10. — 400 diam. 
Kerona polyporum.  Ehrenberg, /nf., pl. XLI, fig. 7. 


Petit, ovoide, aplati, marche très-vite, s'arrête, et fait souvent le 
mouvement de se dresser sur ses cornicules. Vésicule contractile si- 


tuée à la partie moyenne de Pnfusoire. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 271 


KERONA ROTUNDA. 
PI. XIII, fig. 11. — 400 diam. 

Corps presque rond, échancré, ou plutôt déprimé du eôté de la 
bouche. Tégument légèrement granuleux; sept forts cirrhes à la 
partie inférieure. Cinq cornicules à la partie ventrale ; vésicule con- 
tractile située à la partie inférieure du corps. 


KERONA APER. 
PI. XII, fig. 15. 


Himantopus larva ? Müller, p. 251, pl. XXXIV, fig. 91, 


Corps d’un blanc gris, aplati, oblong, rétréci et faisant le crochet 
à la base. Cirrhes en écharpe; mouvements très-prompts et saccadés. 
Vésicule contractile située à la partie moyenne de corps. 

Trois cornicules : deux situées sur le bord ventral et le troisième 
à la partie inférieure. Cinq cirrhes assez développés sont implantés 
au sommet à droite. 


KRERONA MULTIPES. 
PI. XII, fig. 19. — 400 diam. 


Oxytricha multipes ?  Claparède et Lachmann, pl. V, fig. 1. 


Corps environ deux fois et demi plus long que large. Tégument 
granuleux, hérissé de cirrhes et de petits cornicules sur la partie ven- 
trale. Mouvements brusques. Vésicule contractile située au-dessous de 
la bouche à la partie moyenne. 


RERONA UROSTYLA. 
PI. XIII, fig. 21. — 400 diam. 
Oxytricha urostyla?  Claparède et Lachmann, pl, V, fig. 2. 


Corps long, arrondi aux deux extrémités, la base un peu plus 
large que la partie supérieure. Tégument blanc, très-transparent. 


D ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, 
Double rang de cils vibratiles autour de la bouche. OEsophage garni 
de cils. De nombreux petits cornicules sur la partie ventrale. Vésieule 


contracthile placée à gauche, à la base de la bouche. 
D , 


RERONA ROSTRATA. 
PI. XIV, fig. 1. — 400 diam. 


Trichoda rostrata ? Müller, p. 127, pl. XXXIL, fig. 7-9. 
Trichoda rostrata ?  Bruguière, p. 50, pl. X VII, fig. 1-3. 

Corps arrondi à la base, tronqué au sommet et divisé verticale- 
ment par une longue bouche, étroite et fortement ciliée. La partie 
latérale gauche du corps est prolongée en pointe munie de trois longs 
cirrhes ; cinq cornicules à la face ventrale. 

Muller décrit ainsi son 7richoda rostrata : « comprimé, variable, 


jaunâtre, muni de poils et de soies pédiformes. » 


RERONA TRIANGULARIS. 
PI. XII, fig. 5. — 400 diam. 


Corps en forme de coin aplati. Bouche longue, étroite, occupant 
la partie latérale droite et munie de forts cirrhes buceaux. Le côté 
opposé est nu. Sept cornicules à la face ventrale. Vésicule contractile 
forte, située sur le bord opposé à la bouche et faisant pendant la dias- 
tole saillie sous le tégument. Un cirrhe isolé au sommet. 


KERONA HIS TRIO. 
PI. XIV, fig. 7 et 11. — 400 et 200 diam. 
Kerona histrio, Müller, p. 55. 
Stylonychia histrio,  Ehrenberg, p. 362. 
Corps ovoïde, un peu renflé à la base et bien cilié. Bouche assez 
grande. Cirrhes assez épais situés au sommet, à la base etsur les flancs 
de l’Infusoire. Une dizaine de cornicules disposées dans la partie 


supérieure, à droite et à gauche de la bouche. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 273 


KERONA SILURUS, 
PI. XIV, fig. 8. — 400 diam. 
Trichoda silurus ? Müller, énf., p. 88. 
Kerona silurus ? Müller, p.244, pl. XXXIV, fig. 9, 10. 
= Bory, 182%. 
Stylonychia silurus,  Erhenberg, p. 362. 
Kerona silurus, Dujardin, loc, cit., p. 427, pl. XII, fig. 4. 
Cette espèce a été généralement bien décrite et figurée par les au- 
teurs, seulement Ehrenberg a eu le tort de prendre pour des styles les 
cirrhes épaissis qui se trouvent à la partie inférieure de l’Infusoire. 


4° GENRE : STYLONYCHIA. 
STYLONYCHIA CALVA. 
PI. XIV, fig. 2. — 400 diam. 
Corps ovalaire, garni de forts cils sur tout le pourtour, excepté au 


sommet qui est complétement nu. Bouche petite et étroite. Cinq styles 
frangés à la base. Trois cornicules seulement à la partie ventrale. 


STYLONYCHIA VIRGULA. 
PI. XIV, fig. 3. — 400 diam. 

Corps environ deux fois plus long que large; front dilaté ; partie 
inférieure tronquée ; einq cornicules près de la bouche et deux un peu 
au-dessous ; deux styles très-forts, frangés, et trois plus petits ; tégu- 
merit légèrement granuleux, d’un blanc jaunatre ; cils des parties 
latérales très-épais. 

STYLONYCHIA APPENDICULATA. 
PI. XIV, fig. 4. — 400 diam. 
Stylonychia appendiculata,  Ehrenberg, p. 362. 
Corps jaunûtre ; extrémités arrondies ; milieu légèrement étranglé. 


La face ventrale laisse voir 11 ou 12 cornicules, quatre styles im- 
35 


274 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, 

plantés obliquement, puis trois autres à l’extrémité inférieure, Des 
cils entourent le corps, et on en remarque une seconde rangée à l’ex- 
trémité supérieure. Les styles de cette espèce ont une grande analogie 
avec les eirrhes des Kerones, et ne s’en distinguent réellement que par 


leur mouvement spécial. 


STYLONYCHIA SPHÆRICA. 
PI. XIV, fig. 5. — 400 diam. 

Corps arrondi et cilié. Bouche contournée et élargie à la base. 
Cils très-épais disposés sur les bords, pendant qu’une partie du som- 
met en est dépouillée. Vésicule contractile, large et située au sommet 
où elle fait saillie. Deux styles frangés et un peu contournés, placés 
au-dessous de la bouche. Cinq cornicules placés latéralement et un 


seul isolé, situé au-dessus de la bouche. 


STYLONYCHIA REGULARIS. 
PI XIV, fig. 6. — 400 diam. 

Corps ovoïde, légèrement rétréei dans la partie supérieure. Bouche 
partant du sommet et suivant une ligne courbe qui la ramène au 
centre. Cirrhes buccaux très-développés. Quinze cornicules épars dans 
la partie supérieure, huit rangés au-dessous de la bouche. Cinqstyles 
placés parallèlement et décroissant en longueur. La vésicule contrac- 


tile est placée près de la base de la bouche. 


STYLONYCHIA PUSTULATA. 
PI. XIV, fig. 9. — 400 diam. 


Kerona pustulata, Müller, p. 246, pl. XXXIV, fig. 24-25. 

Kerona pustulata, Ehrenberg, Mém., Berlin, 1830-1831. 

Stylonychia pustulata,  Ehrenberg, Znf., p. 361. 

Kercna pustulata, Dujardin, Aist. nat. des inf., p. 423, pl. VI, fig. 10, 11, 14 


et 18 ; pl. XIIT, fig. 7. 
ee Claparède et Lachmann, pl. VI, fig. 2. 


Corps oblong et arrondi au sommet; partie inférieure aminceie ; 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 215 
cornicules disséminés sur la surface ventrale. Cinq styles frangés; 
cirrhes rangés en ligne le long de la partie ventrale, et s’arrétant près 
de la bouche. Celle-ci est grande, profonde, garnie de cils vibratiles, 
el porte à sa base un grand filament flagelliforme, qui n’a été signalé 
par aucun auteur. 


STYLONYCHIA MYTILUS. 


P:. XIV, fig. 10-10°, — 400 diam. 


Kerona mytilus, Müller, p.242, pl XXXIV, fig. 1-1. 
Stylonychia mytilus,  Ehrenberg, p. 361. 
Æerona mytilus, Dujardin, Aist. nat. des inf., p. 425, pl. XI, fig. 2-5. 


Stylonychia mytilus, Ciaparède et Lachmann, pl. VI, fig. 4, 4*, 4P, 1°. 


Cet Infusoire a été souvent représenté et décrit par les auteurs qui 
nous ont précédé. Seulement ils n’ont pas assez fait ressortir les diffé- 
rences qui distinguent les appendices culiculaires. La bouche est très- 
dilatée et entourée d’une seule rangée de cirrhes. Une autre rangée 
part du sommet, à la base du corps hyalin qui le surmonte, et descend 
à la partie inférieure qu'ileontourne, pour remonter el s'arrêter près de 
la vésicule contractile située près de la base de la bouche. Treize cor- 
nicules disséminés sur la surface ventrale. Cinq styles frangés à la 
base et trois cirrhes épais el aigus, situés plus près de la surface 
dorsale. 


STYLONYCHIA MONOSTYLUS. 


PI. XIV, fig. 12. — 400 diam. 


Corps presque arrondi, avec un lobe capital muni d’un cirrhe raide, 
long, aigu et doué d’un mouvement rapide. Bouche située à la base de 
ce cirrhe. Quatre cirrhes semblables, mais moins développés, situés à 
la base. De la partie moyenne et ventrale part un seul style très-frangé 
et recourbé et dont l'implantation a lieu près de la vésicule contractile. 
L'absence de cornicule dans cette espèce pourra la séparer des autres 


276 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
Saylonychia, el on sera peut-être obligé de former pour cet Infusoire 
un nouveau genre. 


KÉRONIENS CUIRASSÉS. 


6° GENRE : PLOESCONIA. 


PLOESCONIA CRASSA. 
PI. XII, fig. 14 — 400 diam. 


Plæscona crassa ? Dujardin, Æist. nat. des inf., p. 438, pl. X, lig. 5. 


Corps ovale, oblong, épais, légèrement diaphane; les côtes sont 
très-peu marquées; la rangée de cils vibratiles est peu courbée et dé- 
passe à peine la moitié de la longueur du corps. Cinq eirrhes en avant 
et autant à la partie inférieure. 


PLOESCONIA OVALIS. 


PI. XI, fig. 17. — 400 diam. 


De forme ovale, large et tronquée à la base, cette Plæsconie a quatre 
côtes bien nettement marquées. Bouche bien ciliée ; nombreux cro- 
chets ventraux. Large vésicule contractile située à la base de lInfu- 
soire. 


PLOESCONIA MAMILLATA. 


PI. XII, fig. 18-18. — 400 diam. 


Cette Plesconie semble toute différente quand on la voit tournée en 
deux sensopposés, et, si on ne la suivait pas, on pourrait supposer qu’on 
examine deux animaux de même genre, mais de formes différentes. 
En effet, d’un côté, on remarque au-dessus des crochets servant à la 
marche trois pelils appendices ressemblant à des bouts de mamelles, 
appendices qui sont très-remarquables, mais qu’on ne peut apercevoir 
que d’un côté, le tégument de l'animal n’élant pas assez transparent 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 271 
pour qu'on puisse les voir quand on n'examine pas la Plesconie du 
côté où ils sont implantés. Les cils frontaux produisent un fort tour- 
billon. La marche est assez rapide ; les côtes sont à peine visibles. 


PLOESCONIA PATELLA ? 
PI, XIII, fig. 20-21. — 400 diam. 


Trichoda patella ? Müller, Verm., p. 95. 

Kerona patella ? Müller, /nf., pl. XXXIIL, fig. 14-18, p. 238. 

E'uplota patella ? Ehrenberg, 1833, /nf., pl. XLII, fig. IX, p. 378. 
Plesconia patella ? Dujardin, Hist. nat. desinf., p. 435, pl. VII, fig. 1-4. 


Corps presque plat, d’un ovale assez régulier, aminei et transpa- 
rent près des bords. Rangée de cils vibratiles entourant la fente buc- 
cale, qui tient à peu près les deux tiers de la longueur du corps. On 
compte cinq côtes très-marquées. Le corps de lanimal est d’une 
crande transparence. On remarque à l’intérieur de nombreux glo- 


bules verts. 


7° GENRE : EUPLOTES. 
EUPLOTES PATELLA ? 


PI. XII, fig. 4. — 400 diam. 


Trichoda patella ? Müller, Verm., p. 95. 
Euplotes patella, Ehrenberg, p. 365. 
— Claparède et Lachmann, p. 170, pl. VII, fig. 1-2. 


Animal de forme plutôt longue que large, mais très-irrégulière. 
Quatre côtes marquées dans la cuirasse. On voit à l’intérieur du 
corps une partie charnue, conique, allongée, remplie de globules 
verdâtres. Les mouvements de l'animal sont très-brusques. Cinq 
cirrhes épais à la base et plusieurs cornicules disséminés à la surface 


ventrale. 


278 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


EUPLOTES CHARON. 
PI. XII, fig. 9. — 400 diam. 
Himantopus charon ? Müller, p. 252, pl. XXXIV, fig. 22. 
Trichoda charon, Müller, p. 229, pl. XXXIL fig. 12-20. 
ÆEuplotes charon, Ehrenberg, Mém., Berlin, 1830, p. 43-82, pl. VI, fig. 2. 
— Claparède et Lachmann, p. 173, pl. VIL, fig. 10. 
Plæsconia charon, Dujardin, Hist. nat. des inf., p. 438, pl. X, fig. 8-13. 

« Carapace petite, ovale, elliptique; partie antérieure légèrement 
lronquée ; raies dorsales granuleuses. » C'est ainsi que M. Ehrenberg 
décrit son Euplotes charon. Nous ferons seulement remarquer à lin- 
térieur de notre Euplota de nombreux globules verts très-brillants, une 
bouche sinueuse et trois forts cirrhes disposés à la base. Cinq corni- 
cules frontaux et cinq à la partie inférieure de la surface ventrale. 


EUPLOTES GRANDIS. 
PI. XII, fig. 12. — 400 diam. 

Cet £uplotes est d’une forme parfaitement régulière. La partie 
inférieure est plus large que le reste du corps, et se termine en s’ar- 
rondissant. Le sillon qui commence à la partie supérieure pour 
arriver à la bouche, est garni de cils vibratiles très-serrés. On re- 
marque onze cornicules: cinq dans la partie supérieure, et six 
environ aux deux tiers de la longueur de l'animal, etentourant presque 
la vésicule contractile. Quatre longs styles aigus sont implantés au bord 
de la partie inférieure. Sept sillons très-fortement granuleux sont 
visibles dans toute la longueur. Le front est saillant et hyalin. 


9° GENRE : ASPIDISCA. 
ASPIDISCA RADIATA. 
PI. XII, fig. 8. — 400 diam. 
Animal de forme ovale, tronquée et échancrée dans le haut. Dix 


cornicules sont implantés irrégulièrement sur la partie supérieure de 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 279 
Ja face ventrale ; six autres sont rangés en demi-cercle non loin de la 
partie inférieure On compte six côtes légèrement accusées. La rangée 
des cils buccaux est très-régulière. Quelques globules verts se font 
remarquer dans l’intérieur de cette Infusoire. 


ASPIDISCA PULVINATA. 
PI. XIV, fig. 13-14. — 400 diam. 
Corps ovale, arrondi, épais d’à peu près moitié de sa largeur. 
Dix cornicules. Cils buecaux donnant un très-fort tourbillon, Cui- 


rasse divisée par quatre sillons bien marqués ; bouche latérale bien 
visible, 


VI FAMILLE : NASSULIENS. 


1® GENRE : TRICHODON. 


TRICHODON ACUMINATUS. 
PI. XV, fig. 9-92. — 400 diam. 
Chilodon cucululus ?  Pritchard, /nf., pl. XXIV, fig. 301-309, 1864. 


Animal en forme de palme finissant légèrement en pointe. Partie 
supérieure aplatie. Bouche en cornet, de laquelle sort une longue soie. 
Tégument blanc, granuleux, très-transparent. Vésicule contractile 
située au-dessous de l'appareil dentaire. 


TRICHODON CILIATUS. 
PI. XVII, fig. 6-9". — 400 diam. 


Comme le précédent 7richodon, celui-ci a la forme d’une palme, 
mais bien plus arrondie aux deux extrémités. Le tégument est fin, 
excessivement transparent, et hérissé de cils d’une telle ténuité, qu'il 
est très-difficile de les apercevoir. Le cornet bucceal est protractile et 


280 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
rétractile el sa projection est très-remarquable, La soie qui part de la 
bouche est toujours en mouvement. Sur la partie supérieure, qui est 
aplatie, on compte trois rangs de cils très-régulièrement implantés. 
Ce Trichodon nage en tournant à plat, el un peu aussi par soubre- 
sauts, quelquefois en zigzags. IT possède deux vésicules contractiles. 
Les globules intérieurs sont lantôt ovales, tantôt ronds, et composés de 
petites granulations verdâtres. La fig. 9° représente la reproduction par 


fissiparité déjà très-avancée. 


2 GENRE : PRORODON. 


PRORODON TERES ? 


PI. III, fig. 9-9. — 400 diam. 
Prorodon teres ?  Ehrenberg, p. 333, pl. X, fig. 108. 
Corps ovale, cylindrique, blane grisâtre; couronne de dents ey- 
lindrique. 
Deux vésicules contractiles. L'appareil dentaire n’est pas positive- 
ment au sommet de l’Infusoire, il estun peu incliné sur son axe. Le 


corps est complétement couvert de cils très-fins. 


3° GENRE : CHILODON. 


CHILODON AUREUS. 


PI, XVI, fig. 1-1%. — 400 diam. 


Chilodon aureus ?  Ehrenberg, p. 345. 
Nassula aurea, Ehrenberg, Mém., Berlin, 1833, pl. IL, fig. 3. 


Ehrenberg décrit ainsi son Chilodon aureus : « Corps ovale, co- 
nique, renflé, couleur jaune d’or, bout antérieur courbé en forme de 
bee obus, bout postérieur aminci. » Sauf la couleur jaune d’or, ce 
Chilodon est bien le nôtre, qui est d’un jaune très-clair. Son tégument 


est d’une grande souplesse et hérissé de cils vibratiles d’une si 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 281 


grande ténuité qu'il faut une attention très-soutenue pour les aperce- 
voir. Vésicule contractile frès-large el située à la partie inférieure, 


}® GENRE : NASSULA. 
NASSULA RUBENS. 
PI. XVI, fig. 3. — 400 diam. 


Nassula rubens ?  Claparède et Lachmann, Loc. cù. 


Animal cylindrique, de forme ovale, plus large dans le bas que 
dans le haut. Cornet buceal relativement grand. Deux vésieules con- 
tracüles. Tégument d’un joli rose, complétement hérissé de eils vibra- 
iles d’une grande ténuité. Globules jaunes, très-brillants, à l’intérieur. 
MM. Claparède et Lachmann disent que la couleur du Vassula rubens 
est d’un rouge brique tirant sur le rosé; quelquefois cette couleur 
devient si pâle que l’animal paraît presque incolore. 


NASSULA AUREA. 
PI. XVI, fig. 4. — 400 diam. 


Nassula aurea,  Ehrenberg, p. 346, pl. XXX VII, fig. 3. 
— Dujardin, /st. nat. des inf, p. 497. 
— Pritchard, p. 626. 
Celle Nassule est d’une forme ovale irrégulière. La vésicule con- 
tractile est placée au milieu du corps de l'animal. 
L'intérieur du corps est tellement rempli de globules jaunes très- 
brillants de toutes grosseurs, que ces derniers donnent une teinte 
dorée à la Nassule. Le tégument est souple et hérissé de cils très-fins. 


NASSULA VIRIDIS, 
PI. XV, fig. 8-8. — 400 diam. 


Nassula ornata,  Ehrenberg, p. 345. 
Nassula viridis, Dujardin, p. 495, pl. XI, fig. 18. 
— Pritchard, p. 626, pl. XX VII, fig. 65-71. 


Cylindrique, de forme ovale allongée, cette Nassula est d’un beau 


30 


289 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


vert foncé. Celle teinte lui est donnée par les globules verts dont elle 
est remplie. Ses bords seuls, de quelque côté qu’elle se montre, sont 
toujours blanes et frès-transparents; les cils vibratiles dont elle est 
hérissée sont courts, mais relativement forts. L'appareil dentaire a la 
forme d’un cornet très-large dans le haut; il résiste à la dessiceation. 
La Nassula viridis nage presque toujours en tournant. On remarque 


deux vésicules d'une grande contractilité. 


NASSULA DENTATA. 
PI XV, fig. 10-10. — 400 diam. 
Loxode dentatus, Dujardin, Æist. nat. des Inf., p. 453; pl. XIV, fig. 40°, 10», 
10°. 

Si le genre Ofostoma de Carter était mieux étudié, très-probable- 
ment y aurions-nous placé cette Nassule à cornet recourbé, que nous 
avons représentée par les figures 10 et 10°; mais la caractéristique de 
ce genre élant encore douteuse, nous laissons notre Infusoire dans le 
genre Vassula, dont il ne diffère que par le cornet buceal qui affecte 
un peu une forme courbée, puis par une rangée de cils frontaux plus 
visibles que ceux qui hérissent le reste du corps. Ces cils déterminent 
dans le liquide un tourbillon énergique qui amène à la bouche les 


particules nutritives. 


VIIF FAMILLE : LACRYMARIENS. 
{7 GENRE : LACRYMARIA. 
LACRYMARIA VERMICULARIS. 
PI. XV, fig. 3-3. — 400 diam. 


Trichoda vrrmicularis, Müller, p. 198, pl. XX VIT, fig. 1-4. 
Phialina vomicularis,  Ebrenberg, p. 342, pl. X, fig. 117. 
Lacrymaria lagenula,  Claparède et Lachmann, p. 302, pl. XVIII, fig. 7. 
«Corps blane, ovale, cylindrique, bout antérieur peu à peu aminei; 
cou très-court, » C’est ainsi que M. Ehrenberg décrit sa ?hialina, 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 283 
qui est bien notre Lacrymaria. Nous ajouterons seulement qu’on re 
marque une vésicule contractile tout à fait à l'extrémité inférieure, et 
que le tégument rétractile de l'animal est hérissé de cils d’une grande 
ténuité. La bouche est entourée d’une auréole ciliaire mince et très- 
transparente. 


LACRYMARIA PROTEUS. 
PI. XV, fig. 4-4, 4b, 4°, — 400 diam. 


Trichoda proteus, Müller, Znf., p.176, pl. XXV, fig. 1-5. 
Lacrymaria proteus,  Ehrenberg, /nf., p. 330, pl. IX, fig. 105. 

— Dujardin, /nf., p. 470. 

— Pritchard, /nf., p. 610, pl. XXIV, fig. 274-275. 
Lacrymaria olor, Claparède et Lachmann, p. 298, pl. XVI, fig. 5. 

« Ovale, obtuse en arrière, cou allongé, rétractile ; extrémité supé- 
rieure garnie de cils. » Müller, page 176. La cuticule semble striée 
dans deux directions opposées ; mais cela vient de ce qu'étant très- 
transparente, elle laisse voir les stries en dessous du corps aussi bien 
qu'en dessus, et c’est ce qui produit cel effet croisé. Claparède et 
Lachmann réunissent dans la même espèce le Lacrymaria olor et le 


Lacrymaria proteus, qui nous paraissent devoir être séparées. 


LACRYMARIA TENUICULA. 


PI. XV, fig. 411. — 400 diam. 


Cette Lacrymaire est la plus petite qu'ilnous ait été donné d’étu- 
dier. Sa forme est celle d’une fiole à goulot étroit, surmonté d’un bou- 
chon allongé. La vésicule contractile est située à l'extrémité posté- 
rieure. L’appendice buccal est relativement plus allongé que chez les 
autres espèces. 


284 ÉTUDES (SUR LES MICROZOAIRES. 
LACRYMARIA OLOR. 
PI. XV, fig. 7. — 400 diam. 


Trichoda versatilis, Müller, 2nf., p.178, pl. XX V, fig. 6-10. 
Trichoda mrlitea ? Müller, /nf., p. 199, pl. XX VIE, fig. 5-10. 


Lacrymaria olor, Ehrenberg, Mém., 1830-1831. 
Trachelocerca olor,  Ehrenberg, /nf., 1838, pl. XXX VIIL, fig. 7, p. 342. 
Lacrymaria olor, Dujardin, Æst. nat. des inf., p. 467. 


— Claparède et Lachmann, p. 298, pl. XVI, fig. 5-8. 


« Corps fusiforme, prolongé en un cou très-long, renflé à l'extré- 
mité.» (Dujardin, page 469.) Cuticule éminemment rétractile, ainsi 
que lindiquent les stries profondes que l’on remarque sur le tégu- 
ment. Le corps, le cou, la partie supérieure, tout Fanimal enfin est 
hérissé de cils d’une grande ténuité. La vésicule qui est placée à 
l'extrémité postérieure de ce Lacrymaria, se contracte très-souvent. 

Les mouvements du cou sont onduleux et gracieux comme ceux 
du cygne. Quand cet Infusoire se contracte, le cou rentre compléte- 
ment dans la masse du corps, qui devient globuleux. Sous l'influence 
de cette contraction les fibres myosiques s’épaississent, deviennent 
très-prononcées en mème lemps que les sillons de la eutieule s’ac- 
centuent davantage. 


2° GENRE : SPIROSTOMUM. 
SPIROSTOMUM AMBIGUUM. 
PI. XV, fig. 4 à 1. — 100 diam. 


Trichoda ambiqua, Müller, Znf., p. 200, pl. XX VII, fig. 11-16. 
Spirostomum ambiquum,  Ehrenberg, /af., p. 342, pl. X, fig. 113. 
— Dujardin, /nf., p. 514, pl. XII, fig. 8 à 3%. 
— Pritchard, Znf., p. 623, pl. XXIX, fig. 297-298. 
— Claparède et Lachmann, /nf., p. 213. 


Tous les auteurs cités nous disent le Sprrostomum ambiquum de 


couleur blanche ; nous, nous l'avons toujours vu d'un brun très-elair. 


Le corps est filiforme, eylindrique, pliable ; le bout postérieur est 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 285 
lronqué, le bout antérieur allongé et plus étroit que le reste du corps. 
La vésicule contractile placée tout à fait à la partie inférieure en oceupe 
toute la largeur; elle n’est pas ronde, mais a une forme rectangulaire 
en rapport avec la figure qui représente celle partie inférieure du 
Spirostomum. Tout le tégument est hérissé de cils ; les stries obliques 
sont très-développées ; aussi la contractilité de l'animal est-elle très- 
grande. 

La frange des cirrhes buccaux part du sommet du corps et finit 
environ au premier bers, arrivant à l'ouverture buccale en formant 
un tour de spire. La bouche est béante et suivie d’un æsophage relati- 
vement court. Les Sprrostomum prennent les formes les plus diffé- 
rentes depuis la forme très-allongée jusqu'à celle d’une masse globu- 


leuse. Le nucléus est un chapelet contourné et à grains petits. 


SPIROSTOMUM VIRENS. 
PI, XV, fs. 9 à 9% — 100 diam. 


Spurostonum virens ?  Ehrenberg, p. 342. 

Bursaria sparigera, Ebhrenberg, Mém., Berlin, 1833, p. 234. 

Spirostomum sptrigera,  Ebhrenberg, Wém., Berlin, 1833, p. 252-313. 

Sptrostomum virens ? Pritchard, /nf., p.623, pl. XXIV, fig. 296. 

Spirostomum teres, Claparède et Lachmann, /nf., p. 233, pl. XI, fig. 1-2. 

Corps cylindrique, un peu renflé dans le milieu, tronqué à la partie 

inférieure et presque pointu à la partie supérieure. Le sillon renfer- 
mant les cirrhes buccaux est dirigé comme celui du Sprrostomum 
ambiquum, mais il s’arrèle un peu plus bas que la moitié de la lon- 
eueur du corps, où est située la bouche. Comme dans le précédent 
Spirostomum, le corps est couvert de cils très-déliés, et les stries sont 
profondes. Dans celui que nous décrivons, nous avons pu voir parfai- 
tement le nucléus en chapelet de deux grosseurs différentes ; le cha- 
pelet descendant a les grains oblongs et gros, et le chapelet ascendant 


les a pelits el arrondis. 


286 ÉTUDES SUR LES MCROZOAIRES. 

La vésicule contractile, placée à la base de l’animal, est reclan- 
gulaire. 

Ce Spirostomum se reproduit par séparation transversale, ainsi 
que le montre la fig. 2”. Le tégument est d’un brun tirant beaucoup 
sur le vert. Le corps est entièrement couvert de cils vibratiles. Con- 
tracté, cet Infusoire revêt la forme d’une olive. 


5° GENRE : AMPHILEPTUS. 
AMPHILEPTUS ANSER. 


PI. XVII, fig. 9, 9. — 400 diam. 


Vibrio anser, Müller, Znf., p.73, pl. X, fig. 7-11, 1786. 
Amphileptus anser, Œhrenberg, p. 355, pl. XXX VIT, fig. 4, 1838. 
Dileplus anser, Dujardin, p. 407, pl. VIT, fig. 17, 1841. 


Amphileptus anser,  Pritchard, /nf., p. 636, pl. XXIV, fig. 312-315. 
— Claparède et Lachmann, /af., p. 350, 1852-1859. 

Corps fusiforme, renflé, brunâtre ; cou à peu près de la longueur 
du corps. Queue courte, aiguë. Le mouvement du corps est lent, 
celui du cou est plus vif, souvent en spirale, et presque continuel. 
Cils vibratiles très-fins, hérissant le tégument, qui est d’une grande 
souplesse. Bouche située à la base du cou et garnie de cirrhes buc- 
caux très-développés. La vésicule contractile est située à la base du 
corps et reste toujours arrondie. 

AMPHILEPTUS CYGNUS. 
PI. XX, fig. 2 et fig. 10. — 400 diam. 
Amphileptus cygnus, Claparède et Lachmann, /af., p. 350, pl. XVII, fig. 4. 
1? 8 FU . Je . rar 

C'est la plus grande espèce des Amphileptus qu'il nous ait été 

donné d'étudier. L'animal a le corps cylindrique, fusiforme, diminuant 


rapidement à la partie inférieure qui finit en longue queue. Le cou 


est à peu près de la longueur du corps; ilest muni d’une espèce de 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 287 


crinière, qui se hérisse à sa base, dans une exeavation où se trouve la 
bouche, et où elle forme un tour de spire. 

Claparède et Lachmann disent que «la vésicule est grosse et 
unique, qu'elle est logée à la base de la trompe, tout en étant opposée 
à la bouche, en un mot, qu'elle se trouve très-rapprochée du dos. » 
Nous avons toujours remarqué que la vésieule contractile est placée à 
l'endroit où finit le corps et où commence l’appendice caudale, e’est- 
à-dire à la partie inférieure du corps, comme on le remarque dans 
l'espèce précédente. Le corps de cet Infusoire est complétement 
rempli de vésicules claires et très-réfringentes. 


AMPHILEPTUS VIRIDIS. 
PI. XIX, fig. 3. — 400 diam. 
Amphileptus vrridis ?  Ehrenberg, p.354. 
— Dujardin, /nf., p. 485. 

Corps fusiforme, renflé, vert-brun, finissant en pointe arrondie à 
l'extrémité inférieure. Cou relativement court et épais, se terminant 
un peu en forme de bec. Véritable erinière de cils allant de l'extrémité 
supérieure à la bouche. Trois vésicules contractiles également dis- 
tantes. Tégument fortement granuleux, hérissé de cils d’une grande 
force et couvert destries obliques. 


AMPHILEPTUS MONILIGER. 
PI. XIX, fig. 7. — 400 diam. 


Amphueptus monuger, Ehrenberg, /nf, pl. XXX VI, fig. 1. 
— Dujardin, /nf., p. 486. 
— Claparède et Lachmann, p. 352. 
— Pritchard, p. 636. 

Le corps est sub-cylindrique et fusiforme ; la partie inférieure se 
rétrécit brusquement en pointe. La partie antérieure se prolonge en 
forme de col à la base duquel s’ouvre la bouche, qui est ronde, et au 
bord de laquelle vient aboutir la frange de cirrhes, qui commence au 


288 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


sommet de l'animal. On remarque quatre vésicules contractiles placés 
à peu près à égales distances. La fig. 7, pl. XIX, montre un A. moni- 


liger subissant un commencement de division par fissiparité oblique. 


AMPHILEPTUS ELEGANS. 


PI. XIX, fig. 11. — 9200 diam. 


Cet Amphilepte est plus petit que ses congénères et se rapproche, 
par la forme, de l'A. anser. Il est d’une grande élégance de forme, 
très-limpide et doué de mouvements gracieux. Sa partie inférieure, 
terminée en pointe, est garnie de longs cils vibratiles ; la partie supé- 
rieure, prolongée au col mince, est munie depuis le sommet d’une 
frange de cirrhes qui aboutissent à la bouche située à la base du col. 
On remarque, rapprochée de la partie dorsale, une série de vésieules 


contractiles également distantes etau nombre de huit environ. 


AMPHILEPTUS HIRSUTUS. 


PI, XIX, fig. 12. — 400 diam. 


Corps sub-cylindrique et fusiforme. Partie inférieure arrondie et 
fortement ciliée ; partie supérieure terminée par un col court et mince 
à la base duquel commence la bouche, qui se prolonge presque jus- 
qu'à la partie moyenne du corps. La frange buccale est très-developpée 
et toute la partie ventrale est hérissée de cils très-forts. Deux vési- 
cules contractiles. Corps fortement granulé. 


AMPHILEPTUS LONGICOLLIS. 


PI. XX, fig. 6. — 400 diam. 


Cet Amphilepte, assez voisin de VA, cygnus, s'en distingue par sa 
partie inférieure, beaucoup plus effilée, son col plus long et plus 
mince, et enfin par la place qu'occupe la vésicule contractile qui esl 
placée près de la bouche au lieu d’être située à la base du corps, 


comme on le remarque chez l'A. cygnus. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 289 
Les granulations du corps sont plus petites et aussi moins serrées 


que dans celte dernière espèce. 


6° GENRE : DILEPTUS. 
DILEPTUS MELEAGRIS. 
PI, XVI, fig. 4. — 400 diam. et 1%-1%. 100 diam. 


Ce Dilepte est mince, foliacé et tres-transparent. Il est compléte- 
ment revêtu de cils fins et courts qui sont placés sur des stries myo- 
siques qui vont obliquement de la base au sommet. Le corps est très- 
centractile et change très-facilement de forme. Les cils du sommet 
et la frange buccale ont une grande activité. La vésicule contractile 
située à la base est rapprochée du côté dorsal. Le nucléus se montre 
sous forme de grains oblongs disposés en chapelet, qui se plisse 
diversement suivant la forme que prend le corps de ?’Infusoire. 
Nous avons donné le nom de Weleagris à celte espèce, parce que, par 
sa forme, elle est très-voisine du Lozophyllum meleagris, dont elle 
diffère par les caractères génériques. 


DILEPTUS CYLINDRICUS. 
PI. XVII, fig. 2. — 400 diam. 

Corps sub-cylindrique terminé en pointe à la base et arrondi au 
sommel. Stries myosiques, obliques et très-développées. Tégument en- 
üièrement cilié. Frange buccale très-forte et aboutissant à la bouche 
qui descend presque à la partie moyenne de l’Infusoire. Vésicule con- 
tractile large et située à la base. 


DILEPTUS STRIATUS,. 
PI. XVIII, fig. 5 et pl. XVIII, fig. 4. — 400 diam. 
Trichoda striata,  Mhller, Anim. inf., p.183, pl. XX VI, fig. 10. 
= Brugnière, £ncyclop., p. 39, pl. 43, fig: 29-30. 
Celle espèce assez commune est petite et amincie au sommet et à 
37 


290 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

la base. Le tézument est jaune-clair et légèrement rosé. Les stries de 
la euticule sont obliques et bien prononcées. La vésicule contractile 
est située près de la base. 


DILEPTUS FASCIOLA. 
PI. XVII, fig. 8. — 400 diam. 
Vibrio anas (pars), Müller, Anèëm, énf., p.72, pl. X, fig. 3-5. 
Amphileptus fasciola,  Ehrenberg, /nf., p. 354, pl. X, fig. 122. 
Ehrenberg décrit ainsi cet Infusoire : « Corps blanchâtre, déprime, 
linéaire, lancéolé, ventre plat, dos bombé. » 
Cette espèce est surtout remarquable par l’auréole transparente qui 
entoure tout le parenchyme. Celui-ci est très-granulé et contient à sa 


base la vésicule contractile. Le sommet fortement cilié est légèrement 
recourbé latéralement. 


DILEPTUS PISCIS. 
PI. XIX, fig. 4. — 400 diam. 


Trichoda prscis, Müller, Anëm. énf., p. 244, pl. XXXL, fig. 1-4. 
Uroleptus piscis, Ehrenberg, /n/f., p. 355. 


Infusoire mince, foliacé, à face ventrale aplatie et à dos bombé. 
Le corps est garni de nombreuxglobules brillants. Les cils du sommet 
et de la base sonttrès-développés, et ces derniers, en se réunissant en 
faisceaux, simulent une queue qui n’exisle pas. La vésicule contrac- 
tile est placée à la partie inférieure du corps. 


DILEPTUS GALLINA. 
PI. XIX, fig. 2. — 400 diam. 
Trichoda gallina, Müller, Loc. ct., p. 209, pl. XXX, fig. 4. 
Corps fusiforme, ramassé, lerminé en avant par un col court, 
aminei et légèrement relevé. Cils antérieurs très-développés. Vésicule 
contractile située près de la partie inférieure. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 291 


DILEPTUS ANAS. 
PI. XIX, fig. 4. — 400 diam. 
Trichoda anas, Müller, loc. cit., pl, XX VII, fig. 14-15, p. 193. 

Tégument blanc, clair au sommet et sur les bords, opaque au 
eentre. Corps allongé au sommet et garni d’une frange buccale qui 
descend jusqu’à la bouche placée au-dessous du tiers supérieur. Vé- 
sicule large et située au tiers inférieur du corps. 

DILEPTUS FOLIUM. 
PI. XIX, fig. 8 el 10. — 400 diam. 


Vibrio fasciola (pars), Müller, loc. ct., p. 69, pl. IX, fig. 18-920. 


Vibrio fasciolaris, Brugnière, Æneyclop., p. 15, pl. 4, fig. 29-31. 
Dileptus folium, Dujardin, Aist. nat. des inf., p. 409, pl. XI, fig. G. 


Loxophyllum fasciola,  Claparède et Lachmann, Étude sur les inf., p. 361. 


Corps allongé, foliacé, atténué à la base et complétement cilié. 
Partie antérieure en forme de col long et mince. Vésicule contractile 
située dans la partie inférieure du corps. La bouche est placée dans 
la partie supérieure et moyenne du col. 


DILEPTUS TRUNCATUS. 
PI. XIX, fig. 9. — 400 diam. 

Ce Dilepte a le corps allongé et peu large, les parties inférieure et 
supérieure brusquement tronquées. Le tégament est complétement 
cilié et les cils sont disposés suivant des stries myosiques très-déve- 
loppées et presque verticales. La couleur du corps est brune ; la vési- 
cule contractile qui se trouve à la partie moyenne de l’Infusoire est 
allongée. 

DILEPTUS CALCEOLUS. 


PI. XX, fig. 3. — 400 diam. 


Corps atténué à la base, tronqué au sommet, avec une échancrure 


292 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


latérale, garnie de cirrhes assez forts et qui aboutissent à la bouche 
située à la base de l’échancrure. Les stries du tégument sont fines, 
serrées et parallèles aux côtes du corps. La vésicule contractile placée 
au-dessous de la bouche occupe la partie moyenne de l’Infusoire. 


DILEPTUS CORNIGER. 


PI. XV, fig. 6. — 400 diam. 


Ce Dilepte est remarquable par la présence au sommet de deux 
appendices ayant la forme de tentacules. La bouche est située dans la 
partie moyenne de l'Infusoire, et la frange qui y aboutit et part du som- 
met est constituée par des cirrhes très-développés. La vésicule contrac- 
tile esttrès-large et au niveau de la bouche. Le tégument est bleuatre 
et forme autour du parenchyme une auréole brillante, Nous n'avons 
rencontré que deux fois ce Dilepte pendant nos études. 


DILEPTUS LACRIMULA. 
PI. XV, fig. 5. 


Ce Dilepte a la forme d’une Lacrymaire contractée. Le corps com- 
plétement eilié est sub-globuleux, aplati du côté de la face ventrale et 
couvert de stries fines et très-obliques. La partie antérieure est pro- 
longée en forme de col, à la base duquel se trouve la bouche. La vési- 
cule contractile est immédiatement située sous la cuticule à la base. 


DILEPTUS MUSCULUS. 
PI. XVIII, fig. 3. 


Trichoda musculus, Müller, loc. cit., pl. XXX, fig. 5-7, p. 210. 
Uroleptus musculus,  Ehrenberg, Znf., p. 355. 


Corps blanc, cvlindrique, atténué à la base, arrondi au sommet el 
2 al ? , 


couvert de stries finesetobliques. Tégament entièrement cilié ; bouche 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 293 
située au tiers supérieur de l’nfusoire. La progression se fait suivant 


une ligne spirale. 


DILEPTUS CAUDATUS. 


PI. XVIII, fig. 7. — 400 diam. 


Enchelys caudata, Müller, loc. cit., p. 34, pl. IV, fig. 25-26. 
Uroleptus filum ?  Ehrenberg, /nf., p. 356. 

Corps fusiforme, terminé par une pointe aiguë et arrondi au som- 
met. Stries très-obliques et garnies de cils fins et longs. Bouche placée 
très-près du sommet et garnie de cirrhes très-développés. Le nucléus 
est allongé et la vésicule contractile placée près de l'extrémité posté- 
rieure. 

DILEPTUS UVULA. 
PI. XIX, fig. 5. — 400 diam. 


Trichoda uvula, Müller, loc. ct., p. 184, pl. XX VI, fis. 11-12. 


Corps très-allongé, terminé en pointe un peu recourbée à la base. 
Sommet arrondi, garni d’une frange buccale très-forte et qui aboutit 
à la bouche située non loin de la partie antérieure. Vésicule ronde et 

« placée à la partie moyenne de lInfusoire. 


DILEPTUS CRINITUS. 
PI. XIX, fig. 6 — 400 diam. 


Jrichoda crinita, Müller, loc. cit., p. 495, pl. XX VIT, fig. 21. 


Assez voisin du précédent, ce Dilepte s’en distingue par sa forme 
plus épaisse, ses stries plus prononcées et plus obliques et par la posi- 
tion de la vésicule contractile qui se trouve placée au sommet, près de 
la bouche. Celle-ci se trouve à peu de distance de la partie supérieure 
dans une petite échancrure garnie de cirrhes bien développés. Le 
tégument est blane et complétement eilié. 


29% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


8: GENRE : TRICHOLEPTUS. 
TRICHOLEPTUS ACULEATUS. 
PI.XX, fig. 7.— 400 diam. 


Corps fusiforme, terminé en pointe aiguë à la base et arrondi au 
sommet. Tégument brun clair, légèrement granuleux. Bouche située 
latéralement à la partie supérieure et munie, outre les cirrhes buc- 
caux, de deux filaments placés l’un au sommet, l’autre à la base de la 
bouche et toujours agités. Les cils de la surface tégumentaire ne 
semblent pas vibratiles. La vésicule contractile est située à la partie 
inférieure de la bouche. 


9° GENRE : LOXOPHYLLUM. 
LOXOPHYLLUM MELEAGRIS. 
PI. XVIII, fig. 10. — 400 diam. 


ÆKolpoda meleagris, Müller, doc. cit., p. 93, pl XIV, fig. 1-6. 
Amphileptus meleagris,  Ehrenberg, Znf., p. 354. 
Loxophyllum meleagris, Dujardin, loc. cit., p.488, pl. XIV, fig. 6. 
— Pritchard, Sy. hist. of the inf., p. 639. 
— Claparède et Lachmann, £'tud. sur les Inf., p.358, pl. X VI, 
fig. 9. 

Cet Infusoire a été depuis longtemps bien étudié par les micro- 
graphes. C’était un Kolpode pour Muller etun Amphilepte pour Ehren- 
berg. Dujardin a créé pour lui le genre Loxophyllum, qui est admis 
aujourd'hui dans la science. 


10° GENRE : CHOETOSPIRA. 
CHOETOSPIRA MUCICOLA. 
PI. IX, fig. 8. — 400 diam. 
Chætospira mucicola,  Claparède et Lachmann, loc. cit., p. 216. 


Corps complétement cilié, globuleux à la base, prolongé au som- 
met en forme de col contourné et garni d’une forte frange de cirrhes 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 295 
qui aboutit à la bouche située à la partie moyenne du col, près de la 
vésicule contractile. Trois cils plus forts et raides arment la partie 
antérieure. Le corps est très-contractile et peut prendre au fond de la 
coque une forme globuleuse en retirant toute la partie antérieure, 
comme le font les Lacrymaires. 


14° GENRE : PANOPHRYS. 
PANOPHRYS CHRYSALIS. 
PI. XVI, fig. 8. 


Panophrys chrysalis, Dujardin, loc. cit, p. 499, pl. XIV, fig. 7. 


Corps sub-ceylindrique, globuleux, couvert de cils fins et très- 
nombreux ; bouche élargie au sommet, atténuée à la base et garnie 
d’une lèvre dentelée et vibrante. OEsophage assez court. Vésicule con- 
tractile placée à la partie moyenne du corps et communiquant visible- 
ment avec des canaux qui se répandent à travers le corps de l’Infu- 
soire. La figure représente un Panophrys qui renferme un embryon 
déjà bien développé et doué de mouvement. 


IX FAMILLE : PARAMÉCIENS. 
1 GENRE : LEUCOPHRYS. 


LEUCOPHRYS PATULA. 


PI. XVI, fig. 6. — 400 diam. 
Trichoda patula, Müller, loc, ct., p. 181, pl. XX VI, fig. 3-5. 
Leucophrys patula, Ehrenberg, /nf., p. 330. 
Spirostomum virens, — p. 332. 
Bursaria patula et spirigera, Dujardin, loc. cit., p. 510-541. 
Leucophrys patula, Pritchard, loc. cit., p. 611, pl. XXIV, fig. 276-277. 
= Claparède et Lachmann, loc. cit, p. 229, pl. XI, 
fig. 2. 


Corps pyriforme, entièrement cilié et couvert de stries verticales. 
Partie antérieure latéralement tronquée, cirrhes buccaux entourant la 


296 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
partie tronquée el venant faire un tour de spire à la bouche. Celle-ci 
est suivie d’un œsophage courbé offrant sa convexité en haut el suivi 
d’un intestin qui se contourne sur lui-même avant d'arriver à l'anus 
situé à la base, près de la vésicule contractile. Le corps est rempli de 
globules verts, qui sont moins nombreux aux abords de la fente intes- 


linale et laisse bien voir son parcours. 


5° GENRE : PARAMECIUM. 
PARAMECIUM AURELIA. 


PI. XVI, fig. 8. — 400 diam. 


Purameciun aurelia, Müller, loc. cit., p. 86, pl. XU, fig. 1-14. 
— Ebrenberg, /nf., p.350, pl. X, fig. 121. 
— Dujardin, Loc. cit., p. 482, pl. VII, fix. 5-6. 
_— Pritchard, loc. cit., p. 634, pl. XX V, fig. 329-332. 
— Claparède et Lachmano, Loc. cit,, p. 265, pl. XI, fig. 8 à 14 
etRANTe 
Cet Infusoire, bien étudié par tous les microzoologistes, est très- 
commun dans les ruisseaux ou les infusions. MM. Claparède et 
Lachmann voient dans certaines variétés des effets pathologiques que 
nous n'avons jamais constatés el qui doivent être plutôt dus à des 
espèces voisines. Le jeu des vésicules contractiles a été aussi bien 
éludié par les auteurs et depuis longtemps aurait dù les mettre sur la 
voie de la circulation chez les Infusoires. 
PARAMECIUM OVATUM. 
PI. XVII, fig. 3. 
Parameciun ovatum,  Ehrenberg, Znf., p. 352. 
Corps ovoide, complétement cilié; bouche large, située au tiers 
supérieur de linfusoire el continuée par un long œsophage qui 
descend jusqu’à la partie inférieure. Une seule vésieule contractile à 


la base. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 397 
PARAMECIUM REGULARE, 
PÉEXVT ENT. 


Cette espèce, voisine de la précédente, en diffère par une forme 
plus allongée, La bouche est placée au tiers inférieur de l'Infusoire et 
la vésicule contractile se trouve à la partie supérieure, au-dessus de la 
bouche au lieu de se trouver au-dessous. 


PARAMECIUM FLAVUM. 


PI. XVIL, fig. 10. — 400 diam. 


Corps atténué à la base, arrondi au sommet et tronqué latérale- 
ment. Tégument jaune clair, couvert de stries obliques et garnies de 
cils vibratiles fins et courts. Bouche placée à la base d’une échancrure 
latérale et située au tiers inférieur de l’Infusoire. Une seule vésieule 
contracüle visible à la partie inférieure. 


PARAMECIUM ROSEUM. 
PI, XVII, fig. 11. 


Cette espèce, très-voisine de la précédente, s’en distingue par sa 
coloration rose et ses deux vésicules contractiles : l’une ronde est située 
au bas de l’œsophage ; l’autre oblongue occupe la base de l’Infusoire. 
L'espèce que nous avons figurée subit un commencement de division 
longitudinale. 


PARAMECIUM MILIUM. 
PI. XXI, fig. 13-13, — 400 diam.; fig. 13P, — 700 diam. 
Cyclidium milium, Müller, loc. cit,, p. 79, pl. XI, fig. 2-3. 
Paramecium milium,  Ehrenberg, /nf., p. 353. 
Corps cylindrique, arrondi à la base et au sommet et d’une couleur 
verle assez prononcée. La bouche esi située dans une petite échan- 


crure près du sommet, et suivie d’un œscphage recourbé en bas. La 
38 


398 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
vésicule contractile est située à la partie inférieure, Les mouvements 


sont vifs el rapides. 


PARAMECIUM SUBOVATUM. 


PI. XXI, fig. 27. — 400 diam. 


Voisine des Paramecium ovatum et requlare, celte espèce en dif- 
fère par des stries plus prononcées et surtout par la présence de deux 
vésicules contracliles, lune placée au-dessus de la bouche et Fautre 
au-dessous en face de lœsophage. Le Paramecium subovatum se dis- 
lüingue aussi du P. aurelia par sa forme générale et Pabsence de plis 


profonds au-devant de fa bouche. 


PARAMECIUM COLPODA. 
PI, XXI, fig. 22. 


Kolpoda ren, Müller, doc. cit, p. 407, pl. XV, fig. 20-922. 
Paramectum kolpoda,  Ehrenberg, /nf., p, 352. 
— Claparède el Lachmann, loc. cit, p. 267. 


Corps ovoide complétement cilié et strié. Bouche située dans une 
pelite dépression, un peu au-dessous du sommet. Forme générale 
rappelant un peu celle des Colpodes. Une seule vésieule contraclile 


située à la base du corps de l'infusoire. 


6 GENRE : TRICHOMECIUM. 
FRICHOMECIUM PALMA. 
PI, X VIT, fig. 8. 

Corps pyriforme, présentant les caractères des Paraméeies. Som- 
metterminéen pointe recourbée latéralement. Bouche située à la partie 
moyenne du corps à la base de la frange de cirrhes qui part du som- 
met. Une soie épaisse et raide sort de a partie inférieure de la bouche. 


La vésieule contractile est située à la partie inférieure de l’Infusoire. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 399 


TRICHOMECIUM CAUDATUM. 
PI, XVII, fig. 5. 


Infusoire d’un beau rose, pyriforme et terminé à la base par un 
appendice caudal un peu recourbé. Sommet terminé en pointe obluse. 
Frange de cirrhes commencant au-dessous du sommet et se terminant 
à la bouche, qui est située au tiers inférieur du corps. Tégument 
strié et cilié partout. Vésieule contractile large et placée au-dessous de 
la bouche. Une longue soie ondulante sort d’une éminence placée en 


face de la frange buccale et descend jusqu'au-dessous de la bouche. 


SOUS-FAMILLE : DES BURSARIENS. 


2° GENRE : COLPODA. 
COLPODA CRINATA. 


PI, XVII, fig. 12. — 400 diam. 


Animaleule arrondi au sommet et atténué à la base. Tégument 
couvert de eils fins et assez longs. Bouche largement ouverte latérale- 
ment, garnie d'une lèvre inférieure épaisse et munie d'une toufte 
de longs cils. Vésicule contractile située à la partie inférieure du 
corps. 


COLPODA REN. 


PI, I, fig. 14. — 400 diam. 
Colpoda parvifrons,  Claparède et Lachman, loc. cit., p.270, pl. XIV, fig. 3. 
Colpoda ren, Ehrenberg, /n/f,, p. 350. 
"1 f . . C'E L4 or. 
Corps cylindrique arrondi à la base et au sommet. Tégument strié 
et couvert de cils fins, courts et peu visibles. Bouche située latérale- 
ment dans une dépression garnie d’une frange buccale assez forte. 
Vésieule contractile placée à la partie inférieure de l'Infusoire. 


00 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


COLPODA PARVA. 
PI. XXI, fig 4 , — 400 diam. 

Corps petit, globuleux, très-granulé et couvert de eils fins et assez 
longs. Bouche située dans une dépression latérale et munie d’une 
lèvre inférieure saillante. Cils du sommet très-développés. Deux vési- 
cules contractiles placées presque horizontalement à la partie infé- 
rieure de l’Infusoire. 


k GENRE : METOPUS. 
METOPUS SIGMOIDES. 
PI. XX, fig. 4 et 9. — 400 diam. 


Tricoda ? Müller, Loc. cit., p. 150, pl. XX VIT, fig. 7-8. 
Metopus siymoides,  Claparède et Lachmann, loc. cit., p. 255, pl. XII, fig. 1. 
Corps cylindrique, arrondi à la base et contourné au sommet. Au- 
dessous du pli formé par la partie supérieure se trouve la bouche, où 
vient aboutir une forte frange de cirrhes qui part du sommet. Vésicule 
contractile {rès-développée et située tout à fait à la base. Le tégument 


est strié et couvert de cils fins et courts. 


METOPUS INFLATUS. 
Pl, XVII, fig. 7. — 400 diam. 


Nous rapportons avec doute au genre Metopus l'Infusoire que nous 
avons figuré pl. XVIL fig. 7. 

Le corps, au lieu d’être contourné au sommet, l'est à la base, et la 
bouche ne se trouve plus dans le pli formé par la portion contournée, 
mais elle est placée près du sommet où elle prend naissance, pour 
descendre obliquement jusqu’à la partie moyenne du corps. Il existe 
deux vésicules contractiles, lune au sommet au-dessus de la bouche 


et l’autre à la base. La progression a lieu suivant une ligne spirale, 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 401 


6° GENRE : PLEURONEMA. 
PLEURONEMA CHRYSALIS. 
PI. XXI, fig. 10 et pl. XXII, fig. 16. — 400 diam. 


Paramecium chrysalis,  Ehrenberg, /nf., p. 351. 
Pleuronema marina, Dujardin, loc. cit., p.475, pl. XIV, fig. 3. 
Pleuronema chrysalis,  Claparède et Lachmann, loc. cët., p. 274, pl. XIV, fig. 8. 


Corps sub-globuleux, aplati du côté de la bouche. Tégument fine- 
ment strié et couvert de cils longs et fins. Bouche arrondie donnant 
naissance à trois longues soies saltatrices recourbées en bas. Vésicule 
contractile située à côté et au niveau de la bouche. 


PLEURONEMA CRASSA. 
PI. XXII, fig. 13. — 400 diam. 
Pleuronema crassa, Dujardin, Loc. cit., p. 474, pl. XIV, fig. 2. 


Corps ovale, allongé, couvert de stries fines et de cils longs et 
très-fins. De la bouche ovale et située latéralement sort un faisceau de 
longues soies saltatrices dirigées de haut en bas. Deux vésicules con- 
tractiles placées latéralement l’une au-dessus et l'autre au-dessous 
du niveau de la bouche. Les cils de la base, comme dans l'espèce pré- 
cédente, sont très-développés. 9 


PLEURONEMA PARVA. 


PI. XXII, fig. 10. — 400 diam. 


Corps petit, globuleux, couvert de stries fortes et profondes. La 
partie buccale est aplatie et semble lisse. La bouche est ronde et donne 
naissance à un faisceau de quatre ou cinq soies saltatrices bien déve- 
loppées et dirigées en bas. Deux vésicules contractiles, une au sommet 
et l’autre à la base. 


402 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


SOUS-FAMILLE : DES ENCHELIENS. 
1j GENRE : ENCHELYS. 
ENCHELYS PUPA. 
PI. XVI, fig. 4. — 400 diam. 
Enchelys pupa, Müller, Loc. cit., p. 42, pl. V, fig. 25-26. 


— Ehrenberg, Znf., p. 325. 
— Claparède et Lachmann, Loc, cit., p. 311. 


Corps en forme de larme ; partie supérieure rétrécie ettransparente, 
partie inférieure renflée et renfermant un parenchyme granuleux el 


opaque. Des cils sur toute la surface. 
ENCHELYS UTRICULUS. 
PI. XXI, fig. 20. — 400 diam. 


Infusoire en forme de bourse. Partie supérieure rétrécie et tron- 
quée ; parie inférieure renflée et arrondie. Corps eilié partout; deux 


globules rougeätres à l'intérieur. 
ENCHELYS CORRUGATA. 
PI, XXI, fig. 28. — 400 diam. 
Enchelys corrugata, Dujardin, loc. cit., p. 390, pl, VI, fig. 41. 


Corps allongé, mince au sommet, renflé à la base. La bouche est 
située au sommet de la partie supérieure, qui est aplatie. La partie 
inférieure est très-granuleuse et contient la vésicule contractile. — 


Dujardin à trouvé cette espèce dans l’eau de mer. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 103 


ENCHELYS ROSTRATA. 
PJ, XXI, fig. 8. — 400 diam. 


Cychidium rostratum, Müller, Anën. inf., p. 82, pl. XI, fig. 11-12. 
Enchelys ovata, Dujardin, loc. cit., p. 39, pl. VII, fig. 12. 


Corps ovoïde, cilié partout. Partie supérieure un peu rétrécie, 
transparente et portant, un peu au-dessous du bord, une saillie arron- 
die. Mouvements vifs et continus; vésicule contraclile bien déve- 


loppée et située à la base. 


2° GENRE : HOLOPHRYA. 
HOLOPHRYA OVATA. 
PI. XX, fig. 1. — 400 diam. 

Corps ovoide complétement eilié ef muni de stries verticales. 
Bouche située tout à fait au sommet de l'Infusoire. Vésicule contractile 
très-développée et placée à la base. Les granules intérieures ont une 
teinte grisatre. 

HOLOPHRYA GLOBOSA. 
PI, XXI, fig. 2. — 100 diam. 

Corps globuleux, gris verdätre et finement cilié. Bouche placée 
au sommet dans une pelite dépression latérale. Tégument épais et 
transparent. 

HOLOPHRYA VESICULIFERA. 
PI. XXI, fig. 3. — 400 diam. 
Leucophra vesiculifera, Müller, loc. cit., p. 148, pl, XXII, fig. 2-3. 


Corps elliptique, cilié sur toute la surface et couvert de stries fines 
el verticales. Le parenchyme est rempli de globules arrondis, nom- 


407% ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
breux et transparents. La vésicule contractile est située à la base de 


l’Infusoire. 


HOLOPHRYA VIRESCENS. 
PI. XXI, fig. 7. — 400 diam. 


Leucophra virescens, Müller, loc. cit., p. 142, pl. XXI, fig. 6-8. 


Corps ovoïde, opaque, d’un vert terne, et couvert de cils longs el 
très-fins. Bouche située latéralement au sommet. Vésicule contractile 
placée à la base. 


HOLOPHRYA VIRIDIS. 
PI. XXI, fig. A1. — 400 diam. 


Leucophra viridis, Müller, loc. cit., p.143, pl. XXI, fig. 9-11. 
Holophrya ovum,  Ehrenberg, loc. cit., p. 332. 
— Dujardin, loc. cit., p.500. : 
— Pritchard, loc. cit, pl. XXIV, fig. 287. 
- Cla parède et Lachmann, loc. cit., p. 313, pl. XVIL, fig. 5. 
Corps ovoïde, finement strié et couvert de cils fins et serrés. Tégu- 
ment épais et transparent recouvrant un parenchyme rempli de glo- 
bules d’un beau vert. Vésicule contractile située vers la partie moyenne 
et supérieure de l’Infusoire. 


HOLOPHRYA BURSATA. 
PI. XXI, fig. 19. — 400 diam. 
Leucophra bursata ? Müller, loc. cit., p. 143, pl. XXI, fig. 12. 
Corps elliptique allongé, verdâtre et cilié partout. La bouche 
parait située dans une pelite dépression latérale du sommet. Les cils 
tégumentaires sont fins et longs. La vésicule contractile, bien déve- 


loppée, est placée au tiers inférieur du corps de l'Infusoire. Müller à 
trouvé cette espèce dans la mer. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 305 


HOLOPHRYA DISCOLOR. 
PI. XXI, fig. 25. — 400 diam. 


Holophrya discolor,  Ehrenberg, /nf., p. 332. 


Corps ovale, blanc, rétréei à la base et arrondi au sommet, Gils 
antérieurs très-développés ; granulations noiratres distribuées à la base 
du parenchyme. Un point oculaire près du sommet. 


HOLOPHRYA ALBA. 
PI. XXI, fig. 23. — 400 diam. 


Corps allongé en forme de massue, très-transparent, avec quelques 


0 
D 


ranulalions grisatres à l’intérieur. La vésiculecontraetile semble situce 


a l'extrémité inférieure rétrécie. 


HOLOPHRYA GLOBULIFERA. 
PI. XXII, fig. 17. — 400 diam. 
Leucophra globulifera, Müller, loc. cit., p. 149, pl. XXI, fig. 4. 
Holophrya coleps, Ebrenberg, /nf., p. 332. 
Corps ovale, eylindrique, très-transparent et rempli de globules 


d'un jaune vif. Cils tégumentaires longs et déliés. La bouche semble 
placée à l'extrémité supérieure. 


HOLOPHRYA LAGENA. 


PI. XXII, fig. 18. 


Corps ovale, cylindrique, arrondi à la base, terminé au sommet 
par un goulot court et étroit où se trouve la bouche. Le tégument est 
entièrement cilié et couvert de stries épaisses et transversales. La 
vésicule contractle est située à la base. La natation se fait suivant une 
ligne spirale. 


39 


306 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


HOLOPHRYA GIBBERA. 


PI. XVII, fig. 1. — 400 diam. 


Corps allongé, bossué, aplati à la partie ventrale et atténué au 

sommet où se trouve la bouche. Le parenchvme est rempli de glo- 
e) 

bules presque égaux et très-réfringents. La vésicule contractile est 


située à la base, et la natation se fait suivant une ligne spirale. 


3° GENRE : GLAUCOMA. 
GLAUCOMA SCINTILLANS. 


PI, XVI, fig. 2 et pl. XXI, fig. 24. — 400 diam 
Glaucoma scintillans,  Ehrenberg, /nf., p. 343, pl. XXXVE, fig. 5 
Dujardin, de. cit., p. 476, pl. VI, Mig. 13 
pl. XIV, fig. 4. 
Pritchard, loc. cit, p. 624, pl. XX VIN, fi 
Claparède et Lachmann, p. 277. 


o, 4- 


5* 


1 


Cet Infusoire, bien connu des auteurs, à le corps ovoide, trans- 
parent, bien strié verticalement et couvert de cils fins et courts. La 
bouche est munie de lèvres vibrantes qui donnent à cet organe un 


orand éclat. La vésicule cont aclile est située près de la bouche. 


GLAUCOMA ELONGATA. 


PI. XXI, fig. 29. — 400 diam. 


Assez voisine de la précédente, celte espèce s'en distingue par sa 
forme plus allongée, sa bouche placée plus près du sommet et sa 
vésieule contractile située à la base. 

1 GENRE : DISTRICHA. 

DISTRICHA STRIATA. 

PI. XXI, fig. 29. — 400 dian. 


Corps ovoide, arrondi à la base et au sommet et légèrement eourbé. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 307 
La bouche, placée au sommet, descend sur la paroi latérale et porte à 
la base une soie forte et courte. La base du corps montre plusieurs 
stries, dont une est fortement ciliée el porte en outre une soie ondu- 
lante et courte. La vésicule contractile est située près de la bouche, el 


la natation se fait selon une ligne spirale très-allongée. 


DISTRICHA HIRSUTA. 


PI. XXI, fig. 18. — 400 diam. 


Corps ovoide, rétréer au sommet, hérissé de eils non vibratiles à la 
base et très-agités au sommet, Parenchyme renfermant des granula- 
lions jaunätres. La bouche part du sommet et descend obliquement, 
on v remarque une soie qui sort de la partie supérieure. Une autre 
soie épaisse et ondulante est implantée à la base où se trouve la vé- 


sicule contractile. 


5° GENRE : CYCLIDIUM. 
CYCLIDIUM NIGRICANS. 
PI. II, fig. 10. — 400 diam. 


Cyclidium nigricans, Müller, loc. cit., p. 82, pl. XI, fig. 9-10 
Cyclidium glaucoma,  Ehrenberg, /nf., p. 298. 
— Claparède et Lachmann, loc. ct, p. 272. 

Corps ovale, d’un gris verdätre, et montrant sur les bords un tégu- 
ment qui ressemble à une ligne noirâtre. Nombreux globules à l'inté- 
rieur. Bouche située au sommet et munie d’une loufte de soies salta- 
trices. Un peu avant la dessiceation complète du liquide, cet Infusoire 
se met en boule et se détruit par diffluence. La vésieule contraetile est 


située au tiers inférieur du corps. 


308 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


CYCLIDIUM SALTANS. 
PI, XXI, fig. 9 et 14. — 400 diam. 


Alyscum sallans, Dujardin, loc. cit., p. 391, pl. VI, fig. 3. 


Corps ovoide, transparent, granuleux et couvert de cils longs et 
très-fins, La bouche part obliquement du sommet el porte deux ou trois 
soies saltatrices bien développées. La vésicule contractile se trouve à la 
partie inférieure de l’Infusoire. 


CYCLIDIUM ELONGATUM. 

PI. XXIE, fig. 15 et 27. — 400 diam. 

Corps allongé, arrondi à la base et au sommet el hérissé de cils 
épais, courts et placés suivant des lignes verticales. Deux longues soies 
saltatrices partent du sommet où se trouve la bouche et descendent à 
l’état de repos jusqu'au-dessous de la partie moyenne du corps. La 


vésicule contractile bien développée se trouve à la base. 


CYCLIDIUM VIRIDE. 
PI. XXIL, fig. 14. 
Corps ovoide, un peu rétréer à la base, finement granuleux et d'un 
beau vert foncé, L'intérieur est rempli de globules nombreux. Deux 
soies sallatrices courtes partent de la bouche située sur la paroi laté- 


rale. La vésicule contractile est immédiatement placée à la base. 


1* GENRE : OPHRYOGLENA. 
OPHRYOGLENA CITREUM. 


PI. XXI, fig. 5. — 400 diam. 


rs 


Ophryoglena citreum,  Claparède et Lachmann, loc. ct, pl. XI, fig, : 


Corps ovoide un peu rétréei au sommet et couvert de stries fines el 


verticales. Tégument entièrement cilié. Parenchyme renfermant de 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 309 
nombreux globules elairs et transparents. Bouche située latéralement 
el accompagnée d'un organe en forme de verre de montre dont la 
fonction est reconnue. Celle espèce est bien déerite ei figurée par les 


auteurs que nous avons cités. 


$° GENRE : FRONTONIA. 
FRONTONIA ALBA. 
PI. XVII, fig. 2 — 400 diam. 


Corps ovoïde, allongé, granuleux et couvert de eils épais et peu 
serrés. La bouche est une fente située au sommet el garnie d'une 
frange de cirrhes buccaux. La vésiceule contractile est placée au tiers 


inferieur de l'Infusoire. 


FRONTONIA ROSTRATA. 
PI. XVII, fig. 4. — 400 diam. 


Corps en forme de palme, arrondi à la base et aminei au sommet, 
qui est légèrement contourné. La bouche est située latéralement dans 
la courbure du sommet. Le légument est épais, transparent el cou 
vert de cils épais et courts. Le parenchyme est épais et renferme des 


globules verdâtres. La vésicule contractile est large et placée à la base. 


FRONTONIA ACUTA. 
PI, XVII, fig. 6. — 400 diam. 


Très-voisine de la précédente, cette espèce en diffère par son som- 
met plus aigu et non recourbé, La bouche est plus visible et placée à 
la base de la pointe du sommet. Le corps est rempli de globules gri- 
satres, nombreux et serrés. Les cils sont épais et courts, excepté ceux 


du sommet qui sont très-développés. 


310 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


FRONTONIA CURVA. 
PI: XXI, fig. 42. 
Corps mince, allongé, terminé par une pointe à la base et recourbé 
au sommet. Bouche située sur le bord convexe de la courbure. Cils 
forts et bien développés, surtout au sommet et à la base. La vésicule 


contractile est située à la partie inférieure de lInfusoire. 


FRONTONIA OVALIS. 


PI. XXI, fig. 16. — 400 diam. 


Corps régulièrement ovale, couvert de eils longs et fins et très- 
transparents. Bouche bien visible, latérale et munie d’une frange buc- 
cale. Granulations fines et nombreuses à l’intérieur. Vésicule contrac- 


üile située au Uers inférieur de l'animal. 


FRONTONIA PARVA. 


PI, XXI, fig. 47 et 30. — 400 diam. 


Corps ovoïde, arrondi à la base et au sommet, granuleux, transpa- 
rent, d’une couleur verte ou grise. Bouche latérale partant du sommet. 
Cils tégumentaires très-longs et déliés. Vésicule contractile située à la 


base. 


FRONTONIA PERNA. 
PI. XXI, fig. 95 et 26, — 400 diam. 


C'est avec doute que nous rapportons cette espèce au genre Fron- 
tonia. Le corps est pyramidal, tronqué à la base, atténué au sommet 
avee une dépression latérale très- prononcée, garnie de cils très-forts 
el où se trouve probablement la bouche. Le tégument est strié trans- 
versalement et entièrement eilié. Nous n'avons pu remarquer la vési- 
eule contractile. La natation a lieu suivant une ligne spirale assez 


resserrée. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 31! 


X° FAMILLE : COLÉPIENS. 
GENRE UNIQUE : COLEPS. 
COLEPS HIRTUS. 
PI. XXII, fig. 25. — 400 diam. 
Cercaria hirta, Müller, loc. cit, p. 128, pl. XIX, fig. 17-18. 
Coleps hitus,  Ehrenberg, /nf., p. 333. 
— Dujardin, loc. cèt., p. 566, pl. X VI, fig. 10. 


— Pritchard, loc. cit., p. 616, pl. XXIV, fig. 284-286. 
— Claparède et Lachmann, Loc. cit., p. 366. 


Le Coleps, bien étudié par les auteurs qui nous ont précédé, est un 
animal symétrique renfermé dans une enveloppe dure, cassante, dis- 
posée en treillis dont les ouvertures laissent passer des cils forts et 
nombreux. La bouche se trouve au sommet, qui, comme la base, est 
garnie de cils très-développés. La vésicule contractile est placée au- 
dessous de la bouche. Le nucléus est ovoide et bien visible, surtout au 
moment de laccouplement qui se fait par les extrémités buce- 


cales (fig. 25°). 


XI FAMILLE : PÉRIDINIENS. 
2% GENRE : PERIDINIUM. 
PERIDINIUM CINCEUM. 

PI. XXIV, fig. 11-12. — 200 et 400 diam. 


Vorticella cincta, Müller, Ann, énf., p. 256, pl. XXXV, fig. 5-6. 
Glenodinium cinetum,  Ehrenberg, loc. ct, pl. XXIT, fig. 22. 
Peridinium cinctum, Dujardin, loc. cit., p. 375. 

= Pritchard, loc. cit., p. 516. 

— Claparède et Lachmann, loc. cët., p. 40%. 


Corps ovalaire divisé par un sillon d’où sortent des cils ondulants, 


12 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
visibles seulement sur les côtés. Vésicule contractile située au niveau 
du sillon. Tache oculaire placée latéralement à la base. Le flagellum 


antérieur n’est pas indiqué dans ces figures. 


XIE FAMILLE : EUGLÉNIENS. 


I GENRE : PERANEMA. 
PERANEMA GLOBULOSA. 
PI, XXII, fig. 39. — 400 diam. 
Peranema globulosa, Dujardin, Loc. cët,, p. 355, pl. IT, fig. 24. 
— Pritchard, loc. cit, p. 545, pl. XXIV, fig. 43. 
Corps allongé, aplati d’un côté, hyalin, renfermant des globules 
jaunâtres à l’intérieur. Flagellum, long, épais à la base et diminuant 


rapidement en volume. 


PERANEMA PROTRACTA. 
PI. XXII, fig. 41, — 400 diam. 
Peranema protracta, Dujardin, loc. cit., p. 354. 
— Dritchard, loc. cit., p. 541. 
Corps oblong, cylindrique, tronqué à la base; allongé au sommet. 
OA ? ? D 
Le flagellum très-long est épais el raide à la base et se termine 
en filament délié et souvent roulé en spirale. La bouche parait 
située à la base du flagellum. 
PERANEMA DUBIA. 
PI, XXII, fig. 148. — 400 diam. 
Corps ovoide, arrondi à la base, renfermant de nombreux 
globules verts. Le flagellum est long, un peu épais et raide à la 
base, mais, dans une courte étendue, le reste est très-mobile. Cette 


espèce élabli le passage entre les Péranèmes et les Astasies. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES 313 


2° GENRE : ASTASIA. 


ASTASIA PUPILLA. 
PI. XXII, fig. 12. — 400 diam. 
Astasia pupilla,  Ehrenberg, /nf., p. 230. 

Animal de formes très-variables dues à la contractilité remar- 
quable de son fégument. On remarque à lintérieur un nucléus 
jaunätre qui parait constant. 

ASTASIA ACUMINATA. 
PI. XXIL, fig. 11. — 400 diam. 

Cette espèce très-voisine de la précédente en diffère en ce que 

la partie inférieure du corps se déforme seule et que son sommet 


reste loujours acuminé. Les granules de l'intérieur semblent aussi 
plus volumineux. 


ASTASIA PALMA. 
PI, XXII, fig. 26. — 400 diam, 
Corps en forme de palme, coloré en vert. Long flagellum 
très-mobile. Granulations nombreuses à la base. 
ASTASIA UTRICULUS, 
ME XXIII, fig. 29. — 400 diam. 
Corps en forme de petite outre, arrondi à la base et au som- 
met. Flagellum placé latéralement. Couleur blanche. 
ASTASIA INFLATA. 
PI. XXII, fig. 34. 
Astasia inflata, Dujardin, p.357, pl, V, fig. 2. 


Corps très-contractile, changeant souvent de forme, passant de 
10 


314 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
l’état globuleux à la forme eylindrique. Flagellum long et fin. Vési- 


cule contractile très-développée. 


ASTASIA CYLINDRICA. 

PI, XXII, fig. 36. 
Corps cylindrique, allongé, tronqué à la base et allongé au som- 
met. Long flagellum très-mobile à son extrémité; bouche située à la 
base du flagellum. La vésicule contractile est placée au sommet au- 


dessous de la bouche. 


ASTASIA PYRIFORMIS. 
PI, XXIV, fig. 19. — 400 diam. 
Corps pyriforme, échanceré à la base. Granulations nombreuses et 


crisätres. Vésicule contractile située au-dessous du flagellum. 


ASTASIA CUCURBITA. 
PI. XXIV, fig. 20. — 400 diam. 

Corps en forme de gourde très-renflée à la base et atténuée au 
sommet. Des granulalions rosées. Flagellum mince el peu déve- 
loppé. 

ASTASIA DEFORMIS. 
PI. XXIV, fig. 21. 

Corps hyalin, irrégulier avec des expansions au sommet et à la 
base. Une vésicule contractile située à la base éloigne cette astasie 
de VA. pyriformis. 

ASTASIA TURBO. 
PI. XXIV, fig. 24. — 400 diam. 
Corps en forme de toupie avee le sommet et la base eflilés. 


Le tégument est finement granuleux et le flagellum fin et très-délie. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 31 


ASTASIA FLAVICANS. 
PI. XXIV, fig. 26. — 400 diam. 


Astasia flavicans,  Ehrenberg, Loc. cit., p. 230. 
_ Dujardin, loc. cit., p. 357. 


Corps evlindro-conique avec de gros globules bruns à l’intérieur 
d'un parenchyme très-fransparent. Flagellum relativement assez 
court. 

ASTASIA FUSIFORMIS. 
PI. XXIV, fig. 34; pl. XX VII, fig. 22. — 400 diam. 

Corps fusiforme, allénué aux deux extrémités. Trois gros glo- 
bules rosatres à lintérieur, accompagnés de deux petites taches 
brunes. Vésicule contractile bien développée et située près de la base. 

ASTASIA CRASSA. 
PI. XX VII, fig. 29. — 400 diam. 

Corps très-contractile, globuleux, changeant souvent de formes, 
mais laissant foujours à sa base sa forme allongée. Flagellum long et 


très-délié; bouche située à sa base ; tégument blanc et assez granuleux. 


ASTASIA PARVA. 
PI. XXII, fig. 7, — 400 diam. 


Corps eylindro-conique, tronqué à la base, allongé au sommet 
qui est muni d'un long flagellum. Quelques globules verts à l’intérieur. 


ASTASIA REGULARIS,. 


PI. XXI, fig. 20. — 400 diam. 


è 


Corps de forme régulièrement ovale, un peu aplatie d’un côté 
d’où part le flagellum. A la base de celui-ei on aperçoit la fente 


316 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


buccale qui est bien prononcée. Granulations vertes et jaunes 


nombreuses à l'intérieur. 


3° GENRE : EUGLENA. 


EUGLENA DISCOLOR. 
PI. IL, fig. 11 
Corps allongé, cylindrique. Partie supérieure blanche et trans- 
parente, partie inférieure jaunätre. Flagellum plus court que dans 
les autres espèces. En se contraclant, cette Euglena prend une 
forme conique ; ses mouvements sont très-lents et on n°v remarque 


point de lache oculaire. 


EUGLENA GENICULATA. 
PI. XXII, fig. 1. — 400 diam. 


Euglena geniculata, Dujardin, loc. cit., p. 362. 
— Pritchard, oc. cit., p.543. 

Corps allongé, cylindrique, très-flexible, mais peu contractile et 
coloré en vert. Partie supérieure blanche et transparente ; flagellum 
assez court; mouvements lents; vésicule contractile très-développée 
et située à la partie moyenne du corps. Tache oculaire grosse el 


placée au sommet. 
EUGLENA PYRUM. 
PI. XXII, fig. 2. 


Euylna pyrum,  Ehrenberg, loc. cit., p. 233. 
— Dujardin, loc, cit., p. 366. ; 
— Pritchard, loc. eit., pl. 542, pl. XVIII, fig. 41-42. 
Corps pyriforme el fortement coloré en vert. Tégument gra- 
nuleux et très -contractile. Extrémité antérieure blanche et transpa- 


rente. Flagellum épais et peu développé. Vésieule contractile placée 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 317 


à la partie inférieure; au-dessous on remarque une tache oculaire 
rouge. Mouvement assez vif. 


EUGLENA LONGICAUDA. 
PI. XXII, fig. 3. — 400 diam. 


ÆEuglena longicauda,  Ehrenberg, loc. cit., p. 233. 
Phacus longicauda, Dujardin, loc. cët., pl. V, fig. G. 
Euglena longicauda,  Pritchard, loc. cit., pl. XVUL, fig. 44. 

Corps aplati, légèrement déprimé à la partie supérieure arron- 
die et terminé à la base par une longue pointe. Stries mvyosiques 
verticales très-développées. Bouche située à la base d'un flagellum 
très-long. Tache oculaire près de la bouche; vésicule contractile 
située à la partie moyenne du corps. Celui-ci coloré en vert elair a 
des mouvements lents pendant lesquels il se retourne sur lui-même 
en se repliant comme une feuille. 


EUGLENA DESES. 
PI, XXII, fig. 4. 


Euglena deses, Ehrenberg, loc. cit , p. 931. 

Euchelis deses, Müller, Znf., pl. IV, fig. 45. 

Euglena deses, Dujardin, loc. cit., pl. V, fig. 19. 
— Pritchard., loc. cit., p. 542. 

Corps cylindro-conique, un peu rétréci au sommet qui est ar- 
rondi et transparent pendant que le reste du corps est d’un vert 
foncé. Bouche située à la base d’un flagellum peu développé. Partie 
inférieure terminée en pointe. Vésicule conlractile située au tiers 
supérieur; au-dessus on remarque une lache oculaire très-grosse 
et oblongue. 


EUGLENA UTRICULUS. 


PI. XXIT, fig. 5. — 400 diam. 


Corps en forme de gourde, ayant la partie inférieure verte el 


318 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


la partie supérieure amincie et transparente. Tache oculaire double, 
lrès-pelite et située au sommet; tégument granuleux, flagellum très- 
développé et flexueux. 


EUGLENA VIRIDIS. 
PL. XXI, fig. 6-7. — 400 diam. 
Cercaria viridis, Müller, oc. eit., p. 126, pl. XIX, fig. 6-13. 
— Schrank, p. 80. 
Euglena vidiris,  Ehrenberg, /nf., p. 231. 
— Dujardin, loc. cit., pl. V, fig. 9-10. 
— Pritchard, loc. cit., pl. XVIII, fig. 46. 
Animal en forme de fuseau allongé prenant par la contraction 
une forme ovoide. Bouche située à la base d’un flagellum assez long. 
Couleur verte; tache oculaire située à la partie supérieure au-dessus 


d’une vésicule contraetile très-développée. 


EUGLENA ROSTRATA. 
PI. XXII, fig. 21. — 400 diam. 
Euglena rostrata,  Ehrenberg, /nf., p. 284. 
= Dujardin, loc. cit., p. 365. 
== Pritchard, loc. cit., p. 513. 
Corps bursiforme arrondi à la base, aminei brusquement au 
sommet, où se trouve une dépression à la base du col. Couleur 
verte; granules nombreux. Tache oculaire située au-dessous de Ja 


dépression du col. 


EUGLENA ACUS. 


PI. XXII, fig. 26. — 400 diam. 


Vibrio acus, Müller, /af., p. 56, pl. VIIT, fig. 9-10. 
Lacrymatoria acus,  Bory, 1821-1830. 
Euglena acus, Ehrenberg, /nf., p. 234. 


— Dujardin, loc. cit., pl. V, fig. 48. 
_— Pritchard, loc. cit., p. 543. 


Corps en forme de fuseau, de couleur verte avec le somme 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 319 
hvalin. Partie inférieure très-eflilée. Tache oculaire située au som- 
met. Mouvements du flagellum en zigzag. Voisine de l'Æ. Voridis, 
cette espèce en diffère par sa tête plus allongée et le mouvement 
de son flagellum. 


EUGLENA PLEURONECTES. 
PI. XXII, fig. 9. — 400 diam. 


Cercaria pleuronectes, Müller, Loc. it., pl. XIX, fig. 19-21. 
Euglena pleuronectes, Ehrenberg, Loc. cit., p. 232, 

—- Dujardin, Loc. cit., pl. V, fig. 5. 

— Pritchard, loc. cit., p. 542. 

Corps comprimé, ovale, orbiculaire, foliacé et couvert de stries 
longitudinales. Couleur verte. Tache oculaire, petite, située près du 
sommet au-dessous de la vésieule contractile. Partie supérieure pré- 
sentant une dépression d’où sort un flagellum long et mince. 


à GENRE : TRICHONEMA. 
TRICHONEMA HIRSUTA. 
PI. XXII, fig. 8. 

Corps bursiforme, allongé, devenant arrondi par contraction et 
couvert de cils courts, assez épais et qui ne paraissent pas vibratils. 
Tégument granuleux et hyalin; flagellum très-flexible surtout à la 
partie supérieure. Bouche située à la base du flagellum et se mon- 


lrant sous forme d’une fente oblique. 


5° GENRE : STOMONEMA. 
STOMONEMA OVALIS. 
PI. XXII, fig. 4. — 400 diam 


Corps ovale, fusiforme, aminei au sommet. Flagellum long et 


délié situé au sommet d’une bouche ovale largement ouverte. Corps 


320 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 
assez granuleux; vésicule contractile petite et située à la base de 


l'animal. La progression se fait suivant une ligne spirale. 


6 GENRE : ZYGOSELMIS. 


ZYGOSELMIS ANGUSTA. 
PI. XII, fig. 11 et 3!. — 100 diam. 
Diselmis auqusta, Dujardin, oc. cit, pl. HI, fig. 22. 
— Pritchard, loc. cit., p. 512. 
Corps oblong, cylindrique, devenant sphérique par suite de la 
contraction. Globules petits et nombreux à l'intérieur qui est coloré 


en vert. Deux longs filaments flagelliformes divergents. 


ZYGOSELMIS NEBULOSA. 
PI, XXII, fig. 25. — 400 diam. 
Zygoselmis nebulosa, Dujardin, loc. cit., p.369. 
— Pritchard, loc. cit., pl. XX VI, fig. 12°. 
Corps turbiné, renflé à sa partie supérieure qui est arrondie. Base 
amincie et légèrement contournée. Bouche siluée au sommet à la 
base des deux filaments flagelliformes. Nombreux globules grisätres 


au milieu d’un parenchyme hyalin. 


ZYGOSELMIS VIRIDIS. 


PI. XXIV, fig. 9, — 400 diam. 


Corps turbiné, arrondi au sommet, se termine par une pointe 
effilée et devenant fusiforme par la contraction. Parenchyme vert 
très-granuleux. Vésicule contractile très-développée située au tiers 
supérieur au-dessous de la bouche qui oceupe le sommet; près de 
celle-ci se remarque une tache rouge oculaire. Deux  filaments 


lrès-fins el assez courts. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 321 


ZYGOSELMIS LEUCOA. 
PI, XXIV, fig. 22-23. — 400 diam. 


Cette espèce voisine de la précédente s’en distingue par son 
sommet aminci, l’absence de tache oculaire et sa vésicule contrac- 
tile située à la base. Mouvements assez lents. 


ZYGOSELMIS ORBICULARIS. 
PI. XXIV, fig. 32. 


Corps globuleux, hyalin, rempli de globules verts de différentes 
grosseurs. Vésicule contractile bien développée. Deux flagellums 
assez écartés, longs el très-déliés. 


1° GENRE : POLYSELMIS. 


POLYSELMIS DISCOLOR. 
PI. XXIV, fig, 10. 


Corps arrondi, composé de deux parties : l’une foncée en couleur 
occupe la base, forme deux mamelons en haut et est remplie de 
forts globules. L'autre transparente, située au-dessus des deux ma- 
melons, est arrondie au sommet qui supporte trois flagellum épais, 
assez rigides et courts. 

C’est avec doute que nous placons cetie espèce dans le genre Poly- 
selmis, et peut-être faudrait-il créer pour elle un genre nouveau sous 
le nom de 7rise/mis. 


322 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES, 


XIII FAMILLE : MONADIENS. 


1% GENRE : TRACHELOMONAS. 


TRACHELOMONAS VOLVOCINA 
Pl ‘XXIV, fig 18. — 400 diam. 


Trachelomonas volvocina, Ehrenberg, /nf., p. 212. 
— Dujardin, loc. cit., p. 328. 
— Pritchard, loc. cit., pl. XVIIT, fig, 9-10. 


Corps globuleux, brun elair, muni d’un long flagellum, à la base 
duquel se trouve une tache oculaire rouge. Ce corps qui prend 
souvent l'aspect pyriforme est contenu dans une carapace ronde, 
cristalline et cassante comme du verre et fortement striée. Une petite 
ouveriure placée dans une espèce de goulot laisse passer le flagellum 
de linfusoire, dont le corps se meut librement dans cette enveloppe 
sans le remplir. Sorti de son test, l’infusoire a une teinte verte. Cet 
animal très-commun et très-abondant dans les mares, forme à la 
surface de l’eau une couche pulvérulente à reflets dorés et érisés. 


TRACHELOMONAS AUREA. 
PI. XXIV, fig. 43, 44, 17. 


Ce Trachelomonas ne diffère du précédent que par son enveloppe 
cassante, qui est d’un beau jaune d’or avec des reflets rosés. Cette 
enveloppe est lisse et ne présente pas les stries ou rayures concen- 
triques de l'espèce précédente. Lei le goulot n'existe pas, ilest remplacé 


par une dépression de la carapace, à l'endroit où sort le flagellum. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 323 


5° GENRE : DISELMIS. 
DISELMIS TURBO. 
PI. XXIIL, fig. 2. — 400 diam. 
Corps très-petit, blanc, turbiné et portant au sommet du cône 


deux filaments longs et déliés. Tégument légèrement granuleux. 


DISELMIS GLOBULUS. 
PI. XXII, fig. 40. — 400 diam. 
Corps sphérique, hyalin et granuleux. La vésicule contractile est 
située près de la base. Les filaments partent d’un même point où se 


trouve la bouche. 


6° GENRE : PLOEOTIA. 
PLOETIA VITREA. 
PI. XXII, fig. 52-53 

Plæotia vitrea, Dujardin, voc. cit, pl. V, fig. 3, p. 346. 

— Pritchard, loc. cit., pl. XX VI, fig. 10, p. 512. 

Corps en forme de nacelle, hyalin et présentant plusieurs lignes 
longitudinales et parallèles. Deux vésicules contractiles situées lune 
au sommet, l’autre à la base. Deux flagellum, le premier placé au 
sommet et dirigé en haut, le second prenant naissance sur la partie 
latérale plane, au tiers supérieur, et descendant en ondulant au-dessous 


de la partie inférieure. 


8° GENRE : MONAS. 


MONAS LAMELLULA. 
PI. XXIII, fig. 3-27. — 400 diam. 
Monas lamellula, Müller, /nf., p. 7, pl. I, fig. 47. 
Corps petit, comprimé et diaphane ; filament long et très-ondulant, 


et donnant a la progression une marche en zigzag. 


IC 
re 


ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


MONAS ROLPODA. 
PI. XXII, fig. 5. — 400 diam. 
Monas kolpoda, Ehrenberg, Znf., p. 199. 


Corps bombé d'un côté, aplati de l’autre. Partie supérieure amincie 
et portant un long filament flagelliforme. Mouvement oscillant, nom 


breux globules verts dans le parenchvme. 
D 


MONAS GUTTULA. 
PI. XXII, fig. 10. — 400 diam. 
Monas quttula, Ehrenberg, Znf.,p. 198. 


Corps sphérique, hyalin, présentant un point jaune à l’intérieur. 
Mouvement lent et oscillant. 


MONAS VIVIPARA. 


PI. XXVI, fig. 3. — 400 diam. 


Corps sphérique, jaune verdätre, présentant au sommet, près du 


flagellum, une parte ligative. Mouvement lent. 


MONAS DESES. 
PI. XXILL, fig. 12, 14 el 28. — 400 diam. 


Euchelys deses ? Müller, Znf., pl. IV, fig. 4-3. 

Bacterium deses,  Ehrenberg, HMém., 1830, p. 61 et G7. 

Monas deses, Ehrenberg, /nf., p. 201. 

Corps oblong, arrondi au sommet et à la base et d’une belle cou- 
leur verte, Flagellum long et ondulant, situé au sommet, près de la 
bouche qui est bien visible. Une vésicule contractile située à la partie 
moyenne d’un parenchyme granuleux. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 325 


MONAS OVALIS. 
PI, XXII, fig. 13. 
Monas ovalis, Ehrenberg, /nf., p. 200. 
Cette espèce ne diffère de la précédente que par sa coloration, qui 
est blanche, hyaline ; le flagellum parait aussi moins développé. 


MONAS GLOBOSA. 


PI. XXII, fig. 15-17. — 400 diam. 


Corps sphérique, blanc avec quelques granulations rouges. Vésieule 


contractile très-visible dans la partie moyenne. Bouche située à la 
base du flagellum. 


MONAS GIBBOSA. 


PI. XXII, fig. 


21. — 400 diam. 


Monas gibbosa, Dujardin, Loc. cit., p. 284. 
Corps sphéroïdal, irrégulier, et portant à la surface des gibbosités. 


Tégument strié el granuleux, vésicule contractile située latéralement; 
long flagellum ondulant. 


MONAS CUNILLUS. 
PI. XXIII, fig. 24 et 19 — 400 diam. 
Corps cylindrique, allongé, portant comme la Kolpode une dépres- 


sion latérale d’où le flagellum semble partir. Vésicule contractile bien 


visible dans la partie inférieure. Mouvement tremblotant. 


MONAS FLAVICANS. 
PI. XXIII, fig. 22. — 400 diam. 


Monas flavieans, Ehrenberg, Znf., p.201. 


Corps cylindrique, ovale et d’une couleur jaune. Le sommet d’où 


326 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


part le flagellum est blanc. Mouvement glissant, continuel. Vésicule 
contractile à la base. 
MONAS STELLATA. 


PI. XXII, fig. 32, 33, 49. — 400 diam. 


Corps sphérique, vert et granulé. Bouche apiciale émettant des 


rayons éloilés. Filament long et fin, et toujours en mouvement. 


MONAS FLUIDA. 
PI. XXIIL, fig. 44, 45 ; pl. XX VII, fig. 8. — 400 diam. 
Monas fluida, Dujardin, oc. cit., p.285, pl. IV, fig. 10. 
Corps mou, de forme variable, irrégulièrement ovoïde, et quelque- 
fois rétréei à la base. Le flagellum est fin et délié. Souvent on re- 


marque une tache oculaire noire dans le parenchvme. Vésicule con- 
P Y 


tractile bien développée. 
MONAS OVUM. 
PI XXII, fig. 48. 


Corps ovoide, blanc et fortement granulé. Long flagellum toujours 


en mouvement. Bouche située à la base du flagellum. 


MONAS GLOBULUS. 
PI. XXII, fig. 54. 


Monas globulus, Dujardin, loc. cit., p. 289, pl. IV, fig. 8. 
Corps globuleux, aminei au sommet qui porte le flagellum. Té- 


eument granulé. Vésicule contractile située au sommet et très-visible. 


Dujardin dit avoir rencontré cette espèce dans l’eau de mer. 


1 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGUREES. 32 


MONAS MICA. 
PI. XX VII, lig. 4 et 7. — 100, 250 et 400 diam. 


Monas mica, Müller, Znf., pl. I, fig. 14-15. 
— Ehrenberg, /nf., p. 200. 
— Pritchard, loc. cit., p. 490. 


Corps ovale, irrégulier, aminei en avant; parenchyme blanc et ren 
fermant de fortes granulations. Mouvement lent et oscillant. Le fla- 
gellum n’est pas représenté dans les figures. 


MONAS PUNCTUM. 
PI, XX VIF, fig. 17-18. — 400 diam. 


Monas punctum, Müller, Znf., p. 3, pl. I, fig. 4. 
Punkt thierchen, Gleichen, Znf., p. 128, fig. 36, 2. 
Monas punctum, Ehrenberg, /nf.,p. 200. 


Corps très-pelits, paraissant noirâtres, et un peu ovales. Mouvement 
lent et oscillant sur place. 


MONAS PULVISCULUS. 
PI. XX VII, fig. 43. — 400 diam. 
Monas pulvisculus, Müller, /nf., p.17, pl. I, fig. 5-6. 


Corps plus gros et plus arrondi que les précédents. Couleur grise; 
mouvement tremblotant continuel. 


MONAS TERMO. 
PI, XXVIT, fig. 14. — 400 diam. 


Monas termo, Müller, /nf., p. 4, pl. L fig 1. 
— Ebrenberg, /nf., p. 198. 
Corps petits, sphériques, hyalins et doués de mouvements très-vifs. 
Cet infusoire est un peu plus développé que les précédents, et on ne 
peut voir le flagellum dont il est muni. 


328 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


MONAS RUBRA. 
PI. XX VII, fig. 15. — 400 diam. 
Corps arrondi, muni d’un flagellum relativement long et épais. 
Couleur d’un beau rouge vif; mouvement tremblotant très-lent. 
MONAS NODOSA. 
PI. XX VIT, fig. 49. — 400 diam. 


Monas nodosa, Dujardin, Loc. cit., pl. IV, fig. 3, p. 283. 
_— Pritchard, loc. cit., p. 491. 


Corps oblong, rétréei en arrière, tronqué en avant, d’où part le 
flagellum. Bouche située à la base du flagellum. Parenchyme transpa- 


rent. Dujardin dit avoir rencontré cette espèce dans l’eau de mer. 


MONAS VIRIDIS. 
PI, XX VII, fig. 20. — 400 diam. 
Monas viridis, Dujardin, loc. cit., p. 286. 


Corps sphérique, dont la moitié est verte et l’autre transparente. 
Flagellum long et délié. Ces infusoires vivent en compagnie. 


MONAS OCHRACEA. 
PI. XX VII, fig. 21. — 400 diam. 
Monas ochracea,  Ehrenberg, /nf., p. 199. 
Corps globuleux, en partie jaune, avec un point hyalin, d’où semble 


sortir le flagellum. Cette espèce vit en société et est assez commune. 


MONAS DEPRESSA. 
FI. XXV, fig, 9. — 200 et 400 diam, 


Corps allongé, arrondi à la base et au sommet, et déprimé latérale- 
ment sur une de ses faces. Mouvement brusque el suivant une ligne 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 329 


brisée que la figure représente. Flagellum assez développé et habituel- 
lement dirigé en bas. 


MONAS SPHÆRICA. 
PI. XXIV, fig. 33. — 400 diam. 
Corps irrégulièrement sphérique, avec un flagellum minee et très- 
long. Tégument granulé et recouvrant de petits globules rouges. Vési- 
cule contractile très-développée et située latéralement sous la euticule. 


MONAS OVATA. 
Pl XXIV, fe 16. 
Corps ovale, plus large à la base qu'au sommet; couleur blanche 
avec des granulations jaunätres à la partie inférieure. Sommet rétréei, 
hyalin, et donnant naissance à un flagellum long, mince et ondulant. 


9° GENRE : PLEUROMONAS. 
PLEUROMONAS GRANULOSA. 
PI. XXIII, fig. 42, 43. — 400 diam. 

Corps ovoide, arrondi à la base et aminei au sommet, qui se replie 
brusquement sur un des côtés. Le flagellum qui se trouve à l’extré- 
milé repliée du sommet, descend vers la base, et souvent se replie 
entre le sommet et le corps de l’infusoire, pour se porter un peu en 
haut latéralement. Parenchyme très-granuleux. Deux vésicules con- 
tractiles très-développées et situées dans la partie inférieure. 


10° GENRE : CYATHOMONAS. 
CYATHOMONAS VIRIDIS. 
PI. XXII, fig. 23, 47. — 400 diam. 


Corps subeylindrique, arrondi à la base, tronqué au sommet, d’où 
part un long flagellum. Parenchyme vert el granuleux. 


42 


330 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


CYATHOMONAS ALBA. 
PI. XXII, fig. 46. — 400 diam. 
Cette espèce, très-voisine de la précédente par la forme du corps, 
s’en distingue surtout par son parenchyme hyalin, blanc et moins 
granuleux. Elle n’est peut-être qu'une variété non colorée des 


C. viridis. 


CYATHOMONAS LYCHNUS. 

PI. XXII, fig. 38. — 400 diam. 
Corps présentant l'aspect d’une demi-sphère, dont la base et la pé- 
riphérie sont vertes. Le sommet tronqué est blanc, et donne naissance 


à un long flagellum. 


CYATHOMONAS TURBINATA. 
PI. XXIV, fig. 28. 
Corps allongé, turbiné, terminé inférieurement en pointe aiguë el 
tronqué au sommet. Parenchyme blanc renfermant des granulations 
grisatres. Flagellum assez court. Fissiparité verticale. 


CYATHOMONAS EMARGINATA. 
P:. XXIV, fig. 27. — 400 diam. 
Corps en forme de cornet, avec le bord supérieur échanceré. Paren- 
chyme jaune elair avec des granulations rouges. Vésicule contrac- 
ile située au tiers inférieur et bien visible. Flagellum mince et 


long. 


CYATHOMONAS TURBO. 


PI. XXIV, fig. 30. — 400 diam. 


Corps en forme de toupie; cuticule granuleuse; sommet blanc; 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 331 
flagellum très-long et ondulant; vésicule contractile située latérale- 


ment et bien visible. 


CYATHOMONAS ELONGATA. 
PI. XXIV, fig. 31. 

Corps allongé, evlindrique, un peu rétréci près du sommet, et ter- 
miné en pointe à la base. Parenchyme granuleux et jaune clair, avec 
quelques points rouges à l'intérieur. Flagellum long el mince. Vési- 
cule contractile située au tiers inférieur. 

CYATHOMONAS SPISSA. 
PI. XX VII, fig, 24. — 400 diam. 

Corps subeylindrique, renflé au milieu, aminet et arrondi à la base, 
et tronqué au sommet; flagellum court; vésicule contractile bien dé- 
veloppée, et située au liers supérieur; fissiparité verticale. 


11° GENRE : CHILOMONAS. 


CHILOMONAS DESFRUENS. 
PI, XXII, fig. 30. — 400 diam. 
Chilomonas destruens, Ehrenberg, /nf., p. 207. 
Corps subeylindrique allongé, arrondi à la base, un peu rétréei au 
sommet qui est tronqué ävec une échancrure latérale d’où part le fla- 
gellum. Cet espèce ne diffère du Cyathomonas que par l'implantation 


du flagellum. 


; CHILOMONAS OBLIQUA. 
PI, XXII, fig. 54 et 35. — 400 diam. 
Chilomonas obliqua, Dujardin, Loc. cit., p. 295. 


Corps allongé, aplati, arrondi à la base, et portant au sommet une 


échancrure profonde qui forme deux lèvres. Le flagellum est placé la- 


332 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 

téralement sur la lèvre inférieure. La figure 54 est une variété qui 
possède le flagellum implanté sur la lèvre supérieure. Il faudra 
peut-être en faire une espèce distincte sous le nom de €. inflata, le 
corps présentant plus d'épaisseur que celui de l’espèce, fig. 35. 


19° GENRE : CYCLOMONAS. 


C’est par erreur que dans notre classification nous avons laissé le 
nom de Cyclidium au douzième genre de la famille des Monadiens, 
le nom de Cyclidium ayant déjà été donné à des espèces que nous 
avons décrites comme appartenant aux Microzoaires à tourbillon. Le 
nom de Cyclomonas doit done remplacer dans la famille des Mona- 
diens le nom de Cyclidium, qui y est resté par inadvertance. 


CYCLOMONAS DISTORTA. 
PI. XXVI, fig. 4. — 400 diam. 
Cycldrum distortum, Dujardin, Loc. cit., p. 287, pl. IV, fig. 12. 
Corps ovale, aplati, noduleux et irrégulièrement contourné, avee 
un bord épaissi. Parenchyme blane et granuleux. Flagellum assez 
développé; la natation se fait suivant une ligne spirale. 


CYCLOMONAS VOLUBILIS. 
PI. XXVIL, fig. 23. — 400 diam. 

Spiromonas volubils,  Prilchard, loc. cit., p. 802, pl. XVIII, fig. 24. 

Corps aplati, foliacé, subtriangulaire, avec une vésieule contractile 
centrale très-développée. Le corps se contourne comme chez l'espèce 
précédente, et sa nalation se fait aussi suivant une ligne spirale assez 
serrée; le flagellum, situé à l’une des extrémités, n’est pas représenté 
dans la figure. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 33 


13° GENRE : TRICHOMONAS. 
TRICHOMONAS LOCELLUS. 


PI. XXIIT, fig. 9. — 400 diam. 


Le] 


Corps allongé, arrondi à la base, atténué et tronqué au sommet. 
Couronne de cils disposée sur le bord de la partie supérieure; du 
centre de laquelle part un flagellum court et épais à la base. Paren- 
chyme blanc et granuleux. 


TRICHOMONAS HIRSUTA. 
P.. XXIV, fig. 15. — 400 diam. 

C’est avec doute que nous plaçons cet infusoire parmi les Tricho- 
monas. Le corps est sphérique, hérissé de cils qui ne paraissent pas 
vibratils; mouvement gyratoire lent; vésicule contractile latérale et 
très-développée. Parenchyme granuleux. 


TRICHOMONAS MINIMA. 
PI. XXII, fig. 30. 
Cet infusoire présente mieux que l'espèce précédente les caractères 
du Trichomonas, il est turbiné, et sa partie supérieure évasée sup- 
porte une couronne de cils. Mais nous n'avons pu voir le flagellum, 


el nous croyons que celte espèce demande à être encore mieux 
étudiée. 


45° GENRE : CERCOMONAS. 
CERCOMONAS CYLINDRICA. 
PI. XXIV, fig. 25. — 400 diam. 
Cercomonas cylndrica, Dujardin, Loc. cit., p. 294, pl. IV, fig. 19. 


Corps fusiforme, atténué aux deux extrémités. Parenchyme blanc 


334 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


renfermant de nombreuses granulations jaunâtres. Flagellum ondu- 
lant au sommet, cils longs et raides à la base. 


16° GENRE : TREPOMONAS. 
TREPOMONAS AGILIS. 
PI. XXVIL, fig. 16.— 400 diam. 

Trepomonas agilis, Dujardin, loc. et., p. 294, pl. TN, fig. 24. 

— Pritchard, Loc. cit, p. 499, pl. XVIIL, fig. 16, 27. 

Corps aplati, arrondi au sommet, et terminé à la base par deux 
lobes contournés en sens inverse. Flagellum placé au sommet arrondi; 
vésicule contractile occupant la partie moyenne du corps; la natation 
a lieu suivant une ligne spirale resserrée. 


17° GENRE : HETEROMITA. 
HETEROMITA OVATA. 
PI. XXII, fig. 4. — 400 diam. 


Heteromita ovata, Dujardin, loc. cit., p. 298, pl. IV, fig. 22. 
— Pritchard, loc. cit., p. 300, pl. XX VI, fig. 5. 

Corps ovale, un peu aplati, arrondi à la base et atténué au sommet. 
De celui-ci partent presque du mème point le flagellum ondulant et le 
filament rétracteur, dont la longueur dépasse d’un tiers la longueur du 
corps. Bouche située au sommet. 


HETEROMITA MINIMA. 
PI. XXII, fig. 6. — 400 diam. 
Corps petit, ovale, bombé d’un côté et plat de l'autre. Le flagellum 


et le filament rétracteur partent du sommet, Un point noir très-visible 
dans la région inférieure. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 33 


HETEROMITA GIBBOSA, 
PI. XXII, fig. 8. 


Corps ovale vu de face, plan d’un côté, et formant du côté opposé 
deux gibbosités, l’une très-grosse et située à la partie inférieure, 
l’autre moins développée el occupant le sommet. Le flagellum et le fi- 
lament partent du même point au sommet de la bouche qui est assez 
largement ouverte. De nombreuses granulations dans le parenchyme, 
Dans celte espèce comme dans les précédentes le filament trainant 
est toujours du côté plat de l’infusoire. 


HETEROMITA CRASSA. 
PI. XXII, fig. 16. — 400 diam. 


Corps ovalaire, arrondi à la base et atténué au sommet, où le fla- 
gellum prend naissance. Le filament rétracteur part du tiers supé- 
rieur, remonte en faisant la crosse pour redescendre ensuite. Il est 
très-épais, mobile, et peutse diriger en haut (fig. 16°). Au-dessous de 
son insertion se montre une vésicule contractile très-dévetoppée. 
Parenchyme blanc renfermant de nombreux globules jaunâtres. 


HETEROMITA OVUM. 
PI. XXIV, fig. 29. — 400 diam. 

Voisine de la précédente, celte espèce en diffère par sa forme plus 
arrondie et par son filament, qui n'est pas courbé à son point d’in- 
serlion, et plus effilé. Parenchyme blane renfermant des granulations 
brunätres. 


18: GENRE : DIPLOMITA. 


DIPLOMITA INSIGNIS. 
PI. XXII, fig. 37. 


Corps ovalaire, arrondi à la base et aminei au sommet. Celui-ci 


336 ÉTUDES SUR LES MICROZOAURES. 


porte deux flagellums insérés de chaque côté de la fente buccale. Deux 
filaments trainants, partant du même point, très-inégaux et terminés 
par de petits renflements. Parenchyme blane renfermant de nombreux 
globules verts et jaunes. 


XIV FAMILLE : NVOLVOCIENS. 
1% GENRE : DINOBRYON. 
DINOBRYON SERTULARIA. 


PI. XXVI, fig. 1. — 400 diam. 


Dinobryon sertularia,  Ehrenberg, /nf., pl. VIIL, fig. 1, 1838. 
— Dujardin, loc, cit., p. 321. 


— Pritchard, loc. cit., p. 547, pl. XXII, fig. 48, 49. 


Colonie rameuse, formée d’étuis ovales superposés, et renfermant 
un infusoire ovulaire blane et jaune, et présentant au sommet une 


fente buccale noiràlre, au sommet de laquelle est inséré le flagellum. 


2* GENRE : STYLOBRYON. 
STYLOBRYON INSIGNIS. 


PI, IX. fig. 12-14 et pl. XX VI, fig. 8. — 400 diam. 


Colonie rameuse portée sur un seul pédicule, d’où partent en se 
ramiliant les autres supports des infusoires. Ceux-ci sont contenus 
dans un étui corné, aminei à la base el évasé au sommet. Le stylo- 
bryon qui l'habite est ovale, granuleux, avee une vésicule contractile, 
située à la partie moyenne. Il est soutenu et attaché au fond de l’étui 
par un pédicule qui peut se contracter comme celui du Vorticelle. 
Sonsommet porte unlong flagellum qui, au moment de la contraction, 
se meten spirale. Les figures 8* et 8°, pl. XXVE, sont supposées vues 
avec un grossissement de 2400 diamètres. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 337 


3° GENRE : PYCNOBRYON. 


PYCNOBRYON SOCIALIS. 


PI. IX, fig. 40, 44, et pl. XX VI, fig. 9. — 400 diam. 


Infusoires présentant l'organisation des Stylobryons, mais ne eons- 
fituant pas une colonie rameuse. Les individus sont fous groupés au 
sommet d’un pédicule unique. Dans la figure 9, pl. XXVE, le pédicule 
semble chargé de parasites qui lui donnent un aspect granuleux. C’est 
avec doute que nous avons placé dans ce genre les êtres figurés 
pl. IX, fig. 10-11 qui possèdent des filaments doubles et raides, et 
qui peul-êlre appartiennent au règne végétal. 


4 GENRE : EPIPYXIS. 
EPIPYXIS UTRICULUS,. 
PI. IX, fig. 13. — 400 diam. 
Epipyxis utriculus,  Ehrenberg, /nf., p. 236. 


L'Epipyxis est un être peu connu, qui parait se rapprocher des 
genres précédents, et qui en diffère en ce que l’étui est directement 
attaché aux corps étrangers par sa base ou un pédicule très-court. 
L'infusoire semble porter au sommet des eils frès-courts; la vésicule 
contractile est bien visible, et le parenchyme renferme des granula- 
lions jaunatres. 


5° GENRE : ANTHOPHYSA. 
ANTHOPHYSA MULLER. 
PI. XXVI, fig. 3. — 400 diam. 


Volvox vegetans, Müller, Znf.,.p. 29, pl. III, fig. 22, 25. 
Epistylis vegetans, Ebrenberg, Znf., pl. XX VII, fig. 5, 
Anthophysa Mulleri, Dujardin, loc. cit., p. 303, pl. II, fig. 17, 18. 


Animaux réunis en colonies globuleuses, situées à l'extrémité de 


19 
+9 


338 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


longs supports épais, Jaunes brunâtres, ramifiés, et qui sont le ré- 
sultat d’une sécrélion des colonies. Infusoires arrondis, blancs, granu- 
leux, et munis chacun d’un flagellum. Quelquefois la colonie se dé- 
tache de son support et nage en lournoyant comme les Uvelles, avec 
lesquelles ils ont une grande analogie. 


6" GENRE : UVELLA. 
UVELLA VIRESCENS. 
PI. XXVI, fig. 7. — 400 diam. 


Polvor uvu, Müller, Znf., p. 20, pl. IL, fig. 17-21. 
Uvella_vurescens,  Ehrenberg, /nf., p. 202. 

_— Dujardin, loc. cit., p. 301. 

— Pritchard, loc. crt., p. 493. 

Colonie libre, constituée par des infusoires pyriformes, unis entre 
eux par la base amincie. Parenchyme blanc et jaune, renfermé dans 
un tégument épais et hyalin. Filament simple, long el très-ondulant. 

La figure 7° représente un individu isolé, et vu avec un grossisse- 


ment de 1,000 diamètres. 


UVELLA FIMBRIATA. 


PI, XXVI, fig. 6 — 400 diam. 


Nous ne connaissons celle espèce que par une colonie composée 
de trois individus réunis par la base amincie. Le parenchyme est 
d'un beau jaune clair, renfermé dans un tégument épais, hyalin et 
festonné. Le flagellum est long, ondulant, et placé au sommet 
arrondi de chaque infusoire. 


UVELLA DISJUNCTA 
PI. XXV, fig 8. 


Colonie formée d'individus verdâtres, fusiformes, réunie au centre 


par une queue effilée. Partie antérieure tronquée, et portant trois fi- 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 339 


laments flagelliformes assez courts. Vésicule contractile bien visible, 
et située à la partie inférieure du corps. 


7° GENRE : TETRABOENA. 
TETRABOENA DUJARDINI. 
PI. XXVI, fig. 2. — 400 diam. 
Cryptomonas socialis, Dujardin, loc. ct, p. 333, pl. V, fig. 1. 
Colonie composée de quatre infusoires pyriformes et adhérents par 
les côtés. La base est globuleuse, et le sommet terminé en pointe 
porte un long flagellum ondulant. Le parenchyme est vert et très- 


granuleux. 
8° GENRE :- VOLVOX. 
VOLVOX GLOBATOR. 
PI, XX V, fig. 1-2. — 100 et 400 diam. 
Volvox globator, Müller, /nf., p. 18, pl. IT, fig. 12-45. 


— Linné, Syf. nat., 1758 et 1766. 
— Pallas, £lench. Zooph., p. 417. 
—- Schranck, II, 2, p. 33. 
Pandorima Leuwenhæckhie,  Bory, 1824-1830. 
Volvox globator, Ehrenberg, /nf., 1830-1834-1838, pl. IV, fig. 4. 
— Dujardin, loc. cit. 
= Pritchard, loc. cit. 

Colonie constituée par une masse hyaline, sphérique, portant à sa 
surface des infusoires généralement verts et monadiformes. Chaque 
animal à un point oculaire rouge, un flagellum, et est uni à ses voi- 
sins par des canaux qui rayonnent à la surface de la masse com- 
mune. Cà et là on remarque des êtres blancs, pyriformes, plus déve- 
loppés que les autres infusoires, non flagellés, et que l’on considère 
comme des êtres fécondés. Un fait digne d’être signalé, c’est que 
sur les colonies où se montrent ces corps pyriformes on rencontre à 


340 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


la surface de la masse commune d’autres êtres libres, flagellés, con- 
lournés, et qui fourmillent autour des corps blanes pyriformes. Ces 
êtres sont-ils des parasites? Ont-ils un rapport plus ou moins éloigné 
avec les corps pyriformes? Sont-ils préposés comme des zoospermes 
à l'acte de la fécondation? Toutes ces questions restent et resteront 
peut-être encore longtemps insolubles. 

La masse commune renferme en son intérieur ordinairement de 
petites colonies de formes et de compositions différentes, et qui 
s’échappent au dehors quand la colonie mère vient à se rompre 
(fig. 1”). 


10° GENRE : PANDORINA. 


PANDORINA MORUM. 
PI, XX V, fig. 3 — 100 et 400 diam. 


Volvoxz morum, Müller, /nf., p.20, pl. LI, fig. 14-16, 

Eudorina elegans, Ebrenberg, /nf., p. 217. 

Pandorina morum, Ehrenberg, loc. cit., pl. If, fig. 33. 

_ Bory, 1824. 
— Dujardin, loc. cit., p. 317. 
_— Pritchard, loc. cit,, p. 517, pl. XIX, fig. 59-69. 

Colonie libre, constituée par des infusoires globuleux, verts, unis 
par la base et renfermés dans une masse commune hyaline. Chaque 
infusoire est muni d’un point oculaire rouge et d’un flagellum qui 
traverse l'enveloppe pour aller s’agiter au dehors. La masse commune 


est très-épaisse et mamelonnée à la surface. 
PANDORINA ? SIMPLEX. 
PL XXV, fig. 4-5, — 400 diam. 


Nous ne connaissons celte espèce que par la seule colonie que nous 
avons à étudier. Elle est composée de quatre individus unis par les 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 341 


côtés, et renfermés dans une masse commune peu développée. Ces 
êtres sont verts et ne présentent point de tache rouge. Nalation lente 
et gyratoire. 


11° GENRE : ALLODORINA. 


ALLODORINA IRREGULARIS. 
PI XXV, fig. 7. — 400 diam. 


Infusoires globuleux, verts, munis chacun de deux flagellums, et 
disséminés dans une masse commune hyaline irrégulière. Les infu- 
soires paraissent libres, indépendants et très-granuleux. Les deux fla- 
gellums sont courts et ne dépassent pas l’enveloppe commune. 


12° GENRE : DIPLODORINA. 


DIPLODORINA MASSONI. 
PI. XXV, fiz. 6. — 400 diam. 


Colonie globuleuse, composée d’infusoires verts, de différentes 
tailles. On en remarque cinq unis intimement par leur base amincie, 
relativement gros, et possédant un long flagellum qui traverse la masse 
commune pour aller s’agiter au dehors en se bifurquant. Ils possèdent 
une tache oculaire rouge. Dans le centre, ou point de réunion du 
gros, on en remarque sept beaucoup plus petits, unis entre eux, et 
qui semblent en voie de développement. Le signe caractéristique de 
ce genre est la double enveloppe qui recouvre les infusoires, tandis 
qu'elle est simple dans les genres précédents. 


342 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


AV° FAMILLE : VIBRIONIENS. 


1" GENRE : BACTERIUM. 


BACTERIUM TERMO. 
PI, XXVII, fig. 3. — 400 diam. 


Monas termo, Müller, /nf., pl. I, fig. 1. 
Vibrio lineola (pars), Ehrenberg, /nf., p. 221. 
Bacterium termo, Dujardin, loc. cit., p. 219, pl. I, fig. 1-16. 


Vibrio lineola, Pritchard, Loc. cit., p. 522, pl. X VII, fig. 69. 


Corps filiformes, cylindriques, environ deux fois aussi longs que 


larges, et doués d’un mouvement oscillant constant. Ils vivent toujours 
réunis en grand nombre. 


BACTERIUM TRILOCULARE. 
PI. XXVI, fig. 9 et 10. — 300 et 400 diam. 


Bacterium triloculare,  Ehrenberg, /nf., 1896, pl. 2, fig. 6. 
— Dujardin, loc. cit., p. 216. 
— Pritchard, loc. ct., p. 532, pl. XVIII, fig. 17. 
Corps ovale, subeylindrique, court, trois ou quatre fois plus long 
que large avec des granulations à l’intérieur souvent très-visibles. 
Parenchyme blanc. 


BACTERIUM ? PUNCTUM. 
PI. XX VII, fig. 5. — 400 diam. 


Monas punctum, Müller, Znf., p. 3, pl. I, fig. 4. 
Melanella monadina, Bory, 1824-1830. 


Bacterium punctum? Dujardin, loc. cit., p. 215, pl. I, fig. 2. 
— Pritchard, Loc. cit., p. 532. 
Animalcules trop petits pour pouvoir être étudiés sérieusement; ils 
paraissent allongés, granuleux, et sont doués d’un mouvement oscil- 
lant. Quelques auteurs ont cru y voir des stries transversales. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES. 343 


2° GENRE : VIBRIO. 
VIBRIO RUGULA. 
PI. XX VII, fig. 2et 3. — 100 et 400 diam. 


Vibrio rugula, Müller, loc. cit., p. 44, pl. VI, fig. 2. 
— Ehrenberg, /nf., p. 222. 
—_ Schranck, oc. eit., III, 2, 50, 53. 
Melanella flezuosa, Bory, 1824-1830. 
Vibrio rugula, Dujardin, doc. cit., p. 218, pl. I, fig. 4. 
— Pritchard, loc. cit., p. 332, pl. X VIIL, fig. 64. 


Corps allongés, cylindriques, distinetement articulés. Mouvements 
assez vifs, flexueux et quelquefois anguleux. Parenchyme blanc. 


VIBRIO UNDULA,. 


PI. XXVIT, fig. 6,41, 12. — 100 et 400 diam. 


Vibrio undula, Müller, /nf., p. 46, pl. VI, fig. 4-6. 


Vibrio lineola, Dujardin, loc. @t., p. 217, pl. I, fig. 3. 


œ 
O 


Corps diaphanes, cylindriques, amineis aux deux extrémités, et 
doués d’un mouvement d’ondulalion pendant la natation. Les corps 


pendant le repos conservent une forme flexueuse. Parenchyme gra- 
nuleux. 


VIBRIO BIFORMATUS. 


PI. XX VII, fig. 26. — 400 diam. 


Corps cylindrique, allongé et très-transparent. A l’état de repos il 
est parfaitement droit, mais aussitôt qu'il se meut il affecte une forme 
ondulée, qu'il conserve encore un instant quand il cesse de nager, et 
bientôt il s'étend et revient à la forme rectiligne. 


344 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


VIBRIO BACILLUS. 


PI, XX VII, fig. 28. — 400 diam. 


Vibrio bacillus, Müller, Znf., p. 45, pl. VI, fig. 3. 
— Schranck, loc. cit., TT, 2, p. 11. 
= Bory, 4824-1830. 
-— Dujardin, Loc. cit., p. 220, pl. I, fig. G. 
— Ehrenberg, /nf., p. 222. 
Corps allongé, cylindrique, rectiligne et articulé. La natation se 
fait lentement, et le corps se balance en formant dans les points arti- 


culés des angles plus ou moins prononcés. Parenchyme hyalin; 


rayures transversales assez nombreuses. 


3° GENRE : SPIRILLUM. 
SPIRILLUM UNDULA. 


PI. XXVII, fig. 25. — 400 diam. 


Müller, loc. cit, p. 47, pl. VI, fig. 4-6. 
— Schranck, loc. cit., III, 2, p. 53. 

Spurillum undula, Ebrenberg, /nf., p. 223. 

Dujardin, loc. cit., p. 223, pl, I, fig, 8. 


Viorio undula (pars), 


Corps allongé, blane, contourné une ou deux fois sur lui-même. 
Mouvement vif et spiral. 
SPIRILLUM PLICATILE. 
PI. XX VII, fig. 27. — 400 diam. 


Vibrio sprrillum, Müller, /nf., p.48, pl. VI, fig. 9. 
Sprrillum pheatile, Dujardin, Loc. cit., p. 295, pl. I, fig. 10. 


Corps filiforme, contourné en hélice, et plus ou moins long suivant 
la rapidité de la reproduction par fissiparité. Mouvement vif et héli- 
coïde. Vivent en grand nombre dans les infusions de substances 


animales. 


DESCRIPTION DES ESPÈCES FIGURÉES, 345 


GROUPE DE TRANSITION. 
XVE FAMILLE : AMOEBIENS. 


1 GENRE : PROTEUS. 
PROTEUS TENAX. 
PI, XX VII, fig. 1. — 200 diam. 

Proteus tenax, Müller, Anim. inf., p. 10, pl. IL, fig. 13-18. 

Corps hyalin et granuleux, changeant continuellement de formes, 
mais revenant toujours à lune des formes indiquées par les figures, 
aprèsavoir subienviron neuftransformations. [n’y a pas d’arrètcomplet 
entre les différentes formes que prend cet infusoire, elles se succèdent 
toutes et presque toujours dans le même ordre. 


2% GENRE : TRICHAMOEBA. 
TRICHAMOEBA RADIATA, 
PI. XX VIT, iüig. !. — 400 diam. 


Corps polymorphe, subglobuleux, changeant de forme pendant la 
replation; parenchyme granuleux, convert d'une cuticule épaisse, 
hyaline, et portant un grand nombre de cils longs, raides, minces, 


répandus sur toute la surface. Vésicule contractile relativement petite. 


TRICHAMOEBA HIRTA. 
PI. XX VIE, fig. 4. — 400 diam. 
Corps changeant, généralement allongé, avec un lobe terminal ar- 


rondi et hérissé de cils courts et raides. Parenchyvme très-granuleux. 
Vésicule contractile très-large et très-active. 


= 
re 


346 ÉTUDES SUR LES MICROUZOAIRES 


3° GENRE : THECAMOEBA. 
THECAMOEBA QUADRIPARTITA. 
PI, XX VIII, fig. 3. — 400 diam, 

Cuirasse de forme ovale, large et arrondie au sommet, rétrécie el 
presque tronquée à la base, Elle est divisée en. quatre parties longi- 
tudinales, et chaque partie semble être mobile sur sa ligne sépara- 
live comme sur une charnière. Les parties latérales se relèvent quel- 
quefois comme des volets. La replation se fait toujours en droite ligne, 
la partie la plus large en avant. Le parenchyme est granuleux en 
arrière et hyalin en avant. La vésicule contractile est bien développée 


et située dans le tiers inférieur, 


k° GENRE : AMOEBA. 
AMOEBA CRASSA. 
PI. XXIX, fig. 1. — 400 diam. 
Amœba crassa, Dujardin, loc, cit, p. 238. 
Corps globuleux, changeant de forme, mais n'envoyant pas d’ex- 
pansions allongées. Parenchyme hyalin, renfermant de nombreux 


globules blancs. 


AMOEBA RAMOSA. 
PI. XX VIIL fig, 2. 
Amœæba ramosa, Dujardin, loc, cif., p. 239, — 100 diam. 
Corps épais, charnu, très-granuleux, couvert d'un tégument épais 
et transparent, qui envoie de nombreuses expansions arrondies au 
sommet, Parenchvme renfermant un grand nombre de granulations 


et de globules égaux. 


pd 
1 


DESCRIPTION DFS ESPÈCES FIGURÉES. 3 


AMOEBA GUTTULA. 
PI. XXIX, fig. 2,3, 5. — 400 diam. 

AmϾba quttula, Dujardin, loc. cit., p. 285. 

Corps en forme de massue, arrondi au sommet et atténué à la base. 
Forme peu changeante; parenchyme renfermant des granulations 
très-fines. Vésicule contractile située à la partie moyenne du corps. 
La replalion se fait presque en ligne droite, la partie la plus large di- 


rigée en avant. 
AMOEBA BRACHIATA. 
PI. XXIX, fig. 4. — 400 diam. 
Amaœba brachiata, Dujardin, Loc, cit., p. 238, pl. IV, fig. 4. 


Corps très-transparent, et affectant des formes très-variables, mais 
émeltant toujours des prolongements longs, minces et aigus. Le pa- 
renchyme est très-granuleux, et renferme des globules d’un beau 
vert. La cuticule assez épaisse et éminemment contractile forme en 
grande partie les expansions aiguës. La vésieule contractile est petite, 


mais très-aclive, 


AMOEBA LACERATA. 
PI, XXIX, fig. 6. — 400 diam. 
Amæba lacerata ? Dujardin, Loc. cit., p.235. 


Corps assez épais, envoyant des expansions courtes el souvent 
aiguës, ce qui donne au contour de cette amibe un aspect lacéré. 
Parenchyme finement granuleux; vésieule contractile bien déve- 


loppée, centrale et très-active. 


348 ÉTUDES SUR LES MICROZOAIRES. 


AMOEBA VERRUCOSA. 
PI. XXIX, fig. 7. — 400 diam. 


Amæba verrucosa, Ehrenberg, /nf., pl. VI, fig. 11, 1838. 
— Dujardin, loc. cit., p. 236. 

Corps allongé, arrondi au sommet et à la-base, émettant des ex- 
pansions épaisses, arrondies, courtes, et qui prennent la forme de 
verrues. Vésicule contractile située dans la portion antérieure élargie. 
Parenchyme finement granuleux, recouvert par une cuticule claire, 
peu épaisse. 


FIN. 


CORBEIL. — TYP. ET STÈR. DE CRÉTÉ FILS. 


TABLE DES MATIÈRES 


PREMIÈRE PARTIE 


Recherches anatomiques sur les 
EN fUSOITES EEE Cd. 


Cornicules ee. Mine CAS des elle 
SÉYIES rem ee eee ele este eies 
Soies, filaments trainants, flagellum, 


DEUXIÈME 


Délimitation des Microzoaires..... 
Classification des Microzoaires.... 
MOTOR ER en else cercle 
SORT T ro tnonmonrot ad aoce 
PAREIL reine nes di ce lie à 
BOnYES VIN Cent AR nee ane 
BArENDET D Re Re rm -eeresee 
Dtinéoomentenmnemadooneso one 
SLODOI Reese eniele nee 


Claparède et Lachmann............ 
BritCHAr AS Eee eee eee 
Nouvelle classification des Micro- 
zoaires....... SOC O Sos ROC o T0 
ORDRE PREMIER : WICROZOA VORTI- 
COSAM EE TR Ne ae 
PREMIER SOUS-ORDRE : VOATICEL- 


136 


Intestin eftanus 0-20 eee 
SYSTÈME CIRCULATOIRE ET RESPIRATOIRE. . . 


HISSIPANI TE ee enr dec 
Gemmiparité. eee rte mac-cis 
OMIParItÉ ace nee 
Conjugaison et copulation.......... 
Nucleus et nucleolus............... 
Parenchyme, vésicules et granula- 

tions, circulation du contenu...... 


PARTIE 


le Famille : VWorticellina........ a 
1er genre © Vorticella............ 
de  — Carchesium.......... 
3e — Zoothamnium........ 
ge — Épistylis....... ser 
5e — Gerda......... Gode Der 
6e — SCyphidia........... ‘ 

II Famille : Vaginicolina......... 
1e" genre : Ophrydium........... 
D — Lagenophrys...... . 
3 — Cothurnia....... ds 
4e — Vaginicola...... Doaoc 
5e  — Mintinnus....:. Doc 
6e  — OC Soocooc oo oco 

IIIe Famille : Stentorina.......... 
legenre 2 Sten{or.,. rs... So ue 
2e — HNCROdINa ere 
32 — Urocentrum "1... 


390 


TABLE 


SECOND SOUS-ORDRE : PARAMECI- 


Tera iooneadcout 1 HOAR ES O0 
IV® Famille : Malterina........... 
derenres Halterias cer. 
2  — Strombidion.......... 
Ve l'amille : Keroniua.......... =“ 
leeenre TOxYIrICha TE Eee. -h- 
LD — Stichochætas "eee 
3e — Kerond-r te e-ecee 
4 — StylonyChide-c-crere 
5e — Campylopus.......:... 
Ge — Plœsconia........ 
Te — Euplotes Fee OnEercE : 
8 — SCHIZOPUS EE rer 
ge — Aspidisca..... c 
VIe Famille : Nassulina........... 
1genre :2TriChodon.-.-..-... c 
2 — PrOrodON EEE ER eee 
3e — Chilodone ere rer 
4 — Nassula...... DO 0 0 ac 
EE — Trichopus............ 
Ge  — Clamidodon........... 
VIIe Famille : Ærvilina............ 
Aegenre MIAUNA Hesse . 
2 Env inerte 
3e — (DE Sonmonotdaoone 
4e. — roc EM ER EEE. 
5e  — Mel Ébodonvennonsan 
VIII Famille : Lacrymarinx....... 
lMéenrer-Lacrymarias..-.#raerr 
2e  — Phialinas ee eee cre ete 
32 — Trachelophyllum...... 
4e  — Spirostomum.......... 
je — Amphilepluse... "2." 
6e — Dilepius rer 
TC Kondylosloma......... 
8 — Dricholeptuseer.-"-120e 
ge — Loxophyllum......... 
10° — Ch@tospira. 1..." 
CR PanophryS este. ec... 
IX Famille : Paramecina....,.... 
1 genre : Leucophrys........... 
2e — Plagiotoma...... dcoo 
32 — TracheliuS-ecrece.cer 
4 — LOXOTES Eee Er EEE 
CO Paramecium.......... 
Ge — Mrichomecium--..... 


Sous-fumille des Bursarina 
4e genre : Bursaria, 


DES 


kr) 


mn = = = 
HR & & 1 


ST I I D AN D NH 2 IN 1 


œ oo 


IH ID © © 


179 
180 
181 
182 
182 
182 


MATIÈRES. 


JEScenre ACUIDOdA crue. 4185 
3e — Lambadium. ...... 180 
4e — Melopus..... aie 185 
D — Balantidium......... 186 
6e — Pleuronema..... 1180 
Sous-famille des Enchelina........... 187 
iÉtppenre"MRnChel SEE ce 187 

1e — HOÏOphryA eee eee 188 

3e — Glaucoma here 1S8 
Ke — Nisiricha eee ecer ce 188 

5 — Gyeidiume ee .#re ce 189 
Ce — HrOMICha EE eee e 189 

Te — Ophryoglena.......... 190 
se — Hronloniae.rt "Creer 190 
X° Famiile : Colepina............. 190 
Genre unique : Coleps............ 191 
ORDRE SECOND : MICROZOA NUTAN- 193 
IH \boécensadiasossmosstenootuade 4193 
PREMIER SOUS-ORDRE : MONANIDÆ. 194 
(1) XI Famille : Peridinina ....... 195 
lesrenre :ACeratlUM.Reree---ecre 196 
22 — Peridiniumerer tree 196 
32 — DYnOPRYSIS Eee. eee 196 
4e — Amphidinium......... 197 
D — Prorocentrum......... 197 
XII° Famille : Euglenina.......... 198 
leéenrerMPeranmematt. tee 198 
2e — AISTASIA- mere cece 199 
3 — Buglenasees tee cr 169 
ge — Hrichonemar.-r-.e 200 
pou — Stomonema........... 200 
6e — Zygoselmis. 1.1... 201 
To — Polyselmis....-.c..re 201 
AUIS Famille : Monadina..... 201 
1er genre : Trachelomonas 203 
2 Cryplomonas......... 20% 
Ju — Phacus ets recnecrt : 20% 
4e — Crumenula...... Brio. ZA 
5e — Diselmis =... 205 
Ge — PIŒOtiase eee -cre 205 
TN (BAT ME Soon socvoouoe 205 
8e — MOnas 2". -retie 206 
ÿe__—_— Pleuromonas......... 206 
10° — Cyathomonas......... 206 


1) C'est par erreur que les familles : Peridina, Englenina, 
) P Il ÿ 


Monadina, Volvocina, Vibrionina et Amæbæa sont indiquées 
sous les nos XVIL, XVIII, XEX, XX, XXE et XXII, c'est XI, XII, 
XUE, XIV, XV, XVI, qu'il faut lire, 


TABLE DES MATIÈRES. 


TROISIÈME PARTIE 


{ie genre : Chilomonas........... 206 

12 — Cyclomonas (1)........ 907 

13° — Trichomonas..... Doubs A) 

14e — Amphimonas......... 207 

15e — Cercomonas......... 207 
16 — Trepomonas...... net M2 US 
17e — Heteromitas... 208 
182 — Diplomita....... 00209 

19e — HeExXamITA Re... 209 

ÂAIVe Famille : WVolvocina.......... 209 

1ESpenre se DinobLyon..-....... do dell 

2 — SYIODEYON eee 1212 

3e — PYCNOBLYONE eee. 272 

Fe ÉPIDYXIS ere tre 213 
D — Anthophysa........ 213! 
6e  — vella se ere Docs IRR] 
fes = MetrabϾng. --.....0. 2141 

Je Famille : Worticelliens......... 225 

{er genre: Vorticella procumbens... 225 

— — plicata- "#7" 295 

— — Siriata. 250. 226 

— — mamillata.... 2: 
— — infusionum... 2? 

— — dubia.. 297 

— — dilatata. ..... 227 

— — margaralifera. 227 

— — convallaria 228 

— — fluvialis.... 228 

= — lunaris 229 

— — elongata...... 229 

— patellina..... 230 

= a nulANS ee ere 231 

— — constricta.... 232 

= SE campanula... 232 

— — fasciculala.... 232 

A — microscopica. 233 

— — alba... 1234 

— = appunctala... 234 

-- — multangula... 235 

—= — margarilata... 245 

(1) C'est par suite d'une errreur que ce 12° geure est dé- 


crit page 207 sous le nom de Cyclidium; c'est Cyclomonas 
qu'il faut lire, le nom de Cyclidium appartenant à un autre 


genre, 


8° genre : 


ge. — 
19e — 
AAC 
A2 
132 — 


Volvos terra eterc 
SYDUTA eee de ee 
PandOrina 7. 
Allodorina:..... ant 
Diplodorina..........… 
GORIUMEE-.e rs ele 


SECOND SOUS-ORDRE : VIBRIONIDÆ. 


XVe Famille: Wibrionina...... 


1s'penrestBacicerium..t.... 


ne — 
Où 
y! 


GROUPE DE TRANSITION. « 


1er goure : 


3e > 


4 — 


Vire. 108006 
SITES... 


PEDIOUS TE REA 0 
Trichamæba 
Thecamæba 
Amœba 


1" genre : Vorticella microstoma . . 


— nebulifera ... 
— cucullus..... 
— JON 60000 
= communis.... 


2° genre: Carchesium polypinum. . 


3e genre: Zoolhamnium pictum.... 


_ spectabile.... 


4e genre: Epistylis nebulifera. ..... 


— — spheroides... 

— —- TINBENS,-... 

- — flavicans..... 

— = plicatilis..... 

_ — digitalis...... 

— — articulata.... 

D — anastica...... 

— — galed.. +0... 

— — Hospes re 
üegenre: Scyphydia rugosa......….. 
— —_ inclinans..... 

Ie Famille : Vaginicoliens........ 
3e genre : Cothurnia ovala........ 
— = paluIa eee 

= — clongata..... 

—- SPISSA. Le -. 


— nodosa ?...... 


Sous-genre: Stylocola ampulla.... 


216 
216 
217 
218 


19 19 19 
œ € 
L= 


1 19 © 19 © © © 
Be se de de ds MT de Re 
S CO D © D = © © 


352 


TABLE DES 


Sous-genre : Stylocola striata.... 
Planicola folliculata.. 


Sous-genre : 


4° genre : Vaginicola 


crystallina.... 
inclinata...... 
ingenita...... 
attenuata..... 
vestitais.. 0. 
LINCLA See eee 
mollis....... 
dilatata...... 
ampulla...... 
regularis..... 
truncata..... 
Striata....".. 
gracilis....... 
decumbens... 


IIIe Famille : Stentoriens.......... 
Sentor polymorphus.. 


4er genre : 
— — TOSEUS= eee 
— — anCeps,»..... 
— —— fUSCUS ee. 
— — pediculatus... 
— — elegans...... 
— — deformis..... 
— — nanus eee... 
— _ fimbriatus.... 
— — Ræœseliis:.... 
— — AlDUS16e 4... 
2e genre: Trichodina stellina....... 
3e genre: Urocentrum turbo...,... 
1Ve Famille : Haltériens...:...... 
ter genre : Halterina bipartita..... 
_ — VOTAX.-. =. 
— — minima...... 
— -- Viridis- 


VeITUCOSA. ..…. 
YOOX Re 
grandinella... 


2e genre : Strombidion sulcatum... 


Ve Famille : 


globosum.. .. 
caudatum.... 


Héroniens........... 


1e genre : Oxytricha labiata.….. 


OVallS se... 
bilobata...... 
Crassae nn... 


EN 
Co O0 1 


9 NN D 


rs 
oo 


260 
260 
260 
261 
261 
261 
262 
262 
262 
263 


263 | 


263 
263 
264 
264 
26% 
26% 
264 | 
265 | 


MATIÈRES. 


Ier genre : Oxytricha cimex....... 


pubes =... 


— —- caudata...... 
— — VIrIdiS- =... 
— — platystoma. . . 
— — deformis..... 
-- — PrÉCEPS-....- 
_ _ pullaster..... 
— — CYPTIS-ene- ee 
—— — alba 
— — fimbriala..... 
— — merula....... 
se genre : Kerona lacerala...... 
— — dubia-....... 
— _ elongata..... 
— — polyporum.. . 
— — rOtUNnda...... 
— — APE. 
— — multipes..... 
-- -— urostyla...... 
— — rostrala...... 
— — triangularis. . 
— — histrio.se se" 
— — silurus.:..... 
4° genre : Stylonychia calva....... 
— — virpula....... 
— — appendiculata. 
— _ sphærica. .... 
— — regularis..... 
— — pustulata..... 
— — IMyIUS 8 
— —- monos(ylus... 
6e genre : Plæsconia crassa........ 


it genre 


9e 


VI Famille : 
ic genre: 


2e genre 


it 
ge — 


genre: 


: Euplotes 


Aspidisca 


OYAlIS ES - ee. 
mamillala..., 


erandis- ce 
radiata....... 
pulvinata..... 


Nassuliens........... 


Trichodon 


: Prorodon 


Chilodon 
Nassula 


acuminatus... 
CilNatus. 
TeTeSE ces 
AUTEUS..- .... 
rUDENS..-..6-. 


12 
1 


12 
1 -i -} 
Œ D © 


 & 


SHRT TT Rte) 
(oe) 


TABLE 


4° genre : Nassula dentata...... 
VIII Famille : Lacrymariens...... 
legenre : Lacrymaria vermicularis. 
= PTOLEUS 


2egenre : 
degenre : 


6° genre : 


— fenuicr 
— olor 


115... 


Spirostomum ambiguum. 


— virens. 


Amphileptus anser...... 


— cygnus 
— viridis. 


— moniliger.... 
— elegans.... 

— hirsutus..... 
— longicollis...…. 


Dileptus meleagris. 


— cylindricus..…. 
— SITIalUS ee eee 
— fasciolar 


— anas.. 
— folium 


— truncatus. ... 
— calceolus..... 
= corniger..... 
-- lacrimula. ... 
— musculus. ... 
— caudalus..... 


— uvula. 
— crinitu 


Sos 


S° genre : Tricholeptus aculeatus.. 


9e — 


Loxophyllumme 


leagris. 


10e — Chœtospira mucicola.. 
11e — Panophrys chrysalis... 
IX Famille : Paraméciens......... 
le genre : Leucophrys patula..... 
3e — Paramecium aurelia... 


— ovatum...... 
— regulare..... 


— flavum. ..... : 
— roseum.....,. 
— TONI... ; 
= subovatum... 
= colpoda...... 


6° genre : Trichomecium palma.….. 
— caudatum.... 


Sous-famille des Bursariens 
2° genre: 


DES MATIÈRES. 


282 
D 


286 
287 
287 
288 
288 
288 
289 
289 
289 
290 
290 
290 
291 
291 
291 
291 
292 
292 
292 


=] 
o 


D NN NN 
=] © © © 
tr 1 © © ©: 


© NN D 
Le] 


19 
ie] 


22 senre ACOlpOdauren.. =... 


4° genre 


DarVar eee 


inflatus..... 


: Metopus sigmoides.... 


6° genre : Pleuronema chrysalis... 
Crassa....... 


pParvase-.- 


Sous-fumille des Enchéliens......... 
1e genre : Enchelis pupa........ 


utriculus.... 


corrugala.. .. 


TOStLatA ee. 


2° genre : Holophrya ovata........ 


es 


Æ 


o: 


globosa,.... 


vesiculifera. . 


virescens..….. 
VIRIAIS see 


globulifera. . 


lagena. …. ... 
gibbera.. ... 
genre : Glaucoma scintillans... 


elongata..... 


HMirsutarsere 


* genre : Districha striala...,... 


:cenre : Cyclidium nigricans..... 


saltans....... 
elongatum. .. 
viride........ 
7° genre : Ophryoglena citreum.. 
8° genre : Frontonia alba........ 


rostrala..... 


ACULA- eee 


— — Ha tlocoon Oro 
— — ovalis. D00É 

— — parva...... a 
— — DOÉbLouccavo 
X° Famille : Colépiens............ 
Genre unique : Coleps hirtus...... 
XI° Famille : Péridiniens........ 0 


2° genre : Peridinium cinctum... 
XIIe Famille : Eugléniens......... 
jer genre : Peranema globulosa.. 


AMpeNrEn 


protracta.... 
dUDidsee-e.e 


Astasia pupilla...... 


acuminala... 


1 à 


45 


Ca 
ra 


Aslaria palma........ 
utriculus..... 


2°*renre,: 


— _ 1Df]ata rar see 

— — cylindrica.... 

— — pyriformis.... 

— — cucurbita.... 

a = deformis..... 

_ — turboss. 

— — flavicans..... 

— — fusiformis.... 

= — CTASSA. . . .. .. 

= — HEiiflovouo oo 

— — regularis..... 

3° genre : Euglena discolor...... 
— — geniculata..,. 

_ — PYEUMe-.-.. 

— — longicauda.…. , 

_ — HeCES ee .e 

= _ utriculus..... 

= — VITITIS see 

— — rostrala...... 

== eo ACUSe RE ertete 

— — pleuronectes . 

4 genre : Trichonema hirsuta..... 
5e genre : Stomonema ovalis...... 
6e —  Zygoselmis angusla..... 
= _— nebulosa..... 

— — VILIAIS Rec 

— — leucoa”-..". c 

= = orbicularis. .. 

7° genre : Polyselmis discolor...... 
XIIIe Famille : Monadiens......... 
iergenre: Trachelomonas volvocina. 
: — — AUTEA Re... 
5e genre : Disclmis turbo........ 
— — globulus. .... 

6e genre : PlϾotia vitrea........ 
8° — Monas lamellula..... 
— — kolpoda...... 

- — guttula....... 

— — vivipara...... 

— = ARSES eee 

— — ovalis....... 

— — globosa...... 

— — gibbosa...... 

= — cunillus...... 

— — flavicans..... 

e _- stellalas 7. 

— — fluidat re 


TABLE DES 


313 
313 
313 
314 
311 
31% 
31% 


314 | 


315 


19 


315 
315 
315 
316 
316 
316 
317 


317 | 


317 


318 
318 | 


318 


319 
319. 


319 
320 
320 
320 


MATIÈRES. 
8° genre : Monas ovum........ 
_ — globulus... 

-- — MICHEL 
— = punctum..... 
— — pulvisculus. .…. 
— Ce LermOr etre 
— — JUDPA. =... 
— — nodosa....... 
— — VITIAIS eee 
— — ochracea..... 
— - depressa..... 
— = sphærica..... 
— — ovata........ 
9 genre : Pleuromonas granulosa.. 
10° — Cyathomonas viridis..... 

— — alba... ; 
— — lychnus...... 
= — turbinata..... 
e — emarginala... 
— —- lUrDOP eee re 
— — elongata..... 
— — SPISSd eee 
11° genre : Chilomonas destruens. 
— _ obliqua...... 
12° —  Cyclomonasdistorta...... 
— — volubilis..... 
132 —  Trichomonas locellus..... 
— — hirsuta... ... 
— minima...... 
15° —  Cercomonas cylindrica... 
16° — Trepomonas agilis........ 
17e —  Heteromila ovata......... 
— — minima...... 
— gibbosa...... 
— — CTASS AE 
- — OYUM.. 
18° —  Diplomita insignis....... 
X1V® Famille : Wolvociens......... 
1er genre : Dinobryon sertularia.. 
2e Stylobryon insignis.... 
3e — Pyenobryon socialis. ... 
4e — Epipyxis utriculus..... 
De — Anthophysa Mulleri.... 
6 — Uvella virescens....... 
— — fimbriata..... 

— — disjuncta..... 

7 —  Telrabæna Dujardini..... 
8° —  Volvox globator... ...... 
10° —  Pandorina morum....... 


TABLE DES MATIÈRES. 


10€ genre : Pandorina simplex.... 340 3° genre : Spirillum plicatile..... 
{1° —  Allodorina irregularis.... 341 XVI Famille : Amæbiens.......... 
12° —  Diplodorina Massoni...... 341 ss/senre:1Proteusitenax. 7... 
XV° Famille : Vibrioniens......... 342 2 — Trichamæba radiala...... 
1°" genre : Bacterium termo...... 342 — — INeocococs 
— — triloculare... 342 3 — Thecamæba quadripartila. 

— — punctum..... 342 &e, —  Am@ba crassa.. .,:.... « 
25 penre eMIDrIONtUEUla........ 343 — — ramosa....... 
— — undula...... 343 — _ guttula....... 
— — biformatus... 343 — — brachiata. ... 
— — bacillus..... . 344 — _ lacerata...... 

3° — Spirillum undula....... 344 — = VerTUCOSa.... 


FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES. 


EXPLICATION DES PLANCHES 


Toutes les espèces que nous allons désigner sont vues avec un grossissement de 
400 diaméèlres, à moins d'indications spéciales. 


Planche I. 


Fig. 1. — Stentor polymorphus. — a, vésicule con- 
tractile; à, anus; c, bouche; d, œsophage; e, 
nucléus. 

Fig. ?. — Le même, étendu et plié dans sa partie 
inférieure. 

Fig. 3. — Le mème dans son extension complète 
et fixé par sa base. 

Fig. 4 et 5. — Le même vu à 100 diamètres et en 
voie de fissiparité transversale 

Fig. 6. — Stentor roseus. — a, nucléus. 

Fig. 7 et 8. — Le même contracté. 

Fig. 9. — Partie supérieure du même vue à 600 
diamètres. 

Fig. 10.-— Séentor anceps. 

Fig. 11. — Le même contracté. 


Planche Il. 


Fig. 1. — Stentor fuscus. — a, vésicule contractile ; 
b, bouche; c, œsophage; 4, place de l’anus qui, 
étant contracté, est invisible; e, navicules ava- 
lées ; /, nucléus. 


Fig. ?. — Le même contracté. 
Fig. 3. — Slentor pediculatus. 
Fig. 4. — Le même contracté. 


Fig. 6. — Slentor elegans. — a, vésicule contractile ; 
b, bronches; c, Ͼsophage; d, place de l'anus ; 
e, navicule avalée; /, nucléus. 

Fig. 7. — Le même nageant. 


Fig. 8. — Le même contracté. 
Fig. 9. — Partie supérieure du même, vue d'en 


haut quand il est complétement contracté. 

Fig. 9. — Le même vu à 100 diamètres. 

Fig. 10. — Stenlor deformis. — ve, vésicules con- 
tractiles. 

Fig. 11. — Slentor nanus. — a, ovaire. 


Fig. 12. — Le même nageant en arrière. 

Fig. 13. — Le même contracté. 

Fig. 14. — Stentor fimbriatus vu à 160 diamètres. 

l'ig. 15. — Base du même. 

Fig. 16. — Papilles de Ja frange ciliée du même. 

Fig. 17. — Partie de l’œsophage du même. 

Fig. 18. — Portion du corps intestiniforme, échappé 
du stentor en résolution et se conservant dans le 
liquide ambiant. 

Fig. 19. — Partie supérieure du même, vue à 
150 diamètres. 


Planche Ill. 


Fig. 1. — Slentor rœselli. — a, couronne frontale 
ciliée; b, bouche ; c, anus ; d, œsophage ; e, nu- 
cléus; /, bols formés par des granulations ava- 
lées. 

lig. 2 — Portion de la surface cuticulaire d’un 
stentor contracté. 

Fig. 3. — La même dilatée. 

Fig. 4, — Coupe verticale de la figure ?, mon- 
trant la cuticule de la couche mysiosique sous- 
jacente, avec l'implantation des cils de la surface. 

Fig. 5. — Coupe verticale de la figure 3. 

lig. 6. — Partie supérieure du stentor, vue d’en 
haut, «a et à, granulations entrainées dans la 
bouche par le mouvement des cirrhes de la cou- 
ronne; €, bouche ; ve, anus. 

Fig. 7. — Quelques cirrhes de la couronne frontale 
du stentor fortement grossis. 

lig. 8. — Représente, d’après Lachmann, la partie 
supérieure et ciliée du Carchesium polypinum. 

Fig. 9. — Prorodon teres? b, bouche ; ve, vésicules 
contractiles; — 9 a, le même plus allongé et vu 
de profil; ve, vésicules contractiles. — 9 à, le 
même, non contracté ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 10 à 10 c. — Cylidium nigricans. 


EXPLICATION 


Fig. 10 4. — Le même vu à 100 diamètres. 
Fig. 11, 11 a. — Euglena discolor. 

Fig. 12 — Planicola crystallina. — b, bouche; 
ve, vésicules contractiles ; a, matières avalées. 
Fig. 13. — Planicola folliculata. — ve, vésicules 

contractiles; à, cil en crochet. 
Fig. 14. — Colpoda ren. — b, bouche; ve, vésicule 
contractile. 


Planche IV. 


Fig. 1. — Scyphidia rugosa. — a, bouche ; 6, æ30- 
phage; ve, vésicules contractiles. 

Fig. 2 — Epistylis nebulifera. — a, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 3. — Le même contracté. 

Fig. 4. — Epistylis spheroides. — a, vésicule con- 
tractile; b, bouche. 

Fig. 5. — Vorticella procumbeus. — a, bouche; b, 
vésicule contractile. 

Fig. 6. — Epistylis ringens. 

Fig. 7. — Zoothamnium pictum. — a, Petites 
boules vertes à l’intérieur. 

Fig. 8. — Vorticella plicata. 

Fig. 9, 10. — Vorticella striata, 290 diamètres. 

Fig. 11 et 12. — Vorticella mamillata. — u, vési, 
cule contractile, 290 diamètres, 

Fig. 13. — Vorticella infusionum. 

Fig. 14. — La même contractée, vue à un grossis- 
sement de 200 diamètres. 

Fig. 15. — Vorlicella dubia, 250 diamètres. 

Fig. 16. — Vorticella dilatata. — b, bouche, 

Fig. 17 et 18. — Carchesium polypinum. — a 
anus; b, bouche; c, œsophage. 

Fig. 19. — Pédicule grossi du mème. 

Fig. 20. — Pédicule du même, montrant le muscle 
intérieur contracté en spirale. 

Fig. 21. — Pédicule du même, faisant le zigzag. 

Fig. 22-23. — Vorticella margaratifera — a, bou 
che ; , œsophage. 

Fig. 24. Zoathamnium speclabile. — a, vésicule 
contractile, 


Planche V. 


Fig. 1. — Vorticella convellaria. — 100 diamètres. 

Fig. 2.— Le même; a, bouche; b, vésicule con- 
tractile; e, œsophage; d, longue soie de Lach- 
mann. 

Fig. 3. — Le même. 

Fig. 4. — Vorticella fluvialis. — a, bouche; b, æso- 
phage; c, vésicule contractile; 4, pédicule con- 
tracté en spirale. 

Fig. 5,5 a. — Vorticella lunaris. — 250 diamètres; 
a, bouche; b, œæsophage; ce, vésicule contractile ; 
d, nucléus ; e, pédicule contracté. 

Fig. 6. — Vorticella elongata. — 600 diamètres ; a 
bouche ; b, æœsophage. 

Fig. 7. — Le même contracté. 

Fig. 8. — Vorticella patellina. 

Fig. 9. — Le même contracté. 


» 


€ 


DES PLANCHES. 357 


Fig. 10, — Vorticella nutans. — a, bouche; b, æso- 
phage; c, vésicule contractile. 

Fig. 11. — Le même ; », un bourgeon. 

l'ig. 12, — Vorticella constricta. — a, bouche; b, 
vésicule contractile. 


Planche Vi. 


Fig. 1. — Carchesium polypinum. — a, bouche ; b, 
æsophage; e, vésicule contractile. 
Lig. 2. — Vorticella campanula, 300 diamètres. 
— à bouche; 6, bourgeon avec cils à la base, 
Fig. 3. — Vorticella fasciculatu. — a, bouche; 6, 
œsophage. 

Fig. 9, 10, 11, 12. — La même portant un bour- 
geon qui se détache petit à petit. 

Fig. 13, — Bourgeon du même, détaché. 

Fig. 4, 5, 6, 7. — Epistylis flavicans. — a, bou- 
che; b, vésicule contractile. 

lig. 8. — Vorticella microscopica. 


Planche VII. 


Fig. 1 à 9. — Vorticella alba. — Ces neuf figures 
représentent la reproduction par fissiparité verti- 
cale, la lettre a de la figure 5 fait voir les cils qui 
commencent à pousser à la base de la vorticelle 
qui va se détacher de la vorticelle mère. 

Fig. 10. — Vorticella appunctata, — a, bouche; 
b, vésicule contractile; c, anus. 

Fig. 11. — Le même contracté. 

Fig. 12. — Pédicule perlé du même, supposé vu 
à 1200 diamètres. 

Fig. 13. — Vorlicella mullangula. — a, bouche; 
b, Ͼsophage. 

Fig. 14. — Pédicule du même, considérablement 
grossi, 

Fig. 15. — Vorticella margaritata. — b, bouche. 

Fig. 16. — Le même contracté. 

Fig. 17. — Planicola inclinata. — b, bouche; ve, 
vésicule contractile ; 4, œæsophage. 

Fig. 18. — Vorticella microstoma. — b, bouche; 
a, œsophage ; ve, vésicule contractile; e, granules 
avalés. 

Fig. 19. — Le même, détaché de son pédicule, 

l'ig. 20. — Vorticella nebulifera. 

Fig. 21. — Vorticella cucullus, — a, æsophage ; 4, 
bouche; €, granulations avalées; 4, commence- 
ment de reproduction transversale; ve, vésicule 
contractile. 

l'ig. 22. — Développement du pédicule du vor- 
ticella alba, en 10, 15 et 20 minutes (Voir page 6, 
du 1° fascicule). 


Planche VIII, 


Fig. 1. — Scyphydia inclinans. — a, bouche; 
æsophage; c, vésicule contractile. 

l'ig. 2. — Le même contracté. 

Fig. 3. — Le même. 


358 


Fig. 4. — Le même contracté et avec une pose 
retombante. 

Fig. 5. — Epistylis plicatilis. — a, bouche; b, 
æsophage; e, vésicule contractile. 

Fig. 6 à 13, montrent les différentes phases que le 
corps subit quand il va quitter son pédicule. 

Fig. 14 et 15. — Le même quand il est libre. 

Fig. 16. — Le même, tournant sur elle-même. 

Fig. 17, 18 et 19. — Reproduction par fissiparité de 
l'Epistylis digitalis. — a, bouche; b, vésicule 
contractile; c, granulations rouges avalées. 

Fig. 20. — Planicola ingenita. — a, deux bour- 
geons ciliés, 


Planche IX. 


Fig. 1. — Branche végétale supportant le Cofhur- 
ra ovata. Dans ces 8 figures, on remarque des 
fourreaux qui contiennent tantôt un individu 
épanoui ou contracté; tantôt un individu avec un 
bourgeon à sa base ; tantôt deux individus d’égale 
grosseur ; 4, longs cils frontaux faisant le tour- 
billon; 4, bouche: ce, œsopbage; d, bourgeon 
déjà gros, ayant des cils à la base. 

Fig. 2. — Planicola folliculata. — b, bouche; c. 
fentes dans le fourreau ; »c, vésicule contractile. 

Fig. 3. — Epistylis articulata. — a, soie de Lach- 
mann ; b, bouche; ve, vésicule contractile. 

Fig. 4. — Partie supérieure de l'Epistylis articu- 
lata, vue d’en haut. — 4, anus; b, bouche. 

Fig. 5. — Epistylis anastica. — a, bouche; 4, 
œæsophage; ve, vésicule contractile. 

Fig. 6. — Le même contracté; ve, vésicule con- 
tractile. 


Fig. 6 a. — Le même contracté d’une différente 
manière. 

Fig. Tet 9. — Vorticella aperla. — b, bouche; a el 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 8. — Chœlospira mucicola. — a, bouche; ve, 
vésicule contractile. 


Fig. 10. — Pycnobryon socialis. 
Fig. 11. — Pycnobryon sociulis. 
Fig. 12. — Sfylobryon insignis. 
Fig. 13. — Epipyais utriculus. 


Fig. 14. — Slylobrion insignis. 


Planche X. 


Fig. 1. — Vaginicola lincla. — a, bouche; b, 
æsophage; ce, vésicules contractiles. 
Fig. ?. — Le même contracté. — a, nucléus. 


Fig. 3 et 4. — Vaginicola mollis, contractée et épa- 
nouie. 
Fig. 5. — Vaginicola dilatata. — a, bouche; b, 


œsophage ; ce, vésicule contractile; 4, granula 
tions rouges avalées. 

Fig. 6. — Vaginicola ampulla. 

Fig. 17. — Le même vu de profil. 

Fig. 8. — Vaginicola reqularis. 

Fig. 9.— Vaginicola truncata. 

Fig, 10. — Vaginicola striata. 


EXPLICATION DES PLANCHES. 


Fig. 11. — Le même contracté. 
Lig. 19. — Cothurnia patu'a. 
Fig. 13. — Le mème contracté. 


Fig. 14. — Colhurnia elongatu. 

Fig. 15. — S/ylocola ampula. 

Fig. 16. — Le même contracté. 

Fig. 17. — Cothurnia spissa. 

Fig. 18. — Vaginicola gracilis. 

Fig. 19. — Le même contracté. 

Fig. 20. — Planicola attenuatn. 

Fig. 21. — Le même contracté, 

Fig. 22. — Planicola vestita. — a, soie de Lach- 


mann; b, œsophage; c, vésicule contractile; d, 
bouche. 


Fig. 23. — Cothurnia nodosa. 

Fig. 24. — Le même contracté. 
l'ig. 25. — Stylocola striata. 

Fig. 26. — Le méme contracté. 
Fig. 27. — Vaginicola decumbens. 


Planche Xi. 


Fig. 1. — Epistylis phcatilis. — a, bouche; 4, anus; 
ve, Vésicule contractile. 

Fig. 1. a. — a, anus d’où sortent les bols, composés 
de granulations avalées. Ces bols suivent le sens 
de la flèche indicative; ve, vésicule contractile. 

Fig. 16. — a, anus; 6, bouche ; ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 1 c à 1 /. — Différentes contractions de l'Epis- 
tylis plicatilis. 

Fig. 2. — Epistylis galea. — a, anus; b, bouche : 
d, le même contracté. 

Fig. 3 à 3 b. — Kystes d'Eprstylis plicatilis. — a, 
bouche ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 4. — Epistylis hospes. — a, bouché; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. # a à 4 c. — Différentes contractions de l’Epas- 
tylis hospes. — ve, vésicule contractile. 

Lig. 5. — Epistylis plicatilis, détaché de son pédi- 
cule. — a, bouche ; ve, vésicule contractile. 


lig. 6. — Vorticella communis, — a, bouche; wc, 
vésicule contractile. 
Fig. 7. — Vaginicola ingenita. — b, bourgeon: 


ve, vésicule contractile. 


Planche XII. 


l'ig. 1. — Oxytricha labiata. — à, bouche; b, na- 
vicules avalées ; ve, vésicule contractile, 

Fig. 2. — Oxytricha ovalis. — a, bouche ; ve, vé- 
sicule contractile. 

Fig. 3. — Halteria bipartita. 

Fig. 3 a. — Le même fixé par ses soies saltatrices. 


Fig. 4. — Euploles patella. — a, bouche ; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 5. — Kerona triangularis, — ve, vésicule con- 
tractile. 


Fig. 6. — Oxylricha bilobata. — a, bouche; vc. 
vésicule contractile, 
Fig. 7. — Oxylricha crassa contracté. 


EXPLICATION DES PLANCHES. 


Fig. 7 a. — Le méme étendu; a, bouche; b, na- 
vicules avalées ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 8. — Aspidisa radiata. — a, bouche; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 9. — Euplota charon. — a, bouche ; ve, vési- 
cules contractiles. 

Fig. 10 et10 b. — Tricodina slellina. — Nageant. 

Fig. 10 a. — Le même marchant sur une hydre ; 
a, bouche; ve, vésicule contractile. 

Fig. 10 c. — Le même tournant sur lui-même; 4, 
bouche ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 10 d. — Partie du même, considérablement 
grossi. Bouche et crochets entourant l'ouverture 
centrale inférieure. 


Fig. 11. — Kerona lacerala. — a, bouche; ve, vé- | 


sicule contractile. 

Fig. 12. — Euplotes grandis. — a, bouche; ve, vé- 
sicule contractile. 

Fig. 13. — Stentor albus. — ve, vésicule contrac- 
tile. 

Fig. 13 a. — a, bouche; b, petite vésicule hérissée 
de cils courts et raides ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 13 b à 13 d. — Différentes formes de contrac- 
tions que prend le Stentor albus. 


Planche XIII. 


Fig. 1 à L &. — Oxytricha cimex, — «, bouche; 
ve, vésicule. 
Lig, 2. — Oxylricha pubes. — a, bouche; 6, longs 


filaments flagelliformes; c, corps ingérés par | 


l'animal, et rejetés par l'anus. 

Fig. 3. — Kerona mylilus. — a, bouche; b, appen- 
dice en forme de bras; ve, vésicule contractile. 

Fig. 4. — Oxytricha caudata, — a, bouche; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 5. — Oxytricha viridis. — a, bouche. 

Fig. G et 6 a. — Oxytricha platystoma. — a, bou- 
che; ve, vésicule contractile. 

Fig. 1. — Kerona elongata. — a, bouche ; ve, vési- 
cule contractile, 

Fig. 8. — Oxytricha deformis. 

Fig. 9. — Oxytricha præceps. — ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 10.— Kerona polyporum. — nc, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 11. — Kerona rotunda. — ve, vésicule contrac- 
tile. 

Fig. 12 à 12 a. — Oxytricha pullaster. — ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 13, — Oxylricha cypris. — ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 14. — Plesconia crassa. 

Fig. 15. — Kerona aper. — a, bouche. 

Fig. 16. — Oxrytricha leucoa. — a, bouche ; ve, vé- 
sicule contractile. 


Fig. 17. — Plæsconia ovalis, — ve, vésicule çon- 
tractile, 
Fig. 18. — Plæscoria mamilluta. 


Fig. 18 a, le même marchant. — 4, bouche, 
Fig. 19, — Kerona mullipes, — a, bouche ; 4, bols 


399 


formés de granulations avalées; vec, vésicule 
contractile. 

Fig. 20. — Plæsconia patella. — a, bouche. 

Fig. 20 a. — Le mème marchant. — a, bouche. 

Fig. 21. — Kerona urostyla. — a, bouche; b, navi- 
cules avalées ; ve, vésicule contractile, 


Planche XIV. 


Fig. 1. — Kerona rostrata; ve, vésicule contrac- 
tile. 

Fig. 2.— Stylonychiacalva. — ve, vésicule contractile- 

Fig. 3. — Slynolychia virqula. — a, bouche ; ve, 


vésicule contractile. 

Fig. 4. — Slylonychia appendiculata. 

Fig. 5. — Stylonychia sphœrica. — a, bouche; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 6. — Stynolychia reqularis. — a, bouche; vc, 
vésicule contractile. 

Fig. 7. — Kerona hislrio. — a, bouche. 

Fig. 8. — Kerona silurus. — a, bouche; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 9, — Séylonychia pustullata. — a, bouche; 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 10. — Stylonychia mytilus. — a, bouche ; dans 
laquelle entrent des granulations rouges entrai- 
nées par les cils buccaux; ve, vésicule contrac- 
tile. 

: Fig. 10 4. — Le même vu de profil. 

Fig. 11. — Kerona histrio. — Sa reproduction par 
fissiparité horizontale. — a, bouche ; ve, vésieule 
contractile. 

Fig. 12. — Stynolychia monostylus. — a, bouche 
b, long et fort style frangé. — vc, vésicule contrac- 

tile ; e, 4 cirrhes. 

Fig. 13.— Aspidisca puluinata. 

Lig. 14, — Le même, marchant. 


Planche XV. 


Fig. 1. — Spirostomum ambiguum. — a, bouche; 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 1 a à 1 c. — Différentes formes de contraction 
de l'animal. 

Fig. 1. — Partie supérieure du même corsidéra- 
blement grossie. 

Fig. 1 d. — bouche du même; a, bouche; b, æ50- 


phage. 
Fig. 1 /. — Base du même; ve, vésicule contractile. 
Fig. 2. — Spirostomum virens. — a, bouche; 6, 


nucléus; ve, vésicule contractile. 

Fig. 2 a. — Le même contracté. 

Fig. ? b. — Le même se reproduisant par sépara- 
tion transversale ; a, bouche; ve, vésicule con- 

| tractile. 

Fig. ? c. — Le même très-grossi et contracté; 4, 
bouche ; b, nueléus; ve, vésicule contractile. 

Fig. ? d. — État des globules ronds après la des- 
truclion par dessiccation. 

Fig. ? /. — Glandules du chapelet sortis du corps 
avant sa destruction complète. 


360 EXPLICATION 


Fig. 3. — Lacrymaria vermicularis, — a, bouche ; 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 3 a. — Le même. 

Fig. 4. — Lacrymaria proteus. 

Fig. 4 a, 4 b,4 ce. — Le même; a, bouche. 

Fig. 5. — Deleptus lacrimula. — a, bouche; ve, vé- 
sicule contractile. 

Fig. 5 à. — Le même, vu de profil. 

Fig. 5 b. — Partie supérieure du même très-grossi. 

Fig. 6. — Dileptus corniger. — a, bouche; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 7. — Lacrymaria olor. -- a, bouche; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 8. — Nassula viridis, — a, cornet buccal; ve, 
vésicule contractile, 

Fig. 8 a. — Le même, vu de profil ; a, cornet buc- 
cal; ve, vésicule contractile. 

Fig. 8 b. — Cornet buccal considérablement grossi. 

Fig. 9. — Trichodon acuminatus. — a, cornet buc- 
cal avec sa grande soie ; ve, vésicule contractile. 

Fig, 9 a. — Reproduction ou copulalion ; 4, cornet 
buccal ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 10. — Nassula dentata. — a, cornet buceal ; 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 10 «. — Le même. 


Planche XVI. 


Fig. 1. — Chilodon aureus. — a, cornet buccal, 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 1 a — Le même, vu de profil; a, cornet buc- 
cal; b, navicules avalées; ve, vésicule contractile. 

Fig. 2. — Glaucoma scintillans. 

Fig. ? a. — Le même, vu de profil; a, bouche; ve, 
vésicule contractile, 

Fig. 2 b. — Le même en voie de reproduction trans- 
versale ; a, a, bouches ; b,b,b,b, granulations rou- 
ges avalées ; ve, vésicules contractiles. 

Fig. 3. — Nassula rubens. — a, cornet buccal; ve, 
vésicules contractiles. 

Fig. 4. — Nassula aurea. — a, cornet bucceal ; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 5. — Panaphrys chrysalis. — a, bouche; b, glo- 
bule volumineux entouré d'un courant granu- 
leux; ve, vésicule contractile. 

Fig. 6. — Leucophrys palula. — a, bouche; ve, vé- 
sicules contractiles. 

Fig. 6 a. — Le même reproduit d’après un dessin 
de M. Claparède. + 

Fig. 7. — Paramecium regulare. — a, bouche; b, 
bols formés par des granulations rouges avalées ; 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 8. — Paramecium aurelia. — a, bouche; b, 
couleur rouge avalée; ve, vésicule contractile. 


Planche XVII. 


Fig. 1. — Holophrya gibbera. — b, bouche; ve, vc- 
sicule contractile. 
Fig. 1. — Le même, vu de profil. 


DES PLANCHES. 
Fig. 2. — Frontonia alba. — b, 

| cule contractile. 

| Tig. ? a. — Le même, de profil. 

Fig. 3. — Paramecium ovatum. 
b, bouche ; e, bols formés par 
avalée ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 4. — Frontonia rostrata. — a, petite navicule 
avalée; b, bouche; c, petit point auculiforme; — 
vésicule contractile. 

Fig. 5. — Dileptus striatus. — b, bouche; ce, vési- 
cule contractile. 

Fig. 6. — Frontonia acuta, — b, bouche. 


bouche; ve, vési- 


— a, œsophage; 
la couleur rouge 


Fig. 7. — Metopus inflatus. — a, couleur rouge 
avalée; à, bouche; ve, vésicules contractiles. 
Fig. 8. — Trichomecium palma. — a, petite cor- 


nicule ; b, bouche; ec, nucléus; ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 9. — Trichodon ciliatus. — a, longue soie sor- 
tant du cornet buccal; b, cornet buccal ; ve, vési- 
cules contractiles. 

Fig. 9 a. — Le même, sa reproduction par sépara- 
tion transversale; 4, longue soie; b, cornet buc- 
cal ; ve, vésicules contractiles. 

Fig. 10. — Paramecium flavum. — a, æsophage ; 
b, bouche; c, amas de couleur avalée; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 10 a. — Reproduction ou copulation. 

Fig. 11. — Paramecium roseum. — a, œsophage; 
b, bouche; ec, amas de couleur rouge avalée ; we, 
vésicules contractiles. 

Fig. 12. — Co/poda crinata. — a, navicule avalée ; 
b, bouche ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 13,13 a. — Oxylricha fimbriala. — b, cornet 
buccal dentelé; ve, vésicules contractiles. 


Planche XVIII. 


Fig. 1. — Dileplus meleagris. — a, bouche ; ve, vé- 
sicule contractile. 

Fig. 1 a à 1 d. — Le même, vu à 100 diamètres; 
ve, vésicules contractiles. 

Fig. 2. — Dileptus cylindricus, — b, bouche; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 3, — Dileptus musculus. — a, vésicules con- 
tractiles. 

Fig. 4. — Dileptus striatus. — b, bouche; à, glo- 
bules roses; ve, vésicules contractiles. 

Fig. 4 a. — Le même, vu de profil. 

Fig. 5. — Trichomecium caudatum. — a, bouche ; 
b, œsophage; c, longue soie ondulante ; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 7. — Cette figure indiquée sous le n° 7 dans le 
texte correspond à la figure 11 de la XVIII plan- 
che. 

Fig. 8. — Dileplus fasciola. — b, bouche; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 8 a. — Le même, vu de profil. 

Fig. 9. — Amphileplus anser. — b, bouche ; &, bols 
formés par la couleur rouge avalée; ve, vésicule 
contractile. 


EXPLICATION DES PLANCHES. 


Fig. 9 a. — Le même; b, bouche; a, couleur ava- 
lée ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 10. — Loxophyllum meleagris, — ve, vésicules 
contractiles. 

Fig. 11. — Dileptus caudatus. — b, bouche; a, pu- 
cléus; ve, vésicule contractile, 


Planche XIX. 


Fig. 1. — Dileptus piscis. — b, bouche, 

Fig. 1 a. — Le même; 6, bouche; ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig 2. — Dileptus gallina. — ve, vésicule contrac- 
tile. 

Fig. 3. — Amphileptus viridis. — b, bouche ; ve, 
vésicules contractiles. 

Fig. 4. — Dileptus anas. — a, point oculiforme ; 
6, bouche; ve, vésicule contractile. 

Fig. 5. — Dileptus uvula. — b, bouche; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 6. — Dileptus crinitus. — b, bouche; a, glo- 
bules granuleux; ve, vésicule contractile. 

Fig. 7. — Amplileptus moniliger. — a, nucléus; 
b, bouche; ve, vésicules contractiles. 

Fig. 8 et 10, — Dileptus folium. — b, bouche; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 9. — Dileptus truncalus. — b, bouche ; ve, vé- 
sicule contractile, 

Fig. 11. — Amphileptus elegans. — b, bouche. 

Fig. 12. — Amphileptus hirsutus. — b, bouche; ve, 
vésicules contractiies. 

Fig. 13. — Déleptus piscis. — b, bouche ; ve, vési- 
cule contractile. 


Planche XX. 


Fig. 1. — Holophrya ovata. — b, bouche; vc, vési- 
cule contractile. 

Fig. 2, — Armnphileptus cygnus. — a, petites vési- 
cules non contractiles; b, bouche; ve, vésicule 
contractile. 

Fig. 3. — Dileptus calceolus. — b, bouche ; cv, vé- 
sicule contractile. 

Fig. 4. — Metopsus sygmoides. — a, nucléus; b 
bouche ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 5 à 5 b. — Spatidium hyalinum. — a, nucléus ; 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 6. — Amphileplus longicollis. — b, bouche ; 
ve, vésicule contractile, 

Fig. 7. — Tricholeplus aculeatus. — b, bouche; 
ve, Vésicule contractile. 

Fig. 7 a. — Le même en voie de reproduction par 
séparation transversale; b,b, bouches; ve, vési- 
cules contractiles. 

Fig. 8. — Orytricha merula. — b, bouche; ve, vé- 
sicules contractiles. 

Fig. 9. — Melopus sygmoides, — b, bouche ; ve, 


, 


il 


vésicule contractile. 
Fig. 10. — Amphileptus cygnus. — a, petites vési- ! 


361 


cules non contractiles; 4, bouche; ve, vésicule 
contractile. 


Planche XXI. 


Fig. 1 à 1 a. — Enchelys pupa. 

Fig. 2. — Holophrya globosa. 

Fig. 3. — Holophrya vesiculifera. — ve, vésicule 
contractile. 

Fig. 4,4 a. — Colpoda parva. — b, bouche; ve, vé- 
sicule contractile, 

Fig. 5. — Ophryoglena citreum. — a, point auculi- 
forme; b, bouche. 

Fig. 6à Ge. — Districha striala. — b, bouche; ve, 
vésicule contractile. 


Fig. 7. — Holophrya virescens. — b, bouche; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 8. — Enchelys rostrata. — ve, vésicule con- 
tractile. 


Fig. 9 et 14. — Cylidium saltans. — 6, bouche; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 10. — Pleuronema chrysalis. — b, bouche ; ve, 
vésicule contractile, 

Fig. 10 a. — Le même, vu de profil. 

Fig. 11. — Holophrya viridis. — ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 12. — Frontonia curva. — b, bouche; ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 13,13 a. — Paramecium milium. — b, bouche ; 
ve, vésicule contractile, 

Fig. 14. — Cylidium saltans ; ve, vésicule contrac- 
tile. 

Fig. 15 et 26. — Frontonia perna. 

Fig. 16. — Frontonia ovalis. — b, houche ; vc, vé- 
sicule contractile. 

Fig. 17 et 30. — Frontonia parva. — b, bouche; 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 18. — Districha hirsula. — b, bouche; ve, vé- 
sicule contractile. 

Fig. 19. — Holophrya bursata. — ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 20. — Enchelys utriculus. 

Fig. 21. — Halteria vorax. 

Fig. 22. — Paramecium colpoda. — a, bols formés 
par de la couleur avalée ; b, bouche ; ce, vésicule 
contractile. 

l'ig. 23. — Holophrya alba. 

Fig. 24. — Glaucoma scintillans. — «, bols formés 
par de la couleur avalée; b, bouche ; ve, vesicule 
contractile. 

Fig. 25. — Holopluya discolor, — a, point anuli- 
forme ; #, nucleus, 

Fig. 26. — Frontonia perna. 

Fig. 27. — Paramecium subovatum. — a, œso- 
phage ; b, bouche ; ve, vésicules contractiles, 

Fig. 28. — Enchelys corrugala. — b, bouche; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 29, — Glaucoma elongata. — b, bouche; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 29 a. — Bouche du même, grossie. 

Fig. 30, — Frontonia parva. — b, bouche; ve, vé- 
sicule contractile. 


46 


362 
Planche XXII. 


Fig. 1, 1 a. — Euglena geniculata. — a, tache ocu- 
laire rouge; b, bouche; ve, vésicule contractile. 
Fig. 2. — Euglena pyrum. — a, tache oculaire ; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 3. — Euglena longicauda. — a, tache oculaire ; 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 4. — Euglena deses. — a, tache oculaire; #, 
bouche; ve, vésicule contractile. 

Fig. 4 a. — La même contractée. 

Fig. 5. — Euglena ulriculus. 

Fig. 6, 7,7 a. — Euglena viridis. — a, tache ocu- 
laire; b, bouche ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 8. — Trichonema hirsuta. 

Fig. 9. — Euglena pleuronectes. — a, tache ocu- 
laire ; b, bouche ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 10 à 10 d.— Pleuronema parva. — b, bouche; 
ve, Vésicules contractiles. 

Fig. 11 à 11e. — Astasia acuminata. 


Fig. 12. — à, nucléus coloré en jaune foncé. 

Fig. 13. — Pleuronema crassa. — a, nueléus; b, 
bouche; ve, vésicules contractiles. 

Fig. 14. — Cyclidium viridis. — b, bouche; ve, 


vésicule contractile. 

Fig. 15 et 217. — Cyclidium elongalum. — b, bou- 
che; ve, vésicule contractile, 

Fig. 16. — Pleuronema chrysalis. — ca bouche ; ve, 
Vésicule contractile. 


Fig. 17. — Holophrya globulifera. 

Fig. 18. — Holophrya lagena. 

Fig. 19. — Halteria minima. 

Fig. 20. — Hallerix viridis. 

Fig. 21. — Euglena rostrata. 

Fig. 22, 22 a. — Halteria verrucosa. — a, vésicule 


contractile. 

Fig. 23-93 a. — Strombidion sulcatum. 
che ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 24. — Halteria volvox. — ve, vésicules con- 
tractiles. 

Fig. 25. — Coleps hirtus. 

Fig. 25 a. — Accouplement du même. — ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 26, 26 6. — Euglena acus. — a, tache ocu- 
laire ; b, bouche. 

Fig. 27. — Cyclidium elongatum. — ve, vésicule 
contractile. 


— b, bou- 


Flanche XXIII. 


Fig. 1. — Slomonema ovalis. — b, bouche; ve, 
vésicule contractile. 

Fig. 2. — Diselmis turbo. 

Fig. 3. — Monas lamellula. 

Fig. 4 a, b, c. — Heteromitu ovata. — ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 5 a, b. — Monas colpoda. — De face et de 
profil. 

Fig. 6 a, b. — Heteromita minima. 

Fig. 7. — Astasia parva. — De face et de profil. 


EXPLICATION DES PLANCHES. 


Fig. 8 a, b. — Heteromita gibbosa. — De face et 
de profil. 

Fig. 9, — Trichomonas locellus. 

Fig. 10. — Monas quttu/a. 

Fig. 11 et 31. — Zygoselmis august. 


Fig. 12, 14 et 28. — Monas deses. — ve, vésicule 
contractile. 
Fig. 13. — Monas ovalis. 


Fig. 15 et 17. — Monas globulus., — ve, vésicule 
contractile. 


Fig. 16. — Heleromila crassa. 

Fig. 18. — Peranema dubia. — a, navicule avalée. 
Fig. 19 et 24. — Monas cunillus. 

Fig. 20. — Astasia regularis.— De face et de profil. 
Fig. 21. — Monas gibbosa. 

Fig. 22. — Monas flavicans. 

Fig. 23 et 47. — Cyathomonas viridis, 


Fig. 24. — Monas cunillus. 

Fig. 25. — Zygoselmis nebulosa. — b, bouche. 
Fig. 26. — Astasia palma. 

Fig. 27. — Monas lamellula. 


Fig. 28. — Monas deses. 
Fig. 29. — Astasia utriculus. 


Fig. 30. — Chilomonas destruens. 

Fig. 31. — uns anqusta. 

Fig. 32, 33 et 49. — Monas stellata. 

Fig. 34 à 34 b. — Astasia inflata. 

Fig. 35 et 54, — Chilomonas obliqua. 

Fig. 86 à 36 c. — Astasia cylindrica. — ve, vésicule 
contractile. 

Fig. 31. — Diplomita insignis. 

Fig. 38. — Cyathomonas lychnus. 

Fig. 39. — Peranema globulosa. 

Fig. 40. — Diselmis globulus. — ve, vésicule con- 
tractile. 


Fig. 41. — Peranema protracta. — a, flagellum 
grossi. 

Fig. 4?, 43. — Pleuromanas granulosa. 

Fig. 44. — Monas fluida. 

Fig. 45. — Les mêmes, moins gros. 

Fig. 46. — Cyuthomanas alba. 

Fig. 47. — Cyathomanas viridis. 

Fig. 48. — Monas ovum. 

Fig. 49. — Monas stellata. 

Fig. 50. — Jrichomonas minima. 


Fig, 51. — Monas globulus. 
Fig. 52 et 53. — Plœolia vitrea. — ve, vésicule con- 
tractile. 


Flanche XXIV. 


Fig. 1,1 a. — Halteria grandinella. — b, bouche ; 
ve, vésicule contractile. 

Fig. 2, 2? a. — Halteria ovata. — b, bouche ; ve, vé- 
sicule contractile. 

Fig. 3. — Halleria acuta. 
tile. 

Fig. 4. — Halteria lobata. — a, nucléus ; 
eule contractile. 

Fig. 5. — Urocentrum turbo. — ve, vésicule con- 
tractile. 


— ve, vésicule contrac- 


ve, Vési- 


EXPLICATION DES PLANCHES. 


Fig. 5 a. — Le même, vu à 100 diamètres. 

Fig. 6. — Strombidion globosum. — a, navicule; 
ve, vésicules contractiles. 

Fig. Tet 8. — Sérombidion caudatum. — ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 9. — Zygoselmis viridis. — a, tache oculaire. 
— ve, vésicule contractile. 

Fig. 10. — Polyselmis discolor. — a, tache ocu- 
laire. 

Fig. 11. — Peridinium cinctum. — a, tache ocu- 
laire. 

Fig. 12. — Le même, vu à 200 diamètres. — a, tache 
oculaire; ve, vésicule contractile. 

Fig. 13, 14. — Trachelomonas aurea. — a, tache 
oculaire. 


Fig. 15. — Trichomonas hirsuta. — ve, vésicule 
contractile. 

Fig. 16. — Monas ovalis. 

Fig. 17. — Trachelomonas aurea, vu à 200 dia- 
mètres. 

Fig. 18. — Trachelomonas valvorina. 


Fig. 19. — Astasia pyriformis. — ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 20. — Astasia cucurbita. 

Fig. 21. — Astasia deformis. — ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 22 et 23. —- Zygoselmis leucoa. — vr, vésicule 
contractile, 


Fig. 24. — Aslasia turbo. 

Fig. 25. — Cercomonas cylindrica. 

Fig. 26. — Astasia flavicans. — a, globules bruns. 
Fig. 27. — Cyathomanas emarginata. — ve, vési- 


cule contractile. 

Fig. 28. — Cyathamonas turbinata. 

Fig. 29. — Heteromila ovum. 

Fig. 30. — Cyathomonas turbo. — ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 31. — Cyathomonas elongata. 

Fig. 32. — Zygoselmis orbiculairs. 

Fig. 33. — Monus sphœrica. — ve, vésicule contrac- 
tile. 

Fig. 34. — Astlasia fusiformis. — ve, vésicule con- 
tractile. 


Flanche XXV. 


Fig. 1. — Volvox globalor, — a, petits infusoires 
verts unis entre eux par de petits canaux, for- 
mant un réseau qui enveloppe toute la masse 
sphérique et hyaline du volvox ; b, êtres pyri- 
formes, blancs, sans point oculaire et sans fla- 
gellum; e, jeune volvox contenu dans l'intérieur 
de la masse hyaline. 

Fig. 1 a. — Partie du même, supposé à un gros- 
sissement considérable. 

Fig. 1 d. — Parasites du vo/vox globator. 

Fig. 1 c, 1 d. — Parasites du même. 

Fig. 1e. — Partie ae jeune volvox contenue dans 
le volvox globator. 

Fig. 2. — Volvox globator, vu à 100 diamètres. 

Fig. 3. — Pandorina morum, — a, disque formé 


l 


363 


par la masse hyaline qui renferme la colonie ; 
b, individu de la colonie; point oculaire et fla- 
gellum dépassant le disque. 

Fig. 3 a. — Le même, vu à 100 diamètres. 

Fig. 4, 5. — Pandorina simpleæ. 

Fig. 6. — Diplodorina Massoni. — a, colonie d’a- 
nimaux ; b, double enveloppe recouvrant ces in- 
fusoires. 

Fig. 7. — Allodorina irregularis. — a, enveloppe 
hyaline; ve, vésicule contractile se remarquant 
au centre des animaux. 


| Fig. 8. — Uvella disjuncta. — ve, vésicule contrac- 


tile. 
Planche XXVI. 
Fig. 1. — Dynobrion sertularia. 
Fig. 2. — Tetrabæna Dujardini. — Vu de profil. 
Fig. ? a. — Les mêmes, vus de face. 
Fig. 3. — Monas vivipara. 
Fig. 4. — Cyclomonas distorta. — Vu de face et de 


profil. 

Fig. 5. — Anthophysa Mulleri. 

Fig. 5 a. — Individus détachés de la tige et na- 
geant librement. 

Fig. 6. — Uvella fimbriata. 

Fig. 7. — Uvella virescens. 

Fig. T a. — 5 individus du même, 

Fig. 7 6. — Individu détaché nageant librement 
supposé vu à un grossissement de 1000 diamètres. 

Fig. 8. — Slylobryon insignis. 

Fig. 8 a et 8 b. — Le même. 

Fig. 8e. — Le même, vu à 400 diamètres. 

Fig. 8 e. — Le même, contracté et supposé vu à 
2,400 diamètres ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 8 d. — Le même, épanoui, vu à un gros- 
sissement extrême. 


Planche XXVII. 


Fig. 1 de «a à 7. — Proteus tenax. 

Fig. 2. — Vibrio rugula. 

Fig. 3. — Bacterium termo et Vibria rugula. 
Fig. 4. — Monas mica. 

Fig. 4 a. — Les mêmes, vus à 100 diamètres. 


Fig. 5. — Bacterium punctum. 


Fig. 6. — Vibrio undula, 

Fig. 7. — Monas mica. 

Fig. 8 — Monas fluide. 

Fig. 9 et 10. — Baclerium triloculare. 
Fig. 11, 12 — Vibrio undula. 
Fig. 13. — Monas pulvisculus. 
Fig. 11. — Monas termo. 

Fig. 15. — Monas rubra. 

Fig. 16. — Trepomonas agilis. 
Fig. 17, 18. — Monas punctum. 
Fig. 19. — Monas nodosa. 

Fig. 20. — Monas viridis. 

Fig. 21. — Monas ochracea. 
Fig. 2?. — Aslasia fusiformis. 


364 


Fig. 3. — Cyclomonas volubilis. — ve, vésicule 
contractile. 

Fig. 21. — Cyathomonas spissa. 

Fig. 25. — Spirillum undula. 

Fig. 26. — Vibrio biformalus. 

Fig. 21. — Sprrillum plicatile. 

Fig. 28. — Vibrio bacillus. 


Fig. 29. — Astasia crassa. 
Planche XXVIII. 

Fig. 1. — Trichamæba radiata. — ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 2. — Amœba ramosa 

Fig. 3. — Thecamæba quadriparlila, — ve, vési- 
cule contractile. 

Fig. 4. — Trichamæba hirta. — ve, vésicule con- 
tractile, 


Flanche XXIX. 


Fig. 1. — Amœba crassa. 
Fig. ?, 3, 5. — Amœba qultula. — ve, vésicule 
contractile. 


EXPLICATION DES PLANCHES. 


Fig. 4 à 4 b — Amœba brachiata. — a, globules 
verts ; ve, vésicule contractile. 

Fig. 6. — Amœæba lacerala. — ve, vésicule con- 
tractile. 

Fig. 7. — Amœba verrucosa. — a, navicules ; b,gros 
globules ; ve, vésicule contractile. 


Flanche XXX. 


Cette planche contient des sommets de vorti- 
cellides détachés de leurs pédicules et nageant li- 
brement. Ces capitules appartiennent au genre Vor- 
ticella, Epistylis, Carthesium et Zoothamnium ; 
mais ainsi détachés et leurs péristosmes étant fer- 
més, ces corps ne présentent plus de caractères 
génériques certains. Ils ont été considérés par quel- 
ques auteurs comme des êtres complets, et Muller 
en a décrit un certain nombre sous le nom géné- 
rique de Vorticella. La figure ?8 représente un 
jeune Epistylis qui possède encore sa couronne de 
cils adventifs. 


FIN, 


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